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Anton_K

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Messages postés par Anton_K

  1. Par ailleurs en ce qui concerne la jolie rousse, je trouve que rien ne ressort particulièrement, à part le simple fait que tout ce qui n'est pas son visage est plutôt gris, donc c'est une propriété de la scène non ?... Par contre en effet pour une photo de moi où je me fais une fausse moustache avec paint, là ça marche bien.

     

    Certes Malky, il faudrait voir la version originale du Tsar Putin.

     

    Mais je suis même pas trop convaincu même de leur étude de cas sur la fille à grosses joues, qu'en pensez-vous?

  2. J'ai l'impression que ça montre surtout les ruptures de contraste ou plutôt les déviations de la moyenne des ruptures de contraste, certaines retouches réagissent bien à ça, certaines... pas trop.

     

    Exemple :

    http://fotoforensics.com/analysis.php?id=6a7413107d4eb40625dacddf474147cb5670e4a1.40726

     

    A en croire l'analyse, les ruptures de contraste sur le visage et autour du visage ne sont pas significativement différentes de celles des autres détails du tableau.

    J'en déduis que cette photo est un original. :)

     

  3. Cette vision manichéenne de l'histoire et de la colonisation est quand-même institutionnalisée par la loi Taubira, donc bon, on ne peut pas repousser ça d'un haussement d'épaubles - cf les mésaventures judiciaires de l'historien Pétré-Grenouilleau.

     

    C'est toute la différence entre le circuit des débats de pointe en sciences, et le circuit opinion public - politique. En général les chercheurs de pointe ne s'intéressent pas au second, ce serait une perte de temps pour eux. Certains, comme Lugan, acceptent de perdre ce temps pour entrer dans la sphère d'opinion.

     

    Par ailleurs j'ai l'impression que chez Lugan il y a un côté old school d' "Histoire au coin du feu", où il s'agit plutôt de produire des grandes fresques synthétiques à thèse (une façon dissertatoire de faire de l'Histoire qui se prête à l'omissions des détails s'opposant à la thèse) plutôt que de publier des articles courts, divergents, précis mais sans totalité. De ce point de vue là Lugan n'est pas si scientifique qu'il ne le prétend.

  4. Je comprends pas la second.

     

    Ca se termine par un DONC, on attend la suite et... ben la suite est pas cohérente, il répète juste ce qu'il y a marqué dessus.

    C'est comme dire je suis un chat parce que je suis un chat.

     

    En fait c'est une structure absolument typique du discours complotiste.

    Ce qui est drôle c'est que le DONC en bien gros à l'air de souligner le malaise logique du mec qui produit le flyer.

  5. Si, c'est important, car ça donne son positionnement sur les faits qu'il relate. Donner un fait ça ne suffit pas à l'objectivité, car la suite dépend de l'interprétation que tu en fait. Par exemple, dans la littérature sur l'esclave (extrêmement abondante), un même ensemble de fait va être interprété de manière différente selon ton point de vue. Sur la propriété (ou non) de l'esclave, par exemple, c'est un débat sans fin. Ensuite, il ne faut pas perdre de vue le biais de sélection qui va faire qu'on va "oublier" certains faits (parfois tout simplement ne pas y penser car ça ne fait pas partie "naturellement" de notre grille d'analyse) ou en minimiser l'impact. Lugan analyse tout, absoluement tout, en terme d'ethnie. Ca peut être pertinent sur certains points, mais absolument toute, je dis bien "toute" (je ne connais personne d'autre que lui qui soit allé aussi loin là dedans), la littérature restante en anthropologie, en histoire ou en science po en a montré les limites, les errances et, au final, le peu de portée heuristique. Partant de là, soit on pense que Lugan est un génie isolé face au reste du monde, soit on se dit qu'il y a un problème.

     

    Je suis d'accord pour dire que son option méthodologique est très importante pour comprendre la portée de son travail, mais je ne sais pas si elle s'identifie nécessairement à une position politique. En tout cas elle s'identifie à un position politique dans la mesure cette position politique entendrait se fonder sur une description de la réalité. Mais quand bien même, la reconnaissance de la véracité des faits n'engage pas à l'adhésion politique.

     

    Toutefois, je suis d'accord pour dire que l'objectivité des faits en Histoire n'est pas la même qu'en sciences naturelles, il y a autant de critères d'objectivité que de niveaux de description (économique, biologique, ethnique, politique, diplomatique...). Donc je dirais plutôt qu'en effet à la fin c'est plus une question de puissance heuristique, par exemple on peut avoir une position à la J.S. Mill sur la question : différents types de description sélectionnent différentes sous ensembles de facteurs causaux, mais je ne dirais pas que ça engage une vision normative.

     

    Dans ce cas là il est vrai qu'on ne peut pas faire la postulat a priori que tous les évènements vont être mieux expliqués par la description en terme de causes ethniques. Je suis d'accord avec toi pour dire qu'un tel parti pris heuristique est "pragmatiquement" contre-productif. Mais en tant que discipline de recherche il est défendable et n'implique pas une mauvaise pratique historiographique.

     

    Pour ce qui est de l'enfoncement de portes ouvertes et les hommes de paille, je suppose que Lugan souffre ici de limiter son rôle à être le défaiseur des opinions vagues du grand public, et un subversif pour le profane en manque d'imprécation. Et il est vrai qu'adopter cette posture empêche en général d'être à la pointe de la recherche dans le domaine.

     

    Tu as raison quand tu dis qu'il semble absurde de se proclamer expert de l'Afrique, si l'on fait l'analogie avec l'Europe. Soit c'est du à l'étendue et la transmission du corpus scientifique, soit à une ou l'autre présomption du locuteur en question... inutile de s'attarder.

     

  6. Poney : Je ne suis pas d'accord avec ce que tu dis à propos de savoir "d'où il parle", si c'est au sens politique. Dans tous les cas il faut distinguer les faits relatés des jugements de valeur, et Lugan est plutôt honnête de ce point de vue, il fait cette distinction et quand il juge, il le dit. En conférence d'ailleurs il se le permet beaucoup moins que beaucoup de professeurs d'Histoire qui ne maîtrisent pas la distinction. Par contre, il est vrai que dans ses vidéos les moins historiques et les plus spéculative il est imprécateur et quasi démens, mais bon, je n'attends pas de lui qu'il soit philosophe.

     

    En revanche, je suis d'accord avec toi en ce qui concerne la vérification factuelle. Je suppose que beaucoup de ses adeptes ne sont pas vraiment intéressés à falsifier ce qu'il dit, parce que ce n'est pas l'Histoire qui les intéresse. Du coup, ils repartent avec une connaissance factuelle et une analyse historique dont ils ne savent trop quoi faire, et des jugements de valeur a moitié implicites, des "on s'comprend".

     

    Bien sûr pour l'analyse des facteurs déterminants il est assez isolé, il y a de moins en moins de tenants de l'historiographie politique et encore moins de l'historiographie ethnique, mais là on est dans des questions épistémologiques lourdes qu'on ne règle pas autrement que par un choix arbitraire de méthode. Là, la question de savoir d'où il parle est pertinente : il pense que l'Histoire africaine se comprend mieux par l'éthno-politique que la théorie économique classique ou marxiste. Si on n'est pas d'accord avec ça, tout ce dont il parle est épiphénoménal.

     

    Pour ce qui est du factuel pur, bien sûr qu'il faut chercher à réfuter si vous vous intéressez vraiment à l'Histoire. Il suffit de faire un tour sur wikipédia après avoir vu une intervention de Lugan, vous pourrez comparer ce qu'il dit au savoir très largement admis. Je le fais toujours et je n'ai jamais trouvé de réfutation, la plupart du temps des confirmations, mais parfois aussi des flous, par exemple il fait de Mandela le cerveau des actions violentes du MK parce qu'il était un cadre du mouvement, mais en ce qui concerne sa responsabilité au sens de donneur d'ordre direct, rien n'est prouvé.

     

    Tout ça pour dire que Lugan est un homme qui me semble factuellement assez honnête, politiquement plus clair que la plupart des historiens marxistes bien que tout aussi foireux, et, certes, méthodologiquement isolé et inhabituel, ce qui rend la confrontation des positions difficile, mais ça c'est un autre problème.

  7. Je les ai vu deux fois, au Hellfest 2010 je crois et à Rennes je ne sais plus quand. Le concert de Rennes était vraiment terrible : rats macérant dans du sang de cochon, son bien dégueulasse et ambiance vraiment sombre. Le problème pour moi avec Watain c'est que je n'aime que Sworn to the Dark.

     

    J'adore Sworn to the Dark, malheureusement ils n'ont joué que le morceau éponyme. J'attendais jusqu'à la fin un Satan's Hunger qui n'est pas venu. Je crois que sur le riff le plus monumental j'aurais explosé.

  8. Tiens, je n'ai jamais tenté Jerusalem. Quelle différence avec Dopesmoker ?

     

    Hmmm plus "lively", moins compressé, moins produit peut-être... Mais aussi moins heavy et moins long.

     

    J'ai écouté pendant longtemps Jerusalem avant de découvrir Dopesmoker et j'avoue que je n'y suis pas revenu, mais je vais tâcher de le réécouter.

     

    léger changement de paroles il me semble

     

     

    J'avais jamais remarqué ça. Par contre il y a plus d'écho sur la voix dans Jerusalem maintenant que je réécoute, ce qui est plutôt un bon point.

  9. Parlons sérieusement, quelqu'un est allé voir Watain hier soir?

     

    Moi j'y étais, et c'était extrêmement bien à mon avis. Musicalement, à la fois agressif et audible, extrêmement carré, une présence scénique folle pour un groupe proche du black metal. Malheureusement, pas assez long.

     

    J'étais loin du premier rang, pour bien y voir, mais d'après les témoignages recueillis, il puaient le lisier, ce qui corrobore la théorie selon laquelle ils s'en serve pour leurs peintures corporelles.

     

    Si vous connaissez pas le groupe :
    http://www.youtube.com/watch?v=k81caYm2JVM

    Le passage à 4:48 était un sacré pied hier soir.

  10. Oui, je pense aussi.

     

    Je n'aime pas Poutine mais je reconnais qu'il est un contrepoids indispensable aux autres débiles.

     

    C'est la seule chose qu'on peut sensément reconnaître à Poutine.

     

    Pour ce qui est de l'appel à boycotter les jeux, c'est une posture de salon. Pourquoi punir les athlètes du monde entier qui se sont entraînés pour ces jeux, quand on sait l'importance que ça a dans une carrière? Pourquoi punir les Russes qui profiteront des retombées économiques?

     

    Bref, Poutine est tout ce qu'on peut détester en matière de politique intérieure (corruption et vénalité, capitalisme de connivence, libertés civiles bridées, violence répressive), mais il n'a rien à voir avec les jeux.

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