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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Mon premier billet repris par Contrepoint => http://www.contrepoints.org/2015/10/01/223793-la-gauche-et-le-liberalisme-les-poncifs-de-libe-decryptes J'avais suggéré une illustration de Macron mais celle qu'ils ont choisi est très éloquente, une sorte de métaphore de la vie politico-médiatique contemporaine.
  2. L'Etat révolutionnaire gaullo-monarchiste est le bouclier du prolétariat peuple et de l'Église contre la tyrannie des intérêts privés, l'anarchie du marché et le déclin de la solidarité des valeurs traditionnelles qui mine l'individualisme égoïste ultralibéral petit-bourgeois. C'est pas dur de comprendre un conservateur, c'est comme un socialiste mais avec des variations subtiles.
  3. Une structure ce serait beaucoup dire, mais il y a un mouvement "le libéralisme a de bons côtés" vers "mais en fait ses mauvais aspects ont pris le dessus." Mais bon, ça reste bien indigent. J'ai fais un billet dessus du coup => http://oratio-obscura.blogspot.fr/2015/09/manuel-cervera-marzal-ou-le-degre-zero.html
  4. Il faut bien faire monter le FN, car sans un 21 avril à l'envers, les socialistes savent qu'ils n'ont aucune chance en 2017. Et pour sauver leurs places, presque tous les moyens sont bons...
  5. Toujours est-il que ce n'est pas un comportement très fréquent que de faire ce genre de grand écart, pour autant que je puisse dire. Ou en tout cas pas dans une période de temps aussi courte. Ce qui m'étonne plus c'est que les journaux acceptent les textes d'un mec qu'ils devraient rejeter comme "bourgeois réformiste" pour les uns et "dangereux gauchiste" pour les autres. Le fait que vous ne voyez guère de différences ne veut pas dire qu'il n'y en aient pas, ni que les haines ne soient pas plus inexpiables entre semblables. Mutatis mutandis, c'est la même hostilité qu'on trouve à l'extrême-droite entre E&R et Riposte laïque.
  6. Quel rapport avec quoi que ce soit ? Je ne parlais pas de comportements électoraux, mais du fait qu'un universitaire militant arrive à publier simultanément dans le Monde/Libé et les revues trotskystes. En l'occurrence ici tous les acteurs cernent parfaitement les différences. On le voit d'ailleurs au fait que l'auteur est beaucoup plus radical lorsqu'il s'adresse à des petits groupuscules qu'à la presse généraliste.
  7. Je ne suis pas naïf, je sais bien qu'il y a une grosse part de réseaucratie, de filiations et d'allégeances symboliques dans tout ça. Mais ça reste rageant, surtout lorsqu'on a affaire a un cas d'inculture aussi flagrant.
  8. 5 minutes de conversations avec un trotskyste te feraient changer d'avis à tout jamais. Bon ok, c'est un exemple extrême.
  9. Tu ne lis pas assez le blog de Mélenchon. Il passe son temps à maudire Libé et l'Immonde, qui le lui rendent bien. Ne jamais oublier que les pires conflits sont fratricides. "Il ne faut pas oublier que les premiers camps de concentration en Allemagne ne furent pas instaurés par le régime nazi, mais par les gouvernements sociaux-démocrates qui, après la proclamation de l'état d'exception, en 1923, internèrent sur la base de la Schutzhaft des milliers de militants communistes." (p.180) -Giorgio Agamben, Homo Sacer I. Le pouvoir souverain et la vie nue, Éditions du Seuil, coll. « L’ordre philosophique », février 1997 (1995 pour la première édition italienne), 216 pages. "Le seul fait que deux groupes se combattent ne prouve pas nécessairement qu'ils diffèrent dans leurs philosophies et leurs principes premiers. Il y a toujours eu des guerres entre des peuples adhérant aux mêmes croyances et philosophies." -Ludwig von Mises, Le Socialisme.
  10. C'est néanmoins un grand pas idéologique assez rare que de parler à la fois au NPA et à Libé. D'habitude c'est l'un ou l'autre.
  11. Manuel bis est encore plus brillant quand il fait de la lèche au NPA: "La question n’est pas d’identifier une essence propre au genre humain (le logos, la conscience, la liberté ou encore la raison) et dotant ses représentants d’un ensemble de droits dérivés de leur appartenance à la commune humanité. Ce type d’essentialisation aboutit bien souvent à rabattre l’universalité humaine sur une communauté nationale ou ethnique dont sont exclus tous les autres." (cf: http://www.npa2009.org/idees/la-revolution-en-commun).
  12. D'après sa fiche: http://www.csprp.univ-paris-diderot.fr/Cervera-Marzal "Fonctions universitaires et formation 2015-2016 Attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’EHESS. Qualifié aux fonctions de Maître de conférences en sections 04 (Science politique), 17 (Philosophie) et 19 (Sociologie) du Conseil National des Universités. 2011 - 2014 Université Libre de Bruxelles (ULB) et Université Paris-Diderot Doctorat en Science politique : "Ni paix ni guerre. Philosophie de la désobéissance civile et politique de la non-violence". Co-tutelle à l’Université Libre de Bruxelles et à l’Université Paris-Diderot, sous la direction de Mme Justine Lacroix et M. Etienne Tassin. Allocataire d’une bourse doctorale Mini-arc. Thèse soutenue le 2 décembre 2014. Mention très honorable avec les félicitations du jury à l’unanimité. Composition du jury : Miguel Abensour, Julie Allard, Philippe Corcuff, Justine Lacroix, Lilian Mathieu, Jean-Yves Pranchère, Etienne Tassin." D'habitude je n'aime pas dire ça mais CPEF...
  13. Non, j'ai une licence de science politique, c'est différent. Je ne connais pas l'ambiance de Science po Paris, je ne peux pas vraiment te répondre. Indice: j'ai entendu dire qu'un cercle d'étudiants libéraux, le Cercle Tocqueville de mémoire, s'y était monté. Il a cessé d'exister au bout d'un an...
  14. "Le libéralisme s’est constitué du XVIIe au XIXe siècles en tant qu’idéologie des propriétaires d’esclaves, de la bourgeoisie, de la gent masculine, de l’impérialisme européen et des professionnels de la politique." "Le libéralisme est aujourd’hui l’outil grâce auquel les vendeurs d’armes, les firmes transnationales, les maîtres chanteurs de la dette, les chantres de l’austérité, les dérégulateurs, les commerçants de l’eau et les entreprises pharmaceutiques font passer leurs intérêts privés pour l’intérêt général." C'est pas possible d'entendre des *** pareilles. Et le mec est docteur en science politique et diplômé de science po. Ou c'est de l'idéologie, ou Lancelot a raison sur la qualité miraculeuse du système éducatif français, ou les deux. Plus loin il confond le libéralisme avec la vision de Hobbes: "le libéralisme est aussi et surtout l’idéologie de l’être humain égoïste par nature et devant être rééduqué et réprimé par un Etat coercitif." Si j'ai le temps je ferais bien un petit article pour réfuter toutes ces conneries.
  15. Sois le bienvenu Déçu de quoi ?
  16. Moins le texte de loi est détaillé, plus le pouvoir d'interprétation du juge augmente, non ? Donc la prévisibilité n'est pas forcément améliorée par un texte succinct. Il faudrait demander à Flashy.
  17. Reportage à l'instant sur le réchauffement climatique sur France 2. On nous fait voir ceux qui n'y croient pas, les climato-sceptiques. Enfin un débat contradictoires entre scientifiques ? Que nenni, des beaufs américains en 4&4, des religieux et en arrière-plan les multinationales qui insinuent le doute...De la propagande réchauffiste avec en arrière-plan la conférence pour sauver le monde...Insupportable.
  18. Les porn studies sont un domaine émergent en sciences sociales, paraît-il => http://livre.fnac.com/a6717146/Francois-Ronan-Dubois-introductionaux-porn-studies#ficheResume
  19. C'est l'intelligence maligne dont parle H16 comme son degré le plus bas (pour ma part je parlerais plutôt de l'emploi le plus mauvais d'une capacité en soi neutre). Si ton but est de séduire une clientèle écolo-bobo en prenant des postures, alors leur vendre un projet futuriste et branché est intelligent, même si c'est irréaliste et calamiteux une fois appliqué. L'intelligence doit se rapporter à l'intention du sujet qui agit, à sa capacité à obtenir ce qu'il veut ou à faire ce qu'on attend de lui. Mélenchon ne me semble pas stupide. A mon avis très peu de personnalités politiques sont stupides, c'est soit du calcul cynique soit de la mise en scène pour "faire peuple".
  20. Je vais donc être obligé de recourir à une illustration historique en trois temps: la discrimination ami-ennemi, ensuite la remontée jusqu'au principe abstrait que sous-tend la démarche des individus dénoncés, puis la revendication d'une alternative dans le cadre démocratique: "Si je ne me trompe, messieurs, le premier trait caractéristique de tous les systèmes qui portent le nom de socialisme, est un appel énergique, continu, immodéré, aux passions matérielles de l’homme. C’est ainsi que les uns ont dit qu’il s’agissait de réhabiliter la chair [Saint-Simon] ; que les autres ont dit qu’il fallait que le travail, même le plus dur, ne fut pas seulement utile, mais agréable [Fourier] ; que d’autres ont dit qu’il fallait que les hommes fussent rétribués non pas en proportion de leur mérite, mais en proportion de leurs besoins [Cabet] ; et enfin, que le dernier des socialistes dont je veuille parler est venu vous dire ici que le but du système socialiste et, suivant lui, le but de la révolution de Février, avait été de procurer à tout le monde une consommation illimitée [Proudhon]. J’ai donc raison de dire, c’est une attaque tantôt directe, tantôt indirecte, mais toujours continue, aux principes mêmes de la propriété individuelle. Depuis le premier socialiste qui disait, il y a cinquante ans, que la propriété était à l’origine de tous les maux de ce monde [Babeuf], jusqu’à ce socialiste que nous avons entendu à la tribune et qui, moins charitable que le premier, passant de la propriété aux propriétaires, nous disait que la propriété était un vol [Proudhon], tous les socialistes, tous, j’ose le dire, attaquent d’une manière directe ou indirecte la propriété individuelle. [...] Voici le troisième et dernier trait, celui qui caractérise surtout à mes yeux les socialistes de toutes les couleurs et de toutes les écoles, c’est une défiance profonde de la liberté, de la raison humaine ; c’est un profond mépris pour l’individu pris en lui-même, à l’état d’homme ; ce qui les caractérise tous, c’est une tentative continue, variée, incessante, pour mutiler, pour écourter, pour gêner la liberté humaine de toutes les manières ; c’est l’idée que l’Etat ne doit pas seulement être le directeur de la société, mais doit être, pour ainsi dire, le maître de chaque homme - que dis-je ! son maître, son précepteur, son pédagogue ; que, de peur de le laisser faillir, il doit se placer sans cesse à côté de lui, au-dessus de lui, autour de lui, pour le guider, le garantir, le retenir, le maintenir ; en un mot c’est la confiscation, comme je le disais tout à l’heure, dans un degré plus ou moins grand, de la liberté humaine ; à ce point que si, en définitive, j’avais à trouver une formule générale pour exprimer ce que m’apparait le socialisme dans son ensemble, je dirais que c’est une nouvelle formule de la servitude. [...] Non, messieurs, la démocratie et le socialisme ne sont pas solidaires l’un de l’autre. Ce sont des choses non seulement différentes mais contraires. Serait-ce par hasard que la démocratie consisterait à créer un gouvernement plus tracassier, plus détaillé, plus restrictif que tous les autres, avec cette seule différence qu’on le ferait élire par le peuple et qu’il agirait au nom du peuple ? Mais alors, qu’auriez vous fait ? sinon donner à la tyrannie un air légitime qu’elle n’avait pas, et de lui assurer ainsi la force et la toute puissance qui lui manquaient. La démocratie étend la sphère de l’indépendance individuelle, le socialisme la resserre. La démocratie donne toute sa valeur possible à chaque homme, le socialisme fait de chaque homme un agent, un instrument, un chiffre. La démocratie et le socialisme ne se tiennent que par un mot, l’égalité ; mais remarquez la différence : la démocratie veut l’égalité dans la liberté, et le socialisme veut l’égalité dans la gêne et la servitude." -Alexis de Tocqueville, Discours à la Chambre des députés.
  21. N'oublie pas les musulmans. Et aussi les élites qui ont trahis la nation et se sont vendus au mondialisme financier qui cause le chômage. En général les mouvements politiques ont plusieurs ennemis, même s'ils sont ensuite réunis dans une catégorie unificatrice. Pour l'extrême-droite c'est l'anti-France. Pour l'extrême-gauche c'est la classe dominante. Un mouvement politique qui n'est pas capable de définir son ennemi a peu de chances de décoller. Le cas du centrisme démocrate à la Bayrou est éloquent.
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