Aller au contenu

Patrick Smets

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    9 482
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    10

Messages postés par Patrick Smets

  1. En fait, qu'il n'était une source de craintes que pour certains ordres de moines. Le reste de la population était illettré et, le plus souvent, incapable de donner l'année en cours. Cette légende des terreurs de l'an mil a été inventée pendant les Lumières et au début du 19è par William Robertson, Jules Michelet et Henri Martin, pour dénoncer l'obscurantisme et l'irrationalisme médiéval, et ainsi faire la promotion de leur propre époque. Il a en été de même pour l'opposition Renaissance italienne/obscurantisme médiéval. En fait, la source principale de ces trois historiens sont les Annales du couvent de Hirschau, qui sont un faux fabriqué a posteriori par le bénédictin Trithemius (basé sur la descritpion d'un tremblement de terre fin du 11è, par Sigebert de Gembloux).

    J'ai déjà entendu ça aussi (pas avec autant de détail) Grosse exagération du millénarisme moyennageux pour faire peuple civilisé au 19ème.

    Les gens ne sont quand même pas assez cons que pour croire à des conneries pareilles, d'ailleurs on a rien vu en 1999 alors qu'on annonçait des trucs incroyables (reprise de l'économie par ex. :icon_up: )

    Sinon, j'ai pas lu tout le fil, mais il y a un petit essai qui m'a vraiment marqué dans ma jeunesse

    La faim du tigre de Barjavel

    Je me souviens de cette phrase "la faim du tigre n'est pas différente de la faim de l'agneau" (qqch comme ça)

  2. Précision : en France, un prêtre catholique a l'interdiction de marier religieusement un couple qui n'est pas marié civilement.

    Cette interdiction est limitée à la religion catholique et date des revanchards de la 3ème république.

    C'est le seul cas pour lequel un prêtre peut aller en taule pour avoir exercé sa fonction.

    :icon_up: t'es sûr de tes sources ???

    C'est quoi la loi en Belgique ?

  3. En l'occurence, quand on assiste à un mariage athée, on ne peut que conclure que c'est absolument ridicule et qu'au moins, le mariage religieux à un peu de gueule et un peu de sens. M'enfin, les gens ont le droit d'être ridicule.

    Moi, j'ai voté pour le statut des couples avec enfants.

    1) le mariage est purement privé (enfin, au sens du droit, parce qu'au sens sociologique, c'est l'une des actions les moins privées qui soient). Onpeut donc imaginer toutes les formes possibles de contrat (j'te coupe les couilles si tu vas voir ailleurs jusqu'au communisme sexuel le plus poussé, avec communauté des biens jusqu'à l'interdiction de travailler pour l'un des partenaires, tout est envisageable)

    2) Mais les liens qui unissent les enfants et les parents ne sont pas de nature contractuelle. Le fait que les enfants sont des ayant-droits prioritaires, ou qu'ils sont soumis à l'autorité parentale, etc. ne nécessite pas un contrat duement signé. Il s'agit de dispositions de droit (donc un "statut légal" dans le jargon étatique) institutionalisées qui s'appliquent par défaut et éventuellement contre la volonté des participants -> pas exclusivement privé.

  4. 1,80.

    Ca n'a rien d'étonnant. La taille des individus est liée à leur position sociale (en moyenne, hein). Les pauvres sont plus petits que les riches. Comme on sort a peu près tous de milieux relativement aisés, il est normal qu'on soit plus grands que la moyenne nationale.

  5. Bienvenue ! Tes deux premiers posts sont de bon augure et les anarcaps t'attendent sur le champ. (en tant qu'invité, nous telaissons bien sûr le choix des armes)

    EDIT: pour ta signature, tu peux reprendrel'aphorisme du Chat "quand on renverse kayak, ca reste kayak alors que quand on renverse canoe ca donne eonac. Mais, dans les deux cas, on se retouve à l'eau" (de mémoire)

  6. Permet moi de ne pas être d'accord.

    Bien sûr que je te permets. je m'y attendais même un peu :icon_up:

    Une autre affaire concerne la validité prédictive. Les plus récentes études sur la réussite à un emploi montrent que dans un processus de recrutement bien conduit, certains tests peuvent expliquer de 30 à 45% de la variance totale. Oui, c'est pas énorme, mais c'est mieux qu'une approche subjective ou pas de formalisation du tout.

    30 à 45% de la variance de quoi ? La productivité ?

    Pour une définition, je vais jeter un oeil sur le Handbook of Personality de Pervin, mais je l'ai pas à portée de main, n'étant pas chez moi.

    Tu le conseilles à un public profane ?

  7. J'ai un peu trop de boulot pour le moment, mais je m'y attellerai ce week-end ou début de la semaine prochaine. En tout cas, c'est passionnant !

    Marrant ce fil, ca m'a donné envie de voir comment on définit précisément la personnalité. Qu'est-ce que c'est au-delà de la compréhension intuitive populaire ?

    Première source Wikipedia.

    La personnalité est le noyau relativement stable de l'individu, sorte de synthèse complexe et évolutive des données innées (gènes) et des éléments disponibles dans le milieu social et l'environnement en général.

    La connaissance de la personnalité est souvent un enjeu important en ce qu'elle permet de prévoir avec une marge d'erreur limitée le comportement de la personne dans des situations ordinaires, par exemple professionnelles. Elle est aussi l'objectif de la connaissance de soi.

    Vous avez remmarqué comme c'est super court !

    En plus, ca ne rajoute vraiment rien à la conception populaire.

    je google un coup. Rien d'évident ne sort. Bcp de magazine de gonzesses, de test-psy new age (énnéagramme etc) et quelques références sur les "troubles de la personnalité". Mais rien avec une définition et un semblant de théorie

    Comme truc sérieux, je n'ai trouvé que ca !

    http://www.er.uqam.ca/nobel/r30034/PSY4090/doc/intro.html

    Morceaux choisis

    Gordon Allport a noté plus d'une cinquantaine de définitions différentes de la personnalité. Comme plusieurs concepts centraux de la psychologie, empruntés à notre culture, la notion de personnalité est ambiguë.

    Ca commence bien.

    Allons-y pour l'éthymologie

    Cicéron, par la suite, emploiera persona dans quatre sens différents: apparence (trompeuse), rôle social, caractéristiques personnelles, style de l'individu / H, 9 /.

    Ensuite, le langage théologique chrétien modifiera la signification du mot, pour lui faire désigner l'essence d'une personne.

    Plus tard, la philosophie idéaliste allemande, influencée par la pensée mystique allemande, l'emploiera pour désigner ce qui est unique et spirituel dans l'individu. Les sciences humaines allemandes de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle lui garderont ce sens d'individualité.

    Aux États-Unis, au début du 20e siècle, les personality studies référeront à l'étude de cas individuel, à l'étude de ce qui est caractéristique de l'individu, à son histoire de vie (study of lives) / H, 10 /.

    La notion moderne de personnalité préserve, presque intactes, ces diverses implications.

    manifestement, le sens moderne vient donc de la déformation d'une conception religieuse, du concept d'âme. Et si l'âme n'existait pas ?

    (moi, j'aimais bien le sens de cicéron…)

          La définition de la personnalité qui est adoptée, les réponses que l'on donne aux questions ci-dessus et les méthodes de mesure ou d'évaluation de la personnalité qui sont considérées comme adéquates, tout cela reflètent un a priori théorique. Cet a priori est doublement important.

         

          Il est important socialement. La conception de la personnalité que les individus adoptent influence leurs modes de vie. Beaucoup de débats, légaux, moraux, politiques, éducationnels, ne se comprennent qu'en les situant dans le cadre d'une définition de la personnalité, de ce qui est "humain", "normal", "moral". Comment devons-nous élever nos enfants? Comment devons-nous traiter nos «déviants», criminels, arriérés mentaux, malades mentaux. Quelle est une bonne vie?

          La lecture des journaux, l'écoute des nouvelles télévisées nous présentent régulièrement de tels débats. / D, 1-4 /

         

          Mais cet a priori est aussi important pour l'organisation du cours. Selon l'a priori adopté, certains phénomènes ou concepts relèvent ou non du domaine de la personnalité, y étant centraux, secondaires ou non pertinents.[red](les psys ne s'entendent même pas sur ce qui relève ou pas de la personnalité???)[/red] On peut concevoir trois façons d'aborder la psychologie de la personnalité:

              o à partir d'une théorie, celle qu'on considère comme vrai,

              o à partir d'un grand nombre de théories représentatives et importantes ou

        o à partir des recherches empiriques.

          Certains auteurs ou livres d'introduction à la psychologie de la personnalité partent d'un a priori théorique. Ils offrent une présentation de la psychologie de la personnalité centrée sur une position théorique particulière qu'ils considèrent comme vraie ou la meilleure. Ils vont alors expliquer ce qu'est la "personnalité" du point de vue de l'approche en question. Cette démarche offre l'avantage d'une cohérence interne louable. Le domaine est vu d'une façon intégrée et cohérente. Mais, en retour, les positions et concepts théoriques rivaux, les recherches "non pertinentes" sont carrément oubliés, exclus ou présentés seulement pour être critiqués. Si la théorie adoptée par l'auteur est celle qui est véridique, alors l'étudiant ne perd rien. Mais la théorie choisie est-elle vraie? Si ce n'est pas le cas, l'étudiant perd son temps à apprendre de l'erreur qu'on lui présente comme vérité. De plus, comment savoir quelle théorie est vraie, s'il y en a une de vraie?

    D'autres auteurs ou livres, plus éclectiques, présentent plutôt une série de théories de façon discontinue. L'auteur veut alors décrire plus le domaine dans son aspect théorique qu'expliquer ce qu'est la "personnalité". Cette deuxième façon de présenter la psychologie de la personnalité est moins biaisée. Mais elle donne souvent au lecteur l'impression que cette psychologie n'est qu'une collection disparate et sans esprit critique de théories variées et contradictoires ou qu'elle est une tentative de synthèse illusoire étant donné l'état des connaissances en psychologie de la personnalité. En effet, le lecteur se demande: Mais quelle est la vraie théorie de la personnalité? Et quelles sont fausses et pourquoi? Et pourquoi alors perdre notre temps à étudier des théories fausses?

    Ensemble disparate et sans esprit critique ? Aie, Aie, Aie, l'objet nous glisse entre les doigts. Mais, lui, alors qu'est-ce qu'il propose ?

    Dans ce cours, nous ne partirons pas d'une position théorique dominante qui définirait la notion de personnalité. Plutôt qu'organiser le cours sur une notion arbitraire et a priori de la personnalité, nous l'organiserons sur celle de psychologie de la personnalité. Qu'est-ce que la psychologie de la personnalité? Au lieu de répondre que c'est cette psychologie qui étudie la personnalité, ce qui nous ramènerait à la notion de personnalité et nous obligerait à la définir, nous prendrons une position plus sociologique, définissant la psychologie de la personnalité comme étant d'abord celle faite par les psychologues de la personnalité.

    Qu'est-ce qu'un psychologue de la personnalité? C'est celui qui se définit ainsi et est reconnu comme tel par les autres psychologues. C'est celui qui publie dans des revues ou périodiques se donnant pour objet la psychologie de la personnalité. C'est celui qui appartient à des associations disciplinaires ayant officiellement la «personnalité» comme objet d'étude. Et la psychologie de la personnalité correspond alors à l'ensemble des phénomènes étudiés ou expliqués par des psychologues de la personnalité, aux travaux, empiriques et théoriques, faits par ces mêmes psychologues, aux problèmes et aux thèmes caractéristiques de ces psychologues, de leurs revues et de leurs associations disciplinaires.

    Pour Gadrel qui n'aime pas les définitions subjectives, ca doit être assez dur à avaler. La personnalité, c'est ce dont discutte les psychologues de la personnalité, groupe auto-sélectionné par cooptation. Mais ces types ne sont pas à même de fournir une définition de leur objet, ni même un champ de phénomènes en relevant. C'est pas top pour une discipline qui se veut scientifique….

    Ca explique cette impression que j'ai vis-à-vis de tous les tests psy : la personnalité ne se définit que par la grille de réponse possible. Les dimensions utilisées sont purement arbitraires, n'ont aucune portée pratiqueet se contente de diffuser des préjugés sociaux.

    Qu'est-ce que j'en tire ? Personne ne sait ce qu'est la personnalité ! est-on même sûr qu'il y a quelque chose qu'on peut appeler personnalité ? Il ne suffit pas d'avoir des croyants et des théologiens pour que Dieu existe…

    (PS: ceci ne concerne pas les test de QI, ne mélangeons pas tout)

  8. Juste pour t'emmerder

    Je ne te connais pas suffisamment pour juger, mais tu dois te rendre compte qu'il y a un biais de taille à ce test : c'est toi qui dois répondre selon la perception que tu as de toi-même.

    Pire que ca, tu dois répondre même si tu n'as pas de perception de toi. J'ai dû recommencer parce qu'il y avait des questions auxquelles j'avais pas répondu tellement elles ne m'évoquaient rien. Si tu rajoutes quelques doubles négations incompréhensibles, un vocabulaire ultra-marqué (charité, compassion, etc), des sujets tellement vagues que la seule réponse valables est "parfois oui, parfois non", ça casse un peu l'aspect scientifique.

    Les résultats ne seront pas le miroir de ta personnalité

    C'est dommage pour un test de personnalité

    mais de l'idée que tu t'en fais (dans la mesure où tu saisis l'enjeu des questions).

    Ou plutot de l'image que j'essaye de faire parvenir à celui qui le décode. (Ce qui empeche toute utilisation pour des test de recrutement, en l'occurence). Quand je pige pas une question, j'essaye de la redéfinir en mes propres termes pour décider ce que je dois répondre, indépendament de ce que je pense de ma personnalité (p. ex. idées politiques, pas liée à ma personnalité). Ce n'est pas un simple biais, c'est le mode habituel de réponse pour la plupart des répondants.

    Les commentaires que tu fais ensuite représentent eux parfaitement l'idée que tu as de toi-même,

    Bref, ca n'a d'utilité que pour t'amener à parler plus librement à ton psy. Peu importe la qualité du test. On pourrait aussi bien te demander de commenter des formes bizarres, ou des photos porno, ou un texte de Mao…

    à quoi on peut ajouter qu'étant sur un forum public tu vas inconsciemment ou non envoyer des commentaires pour confirmer aux autres la personnalité que tu leur montres habituellement.

    A quoi on peut ajouter que dans toutes circonstances, j'envoie des messages aux autres pour les confirmer ou les infirmer sur ce qu'ils pensent de moi. Il m'arrive même le matin de m'habiller pour ne pas me faire colloquer dans le courrant de la journée. Bref, à tout moment, je cherche à donner une image de moi aux autres. A aucun moment, je ne suis suffisament tout seul pour exprimer une quelconque "vérité naturelle sur mon moi profond". Même quand je fais caca, je ne fais que reproduire les gestes que j'ai appris sous l'oeil bienveillant de ma môman.

    En clair, il est inutile d'envisager l'existence d'une personnalité pour justifier l'existence et la régularité des réponses à ce genre de test. La croyance en l'existence d'une personnalité suffit. Ou comment le rasoir d'okham tranche la gorge des psy !

    Si en plus tu rajoutes un effet de prédiction créatrice qui insite les gens à se comporter conformément à ce que les tests disent d'eux, tu boucles la boucle et toutes les questions sur la personnalité se réduisent à une vaste tautologie.

    :icon_up:

×
×
  • Créer...