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xoox

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Messages postés par xoox

  1. Merci. Le deuxième lien ne fonctionne pas mais pour le reste c'est très intéressant et ça renforce ma conviction que la propriété intellectuelle n'est ni légitime ni vraiment efficace (le seul domaine où je ne suis pas encore totalement convaincu est la recherche pharmaceutique…)

  2. Bonjour à tous,

    Je m’appelle xoox et je viens d’une lointaine planète. J’ai deux passions dans la vie : les choux et le libéralisme.

    Je ne crois pas qu’au niveau de civilisation actuellement atteint par votre planète, vous soyez capable de vous passer des Etats, mais c’est bien d’y croire et d’espérer !

    Je suis évidemment favorable au capitalisme même si j’estime que le champ d’application de la propriété privée devrait être restreint par rapport à l’usage actuel (ex : propriété intellectuelle). Sur un plan idéologique, je ne me suis pas encore complètement fixé mais je suis assez intéressé par le géolibertarianisme.

    J’ai lu un peu de Bastiat, Hayek, Rothbard, Locke… J’aimerais me mettre à Rand mais je n’ai pas le courage de me lancer.

    Bien à vous.

  3. Là si tu fais allusion à quelqu'un qui diffuserait en masse et venderait un fichier protégé dont il ne détient pas les droits, c'est clairement un autre sujet. Ca ne correspond pas à l'échange de fichiers en P2P qui constitue l'essentiel du problème qu'a à affronter l'industrie du divertissement numérique.

    Ce n'est pas ce que faisait Megaupload ?

    Moi je m'en tape que ce soit licite ou pas. Je n'obéis qu'aux lois que j'approuve. Et les lois sur le droit d'auteur, je ne les approuve pas.

    Moi je ne respecte le droit de propriété qu'avec ceux qui sont plus forts que moi… T'es balaise toi ?

  4. Les pratiques normales, ça évolue, notamment du fait des évolutions technologiques. Désormais, copier un fichier est aussi facile que mémoriser un poème (et même plus facile, pour tout dire). Donc la pratique normale en matière de distribution de fichiers c'est l'échange libre.
    On ne peut pas totalement occulter la question de la pratique devenue facile et massive du téléchargement "illégal" mais ça reste tout de même un argument faible. Faire exception au droit naturel à la propriété doit reposer sur quelque chose de beaucoup plus solide pour être acceptable d'un point de vue libéral. De même l'argument relatif au fait qu'il n'y a pas de dommages pour l'auteur, voire même que le téléchargement illégal favorise l'achat légal, est un discours opportuniste et pas très honnête intellectuellement. En effet, à partir du moment où on accepte le principe de propriété intellectuelle, Lorie - ou son producteur - détient des droits sur son oeuvre, elle peut donc en faire usage selon sa volonté et quiconque ne respecte pas ses droits se rend coupable d'une grave agression : le vol. Pour moi, le seul argument intellectuellement honnête que l'on peut mettre en avant pour justifier le droit à copier librement c'est que le droit à la propriété intellectuelle n'est pas un droit naturel et qu'il n'est donc pas légitime de le reconnaître.
  5. Je prête du bois à un menuisier afin qu'il me confectionne une chaise. N'est-il pas propriétaire, tant que je ne l'ai pas payé d'un bien immatériel qu'est le service de transformation de bois en chaise?
    Juridiquement je ne crois pas qu'il s'agisse d'un prêt (plutôt d'un dépôt il me semble) mais peu importe. Il est tout à fait légitime de payer en échange de la réalisation d'un service mais si on devient bénéficiaire du service, on n'en devient pas pour autant propriétaire. Ton exemple est un peu plus complexe car il s'agit d'une promesse de réalisation d'un service, c'est à dire d'un contrat. Que ce contrat ait comme sous-jacent un bien matériel ou immatériel, peu importe, si sa non réalisation aboutit à ce qu'une des parties soit privée de sa propriété sans avoir obtenu ce qui était convenu contractuellement, c'est du vol. Si tu as payé le menuisier et qu'à la fin du délai prévu, il n'a pas réalisé ta chaise, c'est qu'il t'a volé. Tu peux ton légitimement utiliser la violence pour obtenir réparation.
  6. Mais le pirate a bien en sa possession une oeuvre qui ne lui est arrivée "entre les mains" qu'à la suite de la rupture unilatérale d'un engagement contractuel, d'un délit donc ? Ce n'est pas une idée qui a été piratée mais quelque chose de bien plus précis et défini, quelque chose qui est parfaitement objectivable, bref une oeuvre dans ses détails les plus infimes. Pour toi en fait, j'ai l'impression que le piratage est une sorte de plagiat parfait. Ce n'est pas personnellement la copie des idées qui m'importe, mais la copie de la forme, de l'enveloppe des idées, leur expression.

    C'est effectivement une possibilité si l'un des contractants n'a pas tenu ses engagements et qu'il a diffusé l'oeuvre à un tiers. Dans ce cas, l'auteur peut légitimement poursuivre celui qui a rompu le contrat (à condition d'avoir des preuves…) mais on se trouve dans une situation de litige contractuel et non de vol.

    Par ailleurs, il est possible que la copie ait été obtenue par la ruse, sans le consentement des contractants. Dans ce cas, je ne vois pas sur quelle base juridique cela pourrait être condamnable.

    Par exemple, supposons que je connaisse un super endroit pour cueillir des champignons et que je te propose, contre rémunération et sous condition de confidentialité, de t'indiquer où il se trouve. Si tu acceptais et que, méchant que tu es, tu dévoilais le secret à un ami, je serais bien fondé à te demander une compensation pour ta trahison mais je n'aurais absolument aucun droit à réclamer une quelconque taxe à ton ami. Et si ton ami décidait de faire profiter la terre entière de mon secret, qu'il devenait riche et célèbre grâce à ça, je n'aurais absolument rien à y redire.

    De même que, pour illustrer le cas de la ruse, si pendant que je te faisais partager mon secret, quelqu'un nous avait secrètement suivis, je serais totalement infondé à réclamer un droit sur ses futures cueillettes.

  7. Disons que concernant le plagiat et d'adaptation au cinéma d'un livre, si on n'y retrouve des transcriptions complètes, je crois qu'il peut y avoir délit. En revanche, si juste l'histoire est la même, je ne crois pas que l'auteur de l'oeuvre source ait un droit légitime sur les oeuvres dérivées. Nous sommes tous des "nains sur des épaules de géants".

    Amha, la seule règle à peu près compréhensible que l'on peut appliquer c'est quelquechose du genre "si les ressemblances sont manifestement trop fortes pour être dues au hasard alors il y a atteinte au droit d'auteur". Mais du coup ça étend le champ d'application du droit d'auteur très très loin.

    Je crois me souvenir avoir lu dans un autre de tes messages que tu ne croyais pas en la possibilité du recel pour les cas qui nous intéressent. Spontanément, je trouve pourtant que la situation correspond bien à ce délit… Est-ce que tu pourrais développer ton raisonnement ?

    C'est extrêmement simple : je considère que le droit de propriété ne s'applique qu'aux biens matériels (c'est la position défendue par certains [tous ?] libertariens). Pour moi voler une idée n'a pas de sens puisque celui qui copie l'idée ne fait pas disparaître l'idée originale. Avoir le monopole d'exploitation d'une idée n'est pas un droit naturel, c'est un droit positif que les Etats ont imposé pour satisfaire certains lobbies. Mais je ne suis pas du tout persuadé que les brevets et autres droits d'auteurs ont favorisé la création et l'innovation.

  8. Pour me résumer donc, plusieurs choses :

    • la première est que l'auteur - celui a créé, qui a "fait croître" comme le souligne son étymologie - a un lien inaliénable avec son oeuvre. Il en est l'auteur pour l'éternité, et aucune transaction concernant l'oeuvre ne peut changer cet état de fait (les nègres étant un arrangement secret).
    • la deuxième est que ce qui définit fondamentalement une oeuvre n'est pas ses contingences matérielles telles que la hauteur des lignes, le nombre de pages, la police utilisée, etc., mais ce que j'appelle son incarnation (par la lecture humaine ou par d'autres procédés technologique de lecture).
    • la troisième est que l'auteur est naturellement propriétaire du support original de l'oeuvre qu'il a engendrée (final-cuts, masters, négatifs…), ce support étant le fruit direct de son travail.
    • la quatrième est que le propriétaire de l'oeuvre originale peut s'il le souhaite commercialiser les duplicatas de cette oeuvre originale en imposant les conditions qui lui semblent bonnes, concernant ce qui lui appartient, c'est-à-dire l'oeuvre, c'est-à-dire au final son incarnation, son sens exprimé précis.

    Entièrement d'accord avec les 4 points. Néanmoins celui qui, n'ayant passé aucun contrat avec l'auteur, effectuerait une copie de l'oeuvre (chose aisée dans le monde actuel) ne ferait qu'exercer sa légitime liberté d'action sans porter atteinte à la propriété de l'auteur (ni rompre un quelconque engagement contractuel).

  9. La propriété sur l'oeuvre ne porte évidemment pas sur l'information, mais sur son expression, sur la forme de la divulgation… Par exemple, dans Le Père Goriot, ce qui est sujet du DA, ce n'est pas l'histoire de ce vieux monsieur, comment ses filles lui ont tout pris, son abandon, et l'histoire en parallèle de l'éducation à la vie parisienne d'un jeune provincial ambitieux… mais c'est un roman qui débute pas ces mots :

    Défendre le droit d'auteur sans reconnaître qu'il existe un droit de propriété sur un bien immatériel me semble un peu tordu et je ne crois donc pas qu'il soit pertinent d'attacher ce droit à un quelconque support matériel, fut-il originel.

    Par ailleurs, réduire le droit d'auteur à la seule prose semble constituer un partage de l'oeuvre arbitraire et contraire à l'esprit du droit d'auteur qui protège également l'âme de l'oeuvre. Selon ta définition, je ne vois pas comment un auteur d'un roman pourrait faire valoir ses droits si un producteur décidait d'en faire une adaptation cinématographique.

  10. Je trouve ce débat très intéressant et à force de réflexion j'en suis venu à changer d'avis sur la question. L'argumentation de ceux qui défendent le droit d'auteur me semble plus solide et cohérente, néanmoins je rejoins les conclusions de ceux qui sont opposés au droit d'auteur (sans pour autant soutenir leurs arguments).

    La petite différence que j'ai avec les défenseurs du droit d'auteur réside dans le point de départ : je réfute le principe de propriété intellectuelle. A partir de là les choses sont beaucoup plus simples, ni droit d'auteur ni copyright, le seul problème qui subsiste c'est la question de l'engagement contractuel (contrat implicite au moment de l'achat du SUPPORT) à ne pas diffuser le contenu. Les auteurs pourraient donc (en théorie) attaquer les acheteurs initiaux qui n'auraient pas respecté le contrat mais en aucun cas ceux qui diffuseraient ensuite(même contre rémunération) l'oeuvre copiée.

  11. Affirmer que l'on éprouve de la sympathie ou de l'antipathie pour tel ou tel groupe entre tout à fait dans le cadre de la liberté d'expression et doit pouvoir être défendu face aux ayatollhas de la pensée unique et du politiquement correct.

    Ceci dit, condamner un groupe religieux, racial ou ethnique dans son ensemble est une approche socialisante à l'opposé de l'individualisme libéral. Juger quelqu'un sur ce qu'il fait est pertinent, le juger sur ce qu'il est est assez primitif. Et pour moi les primates méritent davantage l'indifférence que l'indignation.

  12. C'est dangereux de vouloir réfléchir dans cette direction quand on veut être libéral. Vouloir atteindre une situation optimale en la forçant, sans prendre en compte les gens, entraîne des violations de leurs libertés.

    Je suis libéral mais je ne suis pas anarchiste. Je continue à penser qu'il est utopique de croire qu'une société peut fonctionner convenablement sans un minimum de conventions et sans une autorité pour les faire respecter. Et ce même si ces conventions peuvent être arbitraires.

    La recherche de l'optimum est pour moi essentielle car c'est la seule justification à une intervention étatique : dans le monde réel des cas où le libre arbitre n'aboutit pas à une situation optimale peuvent survenir. Dans ce contexte, il ne me semble pas idiot que l'Etat mette temporairement un peu d'huile dans les rouages.

    Quoi qu'il en soit, je suis pour le pragmatisme. Je trouve le libertarianisme très intéressant comme concept mais la théorie ne prend pas toujours en compte les forces de frottement qui peuvent exister dans le monde réel. Aussi je serai toujours plus convaincu par l'expérimentation pratique (même si les expérimentations libérales sont malheureusement peu courantes en ce moment !).

  13. S'il s'agit de copier les binaires non, s'il s'agit d'écrire du soft qui imite le comportement de Windows, évidemment que c'est légal.

    A part les âneries liées aux brevets logiciels.

    A partir de quelle longueur de séquence identique de zéros et de uns considères-tu que cela devient répréhensible ?

    Reproduire un code, reproduire une technique, reproduire une formule, reproduire une idée, reproduire une émotion… tout ceci est complètement naturel pour l'homme et tout pouvoir qui l'interdirait porterait atteinte à une liberté individuelle fondamentale. Celui qui copie ne porte pas atteinte à l'inventeur (sauf s'il fait passer sa copie pour un original) car celui dont l'idée est copiée ne perd pas son idée. Il perd simplement la possibilité d'exploiter un monopole : tant mieux pour la consommation, l'innovation et la liberté.

    Et puis qu'y a-t-il de plus grotesque qu'un brevet sur le clic souris ? Un brevet double clic peut-être !

  14. C'est toi qui n'est pas réaliste là. Tu crois vraiment qu'il y aurait des règlements totalement différents pour chaque rue ou chaque route ? Les gens peuvent se mettre d'accord, si si je t'assure.

    Ok, n’étant pas un spécialiste de la voirie, je te laisse le bénéfice du doute. Mais j’aimerais quand même bien connaître un exemple de bon fonctionnement (pas uniquement des pistes dans la jungle où il faut attendre des heures avant de croiser un véhicule) en l’absence de code de la route défini à un niveau étatique ou assimilé.

    Tout simplement parce que la plupart consommateurs s'en satisfaisaient (et c'est toujours le cas). Si les produits Microsoft avaient vraiment un rapport qualité/prix très mauvais, un ou des concurrents majeurs auraient émergés, ce n'est pas le cas.

    Le fait de s’en satisfaire ne signifie pas que la situation est optimale.

    Des exemples ?

    AT&T et globalement tous les opérateurs télécom qui avaient une position dominante : il ont déployé toute leur énergie pour empêcher l’émergence de la concurrence (ex : procès de FT dans les années 90 pour freiner le déploiement du câble) plutôt que d’essayer d’améliorer la qualité de leur offre.

    Microsoft a le droit d'inclure une clause d'utilisation (du genre, "en achetant ce produit, vous vous engager à ne pas le copier et à ne pas le diffuser sur internet"), ça s'appelle un contrat.

    C’est vrai pour celui qui passe le contrat avec Microsoft. Mais à partir du moment où quelqu’un arrive à reproduire, à l’identique ou presque, ce que propose Microsoft, je ne vois pas d’objection à ce qu’à son tour il puisse le vendre (sous réserve qu’il ne fasse pas passer le produit pour un original) ou le mettre gratuitement à la disposition de tous. Le point sur lequel, probablement, nous ne sommes pas d’accord concerne la copie sans l’accord du créateur mais pour moi l’interdire constitue une violation des libertés individuelles qui en outre me semble injuste, inefficace et inapplicable.

  15. Mauvais exemple (bon en même temps, je ne crois pas qu'il y en ai des bons). Il n'y a rien qui empêche un propriétaire de route d'instaurer des règles comme "interdiction de rouler à plus de 100 km/h" par exemple. Et ce serait probablement le cas, en tout cas si le propriétaire veut que les gens passent sur sa route.

    D'un point de vue théorique je suis d'accord mais en pratique ça me semble irréaliste. A chaque changement de route ou de rue il faudrait, une fois passé le péage, se demander de quel côté conduire, quelles sont les règles de priorité, à quoi ressemblent les panneaux de signalisation… C'est surtout la liberté de faire des constats d'accident que l'on gagnerait !

    A ma connaissance, Microsoft n'a pas usé de la force pour avoir sa "position ultra-dominante". S'il était de loin le leader de son marché, c'est qu'il était le meilleur (aux yeux des consommateurs). S'il avait vraiment "abusé d'une position dominante", par exemple en augmentant sensiblement les prix de ses produits, soit il aurait été obligé de rebaisser devant la montée de la concurrence, soit un concurrent aurait prit sa place.

    Les lois anti-trust c'est un bien un truc anti-libéral, on punit celui qui de loin le meilleur, parce que les autres n'arrivent pas à suivre.

    Microsof a pendant plusieurs années vendu des produits à un prix largement supérieur à leur prix de revient. La concurrence qui aurait du effectivement émerger et faire baisser les prix n'est pas arrivée. Les raisons sont multiples mais il me semble que c'est plutôt à toi de m'expliquer pourquoi Microsoft a pu, alors qu'il ne s'agit pas d'un monopole public, pendant aussi longtemps être dans une situation de rente lui permettant, sans prendre de risque, de gagner beaucoup d'argent au détriment du consomateur.

    Je suis totalement en opposition avec ce que tu dis sur les lois anti-trusts. Le but n'est pas de pénaliser les meilleurs mais d'éviter qu'ils se reposent sur leurs lauriers et qu'ils mettent des barrières pour freiner la concurrence, ralentir l'innovation et augmenter les prix.

    Quel est le rapport ?

    Microsoft gagne de l'argent en vendant des logiciels (ok avec ça) et en interdisant à quiconque de les copier (là je ne suis plus d'accord).

  16. Tu as des exemples ?

    discuter.

    C'est par exemple l'Etat qui impose le code de la route. Cette intervention étatique restreint la liberté individuelle mais quelqu'un peut-il sérieusement soutenir que l'on vivrait mieux si chacun était libre de rouler à droite ou à gauche de la route ?

    A ma connaissance, tous les monopoles de longue durée (je ne parle pas d'un avantage concurrentiels temporaire qui pendant quelques temps te permet d'être seul sur le marché comme pour Apple avec iTunes ou l'iPad) s’appuie sur une réglementation qui interdit les nouveaux entrants. Mais si tu as des exemples, je serais heureux d'en discuter.

    Je pensais par exemple à Microsoft qui a acquis une position ultra-dominante dans les années 90. Même si c'est moins vrai aujourd'hui (et ce notamment grâce aux lois "anti-trust") Microsoft a, pendant des années, abusé d'une position dominante au détriment du consomateur. De toutes façons je suis opposé au principe de "propriété intellectuelle"…

  17. Non. J'approuve un système qui empêche de torpiller une économie en dvp a cause d'une agriculture qui est subventionnée ailleurs.

    Le lien avec Areva, et plus largement les minerais en Afrique, c'est que bien plus d'argent devraient rentrer dans l'économie africaine, mais il ne rentre pas à cause d'un très classique lien "amical" entre multinationales et gouvernements. Ou entre gouvernement et gouvernement (pour le cas d'Areva).

    On voudrait saboter leur agriculture, qui pourrait être une vraie valeur ajoutée (avec transformation du produit) par une agriculture subventionnée. On sabote leur économie basée sur les minerais. Et puis on s'étonne que ça se développe pas ?

    Alors oui, leurs gouvernements sont pleinement responsables de ce fatra, mais venir me chanter que tout serais plus facile si ils libéralisaient leur économie et acceptaient nos produits, c'est de la foutaise de gars qui ne s'est jamais intéressé à la question d'un peu plus près. Le FMI et la BM ont essayé à grand coup d'ajustements structuraux et de réformes de libéralisation. ça a échoué une fois sur deux, pourquoi ? Pour l'agriculture, en bonne partie pour les subventions, pour les minerais, pour les accords foireux, pour les réformes structurels, parce qu'un plan décidé dans un bureau de Washington ne peut pas être vraiment adapté à une réalité concrète de terrain. Pour la politique, parce que ces Etats sont bouffés par la corruption et gérés par des voleurs

    edit : en plus, on parle de subventions, mais je me fourvoie complètement. Il s'agit plutôt de taxes douanières à l'importation sur certains produits d'un coté, et de facilité de prêts et d'investissements publics/privé de l'autre (les partenariats avec la Chine étant les plus emblématiques). Donc on est encore loin de donner des salaires en prélevant sur une autre économie.

    Ce n'est pas aux Européens d'aller renverser les gouvernements africains. Les entreprises européennes, si elles souhaitent commercer avec les pays africains, doivent respecter les règles définies par ces pays. Ce n'est pas à Areva d'aller imposer au Gouvernement nigérien une redistribution populaire des droits payés pour l'autorisation d'exploiter les ressources naturelles.

  18. L'extrême droite contemporaine a toujours proposé des réformes économiquement "de gauche". On ne peut pas non plus changer le sens des mots. Le fait est que l'extrême droite est proche de l'extrême gauche sur certains sujets, mais elle n'en demeure pas moins l'extrême droite.

    Si on réserve l'expression "extrême droite" à sa première existence historique, alors l'extrême droite (monarchiste absolutiste de droit divin) n'existe pour ainsi dire plus nulle part en Occident.

    La classification droite-gauche vient historiquement d'un positionnement physique des parlementaires au sein d'un hémicycle. Cependant cette vision unidimensionnelle est assez réductrice et ne peut rendre compte de la variété des courants politiques. De plus concernant les extrêmes, il est de tradition de considérer que l'extrême gauche est un mouvement révolutionnaire opposé au pouvoir en place et que l'extrême droite est un mouvement réactionnaire opposé au pouvoir en place. Cette légère différence sémantique est en pratique difficilement différentiable.

    L'extrême droite et l'extrême gauche ne se rejoignent pas uniquement sur quelques points marginaux mais ont une proximité idéologique extrêmement forte. Selon les lieux et les époques, les mouvements d'extrême droite et d'extrême gauche mettent en avant certains thèmes pour se différencier (ex : l'immigration, la religion, la monarchie…). Mais ces différences affichées deviennent insignifiants quant un courrant extrémiste prend le pouvoir. Les socialistes sud-américains (Chavez) sont très religieux, les socialistes arabes (Saddam, Kadhafi) sont nationalistes, les socialiste zimbabwéen (Mugabe) sont racistes, les socialistes sud-coréens (Kim) sont favorables à la transmission héréditaire du pouvoir, les socialistes français étaient favorables à la colonisation (Julles Ferry, Mitterrand…) et à la collaboration (Laval, Déat, Doriot, Mitterrand…)

    Bref, tout ce qui fait qu'on considère aujourd'hui en France que Hitler et Mussolini étaient à l'extrême droite de l'échiquier politique me semble relever davantage de la propagande organisée que d'une réalité objective.

  19. Est-il à ce point honteux pour un libéral de reconnaître que dans un monde imparfait, une intervention étatique peut dans certaines conditions améliorer une situation sous-optimale résultant de l'action d'individus libres ?

    Parfois des situations de (quasi-)monopole privé peuvent se créer naturellement (sans intervention étatique), faut-il pour autant s'en satisfaire ?

  20. L'espace vitale et la théorie de la race était la doctrine de l'Allemagne Nazi, pas de l'extrême droite, la convention du classement à l'extrême droite du nazisme ne me semble pas seulement étrange ou abusive mais tout simplement absurde. Le Nazisme est bien plus proche de l'extrême gauche comme le fascisme d'ailleurs (le mussolinisme).
    En effet, le Parti National Socialiste des Travailleurs Allemands n'était pas très éloigné des autres partis et syndicats de gauche et, pour ce qui est de la politique sociale et économique, il était même très à gauche (cf. programme en 25 points du NSDAP : interdictions des intérêts, nationalisations, participation aux bénéfices, augmentation des retraites, expropriation des grands propriétaires terriens…). Mussolini lui était un vrai socialiste, il a même dirigé le journal officiel du PSI. Si Hitler et Mussolini ont été classé à l'extrême droite après guerre c'est principalement dû à des rivalités avec leur ex-allié socialiste : Staline. Ce n'est qu'après la rupture du pacte germano-soviétique que les communistes français ont considéré Hitler comme un ennemi et qu'ils ont dès lors tout fait pour s'en dissocier. Le fait que De Gaulle, après la guerre, ait fait entrer les communistes au Gouvernement et qu'ils les a laissé réécrire l'histoire (ce sont eux qui ont rédigé les manuels scolaires) explique en grande partie ce phénomène.
  21. Si la question c'est pour ou contre augmenter les impôts dans l'absolu, je crois qu'ici à peu près tout le monde est du même avis.

    En revanche, s'il faut choisir entre taxer la consommation ou taxer la production je crois qu'il faut être pragmatique et choisir la fiscalité la moins dommageable pour l'économie. Je n'ai donc pas d'états d'âme à soutenir cette hausse de TVA car l'alternative réaliste ce n'est pas la baisse des dépenses mais c'est la hausse d'autres taxes plus injustes et plus dangereuses.

  22. Au-delà de ce que dit le droit, une grosse partie du pouvoir régional venait de facto de la part de locaux infiltrés dans les agences régionales du gouvernement fédéral. Poutine les a remplacés par des plénipotentiaires. Il a aussi mis des super-préfets au dessus des régions et il nomme les gouverneurs depuis 2004.

    Quel complot ? Le fédéralisme à la russe ressemblait plus au féodalisme qu'à la Confédération Suisse, c'est une réussite notable de Poutine d'avoir amélioré les choses de ce côté-là.

    La démocratie libérale ne peut s'appliquer à une société qui n'y est pas préparée. Dès lors, Poutine mène une politique plus adaptée à la Russie contemporaine que Eltsine le faisait. Il faut du temps et de la stabilité pour que le libéralisme puisse progressivement s'imposer ; la révolution libertarienne est, de mon point de vue, une utopie.

  23. … air eau ou terre que tu n'as pas créées. Par contre le paysan qui travaille la terre ou la société qui purifie l'eau pour la rendre potable ou le sauna qui chauffe et assèche l'air qu'ony respire ou l'auteur qui a élaboré une oeuvre sont fondés à vendre leur production à titre onéreux.

    Effectivement, c'est bien comme ça que je l'entends. Tout le monde doit pouvoir librement utiliser la nature mais celui qui, par son travail, produit quelque chose en devient naturellement le propriétaire.

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