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Miss Liberty

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Tout ce qui a été posté par Miss Liberty

  1. Je trouve ça très orthodoxe comme interprétation. Comme catholique, j'aurais plutôt dit qu'il avait accepté de donner sa vie - mais pas n'importe comment, via les actes des hommes. Et comme homme, il ne pose aucun acte lui-même pour s'oter la vie.Et au fait : un suicidé est voué à l'enfer parce qu'il a désespéré de la Providence divine et qu'il s'est pris pour Dieu en se donnant pouvoir sur sa propre vie. Il est difficile de reprocher à Dieu de s'être pris pour Dieu Toujours ce casse-tête de la double nature.
  2. "cet acte ne regarde qu'elle et qu'il s'exerce sur un être qui n'existe pour personne ?" Comment peut-on écrire de pareilles âneries?
  3. http://www.guigoz.fr/ma-grossesse/le-developpement-du-bebe Puisqu'on en est aux liens (merci Lancelot pour ce lien sur la mémoire), un petit pense-bête sur tout ce qu'un nourrisson sait déjà faire avant sa naissance.
  4. Si un futur père qui ne veut pas l'être donne des coups de batte de baseball dans le ventre de la maman, il n'y a pas menace pour la vie du foetus? Et s'il survit mais lourdement handicapé, tu ne crois pas que cela a clairement modifié le potentiel qu'il était et que le produit achevé n'aura pas été marqué par son environnement in utro? Et qu'est-ce que c'est que cette idée de "au dépens de la mère"? Ce n'est pas parce que le foetus est encore un potentiel que cela en fait un potentiel compris dans la mère qu'elle peut gérer comme si elle maîtrisait tout du début à la fin. Déjà, elle ne l'a pas fait seule, jusqu'à preuve du contraire il faut deux personnes (ou au moins gamètes) pour faire un "potentiel" d'être humain. Deuxièmement, une fois que ce potentiel a été créé, il dépend de beaucoup plus que de sa mère uniquement.
  5. Renseigne toi. Il n'y a pas de coupure entre la façon dont le foetus apprend à interagir avec son environnement et la façon dont le nourrisson le fait. C'est une continuité. L'environnement a changé, c'est tout. Il continue d'apprendre petit à petit : il développe des sens déjà bien développés in utero (comme le toucher, l'ouïe ou l'apprentissage du langage), en découvre d'autres (pendant ses premiers jours, le nourrisson voit en noir et blanc, avec un champ visuel restreint et distingue mal les formes - et encore, in utero il a déjà les yeux ouverts et distingue la lumière). Il continue à dépendre de sa mère pour sa survie, de façon continue à sa vie in utero (besoin du la voix de sa mère, de son odeur, de sa chaleur les premiers jours) puis de façon nouvelle (via un biberon, du langage articulé, bref des intermédiaires au bout d'un moment). C'est un processus qu'on ne peut pas couper en deux.
  6. C'est ridicule. Tu prends un instant t, et tu ignores totalement l'instant t-1 et t+1. Avant la naissance : un foetus est viable bien avant son terme : à partir de 7 mois, 7 mois et demi de grossesse, si la femme accouche en avance, elle accouchera d'un enfant qui agira tout comme s'il était né deux jours ou un mois plus tard. Après la naissance : contrairement à la plupart des espèces du règne animal, un bébé humain ne peut rien faire de lui même pendant de nombreux mois. A part têter et remuer les bras et les jambes de façon désordonnée, un nourrisson qui vient de naître ne sait rien faire. Ni se nourrir, ni se déplacer, ni communiquer. Il ne sait même pas soutenir sa propre tête. Alors quand peut-on dire que le bébé est achevé et agit de lui-même? Quand il sait marcher à quatre pattes? Parler? Se procurer sa propre nourriture? Une fois vieux, l'être humain qui ne sait plus rien faire de lui même à part rester allonger et serrer la main de ses petits enfants pour signifier qu'il a remarqué leur présence, lui aussi il a perdu sa nature humaine? C'est étrange pourtant, il a fait partie de l'espèce humaine pendant des années et des années, et hop il n'est plus humain? Et l'handicapé qui est dépendant des autres de sa naissance à sa mort, il ne devient jamais un être humain? Malgré le fait qu'il a toutes les caractéristiques biologiques qui l'apparentent à l'espèce humaine?
  7. Eh bien non, Mme Michu, 99 ans, qui a perdu la tête, et Kevin, dans le coma depuis qu'il a fait un saut périlleux dans une piscine vide pour épater ses potes, sont tous les deux des êtres humains, quelle qu'en soit leur conscience. Je sais, la vie est trop injuste.
  8. J'en ai vu dix minutes à la télé, j'ai zappé. Un mauvais telefilm : personnages caricaturaux, répliques téléphonées, cadrage de merde.
  9. Ça n'a rien de honteux Bon courage pour ton changement de vie alors!
  10. J'ai lu vite, j'ai cru un instant que Sanksion voulait tester l'abstinence. J'ai failli m'étouffer.
  11. Tu t'es converti et tu as voué ta vie à l'abstinence et à l'esprit de pauvreté?
  12. Tu ne peux pas faire une coupure entre l'avant et l'après, du moins pas si l'hypothèse devient réalité : l'enfant sera concerné par un processus qui a déterminé une partie de lui sans qu'il puisse y consentir. Et puis, en pratique, comment est créé cet être hypothétique? Soit l'embryon existe, et tu fais le choix entre le garder ou non. Va expliquer à une femme qui veut un gosse que l'embryon qu'elle porte est un être hypothétique dont tout le monde se fout, tu vas te faire recevoir. Soit tu comptes le créer de toute pièce à partir de gamètes, et tu es obligé de réussir du premier coup, sinon tu dois supprimer les ratés, à un moment après tes conditions initiales - une fois qu'ils sont déjà plus que des hypothèses. Dans tous les cas, non seulement l'enfant choisi a été programmé sans son consentement, mais en plus tu fais peser sur lui le poids des autres hypothèses avortées pour qu'il soit tel qu'il est. Ça me paraît très irréversible comme conditionnement.
  13. Mets des balises quote à la main, c'est le plus simple.
  14. Je suis d'accord avec ton post, neuneu2k. Il faut savoir raison garder quand on se bat contre un ennemi encore très virtuel. Ce qui ne m'empêche pas de trouver flippant la définition de l'eugénisme de certains et de le dire.
  15. Il y a une première fois à tout Aucune technologie n'est fiable en "prérequis", surtout pas en médecine. Tu comptes procéder comment? Par simulation informatique? Avec une population de souris? Même pour un simple médicament ou vaccin, il faut des générations avant d'en comprendre les conséquences. Regarde ce qui se passe quand on vaccine les gens contre la grippe (louable, non?) et qu'ils finissent narcoleptiques.
  16. Merci. Je vois que je ne suis pas la seule à tiquer quand on me parle d'expérimenter sur des bébés.
  17. Ray, franchement, soit tu as 18 ans, soit ta vision des choix rationnels et du progrès font de ton libéralisme un communisme en puissance.
  18. De toute façon on parle de techniques qui n'existent même pas encore. Donc chacun d'entre nous doit avoir une définition différente de l'objet de notre conversation.
  19. Je suis moi même très souvent malade, il y a tout un tas de trucs qui fonctionnent mal chez moi. À peu près les mêmes que chez mes deux soeurs. Et ça fait partie de moi. Je ne serai pas la même sans mon asthme, mes lunettes et mes rhinites chroniques. Je ne sais pas si mes enfants auront eux aussi ces caractéristiques, mais je n'ai pas envie de les programmer pour qu'ils ne les aient pas.Alors bien sûr, tu me diras que ça n'est pas la fin du monde et que la sélection ne se fera que pour des maladies très graves. Mais une fois la machine mise en route, rien ne m'assure qu'un jour quelqu'un qui se mouche en public ne sera pas considéré comme à exclure de la société. WTF? Le libéralisme c'est montrer aux autres en quoi ils ont tort? Je ne comprends pas bien. A moins que tu ne veuilles dire que comme ça tous les choix individuels sont possibles et qu'on pourra essayer de convaincre son voisin d'utiliser ces technologies ou non sans que l'Etat ne donne son avis. Auquel cas c'est précisément ce que je fais : je t'explique pourquoi moi, personnellement, je ne voudrais pas les utiliser si elles existaient et pourquoi je pense que toi, mon interlocuteur, tu ne devrais pas non plus.
  20. Je n'ai pas du tout envie de bénéficier de ta technologie, merci bien. Mon gamin sera déjà suffisamment influencé par l'éducation que je choisirai pour lui, si en plus je choisis pour lui sa couleur de cheveux et son système immunitaire, je n'oserais pas le regarder dans les yeux. Où est sa liberté?
  21. C'est sûr, le hasard est limité par le choix du partenaire. N'empêche que ce n'est pas pareil de choisir quelqu'un en espérant que son gamin lui ressemblera, et de demander un cv génétique du futur bébé pour éliminer tout ce qui n'est pas conforme au profil idéal. C'est le choix des gènes de l'enfant qui était présenté comme "cool" par Ray. Et je signale qu'on ne sait pas si la nature supportera longtemps de telles sélections si elles sont trop similaires. L'eugénisme, ce n'est pas choisir son partenaire (choix positif). C'est choisir qui n'a pas le droit de se reproduire (a priori) ou de survivre (a posteriori). Ce qui est un choix négatif. Ou alors on m'a menti sur ce qu'est l'eugénisme.
  22. En effet, tu te trompes. Dans ce domaine comme dans d'autres, la charité privée marche bien.Neuneu2k a bien fait de mentionner l'adoption, porte de sortie pour ceux qui n'ont pas la possibilité (mentale ou matérielle) d'assurer la survie de leur enfant.
  23. Je suis bien d'accord. En plus c'est une absurdité de présenter de tels bidouillages comme un processus naturel. Le processus naturel, c'est justement de laisser faire le hasard génétique, ce qui a permis notre évolution. Entre autres choses, il est important pour la survie de l'espèce d'avoir une certaine diversité génétique. Si tout le monde choisissait les mêmes "qualités", ie les mêmes profils génétiques, on finirait en génération de consanguins. Et je me suis laissé dire que c'était pas joli joli.
  24. Si tu veux une réponse sur le plan de la morale, un enfant n'appartient pas à ses parents, ils n'ont pas le droit de vie et de mort sur lui. Au contraire, ils ont le devoir de s'occuper de lui et le préparer à sa vie d'adulte. Un enfant handicapé lourdement n'y arrivera peut-être jamais, mais on ne choisit pas son enfant. C'est une pente glissante de laisser un tel choix aux parents. Comment justifier après de ne pas confier le choix plutôt à un collège de médecins, ou même à l'Etat? Et quels seront les critères? Être un poids pour la société, avoir une intelligence déficiente? Si tu veux une réponse pratique : je n'en ai pas, ça doit être très dur à supporter.
  25. +1JulesViI : "Assister à mourir" quelqu'un qui est censé être "à peine conscient de son existence", je vois mal comment ça pourrait être autre chose qu'un meurtre.
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