Gilles

Let's have a liberal debate: "C'est toi le socialiste ! _ Non, c'est toi !"

et aussitôt démentie, pendant que d'autres infos fuitaient disant qu'ils ne voulaient pas faire un remaniement trop proche des municipales pour le faire passer comme un nouveau départ plutôt que la réponse à une claque.

Sinon, Metz reste à Gauche, le FN en est à 7 villes, et j'ai pas compté les villes perdues par le PS, mais les triangulaires les aident pas mal à limiter la casse (petite pensée quand même pour Limoges qui passe à droite alors qu'elle était à gauche depuis 1912).

Je comprends pas trop l'argument. Le taux de participation est pour l'instant 2% en-dessous de celui du premier tour, je ne vois pas trop ce qu'il y a à ajouter dessus.

Bon, ben, record d'abstention encore pété.

Au moins il a réussi à faire ce que ni Google ni Facebook n'ont encore réussi: apporter l'internet jusqu'au plus profond trou du cul du monde. (je me sens obligé de préciser: humour, hein, c'est pas une insulte)

Parce que le candidat pour lequel elles votent a besoin de légitimité, légitimité écornée par l'abstention ?

Je ne te le fais pas dire. Aucun argument pour justifier que DSK était le candidat des médias, et aucune réponse à ceux qui relevaient les opinions sur le terrain. C'est incroyable, ces affirmations gratuites et méchantes.

Bien sûr. Pour eux, Libération s'est vendu aux dogmes dominants ultra-ibéraux.

Ca m'a l'air plus important que ça. J'ai des contacts FB de l'EdNat qui sont en train de s'exciter en ce moment contre une soi-disant destruction de leur statut par Peillon. Apparemment il est justement question de les ramener au statut général de la fonction publique. Mais le problème du statut des profs est quand même intimement lié au mode de fonctionnement de l'EdNat, qui baisse artificiellement leurs salaires, entre autres. Donc je doute vraiment qu'il y aie une quelconque réforme d'ampleur, vu qu'ils ne voudront jamais toucher au principe de l'EdNat collectiviste. Tout au plus quelques rustines. A noter que dans l'article en lien on peut voir Ségolène Royal prôner les mesures "révolutionnaires" visant justement à baisser le temps de travail des profs.

C'est pas interdit ça, maintenant ?

C'est aussi ça qui change la donne. Une primaire ouverte à tous amène une importante relativisation de l'idéologisme: les courants très ancrés de la base militante se retrouvent plus dilués dans la masse des sympathisants qui, eux, vont préférer les pragmatiques aux idéologiques.

Tu veux dire qui apportent une information, appuyée par une expérience du terrain, mais qui ne te plaît pas et que tu cherches donc à réfuter avec toute la mauvaise foi du monde et en ignorant soigneusement tout argument qui ne va pas dans ton sens ? Ah ça, on est plus que 2 à être dans ce cas, ne t'inquiètes pas. Rien que dans ce fil, on est plusieurs à avoir confirmé cette information qui ne semble à ce point pas te plaire. Mais tu devrais arrêter de te baser sur ce que tu as vu à la TV pour faire ton opinion, tu sais, et faire un peu plus confiance à l'expérience de terrain et à la logique.

C'est pas juste une bonne campagne, c'est répondre aux attentes des gens. En 2011 les gens voulaient être rassurés. DSK était rassurant. Les socialistes étaient majoritairement pour lui, ce que non seulement les sondages mais aussi l'expérience des milieux montre de manière évidente. C'est si dur que ça à comprendre ?

Argument principal qui consiste à ne même pas prendre en compte le contexte de crise, tu parles d'un argument. Et rhétorique qui t'auto-justifie en boucle, soit les gens sont de ton avis, soit ils sont manipulés par les médias. Pouf, c'est magique. Et c'est toi qui parles de savoir raisonner ?

Oui, donc soit c'est un phénomène médiatique, soit c'est réel, mais dans ce cas les gens sont manipulés par mes médias. Je pense qu'on peut créer le "media point" équivalent au Godwin. Tu t'auto-justifie sans aucun lien avec la réalité, tu eux même prouver que les socialistes voulaient voter pour Sarko si tu veux, avec ce genre de non-raisonnement. En 2010-2011, jusqu'à ce que DSK se fasse atomiser, il a toujours été le préféré pour ses primaires. Ce ne sont pas des points de vue, c'est la réalité d'opinion des milieux socialistes, quel que puisse être ton avis sur ces milieux que manifestement tu ne connais pas.

Mon discours est basé sur la réalité des milieux socialistes, que manifestement tu ne connais pas. Et je te le dis: ce que tu dis sur DSK face à Hollande est faux. Ce n'est pas une opinion, c'est juste faux. DSK était pour l'électeur socialiste moyen quelqu'un de rassurant et compétent. Et c'est ça que veulent les gens en période de crise. Hollande, c'était le meuble qui traînait à la tête du parti depuis longtemps sans rien faire de notable, rien de plus. C'est pas pour rien qu'il a dû sortir la normalité pour gagner, c'était bien pour essayer de donner confiance. Cette image de confiance, c'est ce dont manquaient tous les autres candidats à la primaire, souvent trop ancrés idéologiquement, et ne pouvant se reposer chacun que sur leur petite base militante.

Tu rigoles ? Ce que voulaient les gens, c'était dégager Sarko, et toute la campagne d'Hollande s'est faite sur ce point. Hollande à la base, c'était un inconnu, un mou, un type qui casse pas des briques, même pour l'électorat socialiste. En temps de crise, les gens veulent se rassurer. DSK était largement majoritaire chez les socialistes grâce à son aura correspondante. Une fois viré, il restait qui ? Aubry, trop ancrée idéologiquement. Royal, exaspérante même pour le socialiste moyen. Valls, qui promettait du sang et des larmes. Montebourg, petit favori de la frange ultra-gauche mais effrayant pour les autres. Hollande avait un boulevard, mais uniquement parce que DSK n'était plus là. Le fait qu'une partie de la Droite et du centre auraient pu se reporter sur lui auraient facilité les choses au 2e tour, sans plus.

DSK aurait gagné haut la main, car il avait l’électorat socialiste non-extrémiste dans sa poche, bobos & Cie. C'était déjà la crise, les gens voulaient de la compétence pour se rassurer et de l'opposition à Sarko. J'ai pu constater ça dans tous les milieux socialistes que je fréquentais à cette époque. Hollande a introduit la notion de normalité (qui n'avait pas été abordée jusque là) pour compenser son manque d'autre qualité, mais face à l'aura rassurante d'un DSK, il n'aurait rien pu faire. Je rappelle qu'avant qu'il se fasse éliminer, les primaires socialistes s'orientaient vers par exemple 46% de votes pour DSK contre 22% pour Hollande. C'est une proportion qui a un peu varié mais jamais radicalement changé.

Oh oui, ils pourraient faire sécession, créer la République Elyséenne (ou Parisienne si ça les chante) et laisser le reste tranquille !

En même temps, si 40% des gens ne vont pas voter alors que le vote est soit-disant obligatoire, ils vont faire quoi, mettre une amende à 40% des Français ? En Belgique, il me semble que c'est également loin d'être automatique.

Oui, et pour l'anecdote le cameraman a été plus ou moins assommé mais s'en est sorti sans blessure, il me semble.

Il est excellent, ce site. Je viens d'apprendre que les lois Hartz avaient freiné l'augmentation de la pauvreté en Allemagne, ça va être un argument nucléaire la prochaine fois qu'on me dira que je vis dans un pays de pauvres.

Et la quasi totalité des ministres actuels n'ont jamais approché de loin ou de près une entreprise privée avant d'être en poste. En sus, le PS manquait de compétence pôur n'avoir pas dirigé depuis longtemps... ce qui est exactement la même situation que celle du FN de manière générale. Je ne vois pas vraiment de raison de les différencier des autres, du coup.