Aprés la faillite de l'état francais : quels scénarios ?

[Jesrad]

Oui, c'est à peu près ça.

Plus précisément, selon moi, la catastrophe (pas seulement financière) a déjà eu lieu, et nous sommes dans l'affaissement mou qui la prolonge

…

En tout cas, moi je veux bien aller à l'Élysée.

L'état peut faire faillite: il n'y aura pas de liquidation. Trop de repreneurs.

[TODA]

Depuis que je suis sur ce forum, je lis que l'État français va s'effondrer demain c'est sûr.

Hum…je crois malheureusement que dans vingt ans, il sera toujours bien là.

Toujours plus endetté mais qu'importe au fond.

Tant qu'une majorité de la population fera confiance au système, le système tiendra. Et je ne suis pas très optimiste de ce côté là.

La démonstration est faite régulièrement qu'une petite minorité agissante est apte à empêcher toute réforme sérieuse.

DONC UNE PETITE MINORITE INTELLIGENTE peut aussi INITIER UNE EVOLUTION DIFFERENTE de toute façon incontournable:

Petit exemple "tout bête" :

Déplafonner progressivement les dons aux associations:

inciter nos concitoyens lucides à ne plus déléguer à nos élus le pouvoir de choisir de subventionner telle ou telle asso

progressivement, étendre ces contributions aux services de proximité:

plutôt que payer des impôts, je fais un don à la déchetterie intercommunale, ou à la section économie de la faculté d'économie d'aix en provence

Présenter cela comme un devoir civique, se réapproprier les choix politiques pour lesquels la simplicité est pertinente

ET au bout de quelques années, autoriser tout citoyen le désirant à ne plus payer d'impôts,

pour peu qu'il verse effectivement la somme équivalente(ou supérieure!) à des"machins" destinés à assurer nos besoins collectifs.

RESULTAT:(presque) plus d'impôts, plus de fonctionnaires, des machins véritablement au service des gens, efficaces et économes …

1. MOI AUSSI JE REVE EN TECHNICOLOR
   

[aludosan]

Oui, c'est à peu près ça.

Plus précisément, selon moi, la catastrophe (pas seulement financière) a déjà eu lieu, et nous sommes dans l'affaissement mou qui la prolonge.

+1 J'ai déjà dit que, à l'échelle d'un pays, le délai entre causes et conséquences est long. C'est comme un long tobbogan: le point final de chûte nous parait lointain - il l'est, peut-être - mais, néanmoins, nous sommes déjà lancés et le dernier point intermédiaire ou on aurait encore pu faire demi-tour est déjà dépassé. La question n'est plus de savoir si on va arriver en bas mais quand.

- Pour la dette interne (les Rentes, qui étaient d'ailleurs majoritairement perpétuelles), l'inflation et même l'hyper-inflation permet de rembourser en queues de cerises.

Pour faire un peu de SF:

Puisque, aujourd'hui, les Etats semblent être tous dans la même situation, le plus probable est que le remboursement se fera par l'inflation.

Effectivement, c'est le plus probable, voire la seule solution.

La " crise des sub-primes" sera, d'ailleurs, résolue par le même mécanisme (malgré les declarations ronflantes des dirigeants de gouvernements et de Banques centrales: au fond, plus ils s'eforcent à souligner qu'il n'y aura pas inflation, plus ils nous avertissent que… c'est la solution la plus facile).

Le même topo lors de la "faillite" du pays: au fond, par l'inflation chacun d'entre nous se trouvera appauvri…

Seul point troublant: comment faire car il n'y a plus de monnaie nationale, à dévaluer ? Ergo: l'Euro tiendra-t-il à la longue, tiraillé entre des Etats aux politiques économiques si disparates ?

Quant à l'après… difficile de prévoir: ce sera, peut-être, une période de "libéralisme" non pas par conviction mais par défaut: il est difficile de croire qu'un Etat "fort" puisse se re-constituer rapidement. Ne pas oublier que si, aux yeux des libéraux, tous les étatistes-dirigistes se valent, ceux-ci ont tous des projets fort différents entre eux: la bataille entre différents "constructivistes" sera longtemps indécise…