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Paul Jorion viré de la VUB


FabriceM

Messages recommandés

Posté

Polo va sortir un bouquin sur la survie de l'espèce humaine, et un suivant sur l'utralibéralisme.

Avec pour "connexion" "logique" l'idée que les ultralibéraux sont déterminés à empêcher la survie de l'espèce, parce que sauver l'espèce n'est pas rentable. Parce qu'ils sont bêtes et méchants. Au point de mettre la police et l'armée en travers de la route des gens qui pourraient sauver l'humanité. Et jde conclure par :  "hayek, mises, rothbard, ont signé l'arrêt de mort de l'espèce humaine". Rien que ça.

 

Posté

Si un mec comme ça peut être recruté comme prof par une uni, alors n'importe qui qui s'intéresse à un sujet, sans diplôme basique dans le domaine, sans aucun mentorage académique dans son domaine à ses débuts, sans aucune validation par des pairs, peut donc devenir prof d'uni.

On n'est pas dans les sciences dures, ok, mais pardon, ça me scie un peu quand même.

Je trouve cela très sain au contraire même si dans le cas de Jorion, ce fut visibelment une grosse erreur.

Parce que la "validation des pairs", cela n'est rien d'autre que du réseautage, de la co-optation entre "frères", du positionnement politique, etc.

Posté

Polo va sortir un bouquin sur la survie de l'espèce humaine, et un suivant sur l'utralibéralisme.

Avec pour "connexion" "logique" l'idée que les ultralibéraux sont déterminés à empêcher la survie de l'espèce, parce que sauver l'espèce n'est pas rentable. Parce qu'ils sont bêtes et méchants. Au point de mettre la police et l'armée en travers de la route des gens qui pourraient sauver l'humanité. Et jde conclure par :  "hayek, mises, rothbard, ont signé l'arrêt de mort de l'espèce humaine". Rien que ça.

mébiensûr

Et on trouve que je caricature avec mes chatons.

Posté

J'ai un peu lu et écouté ses trucs ce WE. Sa capacité à tordre les concepts et à n'y rien comprendre est phénoménale, mais il n'est pas le seul dans le cas.

 

Alain Supiot qu'il cite abondamment est le même. Je suis tombé sur son texte "l'économie communiste de marché", ça envoit du lourd.

 

 

Posté

Alain Supiot qu'il cite abondamment est le même. Je suis tombé sur son texte "l'économie communiste de marché", ça envoit du lourd.

 

 

Un nouvel avatar de l'économie socialiste de marché (ou je sais plus comment ils ont appelés ça, peut être bien "Nouvelle Economie de Marché") ?

Posté

Je trouve cela très sain au contraire même si dans le cas de Jorion, ce fut visibelment une grosse erreur.

Parce que la "validation des pairs", cela n'est rien d'autre que du réseautage, de la co-optation entre "frères", du positionnement politique, etc.

C'est comme ça que fonctionne la science depuis le début et ça marche plutôt pas mal malgré quelques accrochages à gauche ou à droite.

La démocratie et l'égalité des chances doivent rester aussi loin que possible du savoir.

 

Polo va sortir un bouquin sur la survie de l'espèce humaine, et un suivant sur l'utralibéralisme.

Avec pour "connexion" "logique" l'idée que les ultralibéraux sont déterminés à empêcher la survie de l'espèce, parce que sauver l'espèce n'est pas rentable. Parce qu'ils sont bêtes et méchants. Au point de mettre la police et l'armée en travers de la route des gens qui pourraient sauver l'humanité. Et jde conclure par :  "hayek, mises, rothbard, ont signé l'arrêt de mort de l'espèce humaine". Rien que ça.

 

Et de nous mettre sur le dos l'euro, le big data, l'armée etc. Justement ce contre quoi nous nous battons ! Soit ce type est un débile, soit c'est du mensonge à l'état pur. J'hésite encore.

Posté

Ah mais il est impayable ce gars ! Il fait déjà de la pub pour un bouquin qu'il n'a pas encore commencé à écrire.

"Je n'ai pas encore écrit une ligne", nous dit-il. Mieux : "Cela fait deux jours que je travaille sur le sujet." :icon_ptdr:

Posté

C'est comme ça que fonctionne la science depuis le début et ça marche plutôt pas mal malgré quelques accrochages à gauche ou à droite.

La démocratie et l'égalité des chances doivent rester aussi loin que possible du savoir.

Tu trouves que ça fonctionne? Le RC prouve le contraire.

Sinon, plus que "la démocratie et l'égalité des chances", c'est la politique qui devrait rester aussi loin que possible, non pas du savoir, mais de l'organisation et de l'encadrement du savoir.

Posté

Je ne vois pas de quoi vous parler. En France, le recrutement des universitaires des sciences dures et des sciences sociales est rigoureusement identique.

 

Et le recrutement par les pairs me semble être l'un des rares trucs valables des universités françaises - façon de recruter que l'on retrouve à l'identique partout dans le monde, il me semble...

Il manquerait plus que ce soit des bureaucrates qui choisissent sur des critères technocratiques !

Posté

C'est comme ça que fonctionne la science depuis le début et ça marche plutôt pas mal malgré quelques accrochages à gauche ou à droite.

La démocratie et l'égalité des chances doivent rester aussi loin que possible du savoir.

 

Et de nous mettre sur le dos l'euro, le big data, l'armée etc. Justement ce contre quoi nous nous battons ! Soit ce type est un débile, soit c'est du mensonge à l'état pur. J'hésite encore.

 

Alors, j'ai la réponse. C'est un gourou, il agit et parle comme tel. Et il est con.

Dans sa conf, il a dit que les banques étaient totalement dérégulées, un type du public à soulevé la petite question des ration de Bâle et il a grommelé que ça ne comptais pas.

 

Tu trouves que ça fonctionne? Le RC prouve le contraire.

Sinon, plus que "la démocratie et l'égalité des chances", c'est la politique qui devrait rester aussi loin que possible, non pas du savoir, mais de l'organisation et de l'encadrement du savoir.

 

Tu prends un cas particuliers pour en faire une généralité.

Beaucoup de postes ou de papier sont donnés/acceptés sous couvert de l'anonymat (par exemple mon poste au FNRS).

Même si sans se leurrer, l'université, c'est comme n'importe quel milieu, ça réseaute et ça se renseigne.

Mais ce n'est pas aussi noir que tu le dis.

 

Quant à la politique qui devrait rester loin, autant demander qu'on ne soit plus humains. Tu engagerais quelqu'un pour un travail intellectuel si tu sais qu'il est personnellement un militant communiste ?

Je veux dire : j'entends bien ce que tu dis, mais la séparation stricte entre "travail intellectuel/universitaire" et "politique", c'est un horizon indépassable qu'il faut s'efforcer d'atteindre, pas un truc que tu décides comme ça.

  • Yea 1
Posté

Alors, j'ai la réponse. C'est un gourou, il agit et parle comme tel. Et il est con.

Dans sa conf, il a dit que les banques étaient totalement dérégulées, un type du public à soulevé la petite question des ration de Bâle et il a grommelé que ça ne comptais pas.

 

 

Tu prends un cas particuliers pour en faire une généralité.

Beaucoup de postes ou de papier sont donnés/acceptés sous couvert de l'anonymat (par exemple mon poste au FNRS).

Même si sans se leurrer, l'université, c'est comme n'importe quel milieu, ça réseaute et ça se renseigne.

Mais ce n'est pas aussi noir que tu le dis.

 

Quant à la politique qui devrait rester loin, autant demander qu'on ne soit plus humains. Tu engagerais quelqu'un pour un travail intellectuel si tu sais qu'il est personnellement un militant communiste ?

Je veux dire : j'entends bien ce que tu dis, mais la séparation stricte entre "travail intellectuel/universitaire" et "politique", c'est un horizon indépassable qu'il faut s'efforcer d'atteindre, pas un truc que tu décides comme ça.

 

 

Le problème c'est que y'a eu tellement de cas où c'était complètement obvious que bon, on comprends le retour excessif.

 

 

Mais y'a pas besoin de faire de la politique. Si tu passes l'agrég sur la révolution française et que tu dis tu mal de robespierre, tu peux le foirer à cause de ça. Pourquoi ? Parce que la majorité des professeurs d'universités sont robespierristes.

Posté

Le problème c'est que y'a eu tellement de cas où c'était complètement obvious que bon, on comprends le retour excessif.

 

 

Mais y'a pas besoin de faire de la politique. Si tu passes l'agrég sur la révolution française et que tu dis tu mal de robespierre, tu peux le foirer à cause de ça. Pourquoi ? Parce que la majorité des professeurs d'universités sont robespierristes.

 

Le mode de fonctionnement de l'université française est très particulier.

Très très très très très particulier.

Posté

Le mode de fonctionnement de l'université française est très particulier.

Très très très très très particulier.

 

genre pire qu'ailleurs ?

Posté

De ce que j'en sais, c'est le pire.

Personnellement, je n'ai aucune envie de bosser dans le système français. Zéro envie.

Et mes collègues français (5 ou 6 sur 25 personnes) pensent pareil.

 

Ceci n'est ni du french bashing ni du racisme anti-français, hein, je précise.

Posté

Le problème n'est pas là.

Enfin, c'est autre chose.

Le problème de l'université française c'est en vrac :

 

-être déconsidérée par rapport aux grandes écoles

-ceci à pour effet un nivellement par le bas par de multiples causes (moins bons chercheurs, moins bons profs, moins bons élèves, moins bons cadres, moins de moyens)

-entre-soi et logiques de groupes énormissime

-fonctionnarisation

-précarité des petites mains (non, ce n'est pas qu'une lubie gauchiste, d'ailleurs, c'est rigolo de voir combien de gauchistes anti-précarisation sont les premiers à profiter d'un système de caste impensable ailleurs). Être ATER ou multiplier les petits contrats/boulots/postes subalterne quand on fait un doc ou un post-doc, c'est la norme et c'est très difficile à vivre

-système pyramidal et renouvellement des élites très lent et subordonné à un clientélisme indépassable

-aristocratie administrative et syndicale

-salaire dérisoire (des post-doc à 1500€, j'en ai vu défiler)

-...

 

 

Tout ça existe plus ou moins ailleurs dans des ordres de grandeurs différents, à ma connaissance, même en Belgique, on a pas atteint le système français.

Posté

 

Mais y'a pas besoin de faire de la politique. Si tu passes l'agrég sur la révolution française et que tu dis tu mal de robespierre, tu peux le foirer à cause de ça. Pourquoi ? Parce que la majorité des professeurs d'universités sont robespierristes.

Il y a nécessairement et toujours des phénomènes de groupe et une pression à la conformité.

Mais, in fine, on ne m'a jamais proposé un mécanisme de recrutement meilleur que la sélection par les pairs.

Sinon, sur l'unif française, vous aimerez cet article sur les opinions politiques des profs d'unif.

https://theconversation.com/chercheur-dis-moi-qui-tu-es-49867

Posté

Le problème n'est pas là.

Enfin, c'est autre chose.

Le problème de l'université française c'est en vrac :

-être déconsidérée par rapport aux grandes écoles

-ceci à pour effet un nivellement par le bas par de multiples causes (moins bons chercheurs, moins bons profs, moins bons élèves, moins bons cadres, moins de moyens)

-entre-soi et logiques de groupes énormissime

-fonctionnarisation

-précarité des petites mains (non, ce n'est pas qu'une lubie gauchiste, d'ailleurs, c'est rigolo de voir combien de gauchistes anti-précarisation sont les premiers à profiter d'un système de caste impensable ailleurs). Être ATER ou multiplier les petits contrats/boulots/postes subalterne quand on fait un doc ou un post-doc, c'est la norme et c'est très difficile à vivre

-système pyramidal et renouvellement des élites très lent et subordonné à un clientélisme indépassable

-aristocratie administrative et syndicale

-salaire dérisoire (des post-doc à 1500€, j'en ai vu défiler)

-...

Tout ça existe plus ou moins ailleurs dans des ordres de grandeurs différents, à ma connaissance, même en Belgique, on a pas atteint le système français.

Un article pour CP ? Ou au moins davantage billes encore plus détaillées avec des comparaisons ?
Posté

Non, parce que je ne vais pas faire un article sur des bruits de couloirs ou des aventures d'amis, et des anecdotes personnelles.

 

Il y aurait probablement moyen de faire un truc solide en retrouvant pas mal d'articles de blog ou de journaux, mais c'est un boulot que je n'ai ni le temps ni l'envie de faire pour le moment :)

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