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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Reportage sur l'écriture inclusive le gribouillis égalitaire sur France 2... Deux féministes interrogés... Et on a trouvé que le piposophe et ex-compagnon de Carla Bruni pour prendre la défense de la langue française...
  2. Ce n'est sans doute pas assez consistant pour devenir en soi une doctrine politique, mais c'est certainement un courant de pensée (ou du moins un champ de préoccupation qui peut trouver une traduction théorique et une influence politique).
  3. Mouai, je suis un peu dubitatif car les vertus mentionnées ne semblent pas spécifiquement "bourgeoises", comme leur emprunt à la tradition le suggère. De surcroît, plusieurs d'entre elles ont l'air de pouvoir se recouper. Sinon le passage sur "Bentham, Ricardo, Rand, Friedman, and Becker. All of them, left and right, have defined commercial society at the outset to be bad by any standard higher than successful greed." (Tous, à gauche et à droite, ont défini la société commerciale comme mauvaise dès l'origine, relativement à tout standard supérieur à l'avidité satisfaite). Tient, en ce qui concerne Rand -mais sûrement aussi des autres- tout simplement de la caricature grotesque -le genre de caricature qu'on attend en fait de la part d'antilibéraux sommaires. Tout au plus ça pourrait se défendre pour qualifier La Fable des abeilles de Mandeville. Et encore.
  4. La contestation des rôles de genre traditionnels ne relève ni de la défense du libéralisme (elle l'excède, voire le contredit selon les moyens utilisés), ni nécessairement du gauchisme crasseux. On peut donc être libéral sans être féministe, féministe sans être libéral, et encore libéral et féministe (ou "progressiste").
  5. https://en.wikipedia.org/wiki/Wendy_McElroy#Capitalism_and_government
  6. A la décharge de @Lancelot, les cas pathologiques semblent hélas de nos jours ou plus bruyants ou plus nombreux, voire les deux.
  7. Plein de doctrines se décriront elles-mêmes ainsi. Ce que tu veux donc dire, c'est que le libéralisme est vrai et/ou efficace, le terme "progressiste" semble donc inadéquat.
  8. Quel sens donnes-tu à "progressiste" ? Si c'est l'idée que la société peut être changée pour le meilleur, c'est de l'optimisme, et c'est une disposition psychologique avant d'être un marqueur politique (qu'on retrouve d'ailleurs dans des courants politiques fort différents).
  9. 1): L'européisme est aux antipodes de la démocratie libérale, dans son développement comme dans ses résultats (la Commission est le pouvoir exécutif mais exerce aussi un pouvoir législatif et judiciaire...). De temps à autre un européiste plus honnête ou moins prudent que les autres l'admet (ce qui devient dans le discours politiquement correct la reconnaissance du "déficit démocratique de notre belle Europe"): "L'Europe ne procède pas d'un mouvement démocratique. Elle procède d'une méthode que l'on pourrait définir du terme de despotisme éclairé." -Tommaso Padoa-Schioppa, Les enseignements de l'aventure européenne, Commentaire, n°87, automne 1999. "Je savais que je ne pourrais jamais gagner un référendum en Allemagne. Nous aurions perdu un référendum sur l'introduction de l'euro. C'est tout à fait clair. J'aurais perdu avec 70% d'opposition. [J'ai dû agir comme un dictateur]". -Helmut Kohl, "Helmut Kohl : il dit avoir agi comme "un dictateur" pour installer l'euro", www.atlantico.fr, Avril 2013. 2): « C'est une expérience éternelle, que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites. » -Montesquieu, De l'Esprit des lois, 1748.
  10. Un projet dans les cartons depuis les années 1920 (cf La Grande dissimulation). Personne ne pourra dire qu'on a pas été prévenu: "La construction programmée d'une nouvelle pyramide bureaucratique à l'échelle du continent ouvre à nos fonctionnaires-politiques des perspectives de carrière et de pouvoir autrement séduisantes que celles d'un Etat national soumis à la concurrence et qui doit réduire son emprise sur l'économie et ses frais de fonctionnement. Elles correspond aussi à la volonté de puissance des dirigeants allemands, plus d'ailleurs qu'à celle de leurs électeurs eux-mêmes peu désireux d'abandonner le deutsche Mark, et à leur souci de regagner un rôle politique international, ce qui suppose l'accord de la France." -Jean-Jacques Rosa, L'erreur européenne (1998).
  11. J'hésite entre celui-là, celui de Roger Scruton, celui d'Oakeshott (Du Conservatisme), et celui de Russell Kirk (The conservative mind). Sans oublier que j'ai dis qu'à l'occasion je me remettrais dans du Burke. Et on aurait encore pas fait le tour. Le problème étant que tout ces textes sont plutôt des essais ou des manifestes et non une étude académique du sujet (certes éclectique).
  12. Cette judicieuse observation de Raico montre que les choses sont beaucoup plus confuses (on parle ainsi de "bourgeoisie de culture", fonctionnarisée, pour l'Allemagne classique. La philosophie politique de Hegel exprime à merveille les ambitions de cette classe). « En Europe continentale... le terme bourgeoisie n‘est pas nécessairement connecté au marché : il peut tout aussi bien faire référence à la classe de "serviteurs de l'État" et rentiers aux crochets de la dette publique, qu'à la classe d'hommes d'affaires productifs. » (Ralph Raico) Le terme est donc en général vague. Si on l'associe à une tranche supérieure des revenus (ce qui est une méthode courante), on ne peut y lier aucune valeur précise, du fait de la disparité des conditions de vie au sein de la tranche comme de la pluralité des genres de vie possibles à niveau de revenu égal, de la pluralité des professions, etc. Si on prend une définition marxiste, beaucoup moins obscure ("sont bourgeois les propriétaires des moyens de production"), on ne peut pas non plus arriver à des valeurs très identifiables. Entre le capitaliste-entrepreneur schumpeterien et le capitaliste-rentier consumériste (pour prendre des archétypes commodes), on n'a pas du tout le même genre de vie et une pluralité de valeurs, y compris politiques, est certaine*. Et même réduit au seul premier archétype, on n'aura pas forcément affaire à un héros randien, parce que la classe sociale ne détermine qu'imprécisément le comportement politique** ou les vertus manifestées. Et même si on arrivait à des valeurs identifiables à une période donnée, tout laisse penser qu'elle varient dans le temps et l'espace. *On peut par exemple être à la fois un capitaliste et un révolutionnaire communiste, comme Engels. Certes ce n'est pas le cas le plus fréquent **Plus exactement: c'est une détermination rigoureuse mais le résultat reste difficilement prévisible car elle s'entrecroise avec d'autres déterminations.
  13. Une vrai définition générale du conservatisme et une typologie de ses courants internes ne serait vraiment pas du luxe. Vu que c'est une catégorie qui n'a jamais eu de succès dans l'histoire des idées politiques en France, il faudrait commencer à théoriser à partir d'études de pays étrangers et rechercher ensuite s'il y eu en France au cours des deux derniers siècles quelque chose qui s'en rapproche.
  14. 1): La liberté, au niveau tant individuel que collectif, exige certainement un certain degré de puissance (assez pour empêcher autrui de nous opprimer) et donc une accumulation préalable et continu. Mais ce n'est pas suffisant, il faut aussi la moralité pour se retenir d'user de sa puissance pour asservir autrui, ce qui finit toujours par avoir des effets de retour néfastes et donc révèle l'immoralité de la volonté de domination (distincte donc de la volonté de puissance, elle-même neutre). 2): La société libérale n'est certainement pas neutre et sans exigence, elle implique de respecter la liberté d'autrui, ce qui implique certains vertus comme la tolérance ; et c'est déjà trop exigeant pour bon nombre de nos contemporains, hélas. Le libéralisme n'est pas "axiologiquement neutre", comme le répète les imbéciles, mais pluraliste, en cela qu'il admet une diversité de modes de vies, dans les limites des droits individuels (diversité qui fait grogner les communautariens et grimacer les romantiques et autres nostalgiques de l'unité fantasmé des sociétés pré-modernes). 3): C'est une excellente question mais elle constitue la question de la philosophie morale ("Que dois-je faire ? Qu'est-qu'une vie bonne ?") et non la question de la philosophie politique ("Quel est le meilleur régime politique ?").
  15. Tout libéralisme n'est pas un contractualisme, y compris dans les premiers siècles de la modernité (17ème-18ème). Voir notamment le Traité politique de Spinoza.
  16. 1): Le chef de secte aussi. Il peut exercer un contrôle consenti de ses adeptes, il peut même exercer un pouvoir tyrannique s'il acquiert des moyens de contrainte physique, mais tant qu'il n'a pas l'appareil d'Etat, la technique moderne et le projet de s'en servir d'une certaine manière, il n'y a pas totalitarisme. 3): L'essence du libéralisme n'est pas là, ne serait-ce que parce que l'aveu d'ignorance existe à peu près partout à des degrés divers*. Les nihilistes, les relativistes, les existentialistes, les sceptiques et donc une bonne part des post-modernes peuvent aussi et bien plus volontiers dire "qu'ils ne savent pas" ou qu'il n'y a pas de vérité. Et certains arrivent à être cohérents avec les implications d'une telle "pensée" en se réfugiant dans l'impolitique et l’abstention. Une part des abstentionnistes lambda peut en dire autant sans justifications intellectuelles plus ou moins subtiles. * "Si construire l'avenir et dresser des plans définitifs pour l'éternité n'est pas notre affaire, ce que nous avons à réaliser dans le présent n'est que plus évident, je veux dire la critique de tout l'ordre existant, radicale en ce sens qu'elle n'a pas peur de ses propres résultats, pas plus que des conflits avec les puissances établies." -Karl Marx, Lettre à Ruge, mai 1843.
  17. Prescrire de ne rien faire ou dire que les individus n'ont qu'à s'organiser pacifiquement entre eux est autant une prescription politique que de dire qu'il nous faut vite un grand ministère de machin. Le libéralisme a autant réponse à tout qu'une autre doctrine, et même plus que certaines ou que ceux qui pataugent politiquement sans doctrine (il laisse beaucoup moins de flou susceptible d'être "comblé pragmatiquement en fonction du contexte"). Caractériser le libéralisme par son dénuement c'est accepter implicitement le point de vue de ses adversaires.
  18. L'idée qu'une visée totalisante est totalitaire est une des plus grandes âneries intellectuelles que nous a légué la Guerre Froide. On peut penser que tout système est par nature incomplet et donc "faux", c'est ce qu'on pu penser des anti-hégéliens comme Nietzsche. Mais même si c'était vrai, être faux et être totalitaire sont deux choses bien différentes. Par ailleurs et j'ai déjà eu l'occasion de le dire, aucune pensée, aussi complète et systématique qu'elle se veuille (aristotélisme, thomisme, spinozisme, hégéliano-marxisme, que sais-je) n'est totalitaire. Seul le régime politique qui tenterait d'imposer cette pensée par un certain type de violence et de moyens (le totalitarisme, la violence d'un Etat totalitaire) peut être dit totalitaire. Phénomène purement moderne et fort circonscrit dans le temps et l'espace.
  19. Pourtant l'Académie n'est rien d'autre que cela: une autorité, pas un pouvoir (elle ne peut pas t'obliger à suivre ses recommandations). Soit une chose qui a de la valeur pour ceux qui décident qu'elle en a.
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