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Raoul.

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Tout ce qui a été posté par Raoul.

  1. Raoul.

    James M. Buchanan

    Hélas, comme, dans The Calculus of Consent, Buchanan donne des références fausses pour Human Action (“London: William Hodge, 1949”), je crains qu'il n'ait à passer quelque temps au Purgatoire... C'est l'opinion personnelle de Buchanan sur la science économique ou bien la façon dont Buchanan croit pouvoir résumer l'opinion de Mises en la matière ("lui" ?) ? Mises montre clairement que les actions humaines sont des choix et non des réponses automatiques à des stimuli.
  2. Raoul.

    James M. Buchanan

    Apparemment, les média français n'ont pas l'intention de mentionner son décès. Pour l'instant, d'après google actualités, seuls Contrepoints et le CRI du contribuable en parlent. C'est d'autant plus dommage que Buchanan avait dit des choses gentilles de Mises (“In his monumental, polemic, and much neglected treatise, Human Action…”).
  3. "Consensus commun", sur quoi ? Sur le choix du standard monétaire, ou sur la valeur de la monnaie ? Dans un régime de monnaie libre, l'on pourrait sans doute parler d'un '"consensus" sur le choix du standard. Mais, actuellement, c'est loin d'être le cas : essayez de "mettre en circulation un signe monétaire non autorisé", et vous verrez (avis aux amateurs de bitcoins...). En revanche, même en régime de monnaie libre, on ne pourrait parler de "consensus" sur la valeur de la monnaie. Tout simplement parce que chaque individu porte son propre jugement sur la valeur de chaque unité monétaire, et que ce jugement dépend des circonstances et varie avec le temps. C'est d'ailleurs pour ça que les prix sont librement négociables.
  4. Ah non, justement. On peut discuter de ce que l'on entend par "bien commun", mais en principe, par définition, un bien commun n'est la propriété de personne en particulier. Donc, ce n'est pas "mon" frigo.
  5. Si c'est votre frigo, effectivement, c'est différent. La monnaie libre affaiblit beaucoup les objections théoriques à la banque libre. Ce n'est pas pour rien que certains partisans du standard or (Huerta de Soto, en particulier) n'introduisent la question de la liberté monétaire qu'après avoir discuté celle de la liberté bancaire.
  6. Raoul.

    James M. Buchanan

    Un environnement pas trop angoissant. Ca a pu jouer.
  7. L’intérêt de l’or n’est pas que ce métal ait naturellement une grande valeur, mais que sa production (et donc, indirectement, sa valeur) échappe encore largement aux hommes d’Etat. Monnaie saine = monnaie non manipulable. La plupart des régimes de l’entre-deux-guerres ne disposaient pas d’un standard 100% or. Dans le meilleur des cas, leurs billets de banque étaient entièrement basés sur l’or ; mais leurs dépôts bancaires, à l’inverse, étaient créés ex nihilo. Dans ces conditions, les pays créant plus de monnaie que les autres voyaient leurs stocks d’or (ou de devises étrangères) diminuer. Comme, de surcroît, les hommes d’Etat et les foules de l’époque étaient encore partiellement acquis aux principes du mercantilisme (i.e., à l’idée que la richesse ou la puissance d’un pays se mesure à la quantité de métaux précieux en circulation à l’intérieur de ses frontières), ils étaient incités à agresser les autres pays pour saisir leurs stocks d’or ou suspendre le paiement monétaire des biens d’importation en provenance de ces pays-là. (Voir, notamment, The Wages of Destruction, The Making anf the Breaking of the Nazi Economy ). Dans certaines conditions, il peut être très utile de mettre un cadenas sur un frigo. Il en est ainsi lorsque 1° Les gens l'ouvrent et s'y servent sans votre permission, 2° Les gens l'ouvrent et y déversent leurs déchets et 3° Les gens l'ouvrent et laissent la porte ouverte. Sauf que, vers la fin de sa vie, Friedman était presque revenu à l'idée de standard 100 % or. Pour ce qui est des études historiques sur les faillites bancaires, voir notamment le chapitre 2 (pp 37-78) ce livre-là. Le premier chapitre de ce livre comprend aussi une discussion historique intéressante des principes juridiques en cause (le dépôt de choses fongibles). Je crois que l’opinion des gens de ce forum est loin d’être monolithique en la matière. Certains sont partisans du standard 100 % or, d’autres de la banque/monnaie libre, et d’autres encore, comme moi, sont indécis.
  8. C'est très bien sauf si : 1° Vous n'aimez pas les livres ayant un rapport même lointain avec le ghetto universitaire français ; 2° Vous n'aimez pas les livres dont la couverture se barre et la reliure se défait au bout d'une demi-journée de lecture ; 3° Vous n'aimez pas les livres vendus par des filles moches, gourdes et pas aimables (cf. l'ancien magasin des PUF sur le boul' mich' pour les Parisiens).
  9. Raoul.

    James M. Buchanan

    La nourriture volée aux pauvres, évidemment.
  10. Raoul.

    James M. Buchanan

    Tout de même, être libéral, ça conserve : - Mises, mort à 92 ans ; - Hayek, mort à 93 ans ; - Buchanan, mort à 93 ans ; - Friedman, mort à 94 ans ; - Hazlitt, mort à 101 ans ; - Coase, 102, toujours en vie. Ca pourrait même faire un bon argument de vente.
  11. Je n'ai encore jamais lu Tite-Live et Salluste, mais, de tous les autres, c'est effectivement Suétone que je placerais en dernier (quoiqu'il ait l'avantage d'être assez concis). Tacite est de loin mon favori (Il relate notamment une crise financière très intéressante en 33 ap JC). César est intéressant, mais je doute de la valeur historique (littéraire, très certainement, documentaire, à la rigueur) de ses ouvrages. Plutarque est agréable à lire, mais il verse un peu trop dans l'anecdote selon moi pour pouvoir être qualifié d'historien. Tsss. Vous osez me recommander l'achat d'un PUF...
  12. Raoul.

    Help Comité De Lecture

    C'est amusant : que vous eussiez un rapport particulier au monde anglophone, il suffisait de lire entre les lignes de vos commentaires pour le comprendre, mais, si vous n'aviez pas écrit "je fais toujours cette stupide erreur fiuu", je ne m'en serais pas rendu compte. C'est le rythme et la construction de la phrase qui ont éveillé mon attention ; on dirait vraiment un anglophone essayant de parler français. Vous l'aviez fait exprès ? Du reste, consolez-vous : si vous avez été élevé dans pays anglophone, vous avez au moins dû éviter l'apprentissage de la lecture avec la méthode globale. Votre handicap de départ n'est donc pas si important...
  13. Si j'en crois Wikipédia, l'ouvrage de Gibbon cité par Barem aurait été inspiré par celui de Montesquieu (de fait, les titres se ressemblent nettement).
  14. Deux références supplémentaires : - Les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, petit livre de Montesquieu. - Le Discours sur l'histoire universelle, de Bossuet. Comporte quelques chapitres intéressants sur l'histoire romaine. A lire seulement si une vision très absolutiste de l'histoire ne vous heurte pas (c'est notamment de ce livre-là que Bastiat se moque dans La loi : Bossuet écrit en effet que les rois égyptiens auraient enseigné aux Grecs la course à pied...).
  15. Je viens d'achever la 3ème édition dudit bouquin. Le plan de réforme de Huerta de Soto est plus complexe, plus détaillé, et, à la différence de celui exposé par Rothbard devant la commission du Congrès, il exclut formellement le remboursement en or des dépôts créés par les banques. Huerta de Soto indique d'ailleurs que Rothbard avait changé d'avis peu de temps avant sa mort et qu'il avait fait part de ce revirement dans un article du Freeman. http://www.fee.org/the_freeman/detail/the-solution#axzz2H5vqRMov. J'ai été heureux d'apprendre que Rothbard avait changé d'opinion, parce que, vraiment, qu'un tel ennemi des banquiers contemporains propose de leur faire un tel cadeau, c'était assez gênant. Qui plus est, ce cadeau aurait sans doute mis en danger la pérennité de la réforme. Non seulement les banquiers auraient été incités à étendre le plus possible leurs crédits avant la mise en oeuvre du remboursement, mais, en plus, ils auraient pu être tentés de faire rappeler la réforme quelques années après, afin d'obtenir ultérieurement une nouvelle attribution des réserves d'or, etc...Un peu comme le processus de nationalisation/privatisation sous Mitterrand et Chirac.
  16. J'ai fait pire encore : élaborant mentalement une réponse pendant que je lisais, je me préparais à écrire "Je suis bien d'accord avec vous, c'est vraiment du charlatanisme..."
  17. Raoul.

    Help Comité De Lecture

    Peut-être que Byron a l'anglais pour langue maternelle ou qu'il a été élevé dans un environnement anglophone...?
  18. Raoul.

    Distorsion D'un Marché Libre

    Par définition, le but de toute action doit être perceptible pour l’acteur. Sinon, l’acteur ne poursuivrait pas de but, et ce ne serait pas une action mais un comportement inconscient. Par exemple, le petit agriculteur va choisir de produire n tonnes de blé, ou n+1. Qu’il produise n ou n+1 aura un sens pour lui. Cependant, si les producteurs de blé sont suffisamment nombreux, le fait que l’agriculteur considéré produise n ou n+1 tonnes de blé (i) soit n’exercera aucune influence sur le prix (parce que, même si l’on sait que la n+1ème tonne aura une utilité marginale inférieure à la n-ème, il n’est pas dit que cette différence d’utilité se traduira par une différence de prix) (ii) soit exercera sur le prix unitaire une influence trop peu significative pour que ledit agriculteur en tienne compte. Je pense donc que l’on peut retourner contre Rothbard l’argument de la « discrete step ». Même si la courbe de demande n’est pas absolument horizontale du point de vue du mathématicien, qu’est-ce que cela change si le producteur n’y voit aucune différence ? Si l’élasticité diffère selon que l’on se place du point de vue de l’entreprise individuelle ou de l’industrie, cela signifie que, pour un stock donné, un monopoliste pourra éventuellement, en retirant du marché une partie du stock, obtenir un gain supérieur au gain que les producteurs auraient obtenu si le marché avait été moins concentré – que ce gain puisse ou non être appréhendé dans une catégorie spécifique de prix (prix de monopole) est une autre histoire. Il me semble donc qu’il y a un minuscule grain de raison dans le concept de « CPP », si ce dernier est simplement vu comme un pôle dont il s’agirait de se rapprocher. Je comprends bien l’argument. Cependant, un théoricien pourrait répondre qu’il a aussi pour objectif de ne pas porter d’atteintes excessives au droit de propriété, et qu’il conviendra donc de concilier dans la mesure du possible les deux objectifs, en exerçant un jugement de degré. Bref, donner un petit coup de pouce aux structures de marché pour les aider à se rapprocher de l’objectif, tout en s’abstenant de réformes trop profondes. Ce critère de « non immixtion excessive dans l’exercice du droit de propriété » serait très subjectif (et donc peu compatible avec l’Etat de droit), mais il y aurait quand même un « critère ». Accessoirement, un praticien pourrait répondre (i) que le ministère public, en raison du principe d’opportunité des poursuites, n’est jamais légalement tenu de poursuivre une infraction et (ii) que le budget limité des autorités en charge de la concurrence les contraint de toute façon à limiter leurs interventions.
  19. Raoul.

    Distorsion D'un Marché Libre

    Anne effet.
  20. Raoul.

    Distorsion D'un Marché Libre

    Techniquement, les syndicats devraient être encore moins justifiables du point de vue antitrust que ne sont les autres cartels. En effet, lorsque les membres d'un cartel retirent du marché une partie de leur production, ils font en sorte que tous les participants y gagnent. A l'opposé, lorsqu'un syndicat réduit l'offre de main-d'oeuvre, seul l'intérêt des syndicalistes est pris en compte ; le bien-être des travailleurs qui ne trouvent pas d'emploi est sacrifié.
  21. Raoul.

    Distorsion D'un Marché Libre

    C'est également mon avis. Ce n'est pas tout à fait mon raisonnement. Reprocher au monde réel de se comporter différemment d'une norme ("modèle" m'écorche la gorge) n'est pas en soi critiquable. La norme peut être justifiée (meurtre, vol, etc...) ou non (CPP). Je souscris au fond de l'argument, bien-sûr. Néanmoins, en général, les bureaucrates (pas tous, hélas... --> Kroes) n'ont statutairement pas le droit de se lancer dans des activités commerciales. L'ennui est que "monopole" est une notion très relative. On peut notamment concevoir des monopoles géographiques, comme celui de l'épicier du coin sur son pâté de maisons (évidemment, si le commerçant abuse de sa situation, il cessera bientôt d'être en monopole, etc...). Pas besoin d'avoir un produit "original".
  22. Raoul.

    Distorsion D'un Marché Libre

    On peut aussi le dire comme ça. C'est justement ce que certains partisans de la "CPP" reprochent aux entreprises : vouloir se différencier ("artificiellement") des autres afin d'acquérir un monopole sur une niche. Des entreprises ont été condamnées pour cela.
  23. Raoul.

    Distorsion D'un Marché Libre

    Plusieurs problèmes selon moi : 1° (Point accessoire) Je ne vois pas comment Rothbard peut affirmer que toute entreprise aurait nécessairement une influence « perceptible » (c’est le mot qu’il emploie, à deux reprises) sur le prix. Que les actions des individus portent toujours, du point de vue de l’acteur, sur des « discrete steps », certes ; mais je ne pense pas que l’on puisse en déduire, comme Rothbard le fait, que les actions d’un individu constituent nécessairement une « discrete step » à l’égard de l’ensemble des actions des autres individus. Et d'abord, perceptible pour qui ? Pour l’acteur, ou pour les tiers ? 2° Rothbard reconnaît expressément que, dans le monde réel, l’élasticité peut différer selon que l’on se place au niveau d’une entreprise unique ou d’une industrie. Le (désastreux) but des partisans de la CPP est justement d’instituer une « structure » de marché suffisamment atomisée pour que cette différence ne puisse plus exister (et rendre donc inutile la formation de cartels). 3° Même si l’on admet qu’il ne puisse pas y avoir de courbe de demande parfaitement horizontale, ça ne veut pas dire pour autant que le concept de « CPP » soit vide de sens (selon moi, ce concept est mauvais et absurde, mais pour d’autres raisons), tout simplement parce que ça n’interdit pas de concevoir la « CPP » comme le but vers lequel on se dirige. Pour que le concept de « CPP » soit vraiment vide de sens, il faudrait que l’on ne puisse jamais dire, en présence de deux marchés, lequel est le plus proche de la « CPP ». 4°Les fonctionnaires sont en mesure de faire les choix permettant de réaliser (ou du moins de s’approcher) de la « CPP », même si, du fait de l’extrême limitation de leur information, ils seront le plus souvent réduits à avancer à tâtons. Par conséquent, la « CPP » n’est pas absurde de côté-là. En revanche, notamment du point de vue de la rule of law, ce concept est dramatique dans la mesure où il conduit le juge à se prononcer non sur des actes, mais sur une situation (bref, j’admets parfaitement « l’implication normative »). Edit : dans la mesure où le com' porte sur la différence entre prix de CPP et prix de concurrence imparfaite, je suis d'accord (v. mes 2° et 3°).
  24. Raoul.

    Distorsion D'un Marché Libre

    Pour ce qui est des idéaux inatteignables, je crois qu'il faudrait faire une distinction entre ceux qu'il est dangereux ou nuisible de poursuivre (communisme, concurrence pure et parfaite) et ceux vers lesquels on peut avancer sans péril (libéralie).
  25. Raoul.

    Distorsion D'un Marché Libre

    Le problème du harcèlement moral doit être réglé par la prérogative d’exclusion inhérente au droit de propriété (ou par la liberté contractuelle, qui est une émanation du droit de propriété) : (i) Si le harceleur est totalement étranger à la victime, celle-ci peut tout d’abord s’en protéger en lui interdisant l’accès à sa propriété. Pas besoin d’incrimination spécifique. (ii) Si le harcèlement se fait par téléphone, la victime doit s’entendre avec son opérateur pour interdire au harceleur de lui téléphoner. (iii) Si le harcèlement se fait au travail, soit l’employeur décide de licencier le harceleur (pour faute, si possible), soit la victime démissionne (s’il s’agit d’un CDI) ou fait constater en justice la rupture du contrat de travail par l’employeur pour cause de non respect des conditions de travail (s’il s’agit d’un CDD ou d’un CDI avec indemnité de résiliation en cas de rupture fautive). (iv) Si le harcèlement se fait entre époux, la victime peut demander le divorce ou la séparation de corps. Si elle ne le demande pas, c'est qu'elle préfère rester avec son conjoint. (v) Si le harcèlement se fait sur la voie publique : soit on est pour la privatisation de toutes les voies (dans ce cas la question ne se pose plus), soit on reconnaît à l’Etat, en vertu de ses pouvoirs de police, le droit d’intervenir. Le cas des relations de travail est particulier. Avec la réglementation en vigueur, les emplois sont des espèces de « forteresses » très difficiles d’accès et d’où, une fois entré, il ne faut sortir à aucun prix, ou presque. Quand un employeur se plaint d’un salarié mais ne peut prouver contre lui de faute particulière, il va donc essayer de pousser le salarié en cause à la démission, afin de ne pas avoir à payer les indemnités de licenciement. D’où pression morale, mise au placard… Quant au salarié, il voudra à tout prix éviter la démission, car il sera d’autant plus accroché à sa prime de licenciement qu’il sait qu’une fois son contrat rompu il aura du mal à entrer dans une nouvelle « forteresse ». Par conséquent, le salarié supportera le plus longtemps possible les brimades en tous genres. Eventuellement, il pourra lui aussi passer à l’offensive, en importunant le plus possible son patron, voire ses collègues… Résultat : employeur et employé se lanceront dans une guerre d’usure où ils essayeront de se faire craquer l’un l’autre. Alors qu’en libéralie, s’il faut parfois supporter certaines formes de harcèlement, du moins a-t-on moins d’incitations à continuer à travailler avec des gens avec qui on ne s’entend pas. Edit : ni le Petit Robert ni le Larousse ne reconnaissent "harceleur", mais le correcteur d'orthographe de word l'admet (à la différence de "harcèleur"), et j'ai davantage confiance en celui-ci qu'en ceux-là.
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