jubal Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Moi non plus je ne vois à quel moment c'était "fun". Craindre pour sa vie et son portefeuille, se faire violence pour trouver des solutions de survie, c'est fun? J'ai pas dit que c’était fun ni marrant, j'ai dit que c’était une bonne soirée, il n'y a pas que le fun dans la vie! Et il ne s'agit pas de la crainte de perdre son portefeuille, la soirée en question ne se résume pas a ça. Je pense plus a l’interaction avec des gens de cercles et de milieux différents (le nigérien, les filles, le bouncer, etc.), a l’atmosphère, aux états d'esprit inédits que tout ça génère, a l’expérience et a la connaissance de soi qu'on en tire, et tout simplement au fait que ça casse un peu la routine quotidienne. Alors oui ça n'a rien d'extraordinaire non plus, mais sortir voir des gens un peu différents c'est toujours plus instructif que de rester chez soi.
poney Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Raconte ! J'ai déjà du le raconter je pense. Je prévois un gros WE chez des potes en Galice (Lugo), j'arrive avec une coloc' à Valladolid en avion et mon pote vient nous chercher en caisse, y a genre 4h de route ! Du coup, pour pas se laisser aller, on picole un peu dans la bagnole et on s'arrête à tous les trucs qu'on voit sur le bord de l'autoroute (et en Espagne profonde, c'est pas du Tricatel, c'est funky avec des jambons qui pendent au plafond, des écorces de je ne sais quelle graine à bouffer au sol et des routiers qui font peurs). Du coup, on arrive à destination bien bien chauds vers 22 ou 23h et une grosse merco rouge démodée de 15 ans surgit du noir et nous coupe la priorité, mon pote en bagnole doit freiner pour l'éviter. Alors qu'il se contente d'un petit juron dans sa bagnole, je profite de ma fenêtre ouverte pour gueuler "VA FAN CULOOOO" bien fort. Et là, le mec freine devant et s'arrête, mon pote panique et commence à gueuler dans la caisse en espagnol, moi je comprends pas tout de suite. Il me dit "ma puta, joder, ma qu'est-ce tou a fé, c'est un gitan, puta puta puta" Inutile de dire que je commence à me marrer, mon pote en caisse le dépasse pendant que le gitan, sors de sa bagnole en hurlant un truc. Et puis on le voit dans les rétro : il rentre dans sa veille merco et commence à nous pourchasser. Ça a du durer 10 ou 15 minutes, à fond de balle comme les films, moi mi-mort de rire, mi-stressé, mon pote carrément paniqué. Pour finir, la merco nous dépassé et s'arrête dans un gros dérapage devant nous et mon pote n'a pas le temps de freiner et lui rentre dedans. Heureusement, la merco avait calé et pas nous : marche arrière sur 2 m, évitement de la Merco, 500m à toute allure et 10 carrefours plus loin, on se planque et on attends On a fini la soirée totalement mort à 4h du mat, mais mon ami (qui était un de mes coloc en fait) a mis le WE entier à s'en remettre, encore aujourd'hui il tremble quand il en parle, et ça date de 2008 ! Et l'Ibiza, heureusement, n'avait pas trop de dégat, c'est passé sur l'assurance (c'est avant le début de la grosse crisounette).
Miss Liberty Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Je trouve la nuit de Poney plus intéressante, plus fun et moins glauque que celle de Filthy John.
Corned beef Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Il doit connaître les gitans d'Espagne mieux que toi.
poney Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Ben j'ai pas eu trop le temps de faire connaissance.
jubal Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Je trouve la nuit de Poney plus intéressante, plus fun et moins glauque que celle de Filthy John. Ok on est très différent. Dans la soirée de poney il n'y a très peu d'interaction humaine déjà, il s'y passe pas grand chose. Il y a certes un peu d'action, mais par contre il n'y a ni amour ni sexe ça manque ! Et je trouve pas vraiment la soirée de John glauque, juste un poil classique au début (les prix prohibitifs et le bouncer qui va avec toi a l'ATM c'est un scam qu'on trouve a Londres, a Paris et ailleurs, beaucoup de gens en ont été victime sous une forme ou une autre. A Bangkok il y a une variante ou c'est un policier qui va a l'ATM avec toi). Mais la deuxième partie est originale
poney Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 C'est vrai qu'il n'y a pas eu de relations (humaines ou sexuelles) à ce moment là du WE. Mais ça, c'était en arrivant ! De toute façon, je voulais pas comparer les histoires, juste l'idée qu'un truc a priori flippant peut devenir un excellent souvenir. Sinon a propos de se faire avoir à l'ATM : le truc de taper son code à l'envers pour annuler le retrait ou signaler l’agression, ça marche ou légende urbaine ?
Mathieu_D Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 C'est vrai qu'il n'y a pas eu de relations (humaines ou sexuelles) à ce moment là du WE. Haha comme il se la pête !
poney Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Je dois t'avouer que malgré l'attrait de ma blonde chevelure en terre brune, ce fut un WE vierge de mon côté (mais on était un groupe hein) principalement a cause des verres de vin à 0,9€ et des coquetails à moins de 2€.
Corned beef Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Sinon a propos de se faire avoir à l'ATM : le truc de taper son code à l'envers pour annuler le retrait ou signaler l’agression, ça marche ou légende urbaine ? Légende. J'imagine le message sur l'ATM qui évidemment ne donnera pas les biftons : "MERCI DE NOUS AVOIR SIGNALE L'AGRESSION".
poney Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 On m'a dit que ça te filait le pognon mais que la banque savait que c'était une agression. Du WTF total. Je me demande comment naissent ces histoires à la con. Genre la banque te file un retrait gratos sous prétexte que t'étais agressé.
neuneu2k Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Je trouve la nuit de Poney plus intéressante, plus fun et moins glauque que celle de Filthy John. Pareil.
jubal Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Pareil. Étrange. Plus fun je veux bien, mais plus intéressante ? Se faire courser par un gitan ? Plutôt que de rencontrer et d'interagir de manière diverses avec une dizaine de personnes très différentes ? A Tokyo en plus ? On est pas foutu pareil
Miss Liberty Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Mais par contre il n'y a ni amour ni sexe ça manque !Il n'y en a pas non plus dans la nuit de Filthy John à proprement parler :- les putes, il s'est enfui sans payer ni profiter, et pour moi c'est de l'ordre du glauque, pas du sexe - les filles qui l'ont sauvé, il était drogué et totalement inconscient, il ne sait même pas ce qui s'est passé ; je n'appelle pas ça du sexe non plus. C'est aussi glauque que de lever une nana quelconque un soir, de coucher avec sans trop savoir ce qui se passe ni quelle gueule elle a, et de n'avoir que la gueule de bois comme souvenir le lendemain. Bref, du glauque, ni sexe, ni amour. Ni relations humaines non plus d'ailleurs, juste des gens qui l'ont pris pour un portefeuille ambulant.
Solomos Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Sinon a propos de se faire avoir à l'ATM : le truc de taper son code à l'envers pour annuler le retrait ou signaler l’agression, ça marche ou légende urbaine ? légende urbaine
Theor Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Bref, du glauque, ni sexe, ni amour. Ni relations humaines non plus d'ailleurs, juste des gens qui l'ont pris pour un portefeuille ambulant. Gros +1. C'est d'une tristesse cette histoire...
neuneu2k Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Étrange. Plus fun je veux bien, mais plus intéressante ? Se faire courser par un gitan ? Plutôt que de rencontrer et d'interagir de manière diverses avec une dizaine de personnes très différentes ? A Tokyo en plus ? On est pas foutu pareil C'était "plus fun et moins glauque", celle de notre Cowboy Tokyoite est plus interessente, mais tu connais la malédiction chinoise je suppose...
jubal Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Bref, du glauque, ni sexe, ni amour. Ni relations humaines non plus d'ailleurs, juste des gens qui l'ont pris pour un portefeuille ambulant. Je ne vois pas du tout les choses comme ça, j'ai toujours aimé apprendre des relations avec les autres humains, quelle qu'en soit la nature. Y compris la relation avec un bouncer qui te menace, mais aussi la relation avec deux inconnues qui partagent ton lit 5 minutes au réveil. Après ça dépend de l’état d'esprit avec lequel on aborde les évènements, la glauquitude ou la beauté est dans l’œil du spectateur.
Elphyr Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Étrange. Plus fun je veux bien, mais plus intéressante ? Se faire courser par un gitan ? Plutôt que de rencontrer et d'interagir de manière diverses avec une dizaine de personnes très différentes ? A Tokyo en plus ? On est pas foutu pareil C'est pas spécialement comparable. Poney c'est typiquement l'histoire qui-aurait-pu-finir-mal-mais-en-fait-non, John c'est typiquement l'histoire-qui-commence-mal-et-qui-finit-encore-plus-mal (j'aime les tirets). A vivre, personnellement, je choisis poney. C'est de l'action et à posteriori un truc que tu peux raconter sans honte ; celle de John, c'est quand même plus hardcore. Et il faut avoir son talent pour pouvoir la raconter aussi bien
jubal Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 C'était "plus fun et moins glauque", celle de notre Cowboy Tokyoite est plus interessente, mais tu connais la malédiction chinoise je suppose... Dit comme ça je comprend mieux (même si je trouve pas vraiment glauque, mais je comprend). C'est quoi la malédiction chinoise ?
neuneu2k Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Je viens d'apprendre que c'était une fausse malédiction chinoise, comme quoi : http://en.wikipedia.org/wiki/May_you_live_in_interesting_times
jubal Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Ah oui j'avais déjà entendu ça, je ne savais pas que c’était appelé la malédiction chinoise. Ça renvoi a ce que je disais au début: la vie est courte, et c'est le seul moment ou on peut vivre des "interesting times". De mon point de vu mieux vaut vivre des sales moments que de ne rien vivre du tout, une fois mort on a tout le temps de ne rien vivre.
neuneu2k Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 De mon point de vu mieux vaut vivre des sales moments que de ne rien vivre du tout, une fois mort on a tout le temps de ne rien vivre. Fausse dichotomie, heureusement !
F. mas Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Après ça dépend de l’état d'esprit avec lequel on aborde les évènements, la glauquitude ou la beauté est dans l’œil du spectateur. Relativism detected !!!!
jubal Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Relativism detected !!!! Pas du relativisme moral en tout cas, ça n'a rien a voir. Mais oui possiblement une forme de relativisme: on perçoit le monde relativement a soi même, et on l’interprète en fonction de son vécu et de son état d'esprit du moment. Par exemple une même contrariété peut nous mettre en colère ou nous faire sourire en fonction de si on manque de sommeil ou pas. En changeant son état d'esprit on peu même apprécier des musiques qu'on trouvait sans intérêt avant, ou des situations qu'on trouvait désagréables.
F. mas Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Glauque / pas glauque c'est pas porter un jugement moral sur une situation ???? Moral relativism detected !!!! Vite une bassine de savon, une grande brosse et des gencives de porc !
Filthy John Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Chez moi il est minuit passé et je suis déjà saoul. Ne vous inquiétez pas, néanmoins : je me suis torché sur le toit de ma sharehouse avec mes colocs qu'on a joué au jeu de la bouteille. Avec Bibi qui raconte l'histoire de ce week-end lorsque la question vient à se poser. Drôle. Avec l'Américaine du second étage qui déclare que si la fin du Monde était pour demain, elle me choisirait. Drôle. Avec la tête du Russe qui a essayé de se la brancher toute la soirée. Drôle. Ce fut une rencontre intéressante, néanmoins. Je la connaissais pas encore, moi, la donzelle. Hajimemashite. Mais pour revenir à ma soirée "hardcore" : honnêtement, plus jamais ça. Je raconte ça l'air détendu, parce que je suis un cow-boy, mais dans l'action, j'étais pas loin de salir mon caleçon. Je remercie la Providence de m'avoir donné un petit quart d'heure de lucidité au milieu de tout ce merdier, car sans Elle, je n'aurai pas pu m'échapper. Et j'aurai fini comme ça : A poil, les poches vidées, le compte en banque tendant vers zéro, et affalé comme une merde dans une rue de Tokyo. A quelques minutes près, telle aurait été la façon dont je finissais ma soirée. Et ici, ne comptez pas sur les passants pour vous réveiller ou vous sortir de votre merde : ce genre de type fait partie du décor. Donc, oui, ça a été une expérience qui m'a enrichi, mais non, pour rien au monde je ne la retenterai. C'est le genre de soirée dont on se souvient en se disant : "plus jamais ça". Même si ça a fini en threesome dans un hôtel cheap de Kabukicho. Plus jamais ça. Cette soirée, c'est le mauvais exemple, la leçon qui vous marque à vie pour que vous ne tentiez plus jamais ce genre d'aventure. Le petit souvenir qui reste au fond de votre crâne et se rappelle à vous à chaque fois que vous buvez seul dans un endroit que vous ne connaissez pas. La petite voie qui vous demande : "Tu comptes rentrer ou tu comptes finir en slip dans une allée ?" Et avec le recul, je dois avouer que ce n'était même pas marrant : les seuls bons moments, j'étais trop groggy pour m'en souvenir. Même le lendemain, quand je me suis réveillé avec ces deux filles dans "mon" lit, j'étais dans une merde absolue —sûrement à cause de ce que j'avais ingéré la veille— et ne pensais qu'à une seule chose : rentrer chez moi au plus vite. Pensez-y : vous vous réveillez en compagnie de deux charmantes inconnues et la seule chose que vous désirez, c'est vous casser de là illico presto. Quelque chose cloche. Définitivement.
PABerryer Posté 4 juin 2014 Signaler Posté 4 juin 2014 Aujourd'hui c'est le bicentenaire de la Charte de 1814. Ce texte trop méconnu a pourtant été celui qui a fait naître la France à la modernité politique en permettant au parlementarisme d'émerger après 25 ans de chaos et de violences. C'est ce texte également qui a permis aux libertés française de renaître après tant de despotisme. Bref remercions Louis, XVIII° du nom, d'avoir octroyé ce texte en la dix-neuvième année de son règne.
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