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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Liberté =/= licence. https://fr.wiktionary.org/wiki/licence
  2. Le Lénine de l'époque. Saint-Just et les siens ont vraiment pourris la Révolution française. Et comme d'habitude, l'extrêmisme d'un côté ouvre la voie à l'extrêmiste de sens contraire. Il y a une alliance objective des trous du c**. "Chacune des crises révolutionnaires françaises du XIXème siècle a été suivie, après la phase des barricades ou des illusions lyriques, par un retour en force du parti de l'ordre." -Raymond Aron, La Révolution introuvable. Réflexions sur les événements de mai, Paris, Fayard, 1968, 187 pages, p.85.
  3. Il y a plein de gens qui "fermaient leurs gueules" et acceptaient les règles en URSS, et qui se sont fait arrêtés, dépouillés et déportés arbitrairement. Il faut lire L'Archipel du Goulag. Les bolcheviks ont aussi génocidés les chrétiens orthodoxes, non parce qu'ils étaient des opposants politiques, mais parce que la religion c'est l'opium du peuple ; les gugus étaient à Marx ce qu'un djihadiste est à un musulman lambda: ils se sont dit que l'opium du peuple disparaîtrait plus vite si on en liquidait les représentants. « Plus grand sera le nombre des exécutions, mieux ce sera. » -Lénine en 1921, au sujet de la répression de l’Église Orthodoxe.
  4. Intéressant, je n'avais jamais envisagé les choses sous cet angle. Néanmoins ça reste vrai de dire que le nazisme se caractérise par une inégalité extrême, parce qu'en plus de la forte hiérarchisation sociale interne pour la race élue, les races inférieures qui ne sont pas immédiatement éliminées sont voués à l'esclavage (ou à être un grenier à blé et un baisodrome, comme l'était respectivement la France et Paris sous l'Occupation).
  5. Alexandre le Grand III de Macédoine. Je ne l'aime pas, mais au moins il a fait construire quelque villes, alors que l'autre n'a fait qu'en démolir.
  6. Maurras également. Mais ça n'invalide pas le fait que pour eux l'ordre social sain est le catholicisme romain. "Lorsque, à Tolbiac (496), [Clovis] fit voeu de recevoir le baptême s'il était vainqueur, l'ennemi était l'Allemand. Non seulement Clovis était devenu chrétien, mais il avait chassé au-delà du Rhin l'ennemi héréditaire. Dès lors, il était irrésistible pour la Gaule romanisée. On peut dire que la France commence à ce moment-là." -Jacques Bainville, Histoire de France, Éditions Perrin, coll. tempus, 2014 (1924 pour la première édition), 552 pages, p.24.
  7. C'est faux. Et ensuite, même pour Locke, l'état civil ne fait que rationaliser la manière dont le droit naturel est rendu dans l'état de nature. La finalité de l’État est toujours la liberté individuelle.
  8. Ce n'est pas tant une histoire de date que de partis pris politiques. Bainville oppose l'esprit latin (civilisation) à l'esprit "germanique" (agressif)... Il pense aussi que la France est ontologiquement chrétienne (la France commence "vraiment" avec Clovis). Dans ces conditions, l'influence romaine, qui hâte la christianisation, est forcément merveilleuse, et inversement les mérites et accomplissements civilisationnels des Gaulois doivent être passés sous silence, à tel point que l'auteur ne leur reconnaît aucune qualité autre que des "vertus militaires", bon...
  9. Je commence l'Histoire de France de Bainville, chère, je crois, à notre regretté @Turgot. C'est bien écrit. Par contre on a vraiment le côté "la civilisation passe par la violence", dont je mettais en garde @Rincevent récemment. Point de souci du droit naturel ou d'autodétermination des peuples chez Bainville. Ou alors ça ne compte pas pour les Gaulois, va savoir pourquoi (avec de telles prémisses, je ne doute guère que Bainville ai été partisan du colonialisme): "A qui devons-nous notre civilisation ? A quoi devons-nous d'être ce que nous sommes ? A la conquête des Romains. Et cette conquête, elle eût échoué, elle se fût faite plus tard, dans des conditions différentes, peut-être moins bonnes, si les Gaulois n'avaient été divisés entre eux et perdus par leur anarchie. Les campagnes de César furent grandement facilitées par les jalousies et les rivalités des tribus. Et ces tribus étaient nombreuses: plus tard, l'administration d'Auguste ne reconnut pas moins de soixante nations ou cités. A aucun moment, même sous le noble Vercingétorix, la Gaule ne parvint à présenter un front vraiment uni, mais seulement des coalitions. Rome trouva toujours, par exemple chez les Rèmes (de Reims) et chez les Éduens de la Saône, des sympathies ou des intelligences. La guerre civile, le grand vice gaulois, livra le pays aux Romains. [...] Les Français n'ont jamais renié l'alouette gauloise et le soulèvement national dont Vercingétorix fut l'âme nous donne encore de la fierté. Les Gaulois avaient le tempérament militaire. Jadis, leurs expéditions et leurs migrations les avaient conduits à travers l'Europe, jusqu'en Asie Mineure. Ils avaient fait trembler Rome, où ils étaient entrés en vainqueurs. Sans vertus militaires, un peuple ne substitue pas ; elles ne suffisent pas à le faire subsister. Les Gaulois ont transmis ces vertus à leurs successeurs. L'héroïsme de Vercingétorix et ses alliés n'a pas été perdu: il a été comme une semence. Mais il était impossible que Vercingétorix triompha et c'eût été un malheur s'il avait triomphé. Au moment où le chef gaulois fut mis à mort après le triomphe de César (51 avant l'ère chrétienne), aucune comparaison n'était possible entre la civilisation romaine et cette pauvre civilisation gauloise, qui ne connaissait même pas l'écriture, dont la religion était restée aux sacrifices humains. A cette conquête, nous devons presque tout. Elle fut rude: César avait été cruel, impitoyable. La civilisation a été imposée à nos ancêtres par le fer et le feu et elle a été payée par beaucoup de sang. Elle nous a été apportée par la violence. Si nous sommes devenus des civilisés supérieurs, si nous avons eu, sur les autres peuples, une avance considérable, c'est à la force que nous le devons. Les Gaulois ne devaient pas tarder à reconnaître que cette force avait été bienfaisante. Ils avaient le don de l'assimilation, une aptitude naturelle à recevoir la civilisation gréco-latine qui, par Marseille et le Narbonnais, avait commencé à les pénétrer. Jamais colonisation n'a été plus heureuse, n'a porté de plus beaux fruits, que celle des Romains en Gaule. D'autres colonisateurs ont détruit les peuples conquis. Ou bien les vaincus, repliés sur eux-mêmes, ont vécu à l'écart des vainqueurs. Cent ans après César, la fusion était presque accomplie et des Gaulois entraient au Sénat romain. Jusqu'en 476, jusqu'à la chute de l'Empire d'Occident, la vie de la Gaule s'est confondue avec celle de Rome." -Jacques Bainville, Histoire de France, Éditions Perrin, coll. tempus, 2014 (1924 pour la première édition), 552 pages, p.17-18.
  10. 1): Oui, qui ? 2): C'est d'ailleurs explicitement le discours d'un Soral.
  11. Tu as falsifié le titre de l'article en remplaçant l'écriture inclusive par le français, vil apôtre du patriarcat hétéro-phallo-centré.
  12. L'auteur étant britannique, il contribue de facto à la littérature britannique, peu importe le pays où il vit. On ne peut mêler des auteurs américains, anglais, australiens, etc, que lorsqu'on parle de littérature de langue anglaise.
  13. Je connais cette théorie. Je connais aussi ceux qui l'apprécient. Edit: J'ai édité @Wheat.
  14. Laquelle n'est ni plus ni moins qu'une ontologie de l'action. Et plus intéressante que la moitié de ce que j'ai vu dans mon cours "philosophie de l'action" (la recherche d'une action dans la phénoménologie de Husserl, grand moment de WTF. La théorie de l'action de Macherey est bien allumée aussi).
  15. Le Directoire était une République censitaire, ce qui est loin d'être mon idéal politique. Mais ça reste toujours largement moins antidémocratique qu'un Empire, avec une dynastie héréditaire par dessus le marché.
  16. Non non, j'avais juste eu des cours en plus au lycée pour préparer le concours. Après j'ai fais une Licence de science politique. Ensuite je suis allé faire une Licence de philosophie, parce que quand on creuse les problèmes de fond des sciences, on s'aperçoit que, par exemple: « Toute sociologie poussée jusqu’au bout pose des questions philosophiques. » (Raymond Aron, Entretien avec Michel Foucault, 8 mai 1967).
  17. Détruit la démocratie, ruiné les libertés publiques, la liberté de la presse... incendié l'Europe et pillé les États du Pape pour augmenter sa fortune personnelle... « Rappelons les débuts peu glorieux de la Banque de France. Celle-ci était, à la charnière du XVIIIème et du XIXème siècle, une banque comme les autres, plutôt moins bien gérée et moins recommandable. Or, en 1803, Napoléon lui a accordé le privilège d'émettre les billets de banque pour une partie de la France, c'est-à-dire qu'il a interdit dorénavant aux autres banques de le faire, alors qu'elles n'avaient pas cessé d'émettre des billets dans les meilleures conditions. Mais Napoléon et sa famille étaient actionnaires de la Banque de France et ils avaient bien conscience que l'obtention d'un privilège public était le meilleur moyen d'obtenir des gains privés (aux dépens des autres). » -Pascal Salin, Libéralisme, éditions Odile Jacob, 2000, 506 pages, p.176.
  18. This J'avais bien aimé Sur les pistes de Scar, de Jean-Pierre Hubert ; mais c'est pour un public adolescent. Edit: ha sinon il y a Sympathies for the Devil, de Thomas Day (https://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Day_(France) ), qui vaut vraiment le détour. Chaque nouvelle est pleine d'idées originales, avec une vrai atmosphère.
  19. Euh non. Ni ceux de 1792 ou 1793. A la limite, ce que Napoléon a restauré, c'est l'Empire romain chrétien (un fantasme récurrent et calamiteux dans l'histoire de l'Europe).
  20. Homme heureux ! J'ai dû me taper les 4 tomes de la série pour préparer le concours des Instituts d'études politiques de province (que j'ai raté), parce que le Berstein/Milza, c'est fondamental les enfants, une sorte de sainte bible. Alors qu'en fait c'est au mieux très moyen, avec un style aride. Et le tome 4 est une vrai escroquerie intellectuelle, avec des PAGES ENTIÈRES de copier-coller du tome 3...
  21. Herman Melville. Isaac Asimov (naturalisé américain, mais ça compte quand même). Jacqueline Carey.
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