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Trois Paradoxes


Punu

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Sur un autre forum, un intervenant a parlé de trois paradoxes qui seraient contradictoires avec la vision libérale.

- Paradoxe Stiglitz-Grossman

- Théorème d'impossibilité d'Arrow

- Théorie du Second-Best de Lipsey-Lancaster

L'étude de Stiglitz avec Grossman (Grossman et Stiglitz, 1980) porte sur l'hypothèse d'efficience sur les marchés financiers. Elle introduit ce qui est connu sous le nom de paradoxe Grossman - Stiglitz : si un marché est efficient du point de vue de l'information, autrement dit toute l'information pertinente est contenue dans les prix de marché, alors aucun agent n'est incité à acquérir de l'information sur laquelle sont fondés les prix. Mais si chacun n'est pas informé, certains agents paient pour devenir informés. Ainsi, un équilibre efficient au plan de l'information n'existe pas.

Tiré d'ici

Le théorème d'impossibilité d'Arrow, également appelé « paradoxe d'Arrow », est une confirmation mathématique dans certaines conditions précises du paradoxe évoqué par Condorcet selon lequel il n'existerait pas de fonction de choix social indiscutable, permettant d'agréger des préférences individuelles en préférences sociales. Pour Condorcet, il n'existait pas de système simple assurant cette cohérence. Arrow démontre, sous réserve d'acceptation de ses hypothèses, qu'il n'existerait pas de système du tout assurant la cohérence, hormis celui - non démocratique - où un dictateur seul imposerait ses choix à tout le reste de la population.

Il fut plus tard établi que le paradoxe d'Arrow disparaissait si les préférences des électeurs pouvaient se matérialiser par une position sur un axe unique. Le préordre devient alors un ordre total et le paradoxe disparaît. Cette caractéristique est parfois rappelée lors des discussions sur les tendances au bipolarisme en politique.

Source ici (The Economist)

As we do not live in a perfect world, how useful are economic theories based on the assumption that we do? Second-best theory, set out in 1956 by Richard Lipsey and Kelvin Lancaster (1924–99), looks at what happens when the assumptions of an economic model are not fully met. They found that in situations where not all the conditions are met, the second-best situation – that is, meeting as many of the other conditions as possible – may not result in the OPTIMUM solution. Indeed, reckoned Lipsey and Lancaster, in general, when one optimal equilibrium condition is not satisfied all of the other equilibrium conditions will change.

Potentially, the second-best equilibrium may be worse than a new equilibrium brought about by GOVERNMENT intervention, either to restore equilibrium to the market that is in DISEQUILIBRIUM, or to move the other markets away from their second-best conditions.

Economists have seized on this insight to justify all sorts of interventions in the economy, ranging from taxing certain goods and subsidising others to restricting FREE TRADE. Whenever there is MARKET FAILURE, second-best theory says it is always possible to design a government policy that would increase economic WELFARE. Alas, the history of government intervention suggests that although the second best may be improved on in theory, in practice second best is often least worst.

En cherchant, je suis tombé sur un article passionnant : Heuristique, biais cognitifs et traitement de l'information

Des réactions sur les trois théories ?

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Au sujet du théorème d'Arrow, il me semble avoir vu un raisonnement similaire, avec une démonstration mathématique, mais utilisée contre la démocratie. Je me demande si ce n'était pas écrit par Mickael Mithra… Je vais chercher.

EDIT:

bingo, merci Google:

Théorème d'Arrow: La démocratie contre la raison, sur le site du Québécois Libre, par Mickael Mithra.

RE-EDIT:

finalement, quelqu'un sait-il en quoi le théorème d'Arrow implique une faille dans le libéralisme, comme prétendu sur le forum en question?

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Il est selon moi évident que le paradoxe d'Arrow n'invalide pas plus le libéralisme que sa non-existence validerait le libéralisme. Ce qu'il faut regarder, c'est la validité des hypothèses qui conditionnent la démonstration… et leur pertinence face aux buts (in/valider le libéralisme…) recherché)

L'article dont tu parles: Heuristique, biais cognitifs et traitement de l'information m'intéresse beaucoup.

Je n'ai jeté un oeil qu'à la problématique, mais déjà, là, je coince: l'auteur semble défendre l'idée que la nature de l'information détermine son traitement… OK… mais que cette approche diffère radicalement du cadre de la finance comportementale… C'est totalement contre-intuitif par rapport à ce que je connais de cette littérature… Il existe plusieurs types d'heuristiques, dont l'emploi est bien sûr conditionné par l'information en présence, je ne sais pas pourquoi il a interprété le contraire? Et évident, chaque individu emploie différemment des types d'heuristiques, voir a les siennes proches, même si l'on sait faire des rapprochements.

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Sur le premier, à la louche, je ne vois pas comment on peut partir d'hypothèses irréalistes pour critiquer le libéralisme.

Toute l'information pertinente n'est pas contenue dans les prix, c'est évident, c'est justement le rôle de l'entrepreneur que de découvrir les information non disponible, ce qui lui permet de réaliser des profits. Un équilibre efficient du point de vue de l'information n'existe pas bien sûr, le marché est justement un processus de découverte de l'information, il ne pourra jamais être en équilibre vu que de l'information est crée tous les jours, par contre il est la manière la plus efficace de faire circuler cette information.

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Les "paradoxes qui invalident le libéralisme", c'est aussi idiot que de dire que les mathématiques invalideraient le christianisme, ou que la physique invaliderait la linguistique. Aucun modèle mathématique n'invalide une philosophie. A force de tout mélanger et de prendre un modèle pour une réalité (et les économistes savent y faire !) on arrive à dire n'importe quoi.

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Je me demande bien quel sera le modèle qui invalidera certains choix de civilisation, comme par exemple que nul ne peut être le propriétaire du corps d'autrui ou encore des données d'expérience, par exemple que la propriété privée et le libre-échange fonctionnent mieux que le communiste.

Soit dit en passant, lesdites théories m'ont de plus l'air particulièrement fumeuses.

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D'après ce que je me souviens du théorème d'Arrow, il dit que : "Il n’existe pas de procédure de choix collective et rationnelle qui soit cohérente avec les préférences individuelles ".

procédure de choix collective et rationnelle : autrement dit une élection.

Ce théorème remet en cause la démocratie et non le libéralisme

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Dites-moi juste, vu que l'on est dans la section paradoxe, si l'on considére que l'intervention économique étatique est nefaste pour l'équilibre économique, et en tout cas, rend l'équilibre économique moins optimal que ce qu'il pourrait être, en donnant à une diversité de cas une réponse (étatique) unilatérale, alors en quoi le désengagement de l'Etat de tout un peu de secteurs d'activités (monopolistiques ou non) ne créerait-elle pas aussi une fluctuation, et n'offrirait pas un traitement monolithique à des situations diverses?

Autrement dit, en quoi les "prédictions" économiques des liberaux, dans le cas du désengagement de l'Etat de l'économie, ne relévent pas aussi de la planification, de la "lecture dans le marc de café"?

Si l'Etat ne peut prédire, comment les liberaux pourraient prédire ce qui se passerait si l'Etat disparaissait de l'économie?! Et de conclure à ce que un marché plus libéralisée serait plus éfficiente qu'un marché plus étatisé!

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en quoi les "prédictions" économiques des liberaux, dans le cas du désengagement de l'Etat de l'économie, ne relévent pas aussi de la planification, de la "lecture dans le marc de café"?

L'économiste "libéral" ne fait pas de prédictions quantitatives, mais utilise des raisonnements économiques pour établir des relations entre par exemple le chômage et le SMIC, etc. De l'ensemble de ces relations, il peut essayer de dégager - ce qui est un peu audacieux - l'effet général d'un retrait de l'Etat de tel ou tel secteur, d'une suppression d'une subvention ou d'une réglementation : quoiqu'il en soit, "prédiction" n'est pas "planification", car, comme te l'a parfaitement répondu Dilbert, un libéral n'a pas pour obsession l'efficience économique, mais il a à coeur une certaine vision de l'homme qui lui fait refuser la planification étatique parce que se substituant illégitimement aux choix individuels.

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Est-ce que quelqu'un en sait un peu plus sur le paradoxe de Stiglitz-machin-chouète, je ne vois pas en quoi c'est un argument contre le libéralisme, même dans une optique utilitariste.

De toutes façons la majorité des arguments économiques contre le libéralisme ne font que la moitié du travail : montrer que le marché n'est pas parfait, la seconde serait de montrer que l'Etat peut y remédier, mais les arguments de la première partie peuvent alors être réutilisés pour montrer que l'intervention de l'Etat est encore moins parfaite que ce que produit le marché.

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De toutes façons la majorité des arguments économiques contre le libéralisme ne font que la moitié du travail : montrer que le marché n'est pas parfait, la seconde serait de montrer que l'Etat peut y remédier, mais les arguments de la première partie peuvent alors être réutilisés pour montrer que l'intervention de l'Etat est encore moins parfaite que ce que produit le marché.

C'est exactement ça! Nombre d'arguments des anti-libéraux visent à prouver que le marché est un mécanisme imparfait. Grand bien. Le marché est animé par des hommes, l'homme est foncièrement imparfait, hop-hop-hop, je l'ai démontré encore plus vite qu'eux!

Maintenant, c'est autre chose que de montrer que la planification ou l'autorité de l'Etat permettent d'AMELIORER les choses. C'est encore plus compliqué, lorsque l'on parvient à imaginer que diverses organisations ou institutions permettent une plus grande efficience économique, que de démontrer pourquoi celles-ci doivent émerger ou dépendre de l'Etat, et pas de la sphère privée.

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…Et, last but not least, le libéralisme a de toute façon des fondements moraux, comme l'a souligné Dilbert, qui permettent de ne pas exclusivement invoquer l'efficacité économique, même si je doute que je serais libéral si je ne croyais pas un minimum en celle-ci.

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Quand au paradoxe de Grossman-Stiglitz, il est extrêmement malin, j'y relève une astuce sémantique. Le problème réside il me semble dans le

si un marché est efficient du point de vue de l'information, autrement dit toute l'information pertinente est contenue dans les prix de marché, alors aucun agent n'est incité à acquérir de l'information sur laquelle sont fondés les prix.

Pourquoi cesser d'acquérir de l'information? Pour minimiser ses coûts? Non, je dirais que l'arbitrage des agents est plus complexe que cela. Ils anticipent les conséquences de leurs actes sur les prix.

Ceci dit, si j'ai raison, S&G n'ont fait qu'utiliser un type d'argument très répandu chez certains libéraux Néo-Classiques.

De toute façon, il y a consensus des économistes pour dire que les marchés financiers sont des marchés d'efficience semi-forte, et non forte. Donc, pas d'information parfaite, il est vrai.

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Excuse mes question naïves, mais qu'est-ce que ça veut dire concrêtement ?

Parce que si je me fie à l'interprétation naïve que je peux faire de cet énoncé, je ne vois pas pourquoi il y a paradoxe : si l'information est contenue dans les prix, en effet, pourquoi la chercher ?

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je doute que je serais libéral si je ne croyais pas un minimum en l'efficience économique du libéralisme.

Personnellement, ce n'est pas tant que je juge le libéralisme efficace économiquement qui fait que j'y adhère, que la conviction que tout écart du droit naturel mène invariablement vers des problèmes de gravité croissante avec ces écarts : dénis de droit (répressions policières, atteintes aux libertés civiles, etc.), pénuries économiques (chômage, croissance non-accomplie, etc.)…

J'ai le sentiment que beaucoup des fameux "paradoxes" qui ont été soulevés ici montrent simplement que les personnes qui y ont vu des failles dans le libéralisme n'ont pas bien saisi qu'un "optimum" ne désigne pas une valeur infinie, mais la somme des satisfactions individuelles - satisfactions tout personnelles dont les individus sont les plus à même de trouver eux-mêmes le chemin (ce qui explique probablement l'efficience du libéralisme).

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Le théorème d'impossibilité de Arrow nous dit qu'une démocratie est impossible si son objectif est de répondre à une fonction de choix social.

Plus exactement:

Si les individus sont rationnels et qu'ils établissent leurs préférences, alors

- L'émetteur du choix n'a pas d'influence sur le résultat (anonymat)

- L'ensemble des décisions doit etre pris en compte (pas de restrictions a priori): c'est le concept d'universalité

- Lorsqu'un état est préféré à un autre par la société, il est considéré comme socialement préférable: principe de Pareto

- Si un évenement intervient, il ne doit pas changer l'odre de préférence préétabli pour les autres éléments (indépendance des alternatives non-pertinente)

- Pas de dictateur

Théorème: S’il existe plus de deux alternatives, toute fonction de choix social qui satisfait les hypothèses de rationalité ainsi que les conditions 2, 3, 4 ne vérifie

pas la condition 5. Donc la seule situation qui vérifie les conditions précédentes sont la dictature.

Paradoxe Stiglitz-Grossman est vrai si nous vivons dans un monde parfait. Par contre, meme si nous vivons dans un monde parfait, l'introduction de l'incertitude l'invalide. Mais comme nous sommes dans ni l'un ni l'autre…

Pour le dernier, les libertariens en général ne reconnaissent pas de faillitezs du marché.

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Invité Pentium

Le paradoxe de Grossman-Stiglitz (n'oubliez pas d'avaler un tube d'aspirine) :

1) Le cadre

Il y a deux actifs :

a ) Un actif non risqué, i.e. dont le rendement est certain.

b ) Un actif risqué, dont le rendement (aléatoire donc) est la somme de deux composantes : une composante aléatoire que l'on peut observer à condition de payer un certain coût (ex : services d'un analyste financier), et une composante inobservable (un "bruit").

Enfin, l'offre d'actif risqué est supposée aléatoire.

Il y a deux catégories d'investisseurs :

c ) Ceux qui souhaitent s'informer (et donc payer le coût de l'information).

d ) Ceux qui ne souhaitent pas s'informer.

Chaque investisseur (informé ou non), formule une demande d'actif risqué.

A partir de ces demandes individuelles, on peut construire une fonction de demande totale, en introduisant un paramètre lambda, qui représente le rapport : nombre d'investisseurs informés / nombre d'investisseurs non-informés.

2) L'équilibre

Il y a équilibre lorsque la demande totale d'actifs risqués est égale à l'offre.

Deux cas de figure sont possibles, selon la façon dont est intégré le paramètre lambda :

a ) Si lambda est exogène (i.e. si lambda n'est pas déterminé par le modèle), pas de problème :

- soit lambda est nul : personne ne s'informe et les prix ne révèlent aucune information

- soit lambda est positif : certains investisseurs s'informent et les prix révèlent de l'information.

b ) Si lambda est endogène (déterminé par le modèle) : il y a équilibre (par définition) lorsque lamdda est tel que le gain à s'informer est égal au coût à s'informer.

De multiples cas de figure sont possibles. L'équilibre peut exister, mais il peut aussi ne pas exister, tout dépend de la valeur des autres paramètres du modèle.

3) Le paradoxe de Grossman-Stiglitz correspond à un cas particulier. Il n'y a pas d'équilibre lorsque :

- l'offre de titres est non-aléatoire (i.e. variance nulle) ;

- la composante inobservable du rendement de l'actif risqué (cf. 1.b ) est de variance nulle, ce qui signifie dans notre belle langue française, que si vous acceptez de payer le coût d'acquisition de l'information, vous êtes parfaitement informés [EDIT] quant à la valeur future [/EDIT] de l'actif risqué.

Précisons ce qui se passe :

- soit lambda est positif (certains individus s'informent) : alors les prix reflètent toute l'information des investisseurs informés. Vous êtes un investisseur individuel confronté à ce cas de figure. Vous n'allez pas vous emmerder à payer le coût de l'information puisque celle-ci est complètement intégrée dans les prix ;

- mais alors, si chacun réagit ainsi, personne ne s'informera et lamda sera nul. On montre alors qu'il n'y a pas de solution d'équilibre, car il faudrait alors que le coût de l'information soit "plus qu'infini", ce qui est absurde.

Donc, si les prix reflètent parfaitement une information coûteuse, personne ne s'informera… mais alors les prix ne pourront pas réfléter de l'information… ce qui est absurde. D'où la qualification de paradoxe.

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Invité Pentium

De toute façon :

1) Le théorème d'Arrow invalide l'utilitarisme, et non pas le libéralisme, comme Walter le souligne fort justement.

2) Les deux autres théorèmes sont valables à partir du moment où l'on se donne pour référence une situation d'équilibre, ce qui signifie que l'on a une approche mécaniste.

On peut substituer la notion de coordination à celle d'équilibre (ce que fait Hayek, mais ce que ne fait pas vraiment Mises), c'est une notion plus dynamique mais plus vague. Ce qui est amusant, c'est que l'on peut alors trouver des préoccupations communes à certains auteurs autrichiens et post-keynésiens (importance des conventions).

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C'EST un problème de free-rider, c'est ce que je voulais dire par

S&G n'ont fait qu'utiliser un type d'argument très répandu chez certains libéraux Néo-Classiques.

Merci à Pentium pour la démonstration, on perçoit un économiste derrière ton pseudo (?), et bien plus rigoureux que moi…

Comment se débarrassez du paradoxe? Il faut sans doute évacuer la proposition "les prix révèlent une information parfaite" sur la composante aléatoire, observable via un coût. L'existence de "bruits" n'est-elle pas incompatible avec ce postulat?

Si le bruit est inobservable, alors le prix ne révèle pas une information complète? Non? Hmmm, mon raisonnement me paraît trop simple pour être honnête….

Que se passe-t-il si l'on introduit l'incertitude (i.e. , on paie en fait pour une information incomplète - ce qui reste "rationnel") le paradoxe disparaît?

@Wapiti, pour ma part, je trouve ça très pertinent, même le cas très particulier.

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Les libéraux ne prédisent rien.

Ils disent que la liberté est plus morale que l'esclavage.

Si en plus la liberté est plus efficace que l'esclavage, ce qui est probable, c'est tant mieux pour tout le monde.

A propos justement, les communistes ne tenait un pas un discours similaire.

"Les communistes disent que la liberté (celle du salarié face à son entreprise) est plus morale que l'esclavage.

Si en plus la liberté est plus efficace que l'esclavage, ce qui est probable, c'est tant mieux pour tout le monde."

ou :

"Ils disent que l'égalité est plus morale que l'inégalité.

Si en plus l'égalité est plus efficace que l'inégalité, ce qui est probable, c'est tant mieux pour tout le monde."

Le communiste, et Marx sont le modéle par excellence - et vous ne cessez de le dénoncer, ce qui est pertinent - de la bonne intention morale, qui a mal tourné (et c'est un euphémisme). Alors pourquoi suivre la "pureté" idéologique encore!?

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@Wapiti, pour ma part, je trouve ça très pertinent, même le cas très particulier.

Ce qui me gène là dedans, ce n'est pas le cas particulier, c'est la formalisation et la distortion de la réalité qu'elle implique. Dès que tu commence à formaliser comme ça, tu ne fais plus de l'économie, tu fais des maths, alors même si ça peut aider à comprendre certains aspects d'un phénomène, ça n'est pas la réalité.

En plus, si c'est pour aboutir à la conclusion qu'il n'y a pas d'équilibre, on est bien avancé, il n'y a jamais d'équilibre de toutes façons. L'équilibre est une construction mentale qui masque plus d'aspects de la réalité qu'elle n'en éclaire.

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Le communiste, et Marx sont le modéle par excellence - et vous ne cessez de le dénoncer, ce qui est pertinent - de la bonne intention morale, qui a mal tourné (et c'est un euphémisme). Alors pourquoi suivre la "pureté" idéologique encore!?

Je ne pense pas que tu trouveras ici beaucoup de personnes pour dire que le communisme est une "belle idée qui a mal tourné" : en effet, les hommes étant divers, leurs buts et leurs priorités personnels, leurs capacités même étant pour le moins hétérogènes, le seul moyen pour réaliser l'égalitarisme communiste ne pouvait être que la coercision étatique, c'est à dire les menaces, les arrestations, les limitations de liberté en tout genre…

Le libéralisme propose au contraire à chacun de suivre sa propre morale, ses propres choix de vie dans le cadre du droit naturel (ou de règles métanormatives qui définissent toute vie sociale respectueuse de l'individu), c'est à dire en condamnant l'initiation de la violence à l'encontre d'autrui. Libre ensuite à des associations d'individus de trouver les modes d'organisation qu'ils jugeront les plus épanouissants pour eux-mêmes.

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Je ne pense pas que tu trouveras ici beaucoup de personnes pour dire que le communisme est une "belle idée qui a mal tourné"

Le communiste lui-aussi était basé sur de bonnes intentions
(Rolanddezzar, hier)

Je me suis probablement encore exprimé comme un pied, mais c'était ce que je voulais dire : que l'intention (la liberté) soit bonne ne suppose pas que l'idée soit bonne

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Je me suis probablement encore exprimé comme un pied, mais c'était ce que je voulais dire : que l'intention (la liberté) soit bonne ne suppose pas que l'idée soit bonne

J'espère ne pas déformer les propos de Roland, mais j'imagine qu'il voulait simplement dire que la plupart des communistes n'étaient pas animés par la volonté de nuire à l'ensemble de la société.

Je crois bien comprendre ta remarque, mais je vois mal d'une part en quoi elle ne s'appliquerait pas à n'importe quel projet politique, et d'autre part en quoi elle invaliderait à priori le libéralisme. Permet-moi en outre d'attirer ton attention sur le fait que le libéralisme ne définit pas une société "clés en main", mais plaide en faveur de sociétés libres de s'organiser comme elles le souhaitent dans le cadre du droit naturel : les libéraux sont hostiles au constructivisme, mécano étatique aussi illégitime que dangereux à leurs yeux.

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J'espère ne pas déformer les propos de Roland, mais j'imagine qu'il voulait simplement dire que la plupart des communistes n'étaient pas animés par la volonté de nuire à l'ensemble de la société.

Tordons le cou à cette légende.

Dès le début de la révolution russe, on savait pertinemment quelles étaient les méthodes des bolchéviques, et le sort qu'ils ont réservé, non seulement aux ennemis de classe, mais aux anarchistes, aux socialistes révolutionnaires etc.

Le communisme était criminel d'emblée et, au mieux, ses adeptes se sont rendus coupables de stupidité coupable.

On ne peut désirer la révolution (et son cortège d'exécutions) suivie par la dictature du parti si on ne veut pas "nuire à l'ensemble de la société", c'est tellement évident que je m'étonne qu'on doive encore le répéter.

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