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Trois Paradoxes


Punu

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Tordons le cou à cette légende.

Dès le début de la révolution russe, on savait pertinemment quelles étaient les méthodes des bolchéviques, et le sort qu'ils ont réservé, non seulement aux ennemis de classe, mais aux anarchistes, aux socialistes révolutionnaires etc.

Le communisme était criminel d'emblée et, au mieux, ses adeptes se sont rendus coupables de stupidité coupable.

On ne peut désirer la révolution (et son cortège d'exécutions) suivie par la dictature du parti si on ne veut pas "nuire à l'ensemble de la société", c'est tellement évident que je m'étonne qu'on doive encore le répéter.

Je suis tout à fait d'accord avec toi et ne voulais pas dire autre chose. Pour autant, je ne pense pas que l'immense majorité des communistes se soit dit : "tuons le plus de monde possible pour faire de ce pays un enfer". Elle avait, malgré tous les crimes qu'elle était prête à commettre, la conviction d'être dans le camp des gentils de l'histoire.

Tout à fait paradoxal et répugnant, j'en couviens totalement, toutefois pour avoir connu quelques communistes, je crois exact qu'ils ont des intentions criminelles du point de vue individuel mais qu'ils tiennent ces intentions pour justes du point de vue de la société. Cette distinction entre le point de vue individuel et de la société est évidemment leur fatale erreur.

Mais ne te méprend pas, je suis tout comme toi anti-communiste primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire :icon_up:, et estime que le communisme dès son origine était criminel.

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Invité Pentium
Comment se débarrassez du paradoxe? Il faut sans doute évacuer la proposition "les prix révèlent une information parfaite" sur la composante aléatoire, observable via un coût. L'existence de "bruits" n'est-elle pas incompatible avec ce postulat?

Si le bruit est inobservable, alors le prix ne révèle pas une information complète? Non? Hmmm, mon raisonnement me paraît trop simple pour être honnête….

Que se passe-t-il si l'on introduit l'incertitude (i.e. , on paie en fait pour une information incomplète - ce qui reste "rationnel") le paradoxe disparaît?

Réponse de normand : le fait d'introduire un bruit inobservable peut permettre de résoudre le paradoxe, mais pas forcément. Pour que le paradoxe soit résolu, il faut "qu'une certaine fonction de la variance de la composante aléatoire" soit inférieure au coût d'acquisition de l'information. Tout dépend donc de la valeur de cette variance.

Et encore, on se situe dans le cas particulier où l'offre de titre n'est pas aléatoire.

PS : j'ai édité mon post précédent, pour corriger une petite bourde

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Invité Pentium
Ce qui me gène là dedans, ce n'est pas le cas particulier, c'est la formalisation et la distortion de la réalité qu'elle implique. Dès que tu commence à formaliser comme ça, tu ne fais plus de l'économie, tu fais des maths, alors même si ça peut aider à comprendre certains aspects d'un phénomène, ça n'est pas la réalité.

La distortion de la réalité est une nécessité d'ordre cognitif. La réalité est trop complexe pour être appréhendée de façon totale, il faut donc sélectionner des éléments et des relations pertinentes du point de vue de l'observateur.

La formalisation permet justement d'identifier clairement les hypothèses simplificatrices que l'on fait, ce qui n'est pas toujours le cas lorsque l'on pratique l'économie "littéraire".

Et puis, dans le cadre de l'économie appliquée, on est souvent obligé de quantifier. Quand il faut construire un contrat d'assurance ou fixer un péage sur une infrastructure, tu as bien besoin d'un modèle, même grossier. Après, bien entendu, tu n'es pas obligé de suivre naïvement les conclusions du modèle.

Autant on peut contester une utilisation "poppérienne" de l'économétrie, autant il faut reconnaître que c'est un outil d'aide à la décision parfois indispensable, malgré ses limites.

Le vrai problème avec la formalisation mathématique en économie théorique, c'est qu'elle évacue l'incertitude radicale, et qu'elle passe à la trappe la question du temps, même dans le cadre des modèles soi-disant dynamiques.

En plus, si c'est pour aboutir à la conclusion qu'il n'y a pas d'équilibre, on est bien avancé, il n'y a jamais d'équilibre de toutes façons. L'équilibre est une construction mentale qui masque plus d'aspects de la réalité qu'elle n'en éclaire.

Oui, c'est bien pour cela que le paradoxe de G.S., entre nous…

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Tout à fait paradoxal et répugnant, j'en couviens totalement, toutefois pour avoir connu quelques communistes, je crois exact qu'ils ont des intentions criminelles du point de vue individuel mais qu'ils tiennent ces intentions pour justes du point de vue de la société.

Qu'est-ce que ça change ? Les nazis trouvaient également "juste du point de vue de la société" d'éliminer la juiverie internationale qui, comme chacun sait, menaçait de détruire le peuple allemand.

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Qu'est-ce que ça change ? Les nazis trouvaient également "juste du point de vue de la société" d'éliminer la juiverie internationale qui, comme chacun sait, menaçait de détruire le peuple allemand.

Je ne dis pas que cela change quoi que ce soit à ce que l'on doit penser du communisme. J'ai déjà au cours de cette discussion dit en quoi le communisme me semble profondèment criminogène. Textuellement :

Je ne pense pas que tu trouveras ici beaucoup de personnes pour dire que le communisme est une "belle idée qui a mal tourné" : en effet, les hommes étant divers, leurs buts et leurs priorités personnels, leurs capacités même étant pour le moins hétérogènes, le seul moyen pour réaliser l'égalitarisme communiste ne pouvait être que la coercision étatique, c'est à dire les menaces, les arrestations, les limitations de liberté en tout genre…

Eti-N a répondu à cela en citant Roland qui semblait contredire mon propos :

Le communiste lui-aussi était basé sur de bonnes intentions

Phrase que j'ai reformulée dans le sens que je peux lui prêter d'après les interventions de Roland que j'ai pu lire :

J'espère ne pas déformer les propos de Roland, mais j'imagine qu'il voulait simplement dire que la plupart des communistes n'étaient pas animés par la volonté de nuire à l'ensemble de la société.

Ensuite, évidemment - est-il vraiment indispensable que je doive encore m'en expliquer ? - je suis tout à fait d'accord pour dire que la disctinction entre l'intérêt des individus et de la société est des plus dangereuses. En bref, je n'ai jamais rien dit d'autre que de marquer la différence entre les intentions d'ordre social purement consctructivistes et des intentions portant sur des droits individuels, deux "types" d'intentions que Eti-N ne semblait pas distinguer l'une de l'autre ce qui lui faisait prêter la dangerosité de l'une à l'autre.

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