Ultimex

Ah bah je préfère le Primo des 90's, moins clinquant, plus porté sur la boucle minimaliste obsédante. Ou Pete Rock, plus soyeux/élégant dans la catégorie soul. Dans les deux cas, on a envie de s'installer dans un bon fauteuil bien confortable, verre de cognac dans une main, cigare dans l'autre, et de profiter de la soirée. ?

Bon, je tackle Brown, mais je l'aime bien quand même (puis j'apprécie le fait d'aller produire les vieilles gloires un peu oubliées du hip-hop, comme OC ou Ras Kass).

[HS] Bof. Ce n'est pas qu'il soit mauvais, loin de là, (c'est peut-être même le meilleur actuel dans la catégorie boom-bap) mais il sonne un peu trop "soul survitaminée" pompier, avec force craquements de vinyles factices pour donner une pseudo-patine au tout. A chaque fois que j'écoute ses prods, je me prends pour Rocky Balboa montant sur le ring. Mais ça doit être mon côté vieux con.[/HS]

Hip-Hop Evolution, dans la catégorie documentaire, était bien sympa aussi. Intéressant de découvrir la fibre entrepreneuriale de certains artistes qui ne manquaient pas de débrouillardise pour se démarquer de la concurrence/faire connaître et signer.

Débat ??? C'est pas un topic troll ? Ah, le grand retour de la culture de l'excuse (ou de Tipper Gore, je ne sais pas trop en fait).

Jamais content. T'es bien français 100% pur beurre hein.

*Rires des Légions noirs et du Black Inner Circle surtout* *Pleurs du poète GG Allin, triste d'être oublié* *Tirs de pistolet de Phil Spector* (Et j'en passe, on peut ajouter les vers des délicats Kiss, Grand Funk, Motley Crüe, le shock rock etc.). En fait, tu reproches au rap de ne pas être devenu respectable, propre sur lui comme une partie du rock, du jazz (musique jouée dans les bars ou les bordels initialement), du blues (idem : R. Johnson n'est pas mort dans son lit hein).

Havok en thrash, KRS-One et Prodigy (l'ex-moitié de Mobb Deep) dans la catégorie poids lourds du hip-hop (sur le tard pour KRS, avec des tendances complotistes pour les 2), Rush (Neil Peart du moins). En ex-libéral ? Big Boi d'Outkast, avant de virer B. Sanders fan boy.

Le doom ou le stoner, violents ?

Ca dépend de ce qu'on entend par industriel. Ministry ? Marilyn Manson et l'ensemble de la scène rock/metal indus ? Oui, probablement (je mets le cas Godflesh à part). Par contre, pour Throbbing Gristle, SPK, les early C93 et Laibach ? Ca se défend.

Ah bah tiens, j'ai tapé juste.

Pour clore le débat de qui qu'est le plus pur/élitiste du musique jeu : (Et il semblerait que ce soit @Mobius, enfin... Je ne serais pas surpris qu'il soit dans la dernière catégorie).

Royaume de Bourgogne claque mieux.

Bof... le rap (même mainstream) a poussé l'expérimentation plus loin que bien des groupes de rock (et je dis ça sans ironie aucune). Le premier Run-DMC ou les premiers Eric B. & Rakim par exemple ? Je crois qu'on n'a pas dû entendre un truc mainstream aussi minimaliste et glacé depuis. Les DJ de l'âge d'or et de la côte est du début 90's, du style Primo ou Pete Rock ? Ils ont amené le principe de la boucle (obsédante la boucle hein) à son paroxysme (à faire pâlir d'envie le krautrocker lambda). D'ailleurs, quand on voit leurs influences à ces DJ (qui vont du rock, du funk, du jazz, etc.), je ne suis pas sûr qu'on trouve autant de rockeurs/métalleux avec leur sens de la curiosité. Maintenant, on est en droit de considérer que le rap fait du surplace. Mais, en 20 ans (entre 75 et 95), c'est un style qui a plus expérimenté que bien des genres. (Puis bon, que ce soit Hetfield qui dise ça, le fait de se surpasser quand on fait du rock et tout et tout et qu'on voit le résultat aujourd'hui, c'est rigolo ).

Les Guns et leurs fans ont un truc pour les scooters ?

Oui. Metallica, tout comme Iron Maiden ou AC/DC (ou Ozzy, Motörhead, etc. la liste est longue), ce sont des groupes qui ont gagné une certaine "respectabilité" auprès du grand public, se sont institutionalisés (parfois sans même changer leur formule de base d'ailleurs). La différence avec les autres ceci-dit, c'est que Metallica a bien mieux négocié les choses et a peut-être atteint un niveau plus mainstream (dans le sens où le péquin lambda connaît le groupe, ne serait-ce que de nom). Après, ça n'est ni grave, ni "sale".

Tu parles des mods ?

Corrigé

Ah, on a touché à ton idole... Je comprends mieux ton attitude de vierge effarouchée. Mais sinon bof hein, c'est surtout toi qui est incapable de recontextualiser. Puis bon, même le Elvis de fin de carrière, pourtant accepté du grand public (je précise), est bien vulgaire à sa manière, dans son bel habit de lumière : C'est pas kitsch ça ? On peut parler des Stones sinon. La pochette de Sticky Fingers, vulgaire ? Pas vulgaire ? Note que je m'en fous hein, le critère vulgaire/pas vulgaire ne change rien à la qualité artistique d'un musicien (et j'aime bien Elvis aussi, note bien). Ah, note que ce n'est pas mon propos hein, plutôt celui des @Loi de l'époque.

Bon, vous êtes bien gentils mais [/mode connard ON] : taper sur les Victoires de la musique, c'est comme critiquer le programme de TF1/France 2, les collections Harlequin ou Marc Lévy : c'est vouloir se la jouer supérieur à peu de frais en tirant sur l'ambulance (mais si, cette impression de supériorité là, celle qui rentre dans la catégorie je bats au sprint un jeune handicapé de 10 ans trisomique cul-de-jatte asthmatique). Ou alors, si c'est pour pleurer sur la Mort de la Kulture (trémolos dans la voix) bah bof, vraiment ? La culture reste bien vivace hein, respirez un coup (bon, enfin, c'était surtout valable avant la période CoVid). Seulement elle existe aussi (surtout ?) en dehors des canaux officiels/grand public (quoiqu'il n'y a pas de mal au grand public ou à l'officiel non plus, remarquez). Enfin bref, après ça, de toute façon, vous allez chialer parce que l'amateur de musique classique, là, depuis son estrade et son mépris, vous regarde avec une morgue mêlée d'un léger amusement[/mode connard OFF]. Plus sérieusement, j'ai du mal à comprendre cette volonté de vouloir à tout prix que son genre/groupe/artiste fétiche soit adoubé par telle ou telle institution (qui ne représente pas grand chose au final, pour rester sur le cas des Victoires de la musique, un entre-soi confortable où tout le monde s'autocongratule et gagne un prix, une version adulte de L'École des fans), unanimement reconnu ou, du moins, accepté dans tous les cénacles. Who cares ? Du moment qu'il (le genre/groupe/artiste fétiche) existe. Puis soyons honnêtes, sur un forum composé de 90% de contrarians, apprécierait-on autant ce genre/groupe/whatever s'il était aimé par tous ? Vraiment ? Juré craché ? Les yeux dans les yeux ? Y a aussi eu le passage du temps. Pour 1 Elvis Presley qui a résisté au temps et est devenu une icône, combien de mauvais clones plus acceptables qui ont eu leur heures de gloire à la même période et qui ont été oubliés depuis (non sans raison). Vraiment ? On parle d'Elvis the Pelvis ? Ce grand corrupteur de la Civilisation Occidentale, avec sa façon de danser si explicite et ses rythmes de musique nègre ? Le symbole de la décadence occidentale ? Je ne sais pas ce qu'il restera des artistes d'aujourd'hui (et, honnêtement, je m'en fous) mais l'argument de la vulgarité, bof : comme les modes, elle (la vulgarité) évolue avec le temps et ne permet donc de faire aucune prédiction. Tu trouves les artistes d'aujourd'hui vulgaire ? Elvis l'était selon les standards de l'époque, les Beatles et le grand Sabb' aussi, etc.

Ah oui, je pensais aussi à ce film (et le clin d'oeil est amusant). Bah, plus sérieusement, mon exemple est exagéré (même si j'assume mon nerdisme dans certains domaines) mais visait à souligner : 1/ que les anachronismes n'empêchent pas les bons films (cf. Aguirre) ou Patton, oui, mais aussi ; 2/ que les gens peuvent tiquer sur les anachronismes (même ultra-pointus comme mes exemples) par nerdisme. Bon, la couleur de peau, ça se voit vite, ça permet donc aux gens d'être nerds (i.e. de se croire pointus) à peu de frais, sans qu'ils soient, pour autant, racistes ou autres. (Ah puis y a la tendance des gens à aimer un minimum de cohérence, même sur des points qui sont, objectivement, sans intérêt sur le déroulement narratif d'une histoire).

Ce n'est pas faux, il me semble cependant qu'il y a quelques nuances complémentaires à faire : - Le but visé par le film, s'il a une certaine prétention à cadrer avec la réalité historique ou non. Ainsi, je n'ai pas la même attente en terme de fidélité historique si je regarde un documentaire (avec reconstruction) sur la bataille de Marignan, un film relatant la bataille d'Angleterre, un anime traitant de la recherche de l'Eldorado ou La vie de Brian des Monty Python. Dans le premier cas, j'attends que ce qui m'est présenté soit le plus fidèle à la réalité (en termes d'événements, de costumes, etc.). Dans le second, je peux tolérer des entorses en termes de narration si elles permettent de maintenir un certain rythme (et de tout condenser le tout en 2 heures). Dans le troisième cas, j'avoue ne pas avoir d'attentes particulières. Et dans le dernier cas, j'en viens justement à espérer des anachronismes ; - 95% des anachronismes ne seront pas perçus par les spectateurs car ceux-ci sont trop subtils pour eux (je serais bien incapable de dire si le modèle d'armure des soldats anglais dans Le chevalier de Pardaillec Thierry la fronde (pour prendre un exemple récent) correspond à celui de l'époque concernée). Par contre, quand l'anachronisme saute aux yeux, cela peut suffire à ruiner l'immersion (un film qui se veut réaliste sur la Bataille d'Angleterre avec des HA-1112 Buchóns au lieu de Bf-109 ou des patrouilles d'avion de la RAF à 4 avions au lieu de 3, ça me gonfle, mon côté nerd probablement). Or, pour le coup, un anachronisme portant sur la couleur de peau, c'est un élément que 80% des gens va pouvoir repérer (là où la sexualité ou la religion de tel ou tel acteur restent invisibles à l'écran), il n'est donc pas surprenant que ceux-ci tiquent un poil. Cela ne veut pas, pour autant, dire qu'ils sont racistes ; - La raison invoquée pour justifier tel ou tel anachronisme dans le cadre d'une œuvre qui se veut un minimum réaliste : -> Dans certains cas, c'est pour des raisons matérielles (et ça se défend donc) : on ne sait pas à quoi ressemblait tel ou tel objet du XIème siècle, on va donc en prendre un similaire du siècle d'après ; on n'a plus tel modèle d'avion, on va donc en prendre un autre mais ressemblant, etc. -> Dans d'autres cas, c'est pour des raisons artistiques (et la série en question rentre, j'imagine, dans cette catégorie) : tel acteur, bien que ne ressemblant pas du tout à son modèle, sera choisi pour son jeu. Quand j'y pense, des conquistadors blonds aux yeux bleus parlant allemand dans Aguirre, la colère de Dieu, ça casse un peu l'immersion au début. Pourtant, je ne vois pas d'autres acteurs que Klaus Kinski pour interpréter Don Lope de Aguirre et ça n'empêche pas le film d'être un classique. Donc ça se défend aussi. -> Enfin, dernier cas cas, l'anachronisme pour raisons politiques (favoriser tel ou tel minorité à l'écran, indépendamment de la qualité artistique des acteurs et de la cohérence historique). Ce sont, généralement, des merdes moralisatrices sans intérêt, avec un ou des réalisateurs qui taxeront rapidement les esprits un peu chagrin de racistes (là, Marie Stuart, reine d'Écosse de 2018 me vient immédiatement à l'esprit : une sacrée purge).

Autres questions : comment se passent les choses dans les pays voisins ? Combien de temps durent les procédures ? Que disent les lois de ces pays ?

Tiens, et ça n'existe pas des associations opposées en France (ou ailleurs) ? I.e. qui apporteraient une aide juridique aux personnes dont le bien immobilier est squatté (ou loué à des locataires indélicats, un cas encore plus courant), organiseraient des manifs devant les maisons occupées illégitimement, feraient pression pour que soit modifiée la législation, etc. ? RmL : Respecte mon logement.