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Voy

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Tout ce qui a été posté par Voy

  1. Une chèvre choisit automatiquement la vie, étant donné qu'elle n'est dotée que d'un instinct de survie, et pas d'un esprit rationnel, ni d'une conscience. Le fait de ne jamais observer de suicide chez les animaux (au sens propre du terme et validé scientifiquement) montre qu'un animal ne réagira à une situation que vers la vie. L'homme, lui, est la seule espèce sur terre douée de la possibilité de courir à sa disparition : nier toute rationalité, tout lien de cause à effet, nier la vie humaine et ses fondements ; bon nombre de sociétés primitives ont disparu à cause de ça. Des exemples plus concrets comme le Moyen-Âge : c'est sûrement l'époque où la raison humaine fut le plus niée et du point de vue démographique et social, les conséquences étaient bien catastrophiques que les grandes guerres modernes. Vis-à-vis des grandes guerres modernes, même chose : les thèses racistes, càd non fondées scientifiquement, ont toujours mené à la déliquescence de la civilisation. Le principe même de guerre mène à la déliquescence de la civilisation. Pour le reste, je ne peux pas répondre à tes questions ontologiques. Déjà parce que je suis tout sauf un philosophe ou un savant dans ce domaine, et qu'il y a sûrement plein de brèches dans mon argumentation. Mais aussi, peut-être, parce que l'un des objectifs de la philosophie est de savoir ce qui n'est pas encore su par la science pure et dure (ici, l'introspection) ?
  2. À la relecture ça m'a plutôt l'air d'être une maladroite reformulation de l'introduction du discours de J.Galt.
  3. Je lie a) et car la possibilité d'agir entre vie ou mort implique forcément un choix. Et il n'y a choix que s'il y a conscience. Choisir A implique forcément des coûts d'opportunités vis-à-vis de B que je suis capable de représenter que si j'ai avant tout conscience que j'existe.
  4. L'évidence n'est pas neurologique. En tout cas, je n'ai jamais pris la connaissance de travaux démontrant qu'à partir de telle semaine, un fœtus a une conscience. D'ailleurs, le cerveau commence à se développer (de manière très primitive) au stade d'embryon et se finalise au stade de fœtus. Il convient cependant de replacer le sujet dans son contexte : l'avortement. Considérons que l'embryon est un organisme vivant et un être humain, dans le sens où l'amas de cellules qu'il constitue est relatif à la vie humaine. Il n'est cependant pas plus qu'un potentiel vis-à-vis de la vie concrétisée, achevée et biologiquement indépendante. Il n'est qu'un potentiel vis-à-vis de la créature rationnelle qu'est l'homme. L'embryon n'agit pas - et c'est en ce sens qu'il n'exprime pas sa conscience. Un animal va "fonctionner", "réagir", mais sûrement pas agir, et surtout sans conscience, c'est-à-dire qu'il va toujours faire ce qu'il pense être le mieux pour lui (même s'il peut se tromper). Un homme, lui, a une conscience, et agit avec sa conscience, et c'est pourquoi il a la possibilité d'agir dans le sens de la vie (de manière rationnelle) ou dans le sens de la mort (irrationnelle). Cette vie concrétisée, c'est moi, toi, la conceptrice - "mère" - du potentiel. Et le droit à la vie, le droit de disposer librement de son corps pour un être réel et actuel passe avant les droits d'un être hypothétique et potentiel.
  5. Je ne sais pas à combien s'élève la taxe sur la naissance. EDIT : Une vie en France ?
  6. Un oignon de tulipe est une tulipe ? A est B ? Un être humain peut être défini comme tel lorsqu'il est en tant qu'entité née et vivante. L'homme se distingue par la conscience de sa propre existence, ce qui n'est pas le cas d'un embryon qui n'est qu'un tas de cellules incapable de vivre sans la tutelle biologique de sa mère.
  7. Oui. Il le dit depuis longtemps.
  8. Très rarement, à vrai dire. Le débat porte actuellement sur la question "un embryon a-t-il un droit à la vie". Ca ne s'applique qu'aux êtres humains, on s'en fout que ce soit un arbre un lapin. Qu'on coupe l'un et qu'on tue l'autre.
  9. C'est bien ce que je dis. C'est un organisme vivant, mais pas un être humain. Ce qui lui retire le droit à la vie.
  10. C'est bien ce que je dis. C'est un organisme vivant, mais pas un être humain. Ce qui lui retire le droit à la vie.
  11. Je ne nie pas qu'un embryon est un potentiel de vie, je dis tout simplement qu'un potentiel n'a pas de droit à la vie, ce qui fait qu'une femme peut avorter. Cependant, un potentiel étant par définition quelque chose de pas abouti, si on peut modifier ce qui n'est pas abouti (le potentiel), cela entraînera des conséquences réelles sur ce qui est abouti (l'être humain). Et ces conséquences (manipulation biologique sans consentement) entrent en contradiction avec des valeurs de propriété de soi. Ce n'est pas une contorsion. Pour preuve : tu peux librement t'amuser à modifier les propriétés génétiques d'un embryon à condition que cet embryon ne devienne humain.* Car la violation de la propriété de soi ne peut être appliquée à un embryon. Mais elle peut l'être à un humain. (C'est la version un peu glauque mais c'est le retranchement du raisonnement)
  12. Il n'y a pas rien vu que tu veux changer la couleur de ses yeux ou l'empêcher d'avoir de l'arthrose. C'est un potentiel. À la différence du non-potentiel d'humanité qu'il y a dans un fœtus avorté, il y a un potentiel d'humanité dans un fœtus qu'on veut modifier pour avoir des yeux bleus étant donné que la proposition "yeux bleus" est forcément causée par la proposition "existe en tant qu'être humain". On donne un caractère humain à un fœtus qui est destiné à être modifié pour sa vie future. Donc, si, ça existe. Le potentiel existe.
  13. Alors par défaut, on ne fait rien. L'incapacité d'un potentiel considéré comme futur individu abouti à exprimer un consentement ne signifie pas qu'on peut en faire ce qu'on veut.
  14. Quelqu'un sait ce que signifie ouala ?
  15. Des consulats, des cimetières américains ?
  16. Le monde n'est pas plein de John Galt. Les gens ne sont pas tous des héros égoïstes, individualistes et transgressant leur déterminisme. Il est par contre plein d'Eddie Willers, c'est-à-dire de types qui sont capables de faire un travail correct, de savoir ce qui est bien et mal mais qui n'ont pas le génie de pouvoir faire des choses extraordinaires. Il faut savoir être réaliste. Tous les hommes ont un potentiel héroïque ; peu l'utilisent. Si tu mets comme point de départ à ta thèse que de toute façon, un individu c'est forcément un héros qui ira outre ses déterminismes, tu nies 95% de la population mondiale dans ton raisonnement. Et en plus, tu crées un merveilleux terreau à la pauvreté, à l'eugénisme ou pire, au collectivisme, étant donné que les capacités nécessaires pour réussir dans ta conception de la société sont bien au-delà des capacités de la plupart des individus. La quasi-totalité des gens se fondent leur identité en grande partie sur ce qu'ils sont physiquement à leur naissance et sur leur famille proche, parce qu'ils ne sont pas capables de plus. Et même si ils sont capables de plus, je vois mal comment ils pourraient accepter que leurs parents aient joué avec leurs gênes. C'est une question morale plus qu'individuelle. Si nous imaginons une société où l'individu transparaîtra plus que le collectif, il faut donner à l'individu le moyen d'être au maximum indépendant. Et ça passe par éviter que des étrangers (ses parents) touchent à ses gênes.
  17. Pas très pratique cette plateforme pour répondre en plusieurs citations je trouve.
  18. Logique poussée à l'extrême, mais oui, tu es dedans. Au moins, il n'y a violation de l'individualité de personne. Juste beaucoup de tas de cellules avortés.
  19. Des critères esthétiques favorisant l'accès à la vie sociale. Rien de plus subjectif, donc. Le modelage de l'enfant par les parents s'arrête tout simplement là où l'enfant ne peut plus annuler ce qui a été fait par ses parents. Ce qui n'est pas le cas des manipulations génétiques. Dès qu'un modelage est définitif, c'est une atteinte au droit à la vie.
  20. C'est justement ce à quoi je pensais avant de rédiger mon message. Ce qui permet l'avortement, c'est qu'un "potentiel d'individu" - un embryon - n'en fait pas un individu pour autant, et qu'en ce sens il n'a pas le droit à la vie, à la propriété de son corps. Un être humain n'est pas un amas inconscient de cellules incapable de biologiquement vivre indépendamment de celle qui l'a conçu. (A est A). Alors que vis-à-vis de la modification génétique, on part du postulat que le potentiel est son aboutissement, qu'il est destiné à être un individu et c'est en ce sens, en prévision de cet inévitable futur qu'on modifie ses caractéristiques génétiques. Si on ne considère pas le potentiel de vie humaine comme un individu, alors il n'y a même pas lieu de débattre sur ses yeux bleus. Le caractère "trisomie" de l'embryon n'est pas inhérent à l'état d'individu, d'être né. Il est là, c'est un fait. Le caractère "yeux bleus" de l'enfant est inhérent à son individualité. Il est voulu, c'est une manipulation violant la propriété de sa vie.
  21. usus, fructus, abusus. Si vous tirez un quelconque bénéfice psychologique à donner des yeux bleus à votre gosse ou que vous en abusez en décidant, outre les limites naturelles (voir parenthèses après), de ses caractéristiques biologiques, vous êtes un cinglé et un tribunal vous condamnera au nom du droit naturel si votre enfant se retourne contre vous à sa majorité. Et il aura bien raison. Ce n'est pas parce qu'une situation est déjà présente dans la nature humaine (sélection du conjoint donc en conséquence sélection approximative et même subconsciente des caractéristiques génétiques de l'enfant) qu'il faut la renforcer par des procédés superficiels humains.
  22. Les médias francophones semblent utiliser les termes "paralysie, mise à l'arrêt". Ce choix me semble être plus judicieux. Le terme shutdown est quand même peu connu des francophones et peut être mal interprété (fermeture définitive ? shutdown, c'est pas un coup d'État ça ?" Alors que le shutdown gouvernemental traduit plus une paralysie qu'une fin en soi.
  23. Je ne sais pas si c'est de l'ironie, mais je crois que c'est assez sympathique. Alors merci.
  24. Si on ne devait plus faire une distinction entre "prendre une décision" et "faire quelque chose", la sous-traitance n'existerait tout simplement plus dans le commerce.* *Je prévois : ce n'est pas la mort qui est commercialisée, c'est le service de mourir de la manière qui nous plaît qui l'est.
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