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Bastimes

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Tout ce qui a été posté par Bastimes

  1. Merci Salim32 pour ta réponse bien complète! Je suis d'accord avec toi sur bien des points. Quant à émigrer, pour aller où ? J'ai l'impression que c'est le bordel un peu partout. Mieux vaut encore se trouver un petit coin tranquille en vivant dans une petite communauté. C'est l'option prise par pas mal de jeunes français que je connais. Et la question de se trouver un job de conivence avec l'état, ou encore pire, d'y être employé directement, la perspective ne m'enchante guère...
  2. Voilà, là on rentre dans de l'argumentaire... En l'occurence, 8% d'inflation en zone euro, CS qui fait faillite, la guerre en Europe, les pays européens du Sud au bord du précipice, le tout sur fond de paupérisation drastique de la population, et j'en passe. On est en crise. Ça me fait un peu penser à la grenouille qui est au fond de la marmite sur le feu et qui attend patiemment que l'eau bouille en se disant que tout va bien. On n'assistera peut être pas à l'armaguédon économique de ce fil, mais j'ai quand même l'impression qu'on est en train de crever à petit feu. Les économistes autrichiens nous prédisent des crises de plus en plus majeures et fréquentes, et les dernières 20 années de notre histoire semble leur donner raison. Après j'avoue, en France il y a des Loïc Roussel, Sébastien Laye, Charles Gave, Simone Walper, et Jean Marc Daniel. Ça fait bien monter le niveau. 😁
  3. Bien pourries et non-constructives vos réponses. Je pensais que le niveau sur liborg était un poil plus élevé. Je comprends mieux le pourquoi de l'échec cuisant des politiques libérales en France... 🤣
  4. https://www.empereurnu.com/post/le-saut-dans-l-inconnu?fbclid=IwAR3aiFNJ_H8cNvmcxhQrl4vgxNIPITSgIiSROWGGRnTSQ5ZKF-dFl0qVE84 Vous pensez quoi de cet article? Vous préconisez quoi comme solutions pour se prémunir contre cette crise à venir? Or comme valeur refuge, se trouver un bien dans un coin paumé avec un bout de terrain et viser la pseudo-autharcie? Je suis vraiment pas un adepte des thèses survivalistes mais au vu de l'ampleur de la catastrophe annoncée (je rejoins l'auteur sur sa thèse), je vois que ça comme solution...
  5. https://www.bilan.ch/opinions/myret-zaki/les-salaries-subissent-linflation-mais-pas-les-investisseurs Top cet article, à partager sans modération! S'il y a des personnes éclairées qui ont des idées pour se battre contre le pouvoir indécent de création monétaire, confié aux banques centrales, je suis preneur! Je dirais que s'il y a bien un combat à mener pour ce 21ème siècle, c'est celui-ci!
  6. Merci pour la réponse! Vous avez des exemples dans l'histoire économique moderne? Je me fais un peu l'avocat du diable mais pour moi de tels propos pourraient plus tenir de la pure assertion que de la théorie éprouvée et vérifiée... L'école autrichienne en théorie c'est intéressant mais je me pose quand même quelques questions quant à l'application pratique d'une telle théorie. Et comme il n'y a que peu voire prou de pays ayant eu le loisir de l'appliquer, ça ne donne pas une grande marge pour convaincre les sceptiques.
  7. Salut les Libéraux, je m'immiscie un brin dans la discussion, désolé pour l'intrusion! 😅 J'ai récemment regardé cette vidéo Thinkerview: L'intervenant est un banquier central donc forcément il prêche pour sa paroisse. Globalement je n'adhère pas à ses propos, tenant à un keynesianisme évident mais je retrouve quand même un certaine cohérence dans ceux-ci. En particulier il y a quelques éléments qui m'ont interpellé: 1) Il parle de la nécessité de maintenir un taux d'inflation faible afin d'éviter une spirale déflationniste, qui s'auto-entretient et qui en faisant s'atrophier la demande, provoque une récession. Le cas d'école est évidemment le Japon. Est-ce que vous avez des ouvrages à recommander sur le sujet? Je dois avouer que l'argument de la création monétaire raisonnée pour "fluidifier" l'économie (et éviter une spirale déflationniste) n'est pas complètement dénué de sens. 2) J'ai été surpris d'entendre que le taux d'endettement de la France par exemple avait été plus élevé qu'actuellement au sortir de la WW2. Et que la croissance qui s'en était ensuivie et les prélèvements induits avait permis d'éponger cette dette assez rapidement. Quid de la situation actuelle? Est-ce que finalement les taux élevés d'inflation actuels consécutifs aux 2 chocs qu'ont été le COVID et la guerre en Ukraine ne sont pas un mal à payer pour éviter un Collapse de l'économie? Plus globalement vous avez des bouquins à recommander sur le sujet? Merci!
  8. https://www.letemps.ch/economie/precipitee-vers-faillite-credit-suisse-greensill-inquiete-lallemagne C'est parti là?
  9. Oui j'ai lu et je partage votre point de vue! Je suis aussi d'accord avec tes propos concernant l'inflation et la manière dont elle impacte les classes moyennes (épargnantes) plutôt que les classes riches qui investissent. Après il oublie de citer que ça avantage énormément l'Etat l'inflation, avec que les taux d'intérêts négatifs. Alors pour résumer la vidéo: nous sommes dans une période de déflation (plus de croissance, plus d'inflation, importante dette privée, et effondrement de la vitesse de circulation de la monnaie). Il dit également que la politique de la BCE, notamment à cause du Quantitative Easing, q contribué à déconnecter complètement les marchés de l'économie réelle, ce qui à terme va produire des bulles et un krach. Afin d'éviter la "trappe déflationniste", il préconise une relance de type keynesienne, qui injecte de la monnaie "actif" (et pas "dette") dans l'économie réelle. Pour ce faire, il propose d'annuler la part de la dette publique des pays de la zone euro, détenue par la BCE (environ 420 md€ pour la France) et avec le répit budgétaire obtenu, de financer un grand projet de reconstruction écologique, en France (et dans la zone euro). Celui-ci comprend notamment: la rénovation énergétique des bâtiments, la réorganisation et l'optimisation du plan urbain de toutes les villes françaises, le développement du réseau ferroviaire, d'une poly-agriculture + circuits courts autour des villes, l'installation des centres commerciaux aux centres villes et fermeture des supermarchés en périphérie, le développement d'une industrie verte et lowtech avec empreinte matérielle faible.
  10. Salut les Libéraux! J'ai récemment retardé cette vidéo d'un économiste, Gaël Giraud, spécialisé dans la reconstruction écologique comme il dit. Je voulais savoir ce que vous en pensez, notamment lorsqu'il parle de: - Annuler une part de la dette des pays européens, détenue à la BCE, pour permette de financer la transition écologique. - Que l'inflation est plutôt positif et favorise les "pauvres" (endettés) au détriment des "riches" (créanciers). - De son programme de reconstruction écologique. Ça fait sens selon vous? - De sa critique du système économique et financier actuel (notamment bancaire), qui selon moi n'arrange rien mais contribue plutôt à le détourner pour accomplir son projet. Voilà si vous êtes motivés pour en discuter? Qu'est-ce qu'un libéral pourrait rétorquer à cela? Et qu'est-ce qu'il pourrait proposer comme projet de société? En fait je me pose pas mal de questions par rapport aux propos de certains "intellectuels" influents sur la toile (Jancovici concernant l'énergie, Servigne concernant un possible l'effondrement systémique de notre société, Todd pour ses propos sur le système protectionniste). Dans un deuxième temps on pourrait élargir le débat à ces thématiques. Bastien
  11. Salut Jonathan! Alors en gros tu t'es rendu compte qu'il fallait un peu de tout pour faire une société, que le fait de ne pas adhérer à 200% aux idéaux libéraux ne signifiait pas pour autant qu'on était un traître à la cause, et que le libéralisme n'avait pas réponse à tout? Et in fine tu reconnais le fait que d'autres personnes puissent également chercher à atteindre le bien d'un maximum de citoyens tout en défendant des positions autres que libérales ? Je t'embête ! ?? J'ai lu ton texte, c'est intéressant. Il y a quelques points sur lesquels je ne te suis pas mais globalement je suis assez d'accord avec toi. Notamment: "Il est moral que les détenteurs du pouvoir politique soient de bonnes personnes, autant qu’ils le peuvent." Je ne suis pas trop d'accord avec cette assertion. Je ne connais pas les motivations profondes des politiciens mais j'ai vraiment l'impression que c'est l'ivresse du pouvoir qui motive la majorité. Ou alors que même le politicien doué des intentions les plus louables a une fâcheuse tendance à s'enivrer de son pouvoir au fil du temps. Et à l'utiliser pour son intérêt personnel qui bien souvent va à l'encontre de l'intérêt général. Selon moi la seule philosophie politique qui permette de mettre des gardes fous efficaces à la classe politique est le libéralisme. Et j'ai l'impression qu'actuellement nos sociétés sont surtout menacées par un excès de collectivisme et d'interventionnisme étatique, par du capitalisme de conivence, par la colusion de nos élites avec des entreprises privées, que par les fondements du libéralisme. Et quand je regarde comment ça se passe en France par exemple, je me dis que le seul moyen de limiter la perversion ou la nocivité des politiciens en place est apporté par la philosophie libérale. Je ne vois pas en quoi ton pluralisme politique est incompatible avec la philosophie libérale. Moi j'ai l'impression que la philosophie libérale est certainement la philosophie la plus à même à garantir le bien du maximum de la population. Après je pense qu'il y a des choses bonnes à prendre dans d'autres philosophies politiques, et la collégialité qui découle d'un système démocratique fait, in fine, que d'autres tendances viendront combler certaines lacunes auxquelles le libéralisme ne répond pas forcément. En prônant des positions libérales, j'espère faire avancer la société vers plus de libéralisme, sans que celle-ci ne devienne pour autant l'incarnation parfaite du libéralisme. Et je pense que croire qu'un seul système philosophique peut avoir réponse à tout est une illusion. Bref je comprends ta prise de position, mais je ne comprends pas trop la forme qu'elle revêt, peut être parce que je suis un néophyte sur ce forum et que je n'ai pas fait le tour de la question libérale. Mais d'un point de vue externe, je trouve dommage de chercher à se coller des étiquettes, même s'il s'agit d'une manière de se définir d'un point de vue identitaire. Et je ne comprends pas trop la nécessité d'un pareil revirement, selon moi une personnalité et une opinion se construisent petit à petit sans forcément remettre fondamentalement en question les fondements de ses opinions politiques ou idéologiques à intervalles réguliers. D'un point de vue personnel je pense qu'il y a beaucoup d'aspects intéressants dans la philosophie libérale, même si tout n'est pas bon à prendre comme vérité absolue. Et qu'adhérer à certains de ses principes n'implique nullement de sombrer dans une forme de fanatisme. On peut adhérer aux valeurs libérales tout en étant pour la souveraineté d'un pays, être favorable dans une certaines mesure à la redistribution, être en accord avec la prise de certaines mesures protectionnistes, viser la protection de l'environnement également par le biais de l'Etat sous forme de la reconnaissance qu'il s'agit d'un bien commun, etc. En tous cas moi c'est comme ça que je vois la chose. C'est peut être ce que tu entends par "pluralisme" politique. Voilà je te souhaite une bonne continuation et j'espère qu'on aura encore l'occasion d'échanger sur divers sujets! Je suis assez ouvert aux opinions de tous bords (mince peut être que moi aussi je suis pluraliste ? ). Et je me répète, je te conseille de lire les bouquins d'Emmanuel Todd, c'est intéressant sa thèse sur les systèmes familiaux et les valeurs philosophiques et politiques qui en découlent. À tantôt !
  12. Moi je suis assez d'accord avec toi, je trouve que les théories libérales ont un besoin urgent de réactualisation. Je trouve dommage qu'une philosophie aussi brillante soit autant décriée, simplement parce que la majorité de nos contemporains ne la comprenne pas et ont d'immenses à priori à son encontre. Et également parce qu'elle est incapable d'apporter des solutions tangibles aux crises (ou en tous cas de les expliquer) que traverse notre société, ou en tous cas aux préoccupations des citoyens (augmentation des inégalités, crise environnementale, réchauffement climatique anthropique, épuisement de certaines ressources naturelles, etc). J'ai bien trouvé l'ouvrage du collectif de la main invisible, "Libres, 100 auteurs, 100 idées", mais s'il y en a d'autres je suis preneur!
  13. Bastimes

    Keynes

    Oui je suis arrivé à la même conclusion que toi d'un point de vue mathématique mais je n'arrive pas à comprendre où est passé ce dI. Effectivement, la seule raison pour laquelle il disparaît serait qu'il est constant (donc pas dépendant de la variable de laquelle est tirée la dérivée). Mais comme on ne sait pas en fonction de quoi la formule est dérivée (même un différentiel se fait en fonction d'une variable), impossible de savoir. Ceci dit, ce n'est pas en fonction du temps, parce qu'après l'auteur introduit la notion du temps pour avoir un modèle "dynamique" mais là ça devient un bordel sans nom et j'ai décroché. Bref quand on voit sur quoi sont basées les théories qui sont censées gouverner les politiques économiques ça fait grave souci...
  14. Bastimes

    Keynes

    Oui je suis ingénieur. ? Oui bon de mon point de vue, n'importe quel esprit brillant qui foire ses calculs à la première dérivée et qui ose quand même en tirer une théorie (toute brillante soit elle également) peut être relégué au rang des incapables. ? (Blague à part je vais quand même creuser encore un peu la question).
  15. Bastimes

    Keynes

    Bonjour, je profite de ce sujet qui traite de Keynes pour poser une question: Je suis actuellement en train de lire le bouquin de Jean Marc Daniel, "Politique économique". Il se trouve que j'ai un peu buté sur la base des fondements mathématiques de la doctrine keynesienne. Je m'explique. Nous avons: Y = production = PIB I = investissement R = revenus C = consommation T = impôts G = dépense de l'Etat T = impôts L'auteur introduit la fonction de consommation qui se présente sous la forme: C = c(R-T) La production prend quant à elle la forme suivante (Y = C + I + G égalité de l'offre et de la demande et R = Y loi de Say): Y = c(Y-T) + I + G L'accroissement de production, exprimé sous forme "différentielle" (soit une dérivée) s'exprime de la manière suivante: dY = (dG - c*dT)/(1-c) Ce qui permet à l'auteur de faire ressortir le facteur 1/(1-c) qui est le multiplicateur keynesien, et qui est à la base de la théorie keynesienne. J'arrive pas à mettre les photos du passage en question en pièces jointes, elles sont trop grosses. À ce stade, j'ai plusieurs questions: 1) Quelle forme revêt cette fonction de consommation? Dans son expression, on dirait qu'elle n'est pas explicitée, puis après, de la manière dont elle est dérivée, on dirait que c est en fait une constante. Cette fonction est donc simplement cette constante c qui multiplie l'écart entre R et T? 2) Au moment où l'auteur prend la forme différentielle de la production Y, pourquoi est-ce que dI vaut alors 0? Est-ce que c'est une hypothèse de base que la production est complétement indépendante de l'investissement ? Et donc que la variation de la production par rapport à l'investissement est nulle? Ça me semble hyper tiré par les cheveux cette hypothèse, non? 3) Cette fameuse dérivée se fait en fonction de quelle variable? Du temps? Où il s'agit simplement d'une variation entre les différentes variantes (ce qui mathématiquement ne veut pas dire grand chose...)?
  16. Non non les frontières aériennes voire terrestres sont maintenant ouvertes pour la majorité des pays d'Amérique du Sud. J'ai commencé à voyager en septembre, évitant ainsi le capharnaüm qui fait maintenant office de politique sanitaire anti-COVID dans les "démocraties" européennes. Je suis mieux ici qu'en Europe.
  17. Merci beaucoup pour toutes vos réponses riches, variées et très intéressantes. Ça m'impressionne toujours le changement de paradigme et le renversement de mode de pensée induit par le libéralisme. Vos réponses en sont l'exemple même et ça me retourne bien le cerveau! Je vais regarder les lectures que certaines/certains me suggèrent et je vais également aller scanner le forum pour creuser les problématiques qui ont visiblement déjà été abordées. Et ne vous inquiétez pas, j'aime bien me faire tabasser avec une pelle! Je vais quand même apporter quelques réponses et quelques éclaircissements au sujet des points que j'ai soulevés. 1) J'aime beaucoup vos réponses sur l'accroissement général de la richesse au sein de la société. Et sur la taille globale du gâteau. Je pense que je suis encore un peu en mode "socialiste" et que je dois encore quelque peu changer mes axiomes de base de ma compréhension du système. Je trouve intéressant la réflexion quant au fait que la "richesse de Besos" n'est que de la capitalisation boursière. Après je ne suis pas tout à fait d'accord pour dire qu'il a "créé" de la valeur dans la société, il se l'est accaparée au profit des autres commerçants, en améliorant énormément la logistique, le transport, la distribution et le système de commande de certains biens. Au profit du consommateur final, qui paye un prix moins élevé, certes, mais au détriment d'une grande quantité d'autres commerçants, qui contribuent à creuser en quelques sortes des inégalités de revenus. La solution libérale serait certainement pour ces commerçants de mettre sur pied une plateforme concurrente d'Amazon en apportant les mêmes avantages au consommateur final. Je comprends bien aussi l'argument de la dysimétrie de taille de marchés, et que les multinationales ou autre grande société s'attaquent à des marchés mondiaux, tandis que le citoyen normal (ou le chef d'une petite entreprise) vivent et produisent/commercent à l'échelle locale. Les retombées ne sont pas les mêmes. Je suis aussi d'accord avec votre conception de la différence entre inégalités et injustices, j'ai tendance à l'oublier. 2) Quand je disais que certaines multinationales se trouvaient au-dessus des Etats, c'est dans le sens où elles ne respectent pas la législation de ces mêmes Etats (censés garantir les droits fondamentaux des populations concernées), voire la législation internationale. Ceci en commettant des exactions (expropriations, travail des enfants, non respect de normes élémentaires de sécurité) et des pollutions et contamination diverses. Et cela n'a rien à voir avec la propagande étatistes et pro-interventioniste. Je me réfère notamment à un rapport très factuel de l'ONG CITEM: https://bit.ly/3nEs8I7?fbclid=IwAR1tvO2ZHhNYls3ucFl66P2S8cTyBj-Bqm0R4fzn7OwtjfkijT1-LZjpmvQ Cette ONG propose de réaliser un traité international qui serait ratifié, puis appliqué à l'échelle mondiale, et en cas de non respect de ses clauses, les multinationales seraient incriminées par un tribunal, lui aussi international, et dédié à ce traité et au respect des droits humains (instance supra-nationale). Après, c'est clair que le problème de base se trouve dans certains pays où la justice ne fait pas son job et où l'exécutif est corrompu. Ce qui me dérange en appliquant la doctrine libérale à cette thématique, c'est qu'en préconisant un certain laisser faire économique, on incite (ou en tous cas on ferme les yeux) par rapport à de tels agissements (qui vont très clairement à l'encontre des droits fondamentaux des individus). Je parle de cela car, en Suisse, le weekend passé nous avons dû nous prononcer sur une initiative fédérale portant sur la responsabilité des multinationales, qui visaient à pouvoir incriminer juridiquement dans des tribunaux suisses des multinationales ayant leur siège en Suisse et ayant commis des impairs dans des pays étrangers. Ce qui, dans le fond, reviendrait à pénaliser ces multinationales car elles ne seraient pas soumises à la même législation que des compagnies chinoises par exemple (qui ne seraient pas soumises à une législation aussi contraignante). Donc le résultat aurait été de les faire partir s'installer dans d'autres pays où de leur faire perdre des parts de marché. 3) D'accord, je comprends votre point de vue concernant la tragédie des biens communs. Après j'ai quand même l'impression que l'allocation collective de certaines ressources est une piste intéressante, je vais me renseigner à ce sujet (Elinor Ostrom). Je comprends aussi que plus une population donnée est riche, mieux elle protège son envitonnement. 4) Concernant le réchauffement climatique (d'origine anthropique), je citais Ayn Rand lorsqu'elle dit de remettre en question l'axiome de base dans un raisonnement où toutes les conclusions possibles sont illogiques ou contradictoires. Mais effectivement elle ne parle pas du réchauffement climatique, au temps pour moi, ce n'était pas très clair. Sinon je suis d'accord avec le problème des externalités, même si dans le cas du réchauffement climatique je crains qu'une solution pratique et réaliste pour les inclure soit difficile. Et d'accord aussi sur le fait qu'une réponse collective (qui viendra donc obligatoirement des Etats) à une problématique dont les causes plongent dans les responsabilités individuelles (tous les êtres humains de cette planète sont responsables de l'accroissement des émissions de CO2, à des degrés très divers, certes). Et si l'on part du postulat de base (Jancovici) que plus le PIB augmente (donc la production de biens, donc l'usage des machines qui consomment de l'énergie), plus la consommation d'énergie augmente, on fait face aux alternatives suivantes: soit on diminue le PIB pour diminuer la consommation d'énergie (décroissance), soit on décide de produire l'énergie de manière à réduire les externalités, notamment les émissions de CO2. Je pense qu'au niveau de la première alternative, chacun peut agir, dans un certaine mesure, à son échelle, s'il le veut et conformément à ses valeurs et à son éthique (réduire son train de vie, réduire sa consommation, réduire ses déplacements, etc, ceci en gardant souvent une qualité de vie identique voire supérieure, dépendamment des valeurs de chacun). Cependant, avec la deuxième alternative, j'ai l'impression qu'il faudra quand même à un moment donné qu'il y ait une certaine cohérence et coordination au niveau de la production d'énergie. Je vois mal qui d'autre à part les Etats pourraient décider d'investir dans la construction de nouvelles centrales nucléaires, de parcs solaires, etc. Surtout pas à des horizons de temps de 30-40-50 ans. Aucun investisseur ne voudrait s'y risquer. Peut être que la solution libérale pourrait consister en un crowdfunding citoyen mais ce serait terriblement risqué compte tenu du fait des contraintes législatives imposées par les Etats. Après avec l'énergie, le problème c'est que son approvisionnement à l'échelle d'un État est, selon moi, du ressort de la sécurité intérieure, donc dans les prérogatives d'un État régalien. Qu'on le veuille ou non, un gouvernement doit avoir une idée à un horizon de temps de 10-20-30 ans de la manière dont l'énergie va être produite ou transformée sur son territoire au risque de voir émerger des grosses tensions au sein de la population. Au même titre que l'autonomie alimentaire, qui selon moi, peut justifier certaines mesures protectionnistes. Sinon vos réponses ont fait émerger dans ma tête une problématique à laquelle je réfléchissais déjà : Comment fait on concrètement pour limiter l'implication illégitime de l'Etat dans certains domaines? On commence par où ? Je vous remercie !!
  18. Salut à toutes et à tous, Tout d'abord je vous remercie de m'accueillir dans votre grande famille libérale. Je m'appelle Bastien Mesnil, je suis Suisse, j'ai 31 ans. Je suis ingénieur polytechnique en mécanique et je suis spécialisé dans le domaine de l'énergie thermique et la physique du bâtiment. Je suis aussi guide de haute montagne. En ce moment je voyage avec ma copine en Amerique du Sud, c'est pour moi l'occasion de lire sur des sujets divers, de casser le rythme routinier de la vie occidentale, et de me livrer à toutes sortes de réflexion et introspections. Concernant le libéralisme, j'y suis venu un peu par hasard il y a deux ans, grâce à un ami grimpeur et libertarian qui m'a fortement recommandé de me livrer à une étude approfondie du sujet. Étude à laquelle je continue à me livrer. J'ai commencé par lire "Pulp libéralisme", de Daniel Tourre, qui m'a littéralement retourné le cerveau et a modifié fondamentalement la vision que j'avais du libéralisme. Puis j'ai lu "La Grève" de Ayn Rand, je vais attaquer "La route de la servitude" de Friedrich Hayeck, les classiques quoi. À côté j'avais lu quelques bouquins de Jean-Marc Daniel, que je trouve brillant. Un intellectuel contemporain que j'admire particulièrement est Emmanuel Todd. Ce Monsieur me fascine. Sinon je lis beaucoup sur Wikibéral, je suis trouve ce site extrêmement puissant, je suis impressionné par la quantité et la qualité du travail qui a été fourni. En fait, jusqu'à ce que je découvre ce qu'est vraiment le libéralisme j'étais plutôt un partisan des théories de gauche, socialistes, collectivistes et écologiques. Actuellement, je suis dans une démarche de compréhension et d'appropriation de la philosophie libérale et de ses déclinaisons sur les plans économiques et politiques. J'essaye de comprendre cette philosophie en profondeur et de tenter d'élaborer (pure exercice mental) les solutions à certaines problématiques actuelles en partant de la base et en tâchant de la respecter au mieux. J'ai toujours été très interpellé par certains enjeux auxquels notre société est confrontée, et c'est à leur sujet que j'aimerais bien échanger avec vous. Je pense notamment aux thématiques suivantes: 1) Le creusement des inégalités et la ségrégation sociale qui frappe les sociétés les plus développées (pour plus de détails, se référer à Thomas Piketty). Notamment en ce qui concerne le creusement entre les 1% les plus riches et le reste de la population. => En théorie, la cessation de la création monétaire par les banques et les Etats devrait restaurer une sorte d'équilibre et couper les privilèges exorbitant des banques et de la sphère financière. Je me pose quand même des questions sur la taxation, notamment celle des plus hauts revenus. Et comment est-ce possible que certaine spersonnalités en arrivent à peser 220 milliards en capitalisation boursière, comme Bernard Arnaud? Est-ce "normal" d'arriver à un tel stade de déséquilibre, qu'il menace les bases de notre société et de la démocratie (qui a ses limites, je sais!). 2) L'influence grandissante de certaines sociétés qui sont actuellement plus puissantes que bon nombre d'Etats. Je pense notamment à certaines multinationales. => En théorie, la cessation du capitalisme étatique ou de conivence, et de son implication dans la strate économique devrait également restaurer un certain équilibre ( ainsi que la simplification de la législation) . Mais je doute quand même fortement que l'influence de telles entreprises (qui sont au dessus du droit des Etats et du droit international) soit diminuée. 3) Les dégradations environnementales et l'épuisement de certaines ressources naturelles. Je pense à la surpêche, aux océans de plastique, au rendement décroissant des puits de pétrole conventionnel, etc. => J'ai de la peine à comprendre comment la propriété à outrance ou la privatisation de certains territoires ou ressources vont permettre une sauvegarde de certaines ressources ou de leur exploitation de manière parcimonieuse. 4) Le réchauffement climatique. Je sais que d'un point de vue libéral, la solution est une courbette intellectuelle consistant à réfuter l'axiome de base (comme nous le suggère Ayn Rand) en niant la cause anthropique du phénomène. Je suis navré de vous dire que cette théorie ne me satisfait guère, et que tant qu'une réponse censée et étayée d'un point de vue scientifique, n'aura pas été apportée, cette négation sera caduque. Je suis moi même une scientifique, et je suis persuadé que le réchauffement climatique est en majorité lié aux activités humaines. Je pense que la démarche de recherche de solutions doit dans ce cas être tournée vers les valeurs et la gestion "politique", donc le débat doit prendre place dans ces domaines. En fait, j'aimerais plutôt échanger avec des libéraux qui acceptent le postulat de base que le réchauffement climatique est d'origine anthropique, afin d'éviter des débats qui ne mèneront nulle part. Je trouve les axiomes de base du libéralisme ultra-puissants, mais je bute sur certaines limites imposées par l'essence de cette philosophie, ce qui fait que de mon point de vue, la théorie globale est bancale et pourrait se révéler illégitime aux yeux de certains. Comme je suis dans une démarche constructive, j'aimerais vraiment réussir à résoudre conceptuellement ces limitations, de manière à ce que: 1) Je sois fondamentalement convaincu du bien-fondé de cette théorie. Et que je puisse sans problème répondre à ses détracteurs potentiels. Je n'arriverai pas à défendre une théorie dont je ne suis pas convaincu du bien fondé. Ou alors j'admets que cette théorie à ses limites, qu'elle a été élaborée par des intellectuels des décennies voire des siècles passés et qu'elle n'est pas apte à répondre à certaines problématiques actuelles. ^^ 2) Je pense également que tant que certaines contradictions de faits n'auront pas été résolues, et des solutions aux problématiques précédemment citées, apportées, le libéralisme continuera à être une idéologie décriée et marginalisée, car incomprise et incomplète. Je suis conscient que toute théorie politique possède ses limites. Cependant, si on veut aboutir à une meilleure compréhension du public de cette idéologie, et éviter des bourbiers dans lesquels nos sociétés sont en train de s'enfoncer (COVID, dictature écologique, collectivisme en puissance, etc.), Il faut prendre ces problématiques à bras le corps et fournir des réponses aux préoccupations des citoyens. Même si certains les jugent déplacées ou illégitime. Mon but avec ce post c'est d'entamer une discussion constructive et d'échanger cordialement avec les personnes qui sont au fait de cette philosophie et bien mieux renseignés que moi. Des personnes qui possèdent un savoir supérieur au mien, qui ont peut être déjà réfléchi à toutes ces limitations, et qui peut-être, ont des solutions ou certaines pistes de réflexion. Par ailleurs, je serai également intéressé par savoir si certains d'entre vous connaissent un ou des ouvrages de référence très accessibles sur le libéralisme? Qui pose les bases (Pulp Libéralisme est top mais déjà bien cossu et il faut être perseverant et motivé pour se farcir sa lecture en entier). Je sais que c'est un peu paradoxal parce que cette philosophie est tellement complète qu'en la simplifiant trop on en perd son essence. Mais je pensais peut-être à en rédiger un (pour moi dans un premier temps et en suite pour mes amis récalcitrants), en suivant un peu la même démarche qui a été élaborée ici: https://forum.liberaux.org/index.php?/topic/54416-principes-du-libéralisme-abécédaire-à-l’usage-des-militants-et-des-curieux/ D'autre part, je me demandais s'il y avait des libéraux de ce forum en Suisse, qu'on puisse peut être de rencontrer pour échanger!? Je vous remercie de m'avoir lu jusque là et je me réjouis de pouvoir échanger avec vous!!
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