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"la Solution C'est L'etat Et L'armée"


ULYSSE

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Etonné que personne ici chez les Ronniens et autres Melodiens n'ait bondi suite aux propos de Bush. Je m'attendais à une nouvelle théorie du complot étato-militariste, et à mot sur l'URSSA :

Le président Bush a aussi reconnu que l'une des leçons de ces mécomptes (la catastrophe Katrina) était la nécessité d'une «autorité fédérale accrue, en donnant notamment un plus grand rôle à l'armée, celle de nos institutions la plus capable d'une mobilisation massive sur court préavis».

On attend le livre de Meyssan nous expliquant que l'ouragan Katrina est la résultante des armes secrètes de Bush, le but étant, face à la désorganisation du pays, de justifier un renforcement de l'Etat fédéral et de l'Armée, l'argument du terrorisme s'épuisant un peu et montrant ses limites. :icon_up:

ÉTATS-UNIS Après le passage de l'ouragan Katrina

George W. Bush : «La Nouvelle-Orléans se relèvera»

Washington : de notre envoyé spécial Adrien Jaulmes

[17 septembre 2005]

George W. Bush appelle les Américains à un effort historique pour la reconstruction de La Nouvelle-Orléans. «Cette grande ville se relèvera !», a promis jeudi soir le président américain dans un discours diffusé depuis le centre de la ville ravagée par le passage du cyclone Katrina. «Les travaux qui ont commencé dans la région du golfe du Mexique seront les plus grands efforts de reconstruction que le monde ait jamais vus», a-t-il annoncé.

Avec des accents quasi bibliques, George Bush a comparé les destructions de Katrina avec les grandes catastrophes de l'histoire américaine que furent le grand incendie de Chicago en 1871 ou le tremblement de terre de San Francisco en 1906. «Les Américains n'ont jamais laissé leur destinée dépendre des caprices de la nature, et nous n'allons pas commencer maintenant», a-t-il dit.

En bras de chemise sous la lumière des projecteurs installés sur Jackson Square, en plein Quartier français, le coeur historique de La Nouvelle-Orléans, le président américain a promis une aide massive au million de personnes déplacées ces dernières semaines. Chaque réfugié pourra ainsi recevoir jusqu'à 5 000 dollars.

Afin d'encourager la reprise économique des régions touchées, le président Bush a promis des réductions d'impôts pour les entreprises créant des emplois, et la «création d'une zone d'investissement spéciale», dans les États de Louisiane, du Mississippi et de l'Alabama. Il a aussi annoncé un important effort financier de l'État en faveur des collectivités locales, puisque «les fonds fédéraux couvriront la grande majorité des travaux de réparation des infrastructures publiques», ainsi que les frais médicaux des personnes déplacées.

Parmi les bénéficiaires de cette aide devraient figurer les populations noires misérables de La Nouvelle-Orléans, découvertes à la télévision par une Amérique effarée. «Cette pauvreté est issue de la discrimination raciale», a dit George W. Bush. «Notre devoir est de nous élever contre cet héritage d'inégalité.» Renouant avec une tradition datant de la conquête de l'Ouest, le président américain a proposé au Congrès une loi d'urbanisme visant à distribuer gratuitement aux plus pauvres des terrains appartenant au gouvernement fédéral au moyen d'une loterie.

La réaction des autorités, à tous les niveaux, «n'a pas été bien coordonnée, et a été dépassée pendant les premiers jours», a admis le président. Il a aussi reconnu que l'une des leçons de ces mécomptes était la nécessité d'une «autorité fédérale accrue, en donnant notamment un plus grand rôle à l'armée, celle de nos institutions la plus capable d'une mobilisation massive sur court préavis».

Réélu l'an dernier après une campagne axée sur sa capacité à faire face aux situations de crise, longtemps crédité d'une grande popularité grâce à sa réaction résolue après les attentats du 11 septembre 2001, George Bush a surpris jusqu'aux milieux républicains par son retard à comprendre l'ampleur de la catastrophe de La Nouvelle-Orléans. «Quatre ans après l'expérience terrifiante du 11 septembre, les Américains sont en droit d'attendre une réponse plus efficace en cas d'urgence», a reconnu le président Bush. «Quand le gouvernement fédéral manque à une telle obligation, je suis, en tant que président, responsable à la fois du problème, et de trouver sa solution.» Annonçant une enquête interne sur l'action de son Administration pendant la crise, le président américain a promis qu'il tirerait «les leçons du cyclone Katrina» et qu'il procéderait à «tous les changements nécessaires pour être en mesure de faire face aux épreuves de la nature, ou aux menaces que des individus malveillants pourraient faire peser sur nous».

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Oh, vous savez, c'est tellement classique: dès que l'Etat a montré une fois encore ses défaillances, ses supporters se sentent obligés de nous remettre une bonne louche supplémentaire d'étatisme.

Ceci dit, je ne suis pas un obsédé de la théorie du complot, moi (contrairement à ceux qui voient le signe d'un grand péril islamofasciste dès qu'un barbu refuse de servir de la viande non hallal - je ne pense pas spécialement à vous, d'ailleurs). L'Etat est suffisamment nul et ses tenants tellement avides de pouvoir que n'importe quel désastre leur permet de demander encore plus de moyens exceptionnels. Le décisionnisme schmittien n'est, hélas, pas prêt de rendre les armes.

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Effectivement, pas besoin de théorie du complot, celles de l'Ecole de Palo Alto suffisent amplement.

Face à un problème où l'intervention de l'Etat montre ses limites, la seule chose que les étatistes font, avec une régularité et une prédictibilité qui seraient amusantes si les conséquences n'en étaient pas aussi graves, c'est de réclamer à cor et à cris plus d'intervention de l'Etat.

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