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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. J'ai jamais regardé ses œuvres mais Sergueï Eisenstein était considéré comme un des cinéastes importants de son temps. On trouve encore des éloges de lui jusque dans les années 60. Et il était pro-communiste, ce qui n'était pas le cas de Boulgakov.
  2. Ce n'est pas non plus une règle absolue. Les dernières vidéos d'Asselineau font entre 50 000 et 200 000 vues (certaines d'il y a 3-4 sont à 350 000/400 000), et pourtant on peut difficilement faire plus technocrate et plus sérieux qu'un ex-énarque
  3. Intéressante objection ! Mais je ne suis pas sûr qu'elle puisse se concrétiser avant un bon moment (et pas uniquement pour des raisons technologiques -il y a aussi la peur culturelle du robot et du "bug informatique"). Mais ce n'est qu'un argument parmi d'autres. L'automatisation du processus ne résout pas l'objection épistémologique (très courante) -à savoir qu'une erreur judiciaire est toujours possible, et que ses conséquences si la peine de mort à court sont incommensurables avec la perpétuité comme peine maximale. "The valid argument against capital punishment comes from the fact that human, including juries, are fallible ; mistakes can be made. It is moral to let ten guilty men go free rather than execute one innocent man. [...] It's better to condemn murderers to jail for life than risk taking the life of an innocent man through a possible miscarriage of justice. So i'm against capital punishment on epistemological, not moral, grounds." (Ayn Rand, Answers, New American Library, 2005, 241 pages, p.45-46) Edit: merci @Marlenus pour sa remarque, le cas décrit par @Flashy correspond en effet mieux à ce que tu décris. Lequel cas était en fait assez vague pour que "feu de l'action" puisse juste vouloir dire "je l'ai poussé et il est mal retombé sur le bord de la baignoire"...
  4. L'Etat (voire l'individu dans des situations-limites) a le droit d'appliquer toute peine juste. Il y a plusieurs manières de s'opposer au caractère juste de la peine de mort. Personnellement j'aime à utiliser un argument peu courant, à savoir que s'il y a peut-être des personnes qui méritent de mourir, il n'y en sûrement pas qui devrait être voué à faire mourir autrui. Une société qui fait l'économie de la fonction de bourreau me paraît moralement supérieure.
  5. Oh, dans ce cas là c'est beaucoup plus simple, on entre très probablement dans la catégorie: https://fr.wikipedia.org/wiki/Homicide#Homicides_involontaires (Voire même Homicides involontaires avec circonstances atténuantes, le jury pouvant sans doute aménager la peine de manière clémente compte tenu du caractère secourable manifesté par le coupable).
  6. Et encore, Lénine était personnellement d'un puritanisme avancé. Il considérait des mœurs "relâchés" comme autant de "vices bourgeois". Pendant son exil en France, il reprochait à Gorki de draguer des françaises plutôt que de travailler à la Révolution comme un bon révolutionnaire professionnel. N'oublions pas non plus que le communisme de type bolchevik a été tout au long du 20ème siècle profondément homophobe (là encore, un "vice de la bourgeoisie décadente"). « La Russie de la Révolution connut un « déchaînement » sexuel de la jeunesse que l’on serait tenté de juger sans précédent dans notre histoire européenne. Quant au mariage, il fut en principe balayé durant la période des Soviets. La morale des intellectuels nihilistes ou romantiques, qui inspirait les jeunes chefs bolcheviks, se traduisit dans la réalité par une généralisation de l’union libre, de l’avortement, de l’abandon des enfants, bref de tout ce qu’on croyait contraire aux préjugés réactionnaires, qu’on se figurait, bien à tort, entretenus par le capitalisme. Dans une lettre fameuse adressée par Lénine à la camarade Zetkin, le chef décrit ce désastre des mœurs, et il proteste avec toute l’énergie d’un « révolutionnaire professionnel » -donc puritain- contre cette anarchie sexuelle qu’il qualifie de « petite-bourgeoise ». (On n’ignore pas le sens marxiste de l’expression). Vingt ans plus tard, le « redressement des mœurs » s’est opéré, non par quelque sursaut vertueux, non par l’initiative d’une ligue philanthropique, mais par les soins d’une dictature exactement consciente des conditions de sa durée. Staline s’est assigné pour but prochain de refaire des cadres à sa nation. Car sans cadres, l’économie périclitait, et la « défense nationale » ne pouvait pas s’organiser sans un constant recours à la passion des premiers révolutionnaires : or c’était cette passion précisément que l’on entendait « liquider ». D’où l’absolue nécessité de restaurer les bases sociales, c’est-à-dire l’élément statique et stabilisateur au premier chef qu’est la famille. Ce fut le mécanisme de la dictature productiviste qui contraignit l’État dit socialiste à édicter une série de lois contre le divorce (qu’on rendit beaucoup plus onéreux), contre l’avortement et contre l’abandon des enfants nés hors mariage. » -Denis de Rougemont, L’amour et l’Occident, Livre VI « Le Mythe contre le Mariage », Plon, Bibliothèque 10/18, 1972 (1939 pour la première édition), 445 pages, p.312-313. (On notera que Rougemont qualifie l'URSS d'Etat dit socialiste, preuve que pour lui aussi le "vrai" et bon socialisme doit être ailleurs...).
  7. On peut me semble-t-il avoir une approche plus fine, à savoir que le système pénal doit permettre en général la réhabilitation (bien que ça soit une fonction secondaire, la finalité première étant de punir et de réparer les injustices commises), mais qu'elle n'est pas toujours possible, parce qu'il y a des types de crimes pour lesquels il n'y a pas de rédemption possible. Le tueur en série ou le violeur récidiviste me paraissent de bons exemples.
  8. Non. Sauf cas très particulier, par exemple si la société dans laquelle tu vis et/ou la position que le violeur y occupe est telle qu'il n'y a aucune chance raisonnable qu'il soit condamné pour son crime. Dans ce cas très particulier, le meurtre ne me semble pas immoral (on serait dans la situation hypothétique de l'état de nature lockéen, où chaque individu rend directement le droit naturel). Cela ne signifie pas pour autant que le tuer soit une bonne prescription éthique, d'une part parce que ce n'est pas un acte anodin (psychiquement parlant), d'autre part à cause d'autres conséquences négatives probables (vengeance de tiers / de l'Etat corrompu du pays, etc.).
  9. Ce n'est ni immoral ni illégal en cas de légitime défense. Il peut également en être de même en cas de guerre, encore qu'il faudrait préciser. Il est également possible qu'il existe des cas-limites qui rendent moralement acceptable, dans certaines situations, de tuer autrui, mais ils sont suffisamment ambigus pour que ça ne remette pas en cause l'illégalité générale du meurtre. Étudier ce type de problèmes devrait relever d'une sous-branche de la philosophie morale qu'on pourrait nommer la philosophie du meurtre (et donc la question directrice serait: qui peut-on légitimement tuer ?). Malheureusement elle n'a jamais été assez prise en considération pour recevoir un nom et susciter une réflexion à part.
  10. Le problème ne se pose pas si les malfaiteurs sont condamnés à la perpétuité (une perpétuité réelle, pas l'erzat aberrant qui a lieu de nos jours). Ce qui me semble parfaitement justifiée au vu de la nature des crimes commis. A quoi bon la mort ?, comme disait déjà Victor Hugo.
  11. Le rôle est évoqué (brièvement mais peut-on faire mieux sans être trop expansif ?) au paragraphe 1. Et il est discuté après l'affirmation de la valeur de la liberté et de la responsabilité individuelles, puisque ce sont celles-ci qui doive déterminer le rôle légitime de l’État (le plan doit suivre un déroulement logique et hiérarchisé).
  12. La flemme de lire l'article, mais ça ne colle absolument pas avec tout ce que je sais sur l'URSS (en dehors de la révolution de 1917 en elle-même, qui avait en effet des accents "libertaires" sur le plan des mœurs. Rougemont en parle vite fait dans L'Amour et l'Occident). Relire aussi ce que disait Orwell sur la répression de la sexualité et de l'affectivité en régime totalitaire.
  13. Moi non plus je ne suis pas spécialiste, mais l'autodétermination politique ne semble pas être un droit individuel. Une seule personne ne peut pas créer un Etat: https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_des_peuples_à_disposer_d'eux-mêmes Du coup il vaudrait peut-être mieux dire qu'un gouvernement légitime repose sur le consentement des gouvernés (l'Etat sert l'individu, et non l'inverse), et traiter l'autodétermination, la résistance à l'oppression et la sécession politique à partir de là ?
  14. Je ne vois pas comment on pourrait faire autrement pour circonscrire cette ambiguïté. Au plus, on peut rappeler que seuls les êtres humains ont des droits (pas les animaux, pas les robots, pas la Nature. Les humains) et la question évolue alors en: à partir de quand devient-on un être humain ? Mais c'est un autre débat.
  15. Oh si. Les gens trouvent souvent tout ça sympathique jusqu'au moment où on leur dit qu'on est pro-capitalisme. La liberté d'expression ok mais le free market c'est Satan. Les gens mourraient dans les rues si ça advenait.
  16. Tous les libéraux ne sont pas d'accord là-dessus. On peut donc laisser droit à la sécurité. A la limite préciser, puisque @Lancelot trouve pertinent de faire un sous-paragraphe sur chaque facette de la liberté individuelle, que les individus ont le droit de se défendre eux-mêmes par les armes si l'Etat s'est effondré en état de nature et s'avère inapte à remplir son rôle. Et sinon les droits individuels ne sont pas "réalisés" par l’État, mais permis ou maintenus ou rendus effectifs par l'action étatique. Du moins idéalement. Comme le précise @Neomatix, leur effectivité repose sur l'absence de violence, que l’État est censé assurer (idéalement, je parle toujours de l’État libéral). PS: le point 12 va être difficile à traiter, à moins de rester très général.
  17. La dénonciation du libéralisme-libertaire est vraiment en train de devenir le paradigme politico-intellectuel dominant. Un espèce de pot-pourri mental qui circule de droite à gauche, depuis le marxiste Clouscard et le communiste/proudhonien Michéa, jusqu'à Soral et Zemmour, en contaminant maintenant la droite catholique avec le "philosophe" Jean-Marie Keroas: http://www.mauvaisenouvelle.fr/livres-les-racines-philosophiques-de-la-societe-liberale-les-sceptiques--507.pdf
  18. Bref, tu n'es pas un adepte du matérialisme historique
  19. Le libéralisme est une philosophie politique, pas une philosophie morale (même si les deux sont liés).
  20. => http://www.institutcoppet.org/2011/03/25/mises-le-socialisme-etude-economique-et-sociologique-1922
  21. Comme quoi le monde entier nous les envie...
  22. Bien sûr, puisqu'elle est belle. Je pensais que c'était ton avis, je t'ai déjà posé la question au-dessus.
  23. On peut faire de l'art avec n'importe quoi. Je n'ai soutenu nulle part que le beau était l'essence de l'art. J'ai dis que c'était l'essence d'une œuvre d'art réussie.
  24. Peut-être parce que la beauté réside dans la musique dans son ensemble plutôt que dans un de ses éléments considéré isolément ? Mais je vais arrêter de lancer des hypothèses car @Fagotto y voit des explications et il n'aime pas ça.
  25. Oui, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai indiqué que je n'avais que des intuitions en la matière, et pas une thèse nette. Tu as gagné le droit de relire mes messages avec @NoName tiens.
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