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Témoignage D'une Ambiance D'avant-grève:


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Témoignage d'une ambiance d'Avant-Grève:

Ce jour là, entrant dans le bureau collectif, de mon lieu de travail, ma responsable vînt me voir effarée:

- "J'ai appris que tu étais la seule de toute l'association à ne pas faire grèèèève !! (visage complètement décomposé). Bien, comme tu ne veux pas faire grève avec nous, tu vas venir travailler toute seule.

Je lui répondis:

- "Ok, j'ai du travail à préparer pour la semaine".

- "Non, tu n'occuperas pas ton poste habituel, tu te mettras ici, et tu répondras au téléphone".

- "Pas de problème. Mais au fait l'association sera soit-disant fermée pendant ce jour de grève, que fais-je si des personnes se présentent à l'accueil, dois-je travailler avec portes fermées à clé ?"

- "Bien sur que non ! me rétorqua t-elle. Et si tu te fais agressée tu ne t'en prendras qu'à toi-même".

Elle se retourne alors vers mes autres collègues, entonnant: Nous, au moins, nous serons tous ensemble (sous-entendu, pas comme toi) car il faut bien faire quelque chose. Et mes collègues de la suivre…

L'une d'entre-elles, qui je précise, hésitait encore à faire grève deux jours auparavant, n'a pas su dire non, n'a pas su s'affirmer, s'est laissée embarquer, face à ce groupe, face à cette obligation déguisée et insidieuse, de faire grève avec eux.

Celle-ci voulant m'atteindre, a renchéri, dans la bonne humeur ambiante:

" Ceux qui ne font pas grève, ne pensent pas à tous ces pauvres gens"…

En moi-même: "Je dois donc me sentir coupable dans ma conduite!!". Ne rigolez surtout pas, cela se passe encore malheureusement et trop souvent dans notre société loin des médias ! Oui, de ces médias stupides, qui lors de ces jours

de grève, ne préfèrent mettre en avant dans la société que ce genre de personnes.

J'étais donc devenue, en l'espace de quelques minutes, l'infréquentable du groupe, le mouton noir, l'antisociale…

Au passage, je tiens à remercier sincèrement tous ces syndicalistes qui, lorsque certaines personnes refusent de les suivre dans leur mouvement aujourd'hui, comme hier, comme sans doute demain, leur jettent le discrédit,

voir l'anathème "social".

Bref: Voyez vous avec le temps je suis devenue apolitique, et travaillant

dans le secteur sanitaire et social, je m'aperçois hélas, que ces personnes

n'agissent pas de manière plus judicieuse afin de faire évoluer les mentalités.

D'ailleurs, par rapport à ce témoignage, Franck et moi comptons prochainement

publier et mettre sur notre site diverses réflexions sur notre société actuelle.

Et vous, n'avez-vous pas honte de ne point faire grève comme les autres !

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Effarant mais pas surprenant…

Cà rejoint le témoignage d'une copine instit en maternelle non-gréviste l'an dernier, que ses collègues laissaient se dépatouiller toute seule avec trois fois plus de mômes qu'à l'habitude, avec tous les risques que cela comporte, en souhaitant de façon à peine voilée "qu'elle ait des emmerdes, et que cà lui fasse les pieds à cette s…"

C'est vraiment à gerber….Et tout ce beau monde n'a que le mot "solidarité" à la bouche face aux médias!

Tenez bon. Révélez tout cela au grand public qui n'est pas si stupide.

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Révélez quoi au grand public?

Qu'un non-gréviste est mal vu au sein d'un groupe de gréviste?

A mon avis tout le monde est déjà au courant…

Et l'inverse est vrai aussi. Un seul gréviste fasse à une foule de non-gréviste, il aura du mal a ce que ses collègues ne lui en veuille pas qu'il bleute une journée leurs laissant alors plus de taf.

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on parle en effet trop souvent du droit degr^ve maios jamais du droit de ne pas faire grêve.

c'est scandaleux, demain je fait grêve pour avoir le droit de ne pas faire grêve na ! :icon_up: non mais "didon"

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Effarant mais pas surprenant…

Cà rejoint le témoignage d'une copine instit en maternelle non-gréviste l'an dernier, que ses collègues laissaient se dépatouiller toute seule avec trois fois plus de mômes  qu'à l'habitude, avec tous les risques que cela comporte,  en souhaitant de façon à peine voilée "qu'elle ait des emmerdes, et que cà lui fasse les pieds à cette s…"

C'est vraiment à gerber….Et tout ce beau monde n'a que le mot "solidarité" à la bouche face aux médias!

Tenez bon. Révélez tout cela au grand public qui n'est pas si stupide.

En effet, quelque chose de pas très sain semble se dégager de ces deux situations distinctes, merci pour votre compréhension et votre encouragement.

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Révélez quoi au grand public?

Leur insidieuse manière de s'y prendre afin de racoler beaucoup plus de monde. Car plus on est nombreux à faire grève, et il leur est facile de nous imposer, leur seule conception du bien.

Qu'un non-gréviste est mal vu au sein d'un groupe de gréviste?

A mon avis tout le monde est déjà au courant…

Effectivement certaines personnes peuvent être au courant, mais le sont elles

quant au pratiques voire aux pressions psychologiques qu'elles peuvent exercer

afin de forcer des indécis ou des gens ayant bien peu de personnalité, ou de caractère à les suivre. Même si tout le monde était déjà au courant, devrions-nous aussi continuer à nous taire face à ce genre de pratiques bien peu avouables en public ou devant les médias ?

Et l'inverse est vrai aussi. Un seul gréviste fasse à une foule de non-gréviste, il aura du mal a ce que ses collègues ne lui en veuille pas qu'il bleute une journée leurs laissant alors plus de taf.

Un seul gréviste laisse-t-il autant de taf aux autres qu'une majeure partie de personnes faisant grève envers une seule non gréviste ? Aussi pour répondre à ta bonne remarque, la grève n'est pas une obligation, que nous sachions. Toute personne se sentant concernée par certains évènements et souhaitant faire grève prend ses responsabilités: Une journée ou plus, et donc perte de salaire, et plus de travail en suspend et au retour de la grève. Libre à mon prochain de faire grève ou de ne pas faire grève, libre à mon prochain de suivre ou de ne pas suivre certains mouvements de foule, mais qu'il n'agisse pas non plus en retour afin de nuire à la "liberté d'opinion" ou de "déplacement" d'autrui dans une société. De plus quel est le coût économique d'un seul gréviste face à un groupe de personnes ne voulant pas faire grève. Enfin, le terme "foule" que tu emploies pour désigner les non-grévistes est-il vraiment adéquat, car nous n'avons jamais vu une foule de non-gévistes manifester ensemble dans la bonne humeur !

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on parle en effet trop souvent du droit degr^ve maios jamais du droit de ne pas faire grêve.

C'est juste, pourquoi ce droit serait-il à sens unique ? Et dire qu'ils nous déblatèrent à longueur de journée, sur leur "faux" droit de faire n'importe quoi dans une grève, manger des frites ou des merguez ou les deux à la fois ? Mais ils oublient un peu trop souvent au quotidien de respecter tous ceux qui ne partagent pas exactement leur même point de vue des choses (surtout au sujet de leur vocabulaire soit-disant progressiste). La question reste posée ? Noyés jusqu'au cou dans leur vocabulaire et leurs chants ridicules, ils en oublient la définition du

mot "libéralité" dans leur conception du savoir être en société. Mais il est vrai que quelqu'un qui n'aime pas la liberté d'opinion et d'expression d'autrui, peut-il être en mesure de comprendre les arguments d'une personne non gréviste ?

-"Vous ne voulez pas faire grèèève avec nous, et bien soit, nous estimons donc avoir le droit de vous punir, c'est-à-dire de nuire à vos propres "déplacements" quotidiens dans la société". Et tout cela ne vous rappelle rien ? Et est-ce vraiment bien libéral de se conduire de la sorte envers son prochain ?

Mais au fait, peut-être qu'il est bien là le noeud du problème pour notre société actuelle. Et dans leur propagande à vouloir imposer toujours continuellement qu'une seule conception du bien à entendre aux yeux de l'opinion publique.

Voyez comme ces soit-disants progressistes ne sont même plus capables de

penser par eux-mêmes aujourd'hui, et cela sans avoir recours à leurs mêmes leaders dans les médias. Vous rendez-vous compte, "elle" ou "il" ne veut même pas faire "grèèève" comme nous autres, mais qu'est-ce que nous allons donc devenir demain, si tout le monde devait suivre ce mauvais exemple social ?

Et des hommes et des femmes dans leur vie qui en finissent, par ne plus savoir dire non face à un autre mouvement de grève, par ne plus savoir s'affirmer ou asseoir leurs opinions face à ces groupes de pression idéologiques, de peur de perdre leur place, de peur de perdre la face par rapport aux autres. "Vous rendez-vous compte, "elle" ou "il" ne veut pas faire grèèève comme nous autres, houlala

camarades syndiqués, il ne faut vraiment pas que cela se reproduise avec d'autres personnes comme elle, ou comme lui, de peur que cela fasse boule neige dans la société. Mais quel sera le devenir de tous ces pauvres gens sans nos chants ridicules dans nos manifs ? Vous rendez-vous compte, ce serait un réel retour en arrière pour nos idées" !

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Tout ça prouve bien, que, de droite comme de gauche (decidement ces clivages sont de plus en plus absurdes),

c'est toujours la loi du plus nombreux qui est la plus exécrable.

D'ou mon sain refus de tout ce qui est considéré comme "démocratique".

Totalitarisme, quand tu nous tiens…

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