Anton_K

Vos observations ponctuelles sont exactes, mais votre progressisme historique latent vous trompe. Voyez des représentations antiques (kore), médiévales (dame à la licorne) et jusqu'au début de la Renaissance (vénus de Botticelli), l'heure n'est pas au gras. Par contre, après ça la mode a en effet changé. Conclusion : ça va ça vient, et à l'échelle de 1000 ans ça ne nous dit pas grand chose sur la psychologie évolutionnaire du temps long. Quand à savoir si les anciennes Vénus à gros tétins plats sont révélatrices d'une tendance plus profonde, il faut voir les échelles de temps sur lesquelles on ne trouve que ça.

Je pense qu'il oppose un libéralisme des arguments moraux a priori et universalistes (a), à un libertarianisme naturaliste a posteriori, soit économique/utilitariste (b ), soit "culturaliste" ceux qui pensent que la spontanéité communautaire et traditionnelle est naturelle donc bonne, le libéralisme consistant à ne pas l'entraver (c ). C'est une dichotomie qui marche pas trop mal pour (a) et (c ). Kant, Locke et certains existentialistes sont en (a), ce sont des philosophes de la liberté au sens métaphysique, et souvent individualistes. Smith est en (c ), il propose une recette pour la prospérité. Hayek est à cheval entre (a) et (b ), à la fois avocat de la liberté individuel, mais au nom des équilibres évolués. Je suppose qu'un tenant de cette approche mettrait dans (c ) les "libéraux conservateurs" et les paléo, ceux qui revendiquent des "libertés concrètes", matérielles et traditionnelles, et donc l'organisation communautaire supposée spontanée. Je ne suis pas sûr que ça marche bien, je pense qu'on trouve dans (c ) des positions plus fines.

C'est exactement ce qu'ils veulent que tu disent, l'intrigue est leur élément. Tu dois briser ce cercle vicieux et t'échapper, vite.

Un article intéressant (et plein d'auto-dérision) sur les gourous, par l'un des pontes des sciences humaines actuelles.

C'est vrai, il y a un trade-off entre la vigilance critique et le fait de trouver un bon gourou, c'est-à-dire quelqu'un qui t'évite d'avoir à revivre 2000 ans de culture. Quand tu deviens critique dans le domaine de ton premier gourou, tu te mets à en chercher un meilleur. Mais quand je lis ta discussion avec ce Faré, j'espère que tu as trouvé un meilleur gourou depuis. Par ailleurs il faut que j'y réfléchisse, je ne me souviens plus de si j'ai eu un gourou libertarien, et si oui de qui il s'agissait. Je ne me souviens même plus du premier texte libertarien que j'ai lu... Etonnant.

Gourou.

Politisation constante de la moralité. C'est pénible.

Vengeusemasquée, tu as un ordi? Inscris-toi à un MOOC.

Quand tu auras le malheur d'être convoqué par une administration, tu verras que ton interlocuteur ou ton interlocutrice se barre à peu près toutes les dix minutes sans revenir avec quoi que ce soit. Elle est juste partie prendre un thé. Je le sais parce qu'une fois je me suis levé et je l'ai vu. Depuis je le vois tout le temps.

Ça y est, le mode multi est arrivé.

Honnêteté pure.

Lucilio, je crois que tu niais le fait que certaines ressources (qu'on appelle non-renouvelables) sont consommées plus vites qu'elles n'apparaissent. A quoi tu penses par exemple? A des énergies aussi incontournables que le pétrole ou à d'autres?

Qu'est-ce que tu veux dire? Fausse pour le pétrole par exemple?

Ce serait un contre-argumentaire assez stupide puisque personne ne nie a priori que ces différences puissent être acquises. Mais je ne doute pas qu'il soit produit, c'est quelque chose que les intellectuels issus des sciences sociales ont du mal à comprendre : biologique =/= inné =/= inamovible. Free Jazz à raison, c'est le produit de la philosophie anti-essentialiste. C'est ce qui fait d'ailleurs que les sciences sociales, comme le disait Frank Ramus sur l'autre sujet, ne produisent plus de données, mais presque exclusivement des phénoménologies ou des épistémologies. Elles sont arrivé à un point où leur épistémologie est essentiellement anti-scientifique.

http://emilkirkegaard.dk/en/wp-content/uploads/Sex-differences-in-the-structural-connectome-of-the-human-brain.pdf Quand j'aurai le temps je le lirai et je donnerai mon avis, mais en attendant c'est toujours bien d'avoir la source. ( Edit : histoire de montrer à un certain nouvel arrivant qu'on est pas complètement à la merci des vulgarisateurs mal intentionnés.

Je viens de comprendre l'intérêt politique suprême pour un état à créer plein de niches fiscales quand les recettes augmentent du fait de croissance de l'activité. Pour être sûr il faudrait s'assurer que la suppression de la niche en période de moindres recette rapporte davantage que la création de la niche en période de hausse des recettes. Qu'en pensez-vous ? ça me saute aux yeux maintenant mais c'est peut-être n'importe quoi.

Il n'y a rien de tel qu'apprendre des chansons par coeur et pouvoir se les chanter en allant travailler le matin. Et pas que des chansons contemporaines, des chansons traditionnelles surtout ! Et ça reste un plaisir solitaire en ce qui me concerne, alors qu'avant c'était un rituel incontournable des relations amicales. Voilà un vrai phénomène de déculturation, et assez triste. (Apprendre des chansons par coeur est aussi une excellente façon d'apprendre une langue étrangère).

Ramené au nombre total de mariages ça fait quand même quasiment 3%. Comparer à la population totale n'est pas extrêmement judicieux, tout le monde n'est pas en âge de se marier.

Je me souviens plus, j'avoue. Mais Lars l'a sélectionné sur photo, c'était la première pièce du dossier qu'il lui a demandé.

On lui voit même la bite.

Haha non en fait c'est même pas ça. Non c'est plus frontalement idéologique que ça. (Btw il y a un Lars Ulrich crédit au générique, qui n'est pas dans le full crew list sur imdb, je me demande si ça pourrait être le fameux, je vais investiguer.)

Je suis allé voir le nouveau film de Lars von Trier. Je ne sais pas si c'est son chef d'oeuvre, mais je pense qu'il a au moins réussi "son pari". Faire un film qui est indéniablement une sorte de film pornographique parodique ET un film dur, techniquement bien foutu et même assez beau. Au début du film on croit à la plaisanterie, la noirceur est souvent dénouée par le sarcasme, le bourrin et le kitsch, et sans s'en rendre on plonge dans le lugubre, disons le tragi-porno. Dans certaines scènes tous ces éléments sont mélangés dans une sorte de grotesque à l'atmosphère pesante, typiquement la scène avec Uma Thurman est les enfants. Quelques critiques tout de même : les manières, la voix et le nez de Charlotte Gainsbourg sont pénibles, la fin est un peu en queue de poisson, le film aurait pu s'attarder un peu plus sur l'ambiance qu'il avait posé. Sachez qu'en gros c'est un film porno avec de la musique de Rammstein, mais qui parle aussi de Bach, d'Edgar Poe et de Satan... En prime il y a même une anticipation de l'actualité comico-politique française qui va faire plaisir aux amateurs d'un certain gros métisse barbu.

Amen.

Quel behavioriste ce Valls.