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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. M'étonnes pas. Le laxisme judiciaire a encore frappé. Il fallait procéder à un châtiment exemplaire. Genre 5 ans de détention dans un bagne tropical.
  2. c'est un concours sur qui a la bureaucratie la plus lente et obtuse ?
  3. En même temps, quelqu'un qui vient faire l'éloge d'un pays encore plus collectiviste que la France...
  4. Je vois plutôt ça comme le sergent instructeur qui te fait ramper dans le sable pour que tu comprennes où tu as décidé de mettre les pieds. (Ceci dit, c'est bénéfique à moyen terme )
  5. ça veut dire quoi aménagé ? Il va les faire ses deux-ans de cul-de-basse-fosse, oui ou non ?
  6. Je vois que la Révolution du constructivisme radical se porte bien. « Tout comme le but final de la révolution socialiste n’était pas juste l’abolition des privilèges économiques de classe mais l’abolition des classes elles-mêmes, le but final de la révolution féministe ne doit pas juste être […] l’abolition des privilèges masculins mais l’abolition des différences sexuelles elles-mêmes. » -Shulamith Firestone, La Dialectique du Sexe (1970). (20 ans avant Gender Trouble: Feminism and the Subversion of Identity de Butler ! Et après on vient nous dire que ces conneries de déni de la réalité n'ont rien à voir avec le gauchisme et l'égalitarisme de la contre-culture des sixties, qu'il ne faut pas diaboliser Mai 68, etc...).
  7. La bureaucratie est à elle-même sa propre justification.
  8. Possible. Ceci étant je vois pas trop ce que ce genre d'observations psychologiques permet d'établir en philosophie morale (sauf peut-être pour privilégier certaines formes d'exhortations à d'autres, mais c'est plutôt un moyen technique périphérique).
  9. C'est vachement contre-intuitif comme découverte .
  10. à noter que Jean-Paul Brighelli le déteste. Je pense que ça vient entre autres du fait que Brighelli juge l'objectif des "80% d'une classe d'âge au Bac" démagogique. On pourrait aussi reprocher à Dubet une position quelque peu "résignée". Il présente le déclin de l'institution comme le résultat de "processus anonymes" (massification, concurrence internationale, développement des mass média, désenchantement du monde, etc.) dont il ne faut pas nier l'importance, mais il évite de mentionner le rôle des facteurs idéologiques (en gros la pédagogie libertaire -et en dernière analyse anti-éducative- dont un "philosophe" comme Rancière exprime la doctrine de façon chimiquement pure), facteurs sur lesquels il serait pourtant possible d'agir. Les uns comme les autres ne tirent hélas pas de conclusion en faveur de la liberté scolaire.
  11. « Il est parfois possible de résister aux mauvais princes. Les philosophes, depuis Cicéron et les Grecs, avaient proclamé le droit de révolte, qui existe lorsque les princes manquent à la justice et à la sagesse, qui seraient pourtant leur seule justification. Tacite, moins soumis que Socrate, a sans doute accepté de telles solutions à propos de Domitien, de Néron et même de Tibère. Mais il sait aussi que le philosophe, lorsqu’il est seul, doit commencer par l’acceptation de la mort. Elle ne se confondra pas avec une intempestiua sapientia, qui pourrait être considérée comme provocation de l’orgueil. Elle mettra les dieux de son côté. Ils étaient aux balcons du ciel lors de la nuit terrible où Néron fit assassiner sa mère (Annales XVI, 5-6). Ils ne l’ont pas puni tout de suite, ils ont attendu ses erreurs. Mais on savait désormais qu’elles étaient inévitables. […] La réflexion religieuse, dont l’importance est grande chez l’historien même lorsqu’il fait place au doute, intervient ici. Tacite observe dans les Annales VI, 22, que les Épicuriens, qui ne croient pas à l’intervention des dieux, pensent pourtant que nos actes nous suivent et que nous sommes donc toujours punis de nos erreurs et de nos fautes. Les Stoïciens croient en une providence divine et rationnelle qui punit ou récompense selon la justice. Les platoniciens constatent que les deux thèses aboutissent au même résultat : les fautes morales ne réussissent jamais à leurs auteurs. » -Alain Michel, « Tacite : le pessimiste humaniste et le salut de l'Empire », Publications de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Année 2001, 11, pp. 143-154, p.151.
  12. Ce n'est pas parce qu'une chose est nécessaire au bien politique qu'il s'ensuit que la réalisation de cette valeur ou la défense de cette institution implique des moyens politiques (c.a.d impliquant l'usage potentiel de la force publique). Par exemple, on pourrait soutenir que certaines formes d'éducation sont plus favorables à une société libre que d'autres, mais ça n'implique pas du tout que ces formes devraient être imposées politiquement à ceux qui n'en veulent pas. L'approche thick n'est pas une conception perfectionniste de la politique. Elle n'affirme pas que l'Etat doit essayer de rendre les gens bons en quelque façon. Ceux qui le disent ne peuvent pas prétendre être libéraux.
  13. Tiens @Rincevent, toi qui parlait d'hypocrisie: "Quatrième point d'accord, "prévenir de nouveaux franchissements à partir de la Turquie et mettre un terme aux flux". Sous-traiter la gestion des réfugiés fuyant les guerres du Moyen Orient à l'autocrate islamiste turc, voilà au moins un objectif qui est explicite." (cf: http://sarkofrance.blogspot.com/2018/06/sarkofrance582.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+Sarkofrance+(Sarkofrance+saison+3) ) On arrive aussi au stade où le protectionnisme commercial de l'UE concerne aussi les flux de personnes: "L'espace Schengen est également techniquement mort: nos 28 autorisent les États membres "à prendre toutes les mesures législatives et administratives internes nécessaires pour enrayer ces mouvements et coopérer étroitement à cette fin." Vivement le nouveau budget et l'Etat socialiste européen.
  14. Cet article ne m'a pas hérisser le poil mais je ne vois pas bien ce qu'il fait sur CP: https://www.contrepoints.org/2018/07/01/319389-sur-facebook-certains-sujets-de-conversation-sont-interdits Surtout que comme le remarque un commentateur: "Comme entreprise privée Facebook a le droit de choisir ce qui se publie sur ses pages, la véritable censure ne peut être exercée que par des états. Si cela ne vous plait pas changez de crèmerie."
  15. A tous les coups le hong-kongais coûte trop cher, le bougre.
  16. Un pays où l'Etat liquide des gens pour des "crimes" sans victimes est safe ?
  17. 1): Je reconnais que d'un point de vue purement tactique, entrer dans le débat thin vs thick risque de diviser le mouvement libéral en querelles de chapelles. Mais on pourrait soutenir que c'est de toute façon en partie déjà fait. On peut aussi souhaiter mener ce débat en espérant que chacun garde assez d'ouverture d'esprit pour travailler politiquement avec des personnes dont les présupposés ultimes diffèrent. 2): Pour moi le débat, tel que je l'ai exposé au début, porte sur les autres valeurs / institutions que les libéraux devraient défendre (s'il y en a), et absolument pas sur une remise en question du principe de non-agression. L'idée qu'on puisse prendre l'initiative de la violence (par exemple en créant une éducation publique obligatoire) pour prévenir cette même initiative me semble éminemment spécieuse. Elle permet de justifier tout et n'importe quoi. 3): Note bien que c'est ce raisonnement qui a fait basculer W. Lippmann et d'autres du côté social-démocrate (ou social-conservateur) de la Force... 4): Il y a une condition qui pour le coup n'est pas une valeur, et qui me semble être une distribution de la puissance entre les groupes sociaux telle qu'elle crée à terme un pluralisme reconnu légalement*. Je pense aux guerres de religions de l'Europe moderne. C'est l'impossibilité pour chaque camp de supplanter l'autre qui a poussé les Etats a évoluer vers une forme de neutralité en matière de conception du bien (religieux), soit sous une forme absolutisme soit une forme libérale (où la paix civile est restaurée par limitation de l'Etat à des fonctions de sécurité acceptables pour tous les citoyens). *Ce qui revient à expliquer la tolérance non par le progrès moral mais par le fait que les gens y sont contraints par le rapport des forces. Les deux explications sont aussi combinables.
  18. Cette aberration totale est à elle seule un argument de poids sur le caractère éminemment liberticide du macronisme. On est sur du constructivisme pur et dur puisqu'il est explicitement dit qu'aucune finalité de défense nationale ne justifie le projet ("Un service « militaire » ? Non, il s’agit d’un engagement consenti [sic !] et civique."). Au passage on prend nos forces armées pour des laquais: "Geneviève Darrieussecq qui a bien précisé que « l’armée n’est pas réticente sur le principe ; d’ailleurs elle a toujours été en soutien de la jeunesse*. Elle doit donc jouer un rôle en adéquation avec ses missions »." [en quoi encadrer la jeunesse sans lui donner une formation militaire à un quelconque rapport avec les "missions" d'une armée ?!] *Ce morceau de phrase n'est même pas du français. J'invite @Nathalie MP et nos blogueurs de chocs à ouvrir le feu sur cette dangereuse imbécilité.
  19. C'était un semi-troll dans la mesure où l'anti-socialisme de Tolkien est bien établi, alors que les "conservateurs" de gauche (et ne pas confondre avec la droite conservatrice-social, qui eux ont pour le coup une raison historique valable de se dénommer tory), sont des socialistes. Leur objectif ultime reste la "rupture" avec le capitalisme. Seulement, l'horizon d'un progrès illimité ou d'un sens de l'histoire est rejeté comme une illusion scientiste / moderne, voire comme une doctrine fondamentalement libérale, à la racine de la mondialisation "libérale", qu'il convient d'attaquer obsessionnellement pour saper les bases culturelles de la Nouvelle Gauche gestionnaire de l’État-providence actuel. Bref, revenons au sujet.
  20. Moi aussi, mercredi. J'espère ne pas avoir tes ennuis
  21. @Extremo: C'est... compliqué ^^ Je pense à cette "gauche orwellienne" dont l'émergence a été saluée par la très conservatrice Chantal Delsol, à laquelle on peut rattacher le néo-proudhonien Onfray et surtout Michéa (auteur d'Orwell, anarchiste tory, 1995). Cette gauche socialiste ou communisante, qui est à la fois post-marxiste, modérément jacobine, volontiers anarchisante, et dans le même temps anti-individualiste, antilibérale, favorable aux corps intermédiaires et "institutionnaliste", nettement hostile à la gouvernance social-traîtredémocrate. Cette gauche qui vomit le post-modernisme et le gauchisme culturel, non par rationalisme (car elle admet, contre le marxisme, qu'il y a bien quelque chose de pourri dans la modernité), non par attachement aux Lumières, mais par une sorte de mélange entre un anti-intellectualisme / anti-théoricisme pour ainsi dire néo-rousseauiste et "populiste" (dont Lordon a bien pointé le dogmatisme manichéen s'agissant de Michéa: https://www.contretemps.eu/lordon-impasse-michea/ ), et un "conservatisme" ou du moins un non-progressisme déclaré (avec des schèmes conservateurs: critique de l'abstraction, appel au "bon sens" populaire, à l'enracinement local, tendance écologiste mais avec une critique de la recherche d'une "convergence des luttes" au détriment de l'anticapitalisme). On trouve cette tendance exprimé sur le site Le Comptoir, et aussi chez les "conservateurs de gauche" québécois comme Gilles Labelle, lequel explique que: "du fait même de la force du démocratisme libéral dans notre société, de la place qu’il prend, on conçoit fort bien une gauche et une extrême-gauche qui se donneraient comme tâche, au moins dans l’immédiat et étant donné l’ère dans laquelle nous nous trouvons, de formuler une critique forte de l’univers libéral, du « type humain » qu’il suppose, etc. Or dans une très grande partie de la gauche et de l’extrême-gauche non seulement ce n’est pas de cela dont il est question, c’est même exactement du contraire : on se donne des airs très transgressifs et très subversifs à bon marché en surenchérissant sur le projet libéral. Les pluralistes s’en prennent au vieux « nous » canadien-français; les gauchistes, eux, en remettent : le vieux monde, ce n’est pas seulement l’ethnie, il faut ratisser bien plus large, il est partout où se révèlent l’ombre de la tradition, de l’institution ou de la norme, qui riment avec l’autorité, avec l’asymétrie – donc, concluent ces Tartuffes de la pensée, avec la domination. Au final, on aboutit ainsi à cette monumentale sottise naturaliste : moins il y a d’institution, de normativité, de Loi, d’ancrage culturel-symbolique, et plus les sujets sont libres, émancipés. C’est exactement le raisonnement du libéralisme le plus dogmatique qui se puisse concevoir: l’homme véritable, ce n’est pas celui qui est inscrit dans une culture, dans un dispositif significatif-normatif qui l’institue comme ce type humain et pas cet autre, c’est l’homme à l’état de nature. L’anti-traditionalisme, l’anti-institutionnalisme et l’anti-normativisme radicaux et de principe de nos gauchistes sans repère n’est pas une critique de ce libéralisme : il en représente bien plutôt l’aile la plus radicale et la plus agressive*." *Ce dernier passage pourrait parfaitement avoir été énoncé par une bonne partie de "la" droite. Comme toujours, les positions extrêmes se rejoignent. "Tout en s’opposant au libéralisme économique et en remettant en question la distribution du pouvoir et des richesses sous le capitalisme, ils dénoncent l’antitraditionnalisme d’une « nouvelle gauche ». En fait, c’est précisément cet antitraditionnalisme qui empêcherait de critiquer convenablement la dynamique destructrice du capitalisme. Ces intellectuels critiques partagent en cela le diagnostic des néoconservateurs (mais aussi de certains penseurs du néolibéralisme, auxquels ils associent pourtant les tenants du «néo-progressisme») : la montée d’une contre-culture et la multiplication de «nouveaux mouvements sociaux» portant des revendications dites «de reconnaissance» à partir des années 1960 mèneraient à une véritable paralysie politique. Pour les conservateurs de gauche, c’est moins la souveraineté de l’État (comme chez les néoconservateurs) qui serait affaiblie par l’apparition de ces mouvements «identitaires» et contre-culturels que la capacité de la gauche à mener une politique authentiquement anticapitaliste. Progressiste, la «nouvelle gauche» serait celle qui aurait voulu porter «une critique sans concession d’institutions formelles telles que la famille, l’Église, l’école, etc. ». Ce progressisme culturel, notamment véhiculé par les féministes et les antiracistes, ferait le beau jeu «du capitalisme à l’heure de son accomplissement mondialisé ». C’est ici que Benjamin entre en scène : sa critique de l’idéologie du progrès est mobilisée afin de revendiquer la nécessité d’adopter une posture conservatrice sur les questions dites «sociétales» ou «identitaires» pour soutenir un anticapitalisme conséquent." -Félix L. Deslauriers, « Libérer du conformisme une tradition en passe d’être violée par lui ». Walter Benjamin et les « conservateurs de gauche », http://raisons-sociales.com, 2 décembre 2015. Cette "gauche" me fait à vrai dire beaucoup penser au proudhonisme, au sorélisme, à la "gauche régressive" du XIXème siècle pré-dreyfusarde et non-dreyfusarde, l'antisémitisme en moins. Ce n'est pas un hasard si elle a beaucoup de vertus aux yeux d'un de Benoist par exemple. C'est un courant qui juge que le socialisme (éventuellement anarchiste) s'est enlisée dans les eaux glacées du progressisme, de la New Left, du modernisme, mais aussi de la bureaucratie et des partis politiques traditionnels. On pourrait peut-être rapprocher Chantal Mouffe de ce courant. Vous allez me dire que ça n'a aucun rapport avec le mélange d'anarchisme et de conservatisme / monarchisme "tory" de Tolkien. Pourtant, dans les deux cas on retrouve une vision du monde romantique, critique vis-à-vis de la modernité, perçu comme un processus globalement négatif, toujours plus libéral, plus individualiste, plus capitaliste et consumériste / matérialiste. L'idée que le monde moderne est une sorte de train fou impossible à arrêter se retrouve aussi bien chez W. Benjamin ou le socialiste chrétien Péguy que chez des maurrassiens contemporains. (bon, on s'éloigne du fil. Again).
  22. Toi, tu devrais te méfier quand @Tramp va pointer le bout de son nez
  23. Je n'ai pas parlé des affaires que font les Chinois à l'étranger, mais de la liberté économique en Chine. Et je réitère l'affirmation qu'elle est pire qu'en France. Tenez, l'indice de liberté économique 2014 de la France était de 63.5, contre 52.5: https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_liberté_économique C'est aussi un fait notoire que les entreprises étrangères peinent à accéder aux marchés chinois, que le secteur public pèse un poids considérable, etc. Vous devriez aussi garder à l'esprit l'avertissement de Ayn Rand, suivant lequel ceux qui font des affaires avec l'URSS ne devront pas prétendre être surpris le jour où ils se feront exproprier.
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