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Daumantas

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Messages postés par Daumantas

  1. il y a 26 minutes, Vilfredo a dit :

    Mouais si on veut un point de vue strictement littéraire ça se prend quand même vachement au sérieux. En fait ce genre de trucs c’est soit politique et dans ce cas là c’est atroce, soit c’est esthétique et dans ce cas c’est juste que ça m’ennuie de lire l’éloge de la musculature de jeunes allemands pendant des pages 

     

    Ce que j’aime dans Jünger n’est pas la branlette viriliste, c’est les aspects authentiquement modernistes de ce qu’il fait avec la narration (dans Orages d’acier comme dans Heliopolis par ex)

     

    Tout à fait d'accord avec toi, ne serait-ce que le fait que Jünger décrive la réalité du front avec tout ce qui va avec contraste vraiment avec la vision se concentrant plus sur les combats qui était dominante dans les premiers récits de guerre. Par contre pour Mabire je trouve que tu le caricatures bien méchamment, par exemple dans Mourir à Berlin (roman traitant des débris de la division Charlemagne défendant Berlin) il parvient vraiment à installer une ambiance avec la crainte permanente des soviétiques ; ennemi sans visage dépeint tantôt comme un mongoloïde tantôt comme un slave rustique ; cette crainte du rouge est d'ailleurs très semblable à l'attente des soldats dans le roman de Buzzati Le désert des Tartares, après c'est sûr que ce n'est pas du niveau d'un Proust ou d'un Flaubert mais c'est tout de même au-dessus d'un Musso et je ne pense pas (du moins pour ses œuvres que j'ai lu) que ce soit un simple torchon viriliste vantant la musculature parfaite de l'aryen idéalisé de Goebbels. Après les goûts et les couleurs ne se discutent pas (si j'étais taquin je citerais Nietzsche : "Et pourtant on ne parle que de ça." :jesors:).

  2. il y a 57 minutes, Vilfredo a dit :

    Jean mabire ca devient chaud quand même 

     

    Loin de moi l'idée de défendre Mabire au niveau des idées politiques mais il faut lui reconnaître que son style, que ce soit pour dépeindre l'épopée des Normands ou celle des volontaires de la Division Charlemagne, est tout bonnement incroyable et franchement entraînant, spécialement la façon qu'il a de présenter la lutte comme eschatologique avec des volontaires qui acceptent quand même leur sort.

  3. il y a 25 minutes, Jensen a dit :

     

    Comment tu réconcilie ces deux phrases?

     

    Si l'expérience melenchon échoue, quelles sont les chances qu'une expérience libérale soit tenté après plutôt qu'une autre forme de régime dur, sans doute plus a droite, mais pas moins anti-liberale?

     

    Et pourquoi ça irait forcement mieux après? L'option "on reste au fond du trou" est tout à fair possible. Cf la longue liste de civilisations dont on parle au passé.

     

    Pour les deux phrases, je crois m'être mal exprimé. Je souhaitais dire que les français dans notre régime actuel de compromis sont sous l'influence de la dictature démocratique de Tocqueville, préférant se délaisser de leurs prérogatives citoyennes pour donner une place toujours plus grande à l'Etat pour un service public toujours plus défaillant. Demain si Mélenchon est élu, le service public cesse virtuellement d'exister au vu de son programme délirant. Lorsque les français constateront que la police ne répond plus aux appels, qu'il en va de même pour les pompiers et les médecins (avec la crise économique inévitable si Mélenchon arrive au pouvoir avec comme conséquence la rupture du commerce et des approvisionnements il est probable que les fonctionnaires se disent qu'il vaut mieux gérer sa famille et la mettre en sécurité et donc abandonnent leurs postes) ils auront deux choix, soit supplier l'armée d'intervenir (le plus probable) soit se prendre en main. Bien que le plus probable soit un régime fort, de droite, il y a une petite chance que le libéralisme soit mis en place ne serait-ce que pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être après la période Mélenchon. Cette idée a peu de chances de fonctionner mais vu que nous sommes déjà au fond du trou je ne pense pas que nous ayons beaucoup à y perdre...

  4. Je pense qu'au contraire c'est la voie la plus rapide (et légale qui plus est) vers l'avènement d'une société vraiment libérale. Le fait que les états n'aient de cesse de faire de l'ingérence dans la gestion des marchés tout en dissimulant la véritable situation économique du pays par des tours de passe-passe de comptables et par l'emprunt ne peut que nous mener vers des désillusions bien plus violentes que ce qui arriverait si demain Mélenchon était nommé premier ministre pour deux mois (le temps que la France se voit dans l'obligation de se transformer). Je pense qu'une crise structurelle est inévitable dans les prochaines années (maximum 10 ans) qui sera bien pire qu'en 1929 avec une baisse de la confiance dans la monnaie fiduciaire si grande que cet "argent" ne servira plus à rien, j'espère me tromper mais la situation me pousse au contraire à croire à l'imminence d'une rupture de la normalité... Alors franchement autant tenter de redresser la barre avant qu'il ne soit trop tard.

    Certes nous n'avons pas une Thatcher mais il y a bien des économistes compétents ou même des hommes politiques comme Fillon prêts à prendre les rênes du pays si jamais la situation l'exige.

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  5. Jünger c'est vrai que c'est très bien mais j'ai toujours préféré Von Salomon et Les Réprouvés, sans doute une conséquence de mon adoration pour la baltique et pour l'œuvre de Jean Mabire se situant à Berlin, si tu vois ce que je veux dire. Le côté singulièrement épique du combat des anti-bolcheviques m'a toujours laissé un peu béat d'admiration, admiration surtout dirigée vers les Corps Francs de la Baltique. :bouquin:

  6. Au risque de me faire huer, je pense qu'il faut voter Mélenchon et/ou le plus à gauche possible. Si jamais Mélenchon, par miracle, parvient à obtenir une majorité ou à être intégré au gouvernement il mettra tout par terre en l'espace de quelques mois et la France sera en faillite. Cela imposera un virage libéral nécessaire, il y aura sans doute de la casse mais au moins ça permettra de repartir sur des bases saines. Mieux vaut un cinglé comme Mélenchon qui détruira tout pendant deux mois qu'un "modéré" qui laissera la situation mariner et fera tourner la planche à billet avec la bénédiction de l'Europe pour distribuer l'argent des minima sociaux. Nombreux sont ceux qui semblent penser que la France peut encore prendre un virage libéral mais je suis intimement persuadé que soixante ans de socialisme ont irrémédiablement corrompu les français qui préféreront vivre dans une dictature à la limite du totalitarisme plutôt que de défendre leur liberté (il suffit pour s'en rendre compte de voir que la loi criminalisant l'école à domicile n'a pas suscité d'oppositions autres que de pures formes), ce pays est noyauté de l'intérieur et rien ne fera changer d'avis le français moyen sur le fait que l'état doit s'occuper de lui de la naissance à la mort. Ce pays est déjà mort, reste l'expatriation ou l'espoir que Mélenchon arrive en tête pour montrer à tous l'horreur du socialisme...

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  7. Il y a 1 heure, Vilfredo a dit :

    Il faut trouver les bonnes copines.

    Concernant Jünger, celui qui a écrit Orages d'acier ou un homonyme ? Si c'est l'auteur susnommé il me paraît en effet important de choisir les bonnes amies pour leur faire la lecture, sa prose ne rencontrant, du moins de mon point de vue, pas un grand succès chez le beau sexe.

  8. il y a 31 minutes, Vilfredo a dit :

    Note sur la liberté du coup: Il rejette la définition du Digeste, à savoir qu’elle est la faculté de faire ce qu’on veut. Hobbes indique au contraire qu’il s’agit de « l’absence d’opposition au mouvement ». De là, Hobbes distingue deux sortes d’obstacles : 1) les obstacles externes et 2) les obstacles absolus, différence mineure (en gros c’est la différence entre l’eau contenue dans un récipient et un homme bloqué par un muret). Une autre catégorie d’obstacles (3) est plus intéressante : Hobbes l’appelle les arbitraria, qui n’empêchent pas le mouvement absolument mais par notre choix : l’obstacle provient, dans ce cas, de notre arbitrium c’est-à-dire de notre libre-arbitre. Et Hobbes de prendre (dans le De Cive) l’exemple d’un homme sur un bateau que rien n’empêche de se jeter à la mer : le fera-t-il ? Qu’est-ce qui l’en empêche ? Quelle est cette sorte de force qui est capable de nous empêcher d’accomplir une action qui est en notre pouvoir ? Ce sont les lois de la cité : quelques cruels que soient les châtiments, ils n’empêchent pas physiquement l’homme de rentrer chez lui, taper son gosse et violer sa femme. “[…] for he that is kept in by punishments layd before him, so as he dares not let loose the reines to his will in all things; is not opprest by servitude, but is governed and sustained.” (my emphasis.) De quoi se plaint-il? Il peut faire ce qu’il veut, comme l’homme sur le bateau peut se jeter à la mer. On voit en outre ici une énorme différence avec les Elements, où la situation des citoyens était identifiée à celle des serviteurs ; comme le dit Skinner, alors que dans les Elements la conclusion était que les sujets ne sont guère plus libres que des esclaves, la conclusion du De Cive est que les esclaves ne sont guère moins libres que des sujets. Pour Skinner la ref c'est Hobbes et la conception républicaine de la liberté of course. Il souligne donc en gros que l'argument physicaliste sert également polémiquement contre les Levellers et le droit de révolte. Même si Hobbes est aussi très pour le droit de révolte. Mais pas pour les mêmes raisons.

     

    Et tant qu'on y est, l'interprétation de Oakeshott là-dessus, c'est que dans Hobbes, le DN dérive de la volonté et non de la raison. Mais la peur de la mort produit de la rationalité : on identifie la paix comme un bien universel. Cette prise de conscience est nécessaire (au sens d’une fatalité), mais cette nécessité doit être replacée dans le cadre de la distinction hobbienne entre obstacle interne et externe (ou obligation physique et rationnelle). Un obstacle externe est physique, un obstacle interne est, dans le cas du raisonnement, la loi de la logique. Un individu est « obligé » d’accepter les conclusions logiques d’un raisonnement, et c’est en ce sens que les hommes sont obligés de vouloir l’association civile, qui est donc créée à la fois par la peur et par le raisonnement. Toutefois, ce n’est qu’avec l’institution d’une autorité positive qu’il peut y avoir des lois (car les conventions ne sont que des mots si elles ne sont pas protégées par l’épée), mais ces lois doivent y correspondre (sinon on perd l'obligation). A l’obligation physique (en fait la contrainte), rationnelle, s’ajoute l’obligation morale, qui est celle de tenir sa promesse et donc de s’en tenir au contrat. Cette obligation ne naît pas sui sponte de la convention, puisque la convention n’est pas une loi, mais de l’autorité souveraine, qui, a posteriori, commande de respecter le contrat : ce n’est qu’une fois la république établie que les lois naturelles deviennent des lois (chap. 26). Ce qui motive la signature du contrat est l’obligation rationnelle, sous la forme de l’intérêt privé. L’obligation politique rassemble les trois autres types d’obligations : l’obligation physique suscitée par la force du Léviathan, l’obligation morale de respecter ma parole, l’obligation rationnelle d’obéir à la loi par peur de la sanction.

     

    Mais je peux aussi couper l'herbe sous le pied de l'objet humienne (no ought derived from an is) dans l'autre sens que la définition "constructiviste" des... définitions, en disant qu'il faut comprendre ce que « morale » recouvre dans Hobbes : quand il emploie les termes « bien » et « mal », il ne réfère pas à ce que les hommes devraient ou ne devraient pas faire, mais à ce que les hommes sensés seulement feraient effectivement. De même pour la justice, Hobbes écrit que le devoir pour un homme est de s’efforcer sans relâche d’agir de façon juste : c’est l’effort, plus que l’acte, qui détermine si l’homme a agi injustement ou non (ce qui ne l’empêche pas d’être « techniquement coupable » comme écrit Oakeshott). Cependant, il ne faut pas confondre l’effort et l’intention : l’effort consiste en des actions effectives répétées. Cet effort doit être dirigé vers la paix. La rationalité commande donc de s’efforcer à la paix, et la loi civile prescrit les actes précis qui doivent incarner cet effort, parce que, à l’inverse, c’est la peur de la mort violente qui constitue la seule passion morale (c’est la raison pour laquelle l’effort vers la paix est définitoire de l’action juste). En cela, Hobbes est en rupture avec la tradition aristotélicienne et scolastique, mais cette rupture avait peut-être été initiée par les Discours de Machiavel. La peur de la mort violente est celle d’être tué par un autre homme, car cela signifie notre défaite dans la course pour la félicité ; le désir n’est pas dirigé vers la survie mais vers le fait d’être le premier. Ce que l’homme veut écarter est jusqu’à la peur d’un tel déshonneur : la condition dans laquelle ce désir est satisfait est la civitas. On s'éloigne du sujet.

     

    L'idée que les maths obligent et que ce type de nécessité (je dois accepter ce résultat) a une application politique, on la retrouve dans Rawls. La situation originelle est en effet telle que, quel que soit l’accord qui en résulte, il sera juste (« un statu quo dans lequel tous les accords conclus sont équitables »). Tous les participants raisonnant de la même manière, n’ayant aucune différence (ou n’en étant pas conscients, ce qui revient au même) et n’ayant aucune information, la solution apparaît comme nécessaire, et ne laisse place à aucune négociation. Les principes de justices ne sont pas choisis : ils sont reconnus. L’accord sur le principe de justice n’est pas un accord au sens de celui qui émerge entre parties contractantes, mais une reconnaissance de ce qui est déjà là, au sens où l’on accorde que 2+2 = 4 (voir Sandel pour cet exemple). Le terme qu’emploie Rawls est acknowledgment. Vous me direz que Rawls n'est pas jusnaturaliste (c'est le moins qu'on puisse dire). Je vous dirais que c'est bien ce qui est intéressant, parce que si on le lit comme une critique du jusnaturalisme, ça pose en effet une question: comment est-ce que je fais pour prendre les lois de la nature, auxquels je suis contraint d'obéir sans mon consentement (obviously enough) comme modèle pour des lois politiques qui ont le consentement comme base de leur légitimité? Je pense qu'on peut lire Kant comme une réponse à cette question, puisque tout l'enjeu de l'éthique kantienne est de rendre la liberté possible dans le monde de la 3e antinomie de la raison pure. Et vous noterez que Kant est un fine example de libéral pas jusnaturaliste.

     

    Bon ça fait une jolie liste de lecture sur le sujet pour @Daumantas

    Tu lis l'anglais? Sinon tout est traduit sauf le (très bon) commentaire de Kant

     

    91953.jpg2766939.jpg129237.jpg156872.jpg1093522.jpg54106221._SY475_.jpg7257455.jpg

    Merci beaucoup pour ces recommandations, je vais commencer les ouvrages d'Hobbes d'ici deux ou trois semaines (après les épreuves de Mathématiques et de Physique) concernant l'Anglais je peux le lire mais je suis plus à l'aise avec des traductions surtout dans le cas d'ouvrage philosophiques et/ou économiques. Pour le commentaire sur Kant je verrai si je parviens à appréhender les écrits de l'auteur mais j'en doute (niveau B2 en Anglais). En tous cas merci beaucoup, c'est vraiment sympathique de me conseiller de tels ouvrages.

  9. Il y a 10 heures, Rincevent a dit :

    Pour rappel, la définition woke de "privilege" :

     

     

    Au fond c'est la forme politiquement correcte du communisme, se revendiquer aujourd'hui des 100 millions de morts passant plus difficilement qu'en 1968, quoiqu'avec Mélenchon on assiste au retour des forces obscures de l'économie, tous ceux qui ne se complaisent pas dans la médiocrité sont donc des "privilégiés". C'est une nouvelle excuse pour justifier l'inaction de certains par un déterminisme imaginaire, spécialement quand on voit la discrimination dite positive mise en place pour les minorités, c'est un peu comme l'inconscient freudien. "Ce n'est pas de ma faute si je n'ai rien fait, mon inconscient m'en a empêché./Ce n'est pas de ma faute si j'ai tout raté, je suis opprimé." Ce qui me rassure c'est que ces modes de pensée risibles ne survivront pas à la première crise structurelle un peu importante qui ne saurait tarder au vu de l'endettement toujours croissant des Etats...

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  10. Il y a 9 heures, Hugh a dit :

    Bienvenue.

     

    Mais libertarien et militaire?

     

    Merci, personnellement je ne vois pas ce qu'il y a de contradictoire, bien que vivant en Socialie on peut toujours tenter d'infléchir la courbe pour à terme essayer de devenir un état minarchiste, dans cette optique le fait de servir la Nation pour défendre les valeurs fondamentales telles la liberté ne pose pas de problème avec l'éthique libertarienne. En plus je serai payé, logé nourri avec une belle prime quand je prendrai la mer et avec ces avantages je pourrai facilement mettre de côté pour m'expatrier si la France ne se réforme pas (ce qui est malheureusement probable).

  11. Le 30/04/2022 à 23:21, Jean_Karim a dit :

    Il y a quand même certaines bonnes idées dans les nouvelles réformes. La notation par compétences est par exemple une énorme avancée pour le professeur, la finesse d'évaluation est incomparable. C'était possible de le faire avant en séparant les évaluations, mais la charge de travail était considérablement supérieure. Je doute sincèrement que des profs le faisait, aussi finement en tout cas. On est pas au niveau du prof qui fait lui même ses statistiques pour faire la différence entre plusieurs mini tests sur des frises ou des cartes, et mêmes ceux là étaient très minoritaires, et c'est normal.

     

    Prenez l'exemple de 2 compétences de géo : placer des repères géographiques

    Situer des repères les uns par rapport aux autres

     

    Reconnaître des formes de continent ou savoir que l'Afrique est au sud de l'Europe c'est pas du tout le même cheminement mental.

    Différencier ces deux choses et les noter séparément permet d'avoir une estimation bien plus précise des capacités et des manques d'un groupe ou d'un élève. Noter ces capacités par un spectre de couleur, une note de un à 4, ou des lettres n'a aucune importance, et pourtant c'est la seule chose qui a été débattue et retenue.

     

    Au risque de déplaire, je pense qu'aucun professeur ne fera ça. Je suis scolarisé depuis la première dans un bon lycée privée de centre-ville (auparavant j'étais scolarisé à domicile) et aucun de mes professeurs ne s'amusent à perdre son temps avec des fiches de compétence, au collège il en va de même ; alors si même dans un environnement favorable ils ne font pas de fiches par compétences, le faire dans des environnements sinistrés relève de l'utopie. Ces vieux trotskistes ne font rien hormis nous refiler les cours de leurs années précédentes (la palme revenant à notre professeur de Mathématiques qui nous donne les cours d'Yvan Monka et pis c'est tout), la majorité des cours est particulièrement inintéressant et les professeurs parviennent l'exploit de moins développer que dans les manuels tout en nous abreuvant de propagande gauchisante spécialement en Espagnol où chaque cours est l'occasion d'encenser les criminels rouges que sont Ernesto Guevara et Fidel Castro mais aussi en Histoire où on nous présente l'avènement de la Sécurité Sociale comme la résurrection du Christ...

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  12. il y a 45 minutes, Vilfredo a dit :

    Sur Kelsen sans blaguer, cette fois, tu trouveras pas mal de trucs dans Droit, législation et liberté. Une grande partie est dédiée à la critique du constructivisme normativiste (Kelsen) et décisionniste (Schmitt). Mais comme tous les libéraux ne sont pas jusnaturalistes, c'est pas non plus très grave.

    Merci beaucoup, je vais voir ça de suite.

     

    il y a 39 minutes, Anton_K a dit :

     

    Tu verras si tu ne l'as pas encore déjà vu que la philosophie anarcho-capitaliste regorge d'efforts fondationnalistes pour réduire la multiplicité des aspirations naturelles à un seul principe normatif, souvent la propriété privée, ou la non agression, plutôt que la liberté d'ailleurs. Je ne suis pas convaincu non plus, par ce genre de tentatives rationalistes, cela étant dit je pense qu'il est possible de "choisir" entre ces différentes aspirations: tout simplement par ces compromis. Un compromis n'étant à mon avis pas nécessaire irrationnel au sens où il est difficile de savoir si la multiplicité des aspirations relève d'un aspect "réellement" conflictuel dans ces aspirations fondamentales ou d'un problème de "découpage" du réel ou de précision des descriptions. En fait dans mes moments les plus punks je doute même de l'intérêt de la recherche d'un principe unique.

    Intéressant du coup Kelsen se tromperait en opposant liberté et sécurité là où il s'agirait des deux faces de la même pièce. Mais je manque d'éléments concrets sur ce sujet du coup je vais creuser. Merci beaucoup en tous cas.

     

      

     

    il y a 54 minutes, Mégille a dit :

    Bienvenue !

    Si jamais tu as des questions sur le fonctionnement du forum, ou que l'attitude d'autres membres ou même de la modération te semble injuste envers toi, n'hésite pas à t'adresser à moi, en tant que tribun de la plèbe, je suis là pour ça.

    Merci beaucoup à toi et à Rincevent.

  13. il y a 38 minutes, Pelerin Dumont a dit :

    On va bien s'amuser

    Tu es tombé sur le seul prof de philo libéral de France et de Navarre? Chapeau bas ! (ah non il y a aussi notre tribun)

     

    C'est toujours ça de pris (*wink @PABerryer)

    Tu as lu Julius Evola? Joseph Campbell ? Vernant ? Dumézil ?

    Un nouvel ingénieur ! Bienvenue au club

    Je serais curieux de connaître tes références 😄

    Concernant le professeur, c'est un rouge dans l'âme et il m'a parlé de Hayek uniquement pour le critiquer (quelle infamie). Concernant mes lectures j'ai lu Dumézil et sa trilogie Mythe et Epopée, les écrits de Campbell et Le Rameau d'or de Frazer (même si tout n'est pas à considérer comme valide, date de publication oblige), pour les deux autres auteurs je ne les ai pas lu (Evola je connais de nom et c'est à peu près tout). Pour Gouguenheim je n'avais pas vu son ouvrage, merci pour cette découverte que je vais commander et lire aussitôt que faire se pourra. Pour les références économiques c'est surtout Hayek et Rand qui ont forgé mes opinions mais aussi au niveau moral Teilhard de Chardin et Nietzsche.

  14. il y a 16 minutes, Vilfredo a dit :

    Si tu t'intéresses à Hayek et au relativisme moral il y a un fil récent où on a parlé de Hayek et du droit naturel. Non je déconne.

    Sinon oui tu écoutes quoi comme musique?

    Classique, jazz, heavy-metal et musique folklorique.

    Question qui n'a rien à voir mais comment est-ce que les libertariens répondent à Kelsen sur la critique du droit naturel ? On l'a étudié en philosophie et ce dernier dit que le droit naturel est instable car on ne peut pas choisir rationnellement, par exemple, entre le désir de sécurité et celui de liberté qui sont deux droits naturels. Personnellement ça ne parvient pas à me convaincre mais dire que l'unique droit naturel est la liberté me paraît aussi très limité, d'où ma perplexité.

  15. il y a 25 minutes, Vilfredo a dit :

    Merveilleux! Un (INFJ?) conservateur en prépa qui aime la linguistique et le relativisme moral! Je te souhaite la bienvenue :)

    Merci beaucoup, INFJ je n'en sais trop rien mais idéaliste certainement.

     

    il y a 19 minutes, Anton_K a dit :

    Mais est-ce qu'il aime aussi les chansons tristes au coin du feu?

     

    Bienvenue 🤙

    Merci, pour les chansons tristes évidemment tant que c'est en hiver sous un plaid avec un chocolat chaud ou un bon livre. 🙃

  16. Bonjour ou bonsoir,

    Je suis en Terminale et suis libertarien dans l'âme (attachement à la liberté individuel) depuis plusieurs années mais ce n'est que récemment au contact de mon professeur de philosophie que j'ai eu la chance de découvrir les penseurs libéraux et libertariens et de petit à petit prendre conscience du fait que la France est totalement noyauté par l'Etat-nourrice qui régit la vie des citoyens du berceau jusqu'au tombeau. Au niveau de mon positionnement politico-philosophique, je suis minarchiste par dépit (bien que l'anarcho-capitalisme, s'il était viable, serait un rêve), opposé à l'avortement eu égard au droit à la vie du fœtus mais favorable à la GPA et à la PMA. Donc minarchiste avec un soupçon de conservatisme.

    Au niveau personnel, j'ai une grande appétence pour la linguistique, la mythologie comparée et plus globalement les mythes et légendes des peuples, plus spécifiquement les mythes slaves, celtiques et baltes. Je me considère au niveau spirituel comme un romuvien, c-à-d un adepte de la mythologie lituanienne, je me suis détourné du catholicisme il y a quelques années car le prosélytisme et l'absolu moral prônés dans la Bible heurtaient mes principes qui sont en faveur de la liberté individuelle et du relativisme moral.

    L'an prochain si tout va bien je suis en CPGE MPSI ou PCSI, idéalement dans un lycée militaire pour à terme essayer de devenir officier dans la Marine Nationale par la voie des concours des classes préparatoires ; je me suis inscrit sur le forum pour pouvoir échanger avec d'autres libéraux (comme vous le savez sans doute il est plutôt rare de rencontrer des confrères dans la vie réelle) et en apprendre plus sur les crypto-monnaies et sur les initiatives visant à ne plus faire appel aux services de l'Etat.

    En vous souhaitant une bonne journée/soirée,

    Daumatas

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