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Stages et dépendances…


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Bonjour,

Pour beaucoup de jeunes, la fin des études coïncide avec une constatation amère : avoir un beau diplôme ne leur permet pas d'obtenir tout de suite un CDI et ils devront se contenter d'un stage…. puis d'un autre stage…

Rien de choquant à cela, selon moi. Un patron cherche de préférence quelqu'un qui a de l'expérience et un stage (normalement) permet d'en acquérir. Certes, ce n'est pas facile (a) matériellement (mais se serrer un temps la ceinture n'a jamais tué personne, sans compter qu'il y a souvent les parents qui aident), (b) psychologiquement (surtout lorsqu'on est bac+n, mais cela apprend l'humilité).

Ceci étant, ce n'est pas être gauchiste que de dire qu'il existe certains patrons qui font miroiter un CDI à la fin du stage alors que, pour eux, un stagiaire n'est rien d'autre qu'un employé bon marché. Certes, "les promesses n'engagent que ceux qui les croient", mais, moralement, il s'agit bien d'une tromperie (à la limite, le patron qui voit dans le stagiaire un employé bon marché mais qui ne crée pas de faux espoirs ne me dérange pas (trop)).

Qu'en pensez-vous ?

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Pour beaucoup de jeunes, la fin des études coïncide avec une constatation amère : avoir un beau diplôme ne leur permet pas d'obtenir tout de suite un CDI et ils devront se contenter d'un stage…. puis d'un autre stage…

Première erreur, croire qu'il y a des 'bon diplômes', il n'y a que des bons diplômés.

Deuxième erreur, penser qu’il y a une différence de nature entre un ‘stage’ (stage bidon si il a plus une vocation de production que de formation) et un ‘CDI’, dans les deux cas, on bosse contre du pognon.

Troisième erreur : un stagiaire est peut être un employé bon marché, mais son rapport productivité/cout n’est pas forcément avantageux du tout, et dans un marché du travail sans le SMIC, il est nettement plus probable qu’il aurai un vrai contrat de travail, juste pas cher.

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Deuxième erreur, penser qu’il y a une différence de nature entre un ‘stage’ (stage bidon si il a plus une vocation de production que de formation) et un ‘CDI’, dans les deux cas, on bosse contre du pognon.

Mouais, s'il s'agit d'un stage pour dépanner je suis d'accord, s'il s'agit d'un stage dans le cadre des études, un stagiaire est là pour apprendre, certe en CDI on apprend toute sa vie mais au moins on apporte de la valeur ajoutée, pas le stagiaire.

Troisième erreur : un stagiaire est peut être un employé bon marché, mais son rapport productivité/cout n’est pas forcément avantageux du tout, et dans un marché du travail sans le SMIC, il est nettement plus probable qu’il aurai un vrai contrat de travail, juste pas cher.

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Mouais, s'il s'agit d'un stage pour dépanner je suis d'accord, s'il s'agit d'un stage dans le cadre des études, un stagiaire est là pour apprendre, certe en CDI on apprend toute sa vie mais au moins on apporte de la valeur ajoutée, pas le stagiaire.

Oui, le sujet était les stages bidons, pas les vrai stages.

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Oui, le sujet était les stages bidons, pas les vrai stages.

Les stages bidons ou stages d'assistances à production sont extrêmement fréquents. Dans le secteur financier que je connais bien, les postes de juniors sont devenus rares. Ils sont remplacés par des stagiaires longue durée (6 mois au moins) remplacés régulièrement sur un seul et même poste. Nous sommes donc dans le cas de stagiaires qui occupent un emploi habituel. Plusieurs choses à ce sujet :

1) La demande de stages est énorme (augmentation de la durée des stages obligatoires dans les écoles, ouverture aux stages à l'Université, multiplication des formations de niveau BAC+5 avec la réforme LMD…). Les entreprises ont donc un vivier très important de jeunes prêts à accepter un stage, même de simili-production, surtout si c'est dans des fonctions prisées (Front Office en BFI, service marketing d'entreprises prestigieuses comme Danone…).

2) Les entreprises ont donc le choix entre de jeunes diplômés ayant un coût tout compris non négligeable et un stagiaire faiblement rémunéré. En plus, le risque n'est pas le même. Un stagiaire qui ne convient pas ne reste pas longtemps, au pire on lui fera faire des tâches ingrates et c'est tout. C'est moins embêtant à gérer qu'un salarié.

3) Les entreprises ont donc un comportement rationnel en prennant du stagiaire pour occuper les postes de juniors. Le stage devient donc une sorte de période de pré-embauche, mouvante et parfois un peu longue.

De mon côté, je fais des recrutements pour mon entreprise et je vois défilier pas mal de juniors. On constate en effet :

1) Une explosion de la durée des stages. Ceux sortis au mauvais moment en 2007, ont connu parfois 2 ans de stages bidons "faute de mieux"

2) Des difficultés élevées pour trouver un poste au niveau junior. Les entreprises cherchent le junior expérimenté (2 à 3 ans d'expérience dans un vrai poste).

3) Des candidats souvent moyens sur les aspects analytiques. Je fais passer des cas au candidats et je suis souvent très étonné de leurs difficultés à poser des hypothèses sur un cas un peu décalé. Et je vois des candidats en théorie de bon niveau (Dauphine, Ecoles de commerce dans le top 10…).

Donc, là je rejoins Neuneuk, il n'y a pas de mauvais diplôme mais de mauvais diplômés. Quand je vois le niveau de certains (expression, présentation…) je me dis qu'ils auront du mal à trouver un emploi en ligne avec leurs prétentions, parfois totalement déconnectées du marché.

3)

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