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Tout ce qui a été posté par Promeneur

  1. Ce sont les différences culturelles qui posent problème, pas la couleur de peau.
  2. C'est bien ce qui se passerait malgré la loi, mais n'est-ce pas déjà ce qui se passe ? Et il faudrait donc construire, via l'intervention d'un organe de contrôle mandaté par le législateur, une nouvelle structure des salaires. Mais existe-t-il un critère universel qui autorise, sur la base de la richesse produite (terme évasif), de fixer de façon optimale les différentes rémunérations au sein des différentes branches d'activité ? Si non, alors le marché est sans doute le seul ordre institutionnel qui puisse y tendre par la souplesse de ses prise de vues.
  3. Parce que cela n'inciterait pas les agents économiques à créer de la richesse, ce qui ne veut pas exclusivement signifier produire plus ou mieux dans un domaine, mais ajuster perpétuellement les facteurs de productions à la dynamique du marché. Les demandeurs de travail sont les entreprises. Si la création de richesse baisse la demande de travail aussi. Parce que je ne vois pas pourquoi les revenus augmenteraient, en revanche il est possible - en raison d'une diminution de l'offre induite par le mécanisme précédant - que les prix gonflent.
  4. Je ne vois pas bien (du moins sur le plan économique) l'intérêt d'une telle loi, mais soyons fou un instant. Sans être un fin stratège des mécanismes économiques, j'y verrais une réduction de l'inégalité pécuniaire béante qui persiste dans certains grands groupes avec une panne de création de richesse en guise de contrepartie. Bref, une demande de travail en baisse (qui laisserait les offreurs de travail sur la paille) et le risque pour les salariés de voir les prix des biens augmenter sans profiter d'une hausse des revenus (donc une baisse du pouvoir d'achat).
  5. Il est important d'insister sur la nature cachée du droit naturel. Pour Platon la philo-sophie se niche dans intervalle entre le monde sensible rattaché à l'opinion et le monde des idées apanage du bien, du beau et du juste. Nous sommes certes condamnés à rester dans la caverne, mais l'amoureux de la connaissance (de la vérité) se laisse guider par Eros, et préserve ainsi l'exigence - conforme à la nature humaine - d'une quête perpétuelle vers le fondement divin de notre existence (la thème du mystère de l'existence est prégnant chez Voegelin par exemple). Pour Aristote, le droit (le juste n'est qu'une partie de la morale) réifie pleinement la nature contingente (relatif au hasard) du monde sublunaire. Il nous faut rechercher les traces d'une empreinte éternelle (l'homme doit "s'immortaliser" par l'exercice de la vertu) en comprenant les fins de notre nature. Ces fins sont communes aux hommes (objectives, transcendantes) mais toujours relatives au contexte social : il y a une matrice commune mais le droit naturel doit varier (d'ailleurs il n'y a pas, bien entendu, de dichotomie entre le droit naturel et le droit positif dans la pensée aristotélicienne) car le feu brûle de la même façon en Perse et en Grèce, mais le droit est toujours changeant (Ethique à Nicomaque). Cela ne signifie pas que le droit est fruit de la convention mais qu'il est - en tant qu'art - par nature changeant, bien que dans des situation sociales comparables nous pouvons (et devons) -par méthode expérimentale - dégager des principes communs (on pense au décalogue et aux loi noahides par exemple). Dans nos grande sociétés (par opposition aux cités grecques) la jurisprudence se doit d'occuper une place centrale (pas exclusive) dans la découverte du juste, puisque le marché - en tant qu'institution autonome ou auto-produite par excellence - à pris une place décisive au point de déborder la compétence du législateur (précisément en lui enlevant une compétence en matière de justice distributive récupérée par l'ordre catallactique). Cet ordre spontané répond à une exigence de stabilité qui finalement repose sur l'autorité de la tradition juridique (une prudence de l'autorité et non pas une prudence de l'action législative). C'est le conservatisme dynamique de Hayek. Cependant, et Léo Strauss le précise au début de son Droit naturel et histoire, la philosophie commence lorsque l'esprit humain passe les traditions au crible des lumières critiques de la raison a-historique. L'autorité se distingue de la dialectique de la persuasion (H. Arendt en touche quelques mots dans La crise de la culture) mais les deux sont à cultiver précieusement. Face au pouvoir coagulateur la raison seule tend à embraser le rationalisme, alors que l'autorité seule conduira inévitablement au rationalisme et au nihilisme (ou plutôt rationalisme comme réponse au nihilisme) si celle-ci vient un jour à s'estomper. Il y a bien des règles communes entre différentes civilisations et cela sans accord textuel entre les différents pays. De même, à l'échelle locale, un citoyen a conscience que l'on respecte le droit (c'est-à-dire que l'on agit conformément au droit) lorsque le contenu matériel de la norme est respecté et non pas lorsque que l'on se soumet à une sanction. Par exemple : je respecte le droit lorsque je m'abstiens de voler et non pas lorsque je vole mais qu'ensuite j'accepte la sanction pénale. Le pouvoir ne fait pas le droit, et les théories conventionnalistes ne peuvent pas évincer la recherche du juste. On y revient toujours, comme un éternel retour.
  6. Le film repose tout de même abondamment sur l'effet "jump scare" (un écueil notable du genre) et sur une monstration de l'horreur relativement grossière pour ne pas dire de mauvais goût (un autre écueil notable du genre). Le climat ouaté à l'esthétique sombre et diaprée que fait miroiter le "monde des rêves" était pourtant une riche idée (on pense naturellement au visuel baroque d' Argento et de Bava ; mais on pense aussi qu'avec eux c'était mieux). Un bon film d'épouvante demande une virtuosité dans le traitement de l'image et du son (cadrage, photographie, utilisation de la profondeur de champ, musique, bruitage ect…) et dans l'utilisation des effets spéciaux (il faut viser l'expression horrifique dans la douleur contre-nature de sa putréfaction : on peut penser à l'émouvante agonie du célèbre "homme-mouche" de Cronenberg par exemple).
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