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Financement par la planche a billet


younie

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Tout raisonnement, quel qu'il soit, isole certaines causes et certaines conséquences. Puis, il décrit en quoi ces causes déterminent telles conséquences. Dans un tel raisonnement, on suppose que le reste du monde ne change pas. Du moins, on suppose que le reste du monde ne change pas les causes et et les conséquences considérées par le raisonnement, par la démonstration. C'est le sens de "toutes choses égales par ailleurs", dit encore "ceteris paribus".

Dans quelle mesure ces modèles sont-ils évolutifs en fonction des trouvailles en matière de causes & conséquences ?

Oui.

Une partie de la production des marchandises sert au plaisir de l’acheteur. Soit elle est détruite par son utilisation, soit elle est durable et constitue un patrimoine personnel. La durée de vie d'un patrimoine personnel est supérieur à plusieurs années.

Une autre partie des marchandises vendues sert à la production. Soit elle est détruite dans le processus de production, soit elle constitue un investissement de l'entreprise. La durée de vie d'un investissement est supérieur à plusieurs années.

L'achat d'une marchandise contribue à une hausse de la demande, donc des prix.

Seules les marchandises utilisées dans un processus de production, permettront, après un certain délai de production, à une hausse de l'offre. Cette hausse de l'offre est en relation avec la hausse de la demande. Il en résulte la formation des prix.

Dans ce cas (destruction de biens & services), le modèle voulant que "Cette plus grande rentabilité du vendeur de voiture le conduira à vendre moins cher. Et cette plus grande rentabilité de l'ébéniste le conduira, lui aussi, à vendre moins cher. Cette plus grande rentabilité conduit à une baisse des prix moyens. " devient inopérant alors ?

Notre ébéniste emprunte pour réaménager son salon, y compris des biens & services qui seront détruits. Il n'améliore pas sa rentabilité ; les prix de l'ameublement ou des travaux augmenteront sans inciter à vendre moins cher ni dans l'ébénisterie ni dans l'ameublement.

Que devient le mécanisme de compensation ?

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La hausse de la masse monétaire stimule l'offre et la demande. Il est donc erroné de soutenir que l'inflation des prix proviendrait de la hausse de a masse monétaire.

Faux.

Les exemples historiques abondent à commencer par la crise de 1920s/1929/1930s et celle de 1995-2005/2007/2010s.

Certes tu as raison de dire que dans certains cas, d'importantes évolutions de la masse monétaire peuvent se faire sans inflation. La croissance de l'économie ou certaines phases d'investissement avec endettement ou certaines évolutions des cycles marchands peuvent absorber une base monétaire (planche à billet) ou une masse monétaire (… * endettement en cascade) sans inflation. Cependant les pratiques keynésiennes de relance par la consommation financée par la dette ou la planche à billet sont génératrices de distorsion de la trame temporelle de l'économie, avec ce que cela comporte de surconsommation, de malinvestissement, (cf. réfutation de KEYNES par HAYEK (*)) et, finalement, d'inflation des prix.

Je recommande toujours cet article extraordinaire de Jacques RUEFF sur l'age de l'inflation.

EDIT : (*) … avec notamment les triangles hayékiens mentionnés fort pertinemment par Sloonz dans ce fil.

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Dans quelle mesure ces modèles sont-ils évolutifs en fonction des trouvailles en matière de causes & conséquences ?

Le mot "modèle" est un bien grand mot pour désigner une manière bien commune et naturelle de raisonner. Ici, le mot "modèle" s'entend comme un discours ordinaire.

Dans ce cas (destruction de biens & services), le modèle voulant que "Cette plus grande rentabilité du vendeur de voiture le conduira à vendre moins cher. Et cette plus grande rentabilité de l'ébéniste le conduira, lui aussi, à vendre moins cher. Cette plus grande rentabilité conduit à une baisse des prix moyens. " devient inopérant alors ?

Oui. Si le vendeur, ou si l'acheteur, n'utilise pas son profit pour accroitre sa rentabilité, il ne contribue pas à l'accroissement moyen de la productivité. C'est évident. Néanmoins, il existe suffisamment de vendeurs et d’acheteurs, qui sont mus par leur appétit de posséder plus. Et ceux-là investissent leur profits pour augmenter la rentabilité de leur entreprise. Le résultat est une baisse moyenne des prix de 2% annuels.

Notre ébéniste emprunte pour réaménager son salon, y compris des biens & services qui seront détruits. Il n'améliore pas sa rentabilité ; les prix de l'ameublement ou des travaux augmenteront sans inciter à vendre moins cher ni dans l'ébénisterie ni dans l'ameublement.

Que devient le mécanisme de compensation ?

J'ai exposé deux mécanismes presque disjoints et indépendants l'un de l'autre. D'une part, je montre que l'emprunt remboursé ne cause aucune inflation. La masse monétaire n'est donc pas la cause de l'inflation. C'est une idée ici originale, et que je soutiens. D'autre part, je rappelle une chose bien banale et universellement accepté: le profit sert à l’investissement et à la productivité.

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gdm :

Ton raisonnement est erronné pour 2 raisons :

  • Distorsion temporelle : un investissement mobilise des ressources immédiates pour un gain futur, le "financer" par la planche à billet est donc une illusion qui prétend ignorer la temporalité du rendement de l'investissement.
  • Distorsion des priorités : la planche à billet prélève certaines ressources immédiates des personnes qui avaient du cash pour les attribuer à des personnes qui bénéficient de l'argent bidonné ou de l'emprunt qui se base dessus. Cela constitue une immorale violence politique et une prime à l'irresponsabilité. Cela constitue aussi une pertubation de la saine prévisibilité des ressources localement disponibles bien que sur ce dernier point l'objectif de stabiliser à un taux minime et régulier "l'infation des prix à la consommation" soit un moindre mal.

Au total on obtient bien des (petites ou grandes) bulles de surconsommations et de malinvestissements suivies par des (petites ou grandes) dépressions, comme le décrit Friedrich HAYEK. En outre, une fois en place, le cycle inflationniste, à supposer qu'il reste "sous contrôle", évolue rapidement vers une forme stagflationniste par le jeu des anticipations rationnelles décrit par Milton FRIEDMAN.

En fait les deux seules (petites) vertues de la planche à billet sont le fait de pouvoir:

  • (dangereusement) mutualiser certains risques financiers globaux à l'occasion des crises de liquidités soudaines suscitées par certaines crises de valeurs confuses (dont un cas extrême est : la guerre),
  • susciter une petite inflation qui a le pouvoir de ronger le pouvoir d'achat des salaires des entreprises et secteurs en déclin (du moins quand les pouvoirs publics n'ont pas la lâcheté démagogique de laisser enfler plus encore le SMIC et autres minima sociaux), ce qui est la seule soupape de sécurité rapide intérieure aux démocraties sociales trop rigides, leur seule soupape de sécurité rapide extérieure étant la dévaluation (contrable hélas par une course poursuite à la mauvaise qualité de la monnaie entre zones monétaires et commerciales concurrentes).

Ces deux (petites) vertues sont émminemment contestables quant à leur moralité et leur efficacité. Ce ne sont pas des instruments économiques au sens strict, mais plutôt des instruments dans la gestion de la violence politique.

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Faux.

Je démontre que l'accroissement de la masse monétaire n'induit aucune inflation. Vous n'opposez aucun argument.

Les exemples historiques abondent à commencer par la crise de 1920s/1929/1930s et celle de 1995-2005/2007/2010s.

Les faits ne parlent pas. Seul l'analyse des faits parle. Or, il existe de nombreuses manières d'analyser les faits que vous mentionnez. Il ne s'agit donc pas d'exemple. Il pourrait s'agir d'analyses.

D'autre part, seul le raisonnement théorique et logique permet de proposer une explication logique. Les chiffres ne prouvent rien. le role des chiffres et des statistiques peuvent illustrer la validité d'un raisonement conceptuel.

La source de mon raisonnement conceptuel est la création monétaire en free-banking. Mon raisonnement est conçu pour une zone de free-banking, dans lequel l’État ne crée aucune monnaie. Mon raisonnement, ma démonstration s'applique a fortiori pour les monnaie-fiat, dites monnaies étatiques.

Le raisonnement en zone de free-banking permet d'écarter l'artefact que constitue l’intervention de l’État dans les processus monétaires.

Certes tu as raison de dire que dans certains cas, d'importantes évolutions de la masse monétaire peuvent se faire sans inflation.

Je n'ai pas dit exactement cela. Je dis que la masse monétaire n'engendre jamais d'inflation. Je prétend démontrer que seule la dette de l’État est la cause de l'inflation. Ou plus généralement les dettes non remboursées sont les seules causes de l'inflation.

La croissance de l'économie ou certaines phases d'investissement avec endettement ou certaines évolutions des cycles marchands peuvent absorber une base monétaire (planche à billet) ou une masse monétaire (… * endettement en cascade) sans inflation. Cependant les pratiques keynésiennes de relance par la consommation financée par la dette ou la planche à billet sont génératrices de distorsion de la trame temporelle de l'économie, avec ce que cela comporte de surconsommation, de malinvestissement, (cf. réfutation de KEYNES par HAYEK (*)) et, finalement, d'inflation des prix.

Le terme "planche à billet" est trompeur, et, à mon avis, fautif. Chaque émission monétaire est faite en échange d'une reconnaissance de dette de l'emprunteur. C'est très différent d'une prétendue "planche à billets".

Je recommande toujours cet article extraordinaire de Jacques RUEFF sur l'age de l'inflation.

Je vous remercie de cette référence. J'y lis deux phrases essentielles qui expriment très exactement ma thèse.

Au début de l'article, Rueff dit : "on avait, à l'époque, des idées assez simplistes. On considérait que l'inflation, c'était l'augmentation de la quantité de monnaie en circulation".

Vers la fin du texte, Rueff dit : "Seule une politique monétaire efficace exclura le déficit, en rendant son financement impossible".

Rueff insiste ainsi sur déficit de l’État, seule cause de l'inflation.

Ma thèse monétaire serait ainsi celle de Rueff.

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Reprenons le raisonnement.

Les gens produisent et consomment. Ils échangent ce qu'ils produisent - au sens large, tout bien, tout service - pour consommer.

Les gens produisent pour consommer et aussi pour augmenter leur patrimoine.

Dans une société primitive, on troque, ie on échange directement ce qu'on produit contre ce qu'on consomme.

A mon avis, le troc comme principal moyen d'échange dans une société n'a jamais existé. Il existe toujours 2 ou 3 marchandises qui servent de monnaie d'échange dans une communauté humaine. La démonstration est simple. La monnaie réduit les couts d'échange. Or les hommes des sociétés primitives, et même depuis cromagnon, sont aussi intelligents que nous. De plus, comme nous, ils recherchent leur intérêt, leur avantage. En qq jours, une société trouve des moyens d'échange. Ainsi, dans un camp de prisonniers, la cigarette devient rapidement une monnaie.

Avec la monnaie, l'échange est fluidifié car tout passe par l'acquisition et l'aliénation de cet intermédiaire.

Cet intermédiaire des échanges ne peut être qu'un autre bien économique. Chaque support matériel de monnaie a de la valeur. Ainsi, la piece d'or fut une monnaie.

Mais la monnaie n'est jamais qu'un intermédiaire. La richesse est dans les biens et services échangés, pas dans la monnaie.

non. Chaque support matériel de monnaie a de la valeur. Le support matériel d'une monnaie est nécessairement un bien économique qui a une valeur. Pour une pièce d'or, c'est évident qu'elle a de la valeur. Un billet de banque est, dans son principe, une promesse de la banque de verser de l'or. Ou, plus exactement, le billet est la preuve de l'existence d'une telle promesse. Un tel billet de banque a évidement de la valeur. Une obligation de verser de l'or a de la valeur. La monnaie ne serait pas un intermédiaire d'échange si elle n'avait pas en elle-même de la valeur.

Le préjugé matérialiste veut que la richesse est dans la monnaie elle-même et non dans ce qu'elle permet d'acquérir.

Il ne s'agit pas d'un préjugé, mais c'est du bon sens de voir que la monnaie a de la valeur. Il n'est pas sérieusement contestable que posséder de la monnaie, c'est posséder de la richesse.

Partant, le sophisme de créer de la monnaie pour créer de la richesse - le préjugé est facilité par la décorrélation entre argent et production du fait des politiques de l'Etat redistributeur.

Le billet est une promesse de la banque de verser qq chose, ou de faire qq chose. Le billet a de la valeur pour tous, sauf pour la banque qui l'a émis. Un contrat avec soi-même est de valeur nulle. Un billet de banque entre les mains de la banque n'a aucune valeur. Le billet est une promesse unilatérale et cessible.

Une fois qu'on a saisi que la monnaie est un intermédiaire dans le processus d'échange on peut passer à la suite.

Cet "intermédiaire" est nécessairement un bien économique. Il se vend et il s'achète. Et il a aussi une valeur. Sinon, il ne pourrait pas servir d'intermédiaire.

La création de monnaie n'a que deux effets :

1/ modifier la valeur de la monnaie - c'est l'inflation,

euh… Lorsque la monnaie est une promesse de la banque, modifier la valeur de la monnaie serait changer unilatéralement de la banque. Il existe la monnaie-promesse qui a existé pendant des siècles. Cette monnaie-promesse était une promesse de la banque. C'était une promesse commerciale ordinaire. La monnaie en free-banking est une promesse commerciale de la banque. Autrement dit, c'est une obligation financière de la banque.

Il existe aussi la monnaie-fiat, c'est à dire la monnaie décrétée par l’État. La monnaie-fiat est, elle aussi, une obligation de la banque centrale. Mais cette obligation n'est pas une obligation commerciale. C'est une obligation qu'on peut qualifier d' "obligation politique". Cette obligation politique a une valeur. Elle n'est pas de nulle valeur, comme certains le prétendent.

L'inflation des prix est formé par le jeu de l'offre et de la demande. La banque qui émet la monnaie ne peut pas directement agir sur l'inflation. Son levier d'action est indirect.

2/ conférer une illusion de richesse qui booste la consommation à court terme mais provoque le réajustement inverse a posteriori, l'opération étant négative en ce qu'elle a désorganisé le circuit de production.

Revenons à l'analyse juridique précise de la monnaie, et même de la création monétaire. L'emprunteur reçoit de la monnaie en échange d'une reconnaissance de dette. La banque centrale émet de la monnaie qu'elle remet à l'emprunteur. Pour la banque, la valeur de cette reconnaissance de dette est supérieure à la monnaie prêtée. Sinon, la banque n'aurait pas fait cet échange.

A quoi on peut ajouter que l'inflation est un impôt secret si ce n'est du vol.

Là encore, il faut revenir à l'analyse juridique précise de l'inflation. Il faut raisonner en termes de contrat et d'obligation.

Je soutiens que la seule cause de l'inflation est les dettes non remboursées. Principalement, les dettes non remboursées sont les dettes de l’État. Les dettes de l’État sont la seule cause de l'inflation.

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@ gdm :

Votre pensée est curieusement fermée. Je vous cite un artile de RUEFF, vous en extrayez les phrases qui vous vont bien et les montez en épingle pour votre dada, et vous occultez celles qui ne vous vont pas. Peut-être votre assertion selon laquelle l'augmentation de la masse monétaire n'engendrerait pas d'inflation et seules les dettes non remboursées notamment celle de l'état le feraient, repose-t-elle sur une sémantique particulière, e.g. des présupposés juridiques contemporains sur la nature de la monnaie et sur le fait que les dettes et la monnaie sont aujourd'hui liées par construction juridique ?

La 1ère citation que vous faites de ce texte de RUEFF est dans la lignée de mon paragraphe d'hier 13:58. RUEFF y affirme simplement que l'augmentation de la quantité de monnaie en circulation et l'inflation [des prix] ne sont pas en relation fonctionnelle d'identité. RUEFF explique cela à propos des politiques de l'après WW1 où les gouvernements ont voulu revenir à la parité or d'avant guerre en se contentant de réduire la masse monétaire. Cette politique mise en oeuvre tout d'abord en Angleterre où l'écart était le plus faible, s'est avérée naïve parceque les syndicats ont empêché la baisse nominale des salaires ce qui a engendré une hausse de la valeur réelle des salaires, bouleversé la structure de l'économie et engendré l'immense "chômage anglais" qui était une totale nouveauté à l'époque.

Dans la section suivante, RUEFF explique la crise de 1929 par le passage sous l'impulsion de la SDN (ancêtre de l'ONU) du Gold Standard (étalon or) au Gold Exchange Standard qui permet de garder en bilan les devises au lieu de transférer physiquement l'or. "La modification n'a pas grande importance quand il n'y a pas de grands mouvements de capitaux ; mais il y en eut, à cette époque, d'immenses, par suite du rétablissement de la confiance en l'Europe. […] Ce système a provoqué un véritable dédoublement des monnaies nationales. Par là il a été générateur d'une immense inflation, source de la grande vague de prospérité et d'expansion qui a soulevé le monde jusqu'en 1929. […] la gravité de la crise de 1929 est due tout entière au processus dont je viens de vous indiquer le principe".

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gdm :

Ton raisonnement est erronné pour 2 raisons :

[*] Distorsion temporelle : un investissement mobilise des ressources immédiates pour un gain futur, le "financer" par la planche à billet est donc une illusion qui prétend ignorer la temporalité du rendement de l'investissement.

Vous employez le mot "distorsion". Quel modèle, quel système serait, selon vous, "distordu"? Il existe deux cas différents d'emprunteurs. L'emprunteur est l’État. Ou bien l'emprunteur est un agent économique ordinaire. Ces deux cas d'emprunteurs méritent chacun un discours différent.

L'emprunt par l’État est une opération contestable économiquement et moralement. C'est un débat très différent. Je n'y répond pas maintenant.

Mais votre discours vise aussi l'emprunt par un autre agent économique que l’État. Et c'est là que votre discours est contestable. La banque prête à cet emprunteur en échange de sa reconnaissance de dette. Utiliser le terme "planche à billet" est omettre cet aspect essentiel de la création monétaire qu'est la valeur de a reconnaissance de dette. Pour la banque, la reconnaissance de dette de l'emprunteur a plus de valeur que la monnaie émise versée à cet emprunteur. Sinon, la banque ne prêterait pas.

Votre phrase contient un deuxième terme erroné. Vous parlez de "ressources immédiates". Ce concept d'immédiateté d'une ressource est contestable. En effet, imaginer qu'il existerait un stock fixe de ressources économiques serait un contre-sens. Raisonner en terme de stocks de ressources serait erroné. Or je crains que votre propos renvoie à un tel faux-concept.

Une ressource économique n'est pas exactement tel produit mais plutôt un concept lié au besoin de l'agent économique. Tout produit substituable correspond à la même ressource économique. Aucune ressource économique n'est donc limitée en quantité.

Enfin, aucune ressource, aucun produit n'est "immédiatement" disponible. Il existe toujours un délai de production ou de livraison. Gérer les délai des approvisionnements est commun à tous les investissements. Ce délai provient du fournisseur ou de l'investisseur lui-même.

Puis, vous utilisez le mot "illusion". Nul n'illusionne quiconque dans cette opération. L'emprunteur n'illusionne pas la banque. La banque détient une reconnaissance de dette qui a plus de valeur que la monnaie prêtée. Non, vraiment, je ne vois aucune "illusion" dans un tel processus.

Vous prétendez que certains ignoreraient la "temporalité du rendement de l'investissement". Que voulez vous dire par là? Vous auriez pu évoquer la liquidité de la monnaie ainsi prêtée. Vous n'en parlez pas. Je n'en parle donc pas.

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@ gdm :

Votre pensée est curieusement fermée. Je vous cite un artile de RUEFF, vous en extrayez les phrases qui vous vont bien et les montez en épingle pour votre dada, et vous occultez celles qui ne vous vont pas. Peut-être votre assertion selon laquelle l'augmentation de la masse monétaire n'engendrerait pas d'inflation et seules les dettes non remboursées notamment celle de l'état le feraient, repose-t-elle sur une sémantique particulière, e.g. des présupposés juridiques contemporains sur la nature de la monnaie et sur le fait que les dettes et la monnaie sont aujourd'hui liées par construction juridique ?

La 1ère citation que vous faites de ce texte de RUEFF est dans la lignée de mon paragraphe d'hier 13:58. RUEFF y affirme simplement que l'augmentation de la quantité de monnaie en circulation et l'inflation [des prix] ne sont pas en relation fonctionnelle d'identité.

Certes, j'ai cédé à la facilité de vous faire une réponse polémique et provocatrice. Néanmoins, dans cet article, la thèse de RUEFF ne s'oppose pas à l'idée que la seule cause de l'inflation proviendrait de la dette des Etats. Et même, la quasi-totalité des cas d'inflations cités par RUEFF dans son article proviennent de l'endettement des États.

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Je dis que la masse monétaire n'engendre jamais d'inflation. Je prétend démontrer que seule la dette de l’État est la cause de l'inflation. Ou plus généralement les dettes non remboursées sont les seules causes de l'inflation.

Dans un contexte général, ceci est tout simplement faux.

L'or des Incas a engendré une forte inflation dans la péninsule ibérique, l'empire romain a connu des phases inflationnistes lorsque les empereurs ont dilué l'or dans le cuivre, etc., etc.

D'où ma question : votre affirmation est-elle réduite à un contexte particulier et si oui lequel ? Celui des grandes monnaies FIAT contemporaines, gérées sous le précepte monétariste d'interdire à l'état de puiser directement à la banque centrale pour emprunter ? Dans votre raisonnement que faites vous des bénéfices de la banque centrale reversés à l'état, et que faites vous des dépenses de fonctionnement de la banque centrale ?

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Vous employez le mot "distorsion". Quel modèle, quel système serait, selon vous, "distordu"?

Vous dites que l'augmentation [artificielle] de la masse monétaire stimule à la fois l'offre et la demande et de ce fait n'engendrerait aucune inflation. Je vous dis que le stimuli qu'elle émet ne porte pas sur une demande immédiate et une offre immédiate, et que la structure temporelle de l'une n'a aucune raison d'être alignée sur la structure temporelle de l'autre. Par exemple la demande immédiate ne pourra être satisfaite qu'avec les ressources immédiates : travail de chômeurs au sens large e.g personnes en intercontrat dans les SSII, etc.), déstockage, utilisation des machines au repos, etc. qui n'ont aucune raison d'être en adéquation avec la demande immédiate. Idem pour chacun des termes temporels, avec tout de même pour amortisseur que les agens économiques peuvent plus facilement neutraliser les potentielles distorsions lointaines en anticipant certains investissements.

Les stimulis monétaires engendrent donc bien une distorsion temporelle [de l'adéquation de l'offre à la demande].

On retrouve la surconsommation et le mal-investissement décrits dans les triangle hayékiens.

Mais votre discours vise aussi l'emprunt par un autre agent économique que l’État. Et c'est là que votre discours est contestable. La banque prête à cet emprunteur en échange de sa reconnaissance de dette. Utiliser le terme "planche à billet" est omettre cet aspect essentiel de la création monétaire qu'est la valeur de a reconnaissance de dette. Pour la banque, la reconnaissance de dette de l'emprunteur a plus de valeur que la monnaie émise versée à cet emprunteur. Sinon, la banque ne prêterait pas.

Quand la banque fait appel à la planche à billet de la banque centrale selon un taux d’intérêt soviétoïde, c'est qu'elle estime que cela lui coûterait plus cher d'emprunter à des agents économiques des capitaux déjà en circulation. En le faisant, elle distord les priorité de la société, puisqu'elle permet aux nouveaux emprunteurs de disposer de ressources dont ils n'auraient pas disposé. Quand cela mobilise des ressources économiques "au repos" un léger stimuli monétaire a le léger défaut de susciter des dettes qui aurait normalement été considérée légèrement insuffisamment soutenable. Quand cela mobilise des ressources économiques en concurrence, cela a le fort défaut d'en supprimer la disponibilité pour les détenteurs de cash ou de dette ancienne et de la réattribuer illégitimement aux détenteurs de dettes récentes, avec au passage une dose d'inflation des prix.

Les stimulis monétaires engendrent donc bien une distorsion des priorités [de la répartition de l'offre à la demande].

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A mon avis, le troc comme principal moyen d'échange dans une société n'a jamais existé. Il existe toujours 2 ou 3 marchandises qui servent de monnaie d'échange dans une communauté humaine. La démonstration est simple. La monnaie réduit les couts d'échange. Or les hommes des sociétés primitives, et même depuis cromagnon, sont aussi intelligents que nous. De plus, comme nous, ils recherchent leur intérêt, leur avantage. En qq jours, une société trouve des moyens d'échange. Ainsi, dans un camp de prisonniers, la cigarette devient rapidement une monnaie.

Je suis d'accord avec ça.

Cet intermédiaire des échanges ne peut être qu'un autre bien économique. Chaque support matériel de monnaie a de la valeur. Ainsi, la piece d'or fut une monnaie.

Distinguez valeur intrinsèque et valeur d'échange. La valeur intrinsèque de la monnaie est dérisoire par rapport à la valeur d'échange - sauf pour les centimes. Concernant l'or, il est devenu une telle convention que seule sa valeur d'échange subsiste.

Il ne s'agit pas d'un préjugé, mais c'est du bon sens de voir que la monnaie a de la valeur. Il n'est pas sérieusement contestable que posséder de la monnaie, c'est posséder de la richesse.

J'écris que c'est un préjugé et une erreur de croire que la richesse est dans la monnaie plutôt que dans ce qu'elle permet d'obtenir. Et non seulement c'est un préjugé et une erreur mais c'est le vice originel des politiques inflationnistes : on augmente la quantité de monnaie en croyant que la richesse augmente de même !

Votre argumentation consiste en gros à me dire que si, la monnaie a de la valeur, parce qu'on peut l'échanger. Donc vous ne me contredisez qu'en apparence sur ce point.

Je soutiens que la seule cause de l'inflation est les dettes non remboursées. Principalement, les dettes non remboursées sont les dettes de l’État. Les dettes de l’État sont la seule cause de l'inflation.

C'est vrai mais ce n'est qu'une autre façon de formuler ce que j'ai écrit - en passant moins bien le rasoir d'Occam.

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Distinguez valeur intrinsèque et valeur d'échange.

Une chose ne peut pas avoir une valeur intrinsèque puisque la valeur est, par nature, subjective. Lors d'une vente, l’acheteur estime le bien plus cher que le prix d'achat. Sinon, il ne l'aurait pas acheté. Et le vendeur estime moins cher ce bien, sinon il ne l'aurait pas vendu. Ainsi le prix de vente ne correspond ni à la valeur estimée par l’acheteur, ni à la valeur estimée par le vendeur. Alors le terme "valeur d'échange" me semble contestable.

La valeur intrinsèque de la monnaie est dérisoire par rapport à la valeur d'échange - sauf pour les centimes. Concernant l'or, il est devenu une telle convention que seule sa valeur d'échange subsiste.

Il existe un marché de l'or. Il existe un cours de l'or. L'or est utilisé par certaines industries, comme les bijoux et l’électronique. L'or a aussi un usage quasi monétaire. En effet, l'or est thésaurisé pour des raisons de méfiance envers d'autres monnaies. Le cours de l'or sur les marchés inclut ces deux demandes de nature différentes.

Il ne me semble pas pertinent d'opposer une valeur intrinsèque de l'or et une valeur d'échange de l'or.

J'écris que c'est un préjugé et une erreur de croire que la richesse est dans la monnaie plutôt que dans ce qu'elle permet d'obtenir.

Le terme "la richesse est dans" ne me semble pas pertinent. Une billet de la banque X stipule "contre ce papier, la banque X verse 1 gramme d'or". Un tel papier vaut un gramme d'or. Il est alors équivalent de posséder de la monnaie ou de posséder l'or physique.

Et non seulement c'est un préjugé et une erreur mais c'est le vice originel des politiques inflationnistes : on augmente la quantité de monnaie en croyant que la richesse augmente de même !

Une banque qui émet de la monnaie augmente aussi sa dette, ses obligations. Dans un pays civilisé, la monnaie est émise par la banque en contrepartie d'une reconnaissance de dette de l'emprunteur. Une banque peut aussi émettre de la monnaie pour elle-même en inscrivant davantage de dettes dans sa comptabilité.

Lorsque la banque centrale prête à l’État, c'est la main droite qui prête a la main gauche. La banque centrale est une émanation de l’État. La reconnaissance de dette de l’État envers sa banque centrale est donc un contrat quasi-nul.

Il importe de distinguer les prêts à l’État et les prêts aux autres agents économiques. Ce sont des problèmes juridiquement différents et économiquement différents.

Lorsqu'un politicien veut endetter davantage l’État, il augmente le risque de faire faillite la banque centrale, donc de provoquer la faillite de l’État.

Lorsque l’État dépense de la monnaie, il stimule la demande. Mais l’État ne produit aucune marchandises qui augmentent l'offre. Il s'ensuit que la demande stimulée n'est pas compensée par une offre. C'est la hausse des prix durable, c'est à dire l'inflation.

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Une chose ne peut pas avoir une valeur intrinsèque puisque la valeur est, par nature, subjective.

Remplacez par valeur utilité si vous préférez.

Lors d'une vente, l’acheteur estime le bien plus cher que le prix d'achat. Sinon, il ne l'aurait pas acheté. Et le vendeur estime moins cher ce bien, sinon il ne l'aurait pas vendu. Ainsi le prix de vente ne correspond ni à la valeur estimée par l’acheteur, ni à la valeur estimée par le vendeur. Alors le terme "valeur d'échange" me semble contestable.

Je connais tout ça. L'agrégat des prix auxquels se font les échanges permet néanmoins de fixer une valeur objective, quoique limitée temporellement et spatialement.

Il existe un marché de l'or. Il existe un cours de l'or. L'or est utilisé par certaines industries, comme les bijoux et l’électronique. L'or a aussi un usage quasi monétaire. En effet, l'or est thésaurisé pour des raisons de méfiance envers d'autres monnaies. Le cours de l'or sur les marchés inclut ces deux demandes de nature différentes.

Il ne me semble pas pertinent d'opposer une valeur intrinsèque de l'or et une valeur d'échange de l'or.

Si. Mais on ne va pas ratiociner là-dessus.

Le terme "la richesse est dans" ne me semble pas pertinent. Une billet de la banque X stipule "contre ce papier, la banque X verse 1 gramme d'or". Un tel papier vaut un gramme d'or. Il est alors équivalent de posséder de la monnaie ou de posséder l'or physique.

Ce n'est pas le problème.

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Dans un contexte général, ceci est tout simplement faux.

En effet il convient de préciser qu'il s'agit des monnaies contemporaines dans le contexte actuel.

L'or des Incas a engendré une forte inflation dans la péninsule ibérique,

L'offre d'or avait augmenté. Le cours de l'or a baissé. a monnaie était fondée sur la valeur de l'or. La baisse de la valeur de l'or a entrainé la baisse de la valeur de la monnaie-or.

l'empire romain a connu des phases inflationnistes lorsque les empereurs ont dilué l'or dans le cuivre, etc., etc.

La monnaie reflétait alors la valeur des masses d'or et des masses de cuivre dans l'alliage.

D'où ma question : votre affirmation est-elle réduite à un contexte particulier et si oui lequel ?

Comme souvent en science économique, j'établis ma démonstration "toutes choses égales par ailleurs".

Celui des grandes monnaies FIAT contemporaines, gérées sous le précepte monétariste d'interdire à l'état de puiser directement à la banque centrale pour emprunter ?

Cette disposition limitant l'emprunt de l’État est indifférent à ma loi sur la cause de l'inflation.

Dans votre raisonnement que faites vous des bénéfices de la banque centrale reversés à l'état, et que faites vous des dépenses de fonctionnement de la banque centrale ?

Le profit de la banque centrale ne contribue pas à l'inflation des prix. C'est très logique. Ce qui cause l'inflation sont les emprunts non remboursés.

La base de mon raisonnement est de raisonner sur un seul emprunteur. Lorsqu'il dépense, il augmente la demande, donc les prix. Lorsqu'il crée des marchandises, l'emprunteur contribue à l'offre, ce qui fait baisser les prix.

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Vous dites que l'augmentation [artificielle] de la masse monétaire stimule à la fois l'offre et la demande et de ce fait n'engendrerait aucune inflation.

Non. Ce que vous écrivez n'est pas ma thèse. Ce n'est pas du tout mon raisonnement. Pour ma démonstration, je considère un seul emprunteur. Je considère que cet emprunteur dépense et donc augmente la demande dans un certain secteur. Puis cet emprunteur créera des marchandises qui augmenteront l'offre.

Dans un premier temps, les prix montent lorsque l'emprunteur dépense. Dans un deuxième temps, les prix baissent lorsque l'emprunteur vend sa production. C'est une description qualitative. Nous reviendrons ensuite sur les aspects quantitatifs de cette hausse des prix, et de cette baisse des prix. Et nous reviendrons aussi sur la question des délais de la production des marchandises par l'emprunteur. Et enfin nous reviendrons que le niveau des prix qui en résultent après mon "cycle de l'emprunt".

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… mais le fait qu'un agent économique puisse facilement augmenter sa consommation ne signifie pas qu'il puisse augmenter facilement sa production. Seuls les chômeurs au sens large, les stocks, les machines inutilisées peuvent être rapidement mobilisés par un afflux de liquidité, au prix d'une entropie infligée aux autres agents économiques.

Je faisais référence à votre phrase :

La hausse de la masse monétaire stimule l'offre et la demande. Il est donc erroné de soutenir que l'inflation des prix proviendrait de la hausse de a masse monétaire.

… mais je m’aperçois qu'il ne fallait probablement pas y voir un éloge des stimulis keynésiens mais plutôt un commentaire sur la résultante d'une augmentation spontanée de la masse monétaire hors stimuli artificiel, augmentation venant par exemple d'acteurs s'accordant spontanément un surcroît de crédit mutuel. Sans vouloir être grincheux, je trouve que ce n'est pas très facile de dialoguer avec vous : vos sommets d'hyperrationnalité côtoient des gouffres béants de présupposés non explicités. Tant que vous ne m'aurez pas explicité de façon précise et non allusive vos principales hypothèses, votre théorie m’apparaîtra au mieux fumeuse, au pire fausse… Ceci dit votre approche ascendante débutant par une considération microéconomique me parait tout à fait intéressante.

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… mais le fait qu'un agent économique puisse facilement augmenter sa consommation ne signifie pas qu'il puisse augmenter facilement sa production.

J'exclus ici les cas où l’État, sous des prétextes divers, donne de l'argent. Je me limite ici aux seuls cas des emprunts bancaires à un taux d’intérêt supposé juste.

Un agent économique peut augmenter "facilement" sa consommation lorsqu'il dispose d'autres biens économiques qui lui permettront d'échanger. Il dispose de sa promesse de produire de la richesse. Cette promesse est, en elle-même, une richesse.

Tel agent économique emprunte car il sait qu'il produira suffisamment de richesse pour rembourser sous un certain délai. La reconnaissance de dette qu'il signe à sa banque traduit son choix d’acheter maintenant. Après le remboursement de son emprunt, sa richesse totale sera devenue supérieure grâce à son emprunt. Il augmente donc sa richesse en empruntant.

80% des achats de marchandises sont faits par les entreprises. Ils sont donc destinés à la production de marchandises. Les employés vendent leur travail à leur employeur. Leur employeur achète leur travail. Le travail est une marchandise semblable aux autres marchandises. Le temps d'oisiveté d'un chômeur est une marchandise non vendue.

Sous un certain angle, certains individus sont, dans leur propre personne, des unités de production produisant un travail productif. La nourriture achetée peut parfois nourrir un corps humain qui vendra son travail et produira des marchandises.

D'autres individus consomment sans produire aucune marchandise.

Vous opposez "consommation" et "production". Puisque nous parlons de l'inflation, nous parlons de l'indice des prix. Il conviendrait donc de parler d'achat plutôt que de consommation. Le prix est le résultat de l'offre et de la demande.

Seuls les chômeurs au sens large, les stocks, les machines inutilisées peuvent être rapidement mobilisés par un afflux de liquidité,

A chaque instant, le délai de production des marchandises peut être représenté par une courbe. Sur l'axe des x(en abscisse) on porte le délai de production. Et sur l'axe des y(en ordonnée), on porte la capacité journalière de production. Chaque marchandise aura sa courbe. Comme nous nous intéressons ici à l'indice des prix, nous nous intéressons à une courbe moyenne du délai de production.

Lorsque vous vous intéressez aux "ressources immédiates" de l'offre, chômeurs et stocks en particulier, vous occultez cette courbe des capacités de production de toute l'économie. Vous ne vous intéressez qu'au début de cette courbe moyenne. C'est insuffisant.

Votre culture en science économique est largement supérieure à la mienne. Peut-être savez vous si un telle courbe du délai de production aurait déjà été étudiée sous cet aspect.

On peut tenter d'imaginer la forme d'une telle courbe pour un certain volume de monnaie à dépenser. En x=0(délai nul), y est strictement positif(marchandises disponibles en stock). Puis elle est croissante. Du moins, c'est mon intuition.

au prix d'une entropie infligée aux autres agents économiques.

Votre emploi du mot "entropie" suggère une analyse systémique. Cette approche systémique est, par principe, contestable. De plus, votre mot "entropie" suggère qu'il pourrait exister une fonction d'ordre mesurant l'ordre dans un tel "système". Cela est tout aussi contestable.

Si le mot "entropie" désignait ici un "désordre", ou une "distorsion", il omettrait la capacité de chaque agent économique à s'adapter aux événements, à l'incertitude.

Tant que vous ne m'aurez pas explicité de façon précise et non allusive vos principales hypothèses, votre théorie m’apparaîtra au mieux fumeuse, au pire fausse… Ceci dit votre approche ascendante débutant par une considération microéconomique me parait tout à fait intéressante.

Vos critiques sont justifiées et m'encouragent à tenter de mieux exposer ma thèse du "cycle de l'emprunt". J'ai choisi une approche de micro-économie pour évaluer l'inflation, qui est un aspect de macro-économie. De plus, je me limite à considérer un seul agent économique, un emprunteur. Cette observation limitée est riche d'enseignements.

Ma démarche intellectuelle est de réfléchir, en premier lieu, dans un contexte de zone de free-banking. Ainsi, l'incidence de l’État disparait des mécanismes monétaires. Ma démarche est une sorte d'expérimentation de concept "in vitro". L'expérimentation "in vivo", c'est à dire en analysant une monnaie-fiat, est trop complexe et trop controversée. L'incidence aléatoire de l’État rend difficile le raisonnement logique.

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  • 2 weeks later...
Je m'aperçois que toutes mes brillantes réflexions ont déjà été joliment énoncées et ordonnées par Bastiat. Je conseille donc la lecture de son pamphlet Maudit argent !.

Dans son pamphlet, Bastiat dit qu'un billet de banque a moins de valeur qu'une marchandise réelle. Sinon, il suffirait que l’État en imprime pour donner à tous de la richesse. Ce n'est pas faux, mais c'est une analyse trop partielle pour être pertinente. Bastiat ne parle que de la monnaie émise par l’État, monnaie que les libéraux nomment aujourd’hui la "monnaie-fiat".

Bastiat ne parle pas des monnaies qui furent émises par des banques privées. Une banque privée émet une "monnaie-promesse". Chaque billet émis par une banque privée est une promesse commerciale de verser de l'or. De telles banques privées avaient existé en France entre 1800 et 1804. Bastiat n'en parle pas. Bastiat, dans son pamphlet, n'a pas fait la différence entre la monnaie émise par une banque privée, c'est à dire un monnaie-promesse, et une monnaie émise par l’État, une monnaie-fiat.

Au 19eme siècle, il était évident pour tous qu'un billet de banque était soit une promesse commerciale de verser de l'or, soit une sorte d'obligation obligeant l’État et provenant d'un décret. Une monnaie était ainsi soit une "monnaie-promesse", soit une "monnaie-fiat". Une monnaie-fiat fonctionne bien dans la mesure où elle imite le fonctionnement et la garantie d'une monnaie-promesse.

Vous disiez "la monnaie n'est jamais qu'un intermédiaire. La richesse est dans les biens et services échangés, pas dans la monnaie.". Vous posez ainsi le problème de la définition de la monnaie. Quelle est la définition juridique d'un billet de banque? La réponse est évidente. Soit c'est un papier émis par l’État et qui oblige l’État à qq chose. Soit c'est une promesse commerciale d'une société commerciale.

Dire que la monnaie ne serait qu'un "intermédiaire" est une définition insuffisante de la monnaie. La monnaie est, dans tous les cas, un "bien économique". Une promesse commerciale se possède, s'achète et se vend. Une promesse commerciale est un bien économique.

Vous dites "la richesse est dans les biens et services échangés, pas dans la monnaie.". Ce n'est pas tout à fait exact. Il est évident pour chacun que posséder une liasse de billet de banque, c'est posséder de la richesse.

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Je m'aperçois que toutes mes brillantes réflexions ont déjà été joliment énoncées et ordonnées par Bastiat. Je conseille donc la lecture de son pamphlet Maudit argent !.

Je m'aperçois qu'en rapport avec le sujet de la planche à billet, j'ai commis un billet ce matin que vous pouvez promouvoir salement en cliquant dessus :icon_up:

(badurl) http://www.wikio.fr/vote?url=http://h16free.com/2010/10/15/4895-1000-millions-de-1000-milliards (badurl)

le retwitt : http://twitter.com/_h16/status/27421009009

:doigt:

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Dans son pamphlet, Bastiat dit qu'un billet de banque a moins de valeur qu'une marchandise réelle.

Non, vous tentez de forcer le raisonnement de Bastiat dans votre typologie.

Sinon, il suffirait que l’État en imprime pour donner à tous de la richesse.

Ce n'est pas le raisonnement.

la monnaie émise par l’État, monnaie que les libéraux nomment aujourd’hui la "monnaie-fiat".

Les libéraux ne sont pas tous au courant… Comme d'habitude vous procédez par affirmations péremptoires.

Bastiat ne parle pas des monnaies qui furent émises par des banques privées. Une banque privée émet une "monnaie-promesse". Chaque billet émis par une banque privée est une promesse commerciale de verser de l'or. De telles banques privées avaient existé en France entre 1800 et 1804. Bastiat n'en parle pas. Bastiat, dans son pamphlet, n'a pas fait la différence entre la monnaie émise par une banque privée, c'est à dire un monnaie-promesse, et une monnaie émise par l’État, une monnaie-fiat.

Au 19eme siècle, il était évident pour tous qu'un billet de banque était soit une promesse commerciale de verser de l'or, soit une sorte d'obligation obligeant l’État et provenant d'un décret. Une monnaie était ainsi soit une "monnaie-promesse", soit une "monnaie-fiat". Une monnaie-fiat fonctionne bien dans la mesure où elle imite le fonctionnement et la garantie d'une monnaie-promesse.

ça n'a pas de pertinence.

Vous disiez "la monnaie n'est jamais qu'un intermédiaire. La richesse est dans les biens et services échangés, pas dans la monnaie.". Vous posez ainsi le problème de la définition de la monnaie. Quelle est la définition juridique d'un billet de banque? La réponse est évidente. Soit c'est un papier émis par l’État et qui oblige l’État à qq chose. Soit c'est une promesse commerciale d'une société commerciale.

Ah bon ? Et à quoi donc est obligé l'Etat ? L'Etat impose de procéder aux échanges en euros et on ne peut refuser cette monnaie.

Vous dites "la richesse est dans les biens et services échangés, pas dans la monnaie.". Ce n'est pas tout à fait exact. Il est évident pour chacun que posséder une liasse de billet de banque, c'est posséder de la richesse.

Et Bastiat a consacré tout un excellent texte à réfuter ce préjugé cf maudit argent !

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Ah bon ? Et à quoi donc est obligé l'Etat ? L'Etat impose de procéder aux échanges en euros et on ne peut refuser cette monnaie.

Le droit du possesseur d'un billet de banque provient de l'obligation de l'État. Cette obligation de l'État est de faire en sorte que ce billet de banque conserve sa valeur, conserve son pouvoir d'achat. L'État respecte assez bien cette obligation. Du moins à quelques pourcent près. Ce droit du possesseur de billet de banque est un droit de propriété sur ce billet de banque.

Et Bastiat a consacré tout un excellent texte à réfuter ce préjugé cf maudit argent !

Posséder des liasses de billets de banque, c'est posséder des richesses. Le nier serait nier l'évidence. Un billet de banque a de la valeur. C'est évident.

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Le droit du possesseur d'un billet de banque provient de l'obligation de l'État. Cette obligation de l'État est de faire en sorte que ce billet de banque conserve sa valeur, conserve son pouvoir d'achat. L'État respecte assez bien cette obligation. Du moins à quelques pourcent près. Ce droit du possesseur de billet de banque est un droit de propriété sur ce billet de banque.

Tiens l'obligation de l'Etat a changé… Désormais c'est l'obligation de maintenir la monnaie à une certaine valeur… Autant dire que l'Etat oblige mais n'est lui-même obligé à rien du tout, et si il lui vient de mener une politique inflationniste, la nature de la monnaie ne le lui empêche certainement pas.

Posséder des liasses de billets de banque, c'est posséder des richesses. Le nier serait nier l'évidence. Un billet de banque a de la valeur. C'est évident.

Vous avez bien lu le texte de Bastiat ? Encore une fois la richesse n'est pas dans la monnaie mais dans ce qu'elle permet d'obtenir et c'est seulement dans la mesure de ce qu'elle permet d'obtenir qu'elle a de la valeur.

Posséder des liasses de billets au Zimbabwe, à Weimar, sous Allende ou seul échoué au pôle nord ne signifie aucune richesse.

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Tiens l'obligation de l'Etat a changé… Désormais c'est l'obligation de maintenir la monnaie à une certaine valeur…

Oui. L'État fait en sorte que sa monnaie conserve son pouvoir d'achat, du moins à qq pourcents près.

Autant dire que l'Etat oblige mais n'est lui-même obligé à rien du tout,

Vous avez une étrange conception de l'obligation de l'État. Un État s'oblige à respecter le droit du pays. C'est une véritable obligation. L'État s'oblige à respecter ses contrats avec ses partenaires nationaux, et avec ses partenaires étrangers. Là encore, c'est une véritable obligation. Certes, il existe peu ou pas de sanction pour punir un État qui viole son obligation. Mais cette obligation existe néanmoins. Certes, une obligation de l'État n'est pas toujours contractuelle, c'est a dire, provenant d'un contrat de droit commun. Mais il existe de multiples formes d'obligation. L'obligation politique existe, même si elle est moins forte que l'obligation contractuelle.

En ce qui concerne la monnaie, le droit national oblige l'État à faire en sorte que la monnaie conserve son pouvoir d'achat. cette disposition est souvent explicite, rarement implicite. Pour la Banque Centrale Européenne, la BCE, cette obligation est explicite.

et si il lui vient de mener une politique inflationniste, la nature de la monnaie ne le lui empêche certainement pas.

A mon avis, l'Etat est la seule cause de l'inflation. Mais l'Etat tente de cacher qu'il est la cause de l'inflation. L'Etat ne veut pas avouer qu'il a violé son obligation. L'Etat désigne, à chaque fois, un bouc émissaire qui serait la cause de l'inflation. L'Etat est machine à créer des illusions. Les mensonges de l'Etat sont avalés par les médias.

Vous avez bien lu le texte de Bastiat ?

Oui. Mais j'ai rentre mal dans la logique de ce pamphlet de Bastiat. Comment en exprimeriez-vous l'idée essentielle?

Encore une fois la richesse n'est pas dans la monnaie mais dans ce qu'elle permet d'obtenir

Nul ne prétend que toute richesse serait sous la forme numéraire de billets de banque ou de comptes bancaires bien garnis. La richesse d'un individu peut aussi être constituée d'actions en bourses, d'obligations de l'État(bons du Trésor), d'obligations d'entreprises, de biens immobiliers.

Vous prétendez que la richesse ne serait pas "dans la monnaie". J'ignore ce que vous entendez par "dans la monnaie". J'observe que chaque individu sur Terre achète et vend du dollar US ou de l'Euro. Le dollar US et l'euro ont donc une richesse, une valeur en eux-mêmes, par leur seule possession. Je ne perçois pas sur quel point exact serait notre désaccord.

et c'est seulement dans la mesure de ce qu'elle permet d'obtenir qu'elle a de la valeur.

Oui, une reconnaissance de dette a de la valeur parce que l'emprunteur promet de rembourser et de payer des intérêts. Une monnaie a de la valeur parce que la banque promet que le possesseur de cette monnaie pourra obtenir tel pouvoir d'achat ou telle quantité d'or.

La valeur d'une action d'une société commerciale provient des profits qu'elle va distribuer. Mais cette action a néanmoins une valeur en elle-même.

Posséder des liasses de billets au Zimbabwe, à Weimar, sous Allende ou seul échoué au pôle nord ne signifie aucune richesse.

Oui, l'obligation de l'Etat du Zimbabwe est faible, voire quasi nulle. Parlons plutôt des Etats civilisés, ceux qui respectent à peu près leurs obligations.

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