
Raoul.
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Bon, tout est une question de degré... Mais, un keynésien, libéral ? Un article intéressant de Mathieu Laine sur cette question : http://www.liberaux.org/index.php/topic/8420-centenaire-de-la-naissance-de-raymond-aron/?p=41078
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Moi non plus, je n'ai pas encore lu tout Aron, mais c'est le lien avec le libéralisme que je ne comprends pas... Non, j'exagère... Mais le bonhomme se disait key-né-sien... C'était un mandarin aimant les mandarins et le mandarinage... Il jugeait Hayek dogmatique (Hayek !!)...Donc, à moins de réputer "libéral" tout non-marxiste, ou tout opposant au marxisme, caractériser Aron de libéral me semble un peu fort... Ce qui ne lui enlève pas d'être à mon sens un penseur très intéressant à ses heures, notamment quand il parle de politique internationale.
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Une psychiatre condamnée pour le meurtre commis par son patient
Raoul. a répondu à un sujet de Bastiat dans Politique, droit et questions de société
En fait, il faudrait distinguer selon que : 1° L'incapacité mentale est une cause d'internement en l'absence de comportement infractionnel de la part du fou (--> internement préventif, "administratif", je suppose) ; 2° L'incapacité mentale est une cause de non-internement en cas de comportement infractionnel de la part du fou (--> irresponsabilité pénale). -
Une psychiatre condamnée pour le meurtre commis par son patient
Raoul. a répondu à un sujet de Bastiat dans Politique, droit et questions de société
C'est un résidu du droit médiéval qui a effectivement largement perdu son sens dans le pays où (i) la peine de mort a été abolie et/ou (ii) où le droit ne se préoccupe plus du salut des individus : (Je me demande pourquoi l'auteur envisage seulement la situation où le coupable est devenu fou postérieurement au jugement. Le même raisonnement me semble pouvoir tenir également dans le cas contraire.) EDIT : suis-je bête !, c'est parce que, s'il a commis le crime alors qu'il était déjà atteint de folie, il n'aura vraisemblablement pas commis de péché. -
Le tueur de Nanterre avait lui aussi un profil idéologique intéressant : .
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Tûtafé, les gens qui pérorent dans le vide, ce ne sont pas les écrivains qui réfutent des thèses que personne ne soutient, mais bien les gens qui font remarquer qu’éviscérer un homme de paille ne sert à rien
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Comment vous répondre ? Disons que l'aspect "incertitude radicale" me semble tellement important et évident que j'omets parfois de le mentionner expressément. Pour prendre un exemple, la loi de l'offre et de la demande "tient toujours" lorsque, à cause de la limitation de l'information disponible, des prix différents s'établissent pour des marchandises similaires. De même, ici, comme vous le soulignez, B pourra vendre à P+1 si C ne sait pas que A est prêt à vendre à P, mais je ne pense pas que l'on puisse dire pour autant que la "loi" ne "tient plus". L'on pourrait encore soutenir que la loi du non-transfert de l'impôt est ambivalente puisqu'elle suppose que les producteurs aient jusqu'alors fixé leur prix juste en-dessous du point où la demande devient élastique. Il peut être utile de le rappeler, mais il me semble que ce n'est pas non plus absolument nécessaire. PS : quand j'entends "l'information parfaite" ou des choses de ce genre, depuis que j'ai lu Guillaumat, j'ai envie de répondre "Et pourquoi pas la production gratuite ?".
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J'aime bien l'exemple-par-l'absurde que vous utilisez... Je m'en resservirai à l'occasion si ça ne vous ennuie pas... En revanche, quitte à me répéter, et à répéter des évidences, il me semble que le fait que l'on ne réussisse pas tout à fait à s'entendre sur l'existence d'une critique un minimum sérieuse du libéralisme n'est pas forcément une raison de "jubiler", quand bien même on aurait été totalement impartiaux dans notre recherche. Comme il doit y avoir des centaines d'écoles de pensée différentes et des milliers de nouveaux livres publiés chaque année, personne ne sait exactement ce qu'écrit le voisin, donc toutes les critiques tapent toujours un minimum à côté... Et cela est mille fois pire quand il s'agit d'un courant de pensée un petit peu plus "marginal" que les autres, comme le libéralisme... PS : ma réserve sur Hoppe portait seulement sur le caractère parfois assez "métaphysique" de ses thèses (--> l'éthique de l'argumentation). Je ne voulais nullement dire qu'il oubliait de prendre en compte l'aspect culturel.
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Oui, je les lirai certainement un jour, et surtout Carl Schmitt, dont vous avez l'air de faire si grand cas. D'ailleurs, j'ai déjà un bouquin de Huguenin (celui sur l'Action française), et il n'est pas inintéressant.
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"En réalité, le libéralisme n’a absolument rien de métaphysique..." : celui de Hans Hoppe excepté.
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Il faudra que vous me donniez les noms de ces « libéraux » qui soutiennent une affirmation si étrange et si vague. Bien-sûr, si l’envie prend à quelqu’un de se revendiquer du « libéralisme » après avoir fait état d’un tel « postulat », il est peu probable que l’ange du Seigneur intervienne au moment fatidique pour lui clouer la bouche, mais je doute fort que cet écrivain puisse après être investigation être qualifié de « libéral » au sens que l’on donne à ce terme sur ce forum. (Ou, mieux encore, que ceux des liborgiens qui lisent ce topic et partagent ledit postulat lèvent la main.) (Accessoirement, j’ai pour l’instant beaucoup de mal à voir le lien entre wertfreiheit -- si c’est bien à cela que vous faites allusion quand vous parlez de « neutralité politique » -- et l’idée d’un « individu abstrait qui précéderait la somme de ses choix ».) Il me semble du reste révélateur que, selon vos propres mots, les écrivains que vous mentionnez s’attaquent à la « métaphysique commune » au libéralisme. S’ils ont besoin de s'en prendre à la métaphysique du libéralisme, c’est qu’ils ne savent comment attaquer le libéralisme lui-même. En réalité, le libéralisme n’a absolument rien de métaphysique, contrairement au marxisme ou à d’autres idéologies. La notion de liberté, par exemple, est extrêmement concrète et parfaitement délimitée chez les libéraux. On ne peut pas en dire autant de l’acception que revêt ce mot pour les partisans de Marx ou les tenants de la « concurrence pure et parfaite ». Bien-sûr, s’en prendre à des extrapolations métaphysiques est beaucoup plus facile que d’analyser de manière critique, citations à l’appui, les arguments des écrivains libéraux. C’est surtout beaucoup moins risqué. Il est toujours plus difficile de répondre à des critiques lorsqu’elles sont insaisissables. (La fiche Amazon de l’ouvrage de McPherson que vous citez est à cet égard assez parlante : l’auteur y dégagerait et critiquerait « les «présupposés d'ordre social» qui sont les leurs plus ou moins implicitement".) Quant aux « communautariens », j’en ai rencontré un bon nombre lorsque je fréquentais la blogosphère « réac ». Ils ont toujours à la bouche des expressions dans le genre de « individu abstrait conçu indépendamment de sa culture / de sa place dans la société ». Or, non seulement ils ignorent totalement ce qu’est le libéralisme (qu'ils prétendent pourtant critiquer), mais ils sont tout à fait incapables de comprendre ce qu'est la "société" (idée au nom de laquelle ils prétendent le critiquer) : comme ils voient les hommes comme des êtres amorphes, privés de volonté et d’initiative, de la glaise en attente d’un potier, ils ne peuvent tout simplement pas concevoir que des gens puissent se rassembler, vivre ensemble, se rencontrer, former des communautés, etc…, sans y être forcés par la main de l’Etat. D’où leur idée absurde que libéralisme et communauté s’opposeraient l’un l’autre. Bref, en l'attente de plus amples renseignements, j'ai pour l'instant du mal à voir dans ces gens-là des adversaires sérieux du libéralisme.
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L'intérêt des essais qui visent à réfuter un ouvrage déterminé, c'est qu'ils sont tout de même un peu moins exposés au risque de s'attaquer à ce que personne ou presque personne ne soutient. Parce que, tout de même, les libéraux qui supposent que "le libéralisme postule l'existence d'un individu abstrait qui précéderait la somme de ses choix", ce n'est pas l'espèce la plus fréquente...
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Bon, j’ai bien essayé de développer l’argument de Reisman, mais, jusqu’à présent, ça ne mène pas à grand'chose : 1° Certes, en régime de marché libre, la demande à laquelle est confronté chaque producteur est toujours élastique au-dessus du prix pratiqué. 2° Cependant, l’élasticité de la demande pour un produit donné dépend en partie de l’élasticité de l’offre pour ce même produit (si A est prêt à vendre le produit X au prix P, B ne peut pas le vendre au prix P+1, quand bien même le consommateur serait prêt à aller jusqu’à P+2). 3° Par conséquent, il est tout à fait possible que la demande, tout en étant élastique pour chaque producteur au-dessus du prix de marché, soit inélastique l’égard de l’industrie elle-même (Rothbard le reconnaît d’ailleurs expressément). 4° Donc si, pour une raison ou une autre, tous les producteurs augmentent leurs prix, ils pourront tirer parti de l’élasticité de la demande totale (ce qui requerrait néanmoins de leur part la rétention d’une partie de leurs stocks). 5° L’obstacle est la possibilité du free riding : si des producteurs représentant une part suffisamment importante du marché s’abstiennent d’augmenter leurs prix pour étendre leur vente, les autres producteurs seront forcés de les imiter, sous peine de subir des pertes supplémentaires. 6° Dans le cadre d’un cartel, l’uniformité dans l’augmentation de prix est précisément assurée par l’entente. Si l’entente est respectée, par définition, il n’y a pas de free riding. 7° La question est donc : même si l’on suppose que l’élasticité de la demande globale s’y prête, l’instauration d’une taxe peut-elle, sans pour autant donner lieu à une entente (autrement le « transfert » de la taxe serait dû à un élément indépendant), rendre le free riding non profitable et permettre ainsi la hausse des prix ? 8° On pourrait soutenir que les producteurs s’abstiendront spontanément de vendre une partie de leurs stocks, et feront ainsi remonter les prix, si, du fait de la nouvelle taxe, les profits deviennent inférieurs aux coûts. En effet, à quoi sert de vendre l’intégralité de sa production si cela doit se traduire par une perte ? 9° Toutefois, comme disait Jevons, bygones are bygones: les producteurs devront obtenir ce qu’ils peuvent de leurs stocks présents, quitte à les vendre à perte, la seule condition étant que la recette marginale (i.e., le prix de vente) soit supérieure à la dépense marginale (i.e., en gros, les frais de manutention et d’expédition + la taxe elle-même). 10° Par conséquent, l’intérêt individuel des producteurs les incitera à vendre la totalité de leurs stocks, même si une telle vente doit se traduire par une perte comptable, à moins que la nouvelle taxe soit si haute que les dépenses marginales en deviennent supérieures au prix. 11° Ainsi, l'instauration d'une nouvelle taxe ne devrait pas inciter les producteurs à augmenter leurs prix, même si la demande globale est inélastique. Je ne suis pas certain d'avoir suivi le chemin le plus court...
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Justement, alors que les gauchistes seront facilement enclins à acheter un livre de Michéa (quitte à ne jamais le lire) parce que La richesse des nations est devenue une légende qu’ils haïssent autant qu’ils craignent, ils n’iront jamais acheter un livre sur Mises ou Rothbard, tout simplement parce qu’ils ne représentent rien pour eux, tant le microcosme autrichien est fermé sur lui-même (largement contre son gré, sans doute). C’est d’ailleurs un sérieux problème. Faute d’élément critique extérieur qui viendrait identifier et raboter toutes les parties faibles de l’édifice autrichien, celui-ci est conduit à conserver des éléments vermoulus qu’il aurait probablement améliorés ou rejetés s’il était davantage soumis à la critique des pairs. La critique austro-autrichienne a beau être parfois très rude, elle ne remplace pas la critique vraiment « externe » .
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Ce qui s'en approche le plus, à ma connaissance (c'est une série de billets de blogue, et non un essai) : http://socialdemocracy21stcentury.blogspot.fr/2012/06/debunking-austrian-economics-101.html
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Disons qu'un tel ouvrage serait condamné d'avance commercialement. Ecrire un essai pour réfuter des livres aussi connus et haïs que La richesse des nations, Capitalism and Freedom ou la Théorie générale, ça vaut le coup. A l'opposé, publier un essai contre des livres comme HA ou MES, qui sont quasi inconnus de leurs adversaires idéologiques (et donc de leurs acquéreurs potentiels), et qui sont de surcroît extrêmement longs, ce serait un pari bien risqué financièrement. Cela dit, je n'affirme nullement qu'il n'en existe aucun.
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Merci ! (On les remettra après les avoir lus, ne vous inquiétez pas. )
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Conseils De Lecture Sur La Révolution Industrielle
Raoul. a répondu à un sujet de AX-poulpe dans Lectures et culture
De McCloskey, alors Donald, il y aussi ceci : http://www.deirdremccloskey.com/docs/pdf/Article_62.pdf Et d'un autre auteur, sur le même sujet : http://www.fee.org/the_freeman/detail/the-industrial-revolution-working-class-poverty-or-prosperity#disqus_thread -
Dans ce cas-là, ce serait gentil de votre part de me le "prêter". J'ai la version-papier du bouquin, je l'ai lue, et j'étais sur le point d'en recopier certains passages à la main.
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Il a servi de modèle à Lénine, aussi. Si, aujourd'hui encore, en Russie, de nombreux endroits portent le nom de "Vendée", c'est pour cette raison.
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La politique de la concurrence, c'est de qui ?
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Austhérité : durcissement des droits de succession.
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Réponse de Reisman : Bref, si je comprends bien, selon Reisman, une augmentation des coûts touchant tous les producteurs simultanément pourrait conduire, à l'instar d'une entente sur les prix, à une hausse directe (et non plus, ou plus seulement, réfléchie) des prix.
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Les recettes fiscales donneront seulement une idée du poids de l'Etat dans l'économie (bien que l'Etat ait des recettes autres que fiscales), et non de la "taille" de l'économie elle-même. Quantification de la richesse relative : oui (quoique approximativement). Quantification de la richesse absolue : non. (Je me suis récemment rendu compte, en épluchant les archives de lib.org, que la question de la valeur cognitive du "PIB" y avait déjà été posée au moins une fois dans des termes similaires : http://www.liberaux....e-mythe-du-pib/).
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Le respect de la vie privée est un thème d'autant plus important que ce principe a été détourné par les gauchistes. Initialement, c'était seulement une émanation du droit de propriété (et en particulier du droit de propriété sur le domicile), mais, aujourd'hui, ce principe tend à être invoqué pour pouvoir imposer aux autres un comportement qui devrait être limité à l'intimité privée. De nos jours, un badaud qui ferait remarquer au roi qu'il se promène tout nu pourrait être poursuivi pour violation de la vie privée.