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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Il faut plus qu'un principe pour justifier les exceptions à un principe que tu as posé. (Sinon tu peux mettre des exceptions à volonté et ton principe est vide). En l’occurrence, la définition existante du NAP pose les problèmes que j'ai indiqué et ne renvoie pas (à ma connaissance) à un principe de justice supérieur (ou corrélé) qui lèverait ces difficultés.
  2. Si je lis bien ces pages, les exemples que j'ai cité sont bien des agressions, tu es donc d'accord pour que l'Etat (ou la police privée anarcap) intervienne pour les empêcher ? Par ailleurs, reste la question de la "menace d'utiliser la force". Ladite menace repose forcément sur des paroles / gestes, or l'article "agression" exclut les insultes du champ de ce qu'est une agression. La frontière entre insultes et menaces est pourtant assez poreuse, définir "menace d'utiliser la force" est malaisé.
  3. Pas plus que les militants FI n'exercent le moindre pouvoir sur les dirigeants du mouvement.
  4. Sans aller jusqu'à dire que le principe de non-agression serait implicitement et continuellement présent dans la tradition libérale depuis Locke, il semble que peu de libéraux ou d' "anarco-capitalistes" y trouveraient à redire -voire qu'il soit consensuel puisque Ayn Rand, par exemple, affirme qu'idéalement même l'Etat régalien ne devrait reposer que sur des financements volontaires (dons, système de loteries, etc). Vu que ce principe semble consensuel et qu'il a le mérite de la simplicité (laquelle n'est pas inutile pour dissiper les innombrables déformations et anathématisations de ce qu'être libéral veut dire), il me semble d'autant plus important de dissiper ce qu'il pourrait avoir d'équivoque. Je renvoie à ceci comme base de la discussion: https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_non-agression La partie problématique tourne selon moi autour de la notion de violence. Toute violence dont on prend l'initiative (et Rothbard inclut même la menace d'employer la force -ce qui veut dire que de simples mots peuvent violer le NAP), est-elle illégitime ? Le libéralisme / libertarianisme n'est certes -et heureusement- pas un pacifisme: il ne soutient pas que toute violence soit illégitime. Mais pour autant, tous les cas d'initiative de la force sont-ils illégitimes ? Wikipédia donne de la violence une définition que je trouve un peu extensible puisqu'elle inclut l'idée de violence non-physique: "utilisation de force ou de pouvoir, physique ou psychique, pour contraindre, dominer, tuer, détruire ou endommager." ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Violence ) Une définition moins extensive: "Force exercée par une personne ou un groupe de personnes pour soumettre, contraindre quelqu'un ou pour obtenir quelque chose." (cf: http://www.cnrtl.fr/definition/violence ) Il est clair que sont violentes (suivant ces définitions) des actions dont nous ne dirions pas nécessairement qu'elles sont illégitimes et devraient être illégales, alors même qu'elles ne relèvent pas de la réaction à la violence ou de la légitime défense. Par exemple, toute éducation d'enfant implique de l' "usage de la force pour contraindre" (de ne pas traverser au rouge, etc.) -sans parler des punitions à visée éducative. On pourrait faire des remarques identiques dans des situations impliquant des vieillards séniles ou des malades mentaux. Ou encore: sauver quelqu'un de la noyade contre son gré est un acte violent. On pourrait sans doute en trouver d'autres. D'où je conclus qu'il y a une insuffisance de précision dans la formulation du NAP chez Rothbard: il verse dans l'excès en faisant de l'illégitimité des initiatives de la force un absolu. "Menace de la force" pose un autre problème mais je vous laisse déjà commenter ce qui précède.
  5. Mouai, de toute façon Mélenchon ne parle plus trop de l'Amérique latine depuis quelques temps, on se demande pourquoi.
  6. Parfois les institutions changent les hommes, et parfois ce sont les hommes qui changent les institutions. A suivre donc.
  7. C'est vrai ? RT va grimper dans mon estime alors.
  8. « Nous souffrons tous encore du trop peu de respect de la personnalité en nous, elle est mal éduquée, -il faut nous l’avouer : on a plutôt violemment détourné d’elle notre pensée, pour l’offrir en sacrifice à l’Etat, à la Science, à Celui-qui-a-besoin-d’aide, comme si elle était l’élément mauvais qui devait être sacrifié. » -Friedrich Nietzsche, Humain, trop humain, trad. Angèle Kremer-Marietti, Librairie Générale Française, 1995 (1878 pour la première édition allemande), 768 pages, §95, p.98.
  9. Je veux des noms sinon on ne peut pas faire de listes.
  10. Il n'y a pas beaucoup d'autres solutions pour désigner un primus inter pares. Et ce trait me paraît beaucoup moins signifiant que les privilèges héréditaires, financiers ou les procédés de cooptation caractéristiques desdits régimes.
  11. Soit le nec plus ultra de la démocratie, suivant Aristote et les Grecs. C'est-à-dire ?
  12. This. C'est terriblement démotivant la chaleur. Je suis obligé de me rabattre sur mes livres les moins exigeants.
  13. Il n'y a que le premier pas qui coûte ! Tu es sur la bonne voie. "Tout le monde veut sauver la planète, mais personne veut descendre les poubelles." -Jean Gouyé, dit Jean Yanne, in J'me marre (2003).
  14. Ce n'est pas forcément dénué de liens mais ça serait alors plutôt du côté de la conséquence que de la cause. Une sorte de récompense additionnelle potentielle. Une autre méthode serait une expérience de mort imminente ou tout autre situation susceptible de faire sentir à quel point est bref notre séjour sur cette terre. Mais ce serait probablement au-delà de la limite de radicalité à laquelle pensait @Wayto
  15. On se sous-estimera jamais assez la nocivité du phénomène niveleur "des candidats qui vous ressemblent" (grand thème de la campagne des législatives pour En Marche, mais pour beaucoup d'autres partis aussi). Résultat: l'élu est de plus en plus aussi peu reluisant que l'électeur (lequel électeur se réduit de plus au plus au bobo écolo-festif des grands urbains gentrifiés). On paye aussi la "fin des idéologies" qui s'est étirée sur le dernier demi-siècle. A présent la politique ne vise plus à faire triompher des principes mais à battre les concurrents en dosant bien quelques mesures démagogiques inspirées de l'examen par sondages de l'opinion. "If I detest ideological fa­naticism, I like little better the indifference which sometimes succeeds it. Those who have dreamed of a radical revolution find it hard to accustom themselves to the loss of their hope. They refuse to distinguish among regimes from the moment none of them is transfigured by the hope of a radiant future. Therefore, skepticism is perhaps for the addict an indispen­sable phase of withdrawal; it is not, however, the cure. The addict is cured only on the day when he is capable of faith without illusion. “The man who no longer expects miraculous changes either from a revolution or an economic plan is not obliged to resign himself to the unjustifiable.” Let the reader make no mistake. Ten years ago, I thought it necessary to fight ideological fanaticism. Tomorrow it will perhaps be indifference which seems to me to be feared. The fanatic, animated by hate, seems to me terrifying. A self-satisfied mankind fills me with horror." (XV-XVI) -Raymond Aron, préface à la version anglaise de L'Opium des intellectuels, The Norton Library, 1962 (1955 pour la première édition française), 324 pages.
  16. J'ai passé quelque temps chez une personne qui travaillait toute la journée et bossait dur sur des projets perso jusque tard dans la nuit ; depuis je n'ai jamais eu autant envie de me secouer et d'être productif ; je me lève plus tôt, je suis plus concentré sur ce que je fais, etc. Peut-être qu'une expérience similaire t'émulerait aussi. Le processus marche encore mieux si tu as envie de rendre fier / approbateur un autre homo sapiens.
  17. Ce qui s'appelle un régime oligarchique, quand on ne fait pas violence au langage. Je ne comprends même pas pourquoi ce sujet revient encore. C'est quoi le but, essayer de vendre simultanément aux Français non pas un mais deux principes qui les dégoûtent ? On n'avait pas déjà parlé du libéral-royalisme ?
  18. Je ne la trouve pas terrible.
  19. Et une fois qu'on a conclut ça, on accepte la fin du suffrage universel. Ce qui ne supprime pas le moins du monde l'existence du pouvoir politique. Quand à miser sur un accroissement de liberté, la comparaison entre les régimes démocratiques et ceux qui ne le sont pas plaide très moyennement pour cette idée.
  20. Ce n'est pas une force. "Le fanatisme est la seule forme de volonté qui puisse être insufflée aux faibles et aux timides." -Friedrich Nietzsche.
  21. Normalement je vais en parler dans un billet, si je trouve la force morale de dominer la répulsion que m'inspire le sujet (ainsi que la flemme).
  22. Et qui choisirait les gouvernants, si le peuple ne peut pas le faire ?
  23. => https://www.google.com/search?q=there+is+no+free+lunch&client=firefox-b&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwiC3rKxi5_cAhVRhRoKHYzZBgAQ_AUICigB&biw=1366&bih=620#imgrc=WGMKQK9N4KAczM: Sinon pas de soucis, c'est normal si tu as des questions
  24. Après la décadence vient normalement la ruine ; et quand on est ruinés, on est au moins empêché de faire le mariolle comme avant, par la pression de problèmes plus sérieux... (Ce n'est pas le dénouement que je souhaite mais bon...).
  25. Il me fait l'effet d'une bonne incarnation de la notion nietzschéenne de dernier homme...
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