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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Visiblement tu ne comprends pas ce qu'est la liberté. Si la liberté était incompatible avec la pression sociale, elle n'existerait nulle part. Un "libre choix" dans un contexte dénué de toute pression sociale, ça n'a jamais existé, ça n'existerait jamais. L'homme est un animal politique et ces choix se font nécessairement au milieu de pressions et d'incitations sociales contradictoires. Le fait que les gens soient conformistes et en payent le prix ne diminue pas leur liberté ; ça diminue certainement leur bonheur, leur progrès moral et tout un tas de trucs positifs, mais ce n'est pas parce que les gens ne sont pas assez individualistes qu'ils souffrent d'une atteinte à leur liberté.
  2. On ne peut pas. Et ça n'a rien à voir "refuser l'Etat lui-même". Ayn Rand et plein de libéraux étaient contre la conscription, sans être (par définition) anarchistes.
  3. Nop. La souveraineté n'est pas une politique publique. Ouvrir ou fermer les frontières sont des choix de politique intérieure.
  4. Je me permets de relier les deux sujets (Macron ayant annoncé à l'issue du grand débat sa volonté de réformer la Constitution, j'espère que cette idée ne se concrétisera pas compte-tenu des orientations annoncées, mais on n'est à l'abri de rien) car: -ils concernent tous les deux au minimum la qualité de la démocratie. -Je ne comprends même pas comment des points importants du fonctionnement des Assemblées n'aient pas un statut constitutionnel. En l’occurrence LREM cherche à imposer ceci (et elle peut très bien y parvenir sans difficultés vu qu'elle est majoritaire), sans que les média mainstream juge bon d'attirer l'attention du public: "Le nouveau règlement favorise l’intervention de l’opposition lors des questions d’actualité au gouvernement, qui auront lieu une fois par semaine au lieu de deux, mais il modifie, pour les raccourcir, les interventions en séance. Il ne sera par exemple plus possible de défendre des amendements identiques. Surtout, le nouveau règlement réduit à un seul élu par groupe politique le nombre de personnes autorisées à s’exprimer sur un article dans le cadre des discussions générales, pour cinq minutes maximum. C’est ce point en particulier qui a envenimé la situation dans la nuit de mardi à mercredi." (cf: http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/vent-debout-contre-la-reforme-de-l-assemblee-les-oppositions-boycottent-les-debats-20190529 ). C'est complètement scandaleux et contraire à l'esprit de la Constitution de réduire l'élu, représentant de la Nation, au groupe parlementaire auquel il appartient (lorsqu'il appartient à un groupe): "Les députés revendiquent aussi de pouvoir s’exprimer autrement qu’en étant les seuls porte-parole de leur groupe politique. «On nous empêche de porter la diversité de la voix du peuple», regrette André Chassaigne. L’UDI-Agir a pointé «la responsabilité de Richard Ferrand», indiquant que des négociations entamées mardi soir ont échoué. " D'autant que "Mais certains groupes revendiquent le droit d’avoir plusieurs prises de parole en raison de la multiplicité des tendances en leur sein. Ils s’indignent, en outre, de la volonté du président de l’Assemblée nationale de limiter ce temps à cinq minutes." L'immonde, bien entendu, minimise, parle de "psychodrame" (en fait reprend l'AFP puisque Libération emploi le même terme). Ce pays est sur une pente de plus en plus inquiétante...
  5. Tu vas pas me faire cette remarque à cette fois ; je lis l'anglais ! Dernier bouquin lu en VO: Mais ça reste casse-pied que ça ne soit pas traduit parce que: 1): plus d'effet sur le public ; 2): plus facile à trouver en biblio ; 3): plus rapide à lire/comprendre ; 4): et pas besoin de retraduire derrière si je veux utiliser des extraits.
  6. Moi je fais de l'histoire, j'aime la chronologie, et donc j'aimerais bien lire Losing ground d'abord. Hélas ça n'a jamais été traduit.
  7. +10, j'espère qu'on en reparlera
  8. Les militants de gauche sont entrés en nombre dans le mouvement dans les 2 premières semaines de décembre dernier.
  9. Pour moi le problème c'est que la métropolisation a engendré une endogamie socio-géographique telle que les gouvernements tendent effectivement à être "déconnectés", ou du moins à gouverner en ignorant le reste du pays. Le catalyseur du projet de taxation sur le carburant l'a bien montré. Et comme Christophe Guilluy lui-même le montre sans en tirer les conséquences, cette métropolisation n'est pas un pur phénomène spontané / de marché. Y a des politiques urbaines, d'aménagement du territoire, fiscale et administrative qui ont favorisé cette fracture socio-spatiale. Comme dirait l'autre barbu allemand, le gouvernement est le comité exécutif de la classe dominante, et elle se fait un monde à son image. Pas sûr que ça reste éternellement vivable pour les autres.
  10. C'est une activité défouloir (parfois non-violente, parfois violente) mais qui ne débouchera sur aucun progrès politique (par contre il y a des effets sociaux positifs dont on parle peu. C'est un mouvement qui a resocialisé bcp de gens en déshérence). Ou alors il faudrait que les GJ investissent en masse un parti politique ou créent le leur. Mais ils ont une mentalité citoyenniste et anti-institutionnelle qui rend ça impossible pour le moment. Le mieux qu'ils puissent faire actuellement serait de réfléchir aux causes de leur situation et de leur exclusion politique.
  11. Je serais en effet curieux de savoir comment ils calculent. Ce qui est sûr c'est que le RN récupère désormais -je veux dire plus encore qu'à la présidentielle- l'essentiel du vote populaire (où l’abstention reste énorme), mais surtout par effondrement et embourgeoisement des partis de gauche. Effondrement d'ailleurs mérité vu qu'ils se concentrent sur les mêmes lubies petites-bourgeoises que LREM (écologisme, féminisme, défense des "minorités"). On a entendu Place publique communiquer -avec un certain courage d'ailleurs- sur le sort des réfugiés, mais le salarié français de base, rien de prévu pour lui. Dans ces conditions la prime va aux partis protestataires offrant des bouc-émissaires. J'ai d'ailleurs remarqué que dans leur passage média les représentants du RN sont de plus en plus agressifs et outranciers, traitent les journalistes d'élite déconnectés, si tu objectes à leurs idées tu "insultes le peuple français", etc. Ils essayent de créer un clivage identitaire/symbolique plus que proprement politique. Faute de mieux les classes populaires se retranchent dans un discours de dénonciation des élites, bien entendu totalement impuissant à améliorer quoi que ce soit.
  12. Peut-être que ce n'est pas une différence de genre mais plutôt deux catégories esthétiques opposées (au sens au beau et laid sont opposés). Du coup l'absurdité de la distinction risque de recouper l'absurdité ou la non-absurdité de l’objectivité du beau. Sinon ta dernière phrase me fait irrésistiblement penser à ceci: « Toutes les passions ont un temps où elles ne sont que néfastes, où elles avilissent leurs victimes avec la lourdeur de la bêtise, - et une époque tardive, beaucoup plus tardive où elles se marient à l'esprit, où elles se "spiritualisent". Autrefois, à cause de la bêtise dans la passion, on faisait la guerre à la passion elle-même: on se conjurait pour l'anéantir, - tous les anciens jugements moraux sont d'accord sur ce point, "il faut tuer les passions". La plus célèbre formule qui en ait été donnée se trouve dans le Nouveau Testament, dans ce Sermon sur la Montagne, où, soit dit en passant, les choses ne sont pas du tout vues d'une hauteur. Il y est dit par exemple avec application à la sexualité: "Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le": heureusement qu'aucun chrétien n'agit selon ce précepte. Détruire les passions et les désirs, seulement à cause de leur bêtise, et pour prévenir les suites désagréables de leur bêtise, cela ne nous paraît être aujourd’hui qu’une forme aiguë de la bêtise. Nous n'admirons plus les dentistes qui arrachent les dents pour qu'elles ne fassent plus mal... On avouera d'autre part, avec quelque raison, que, sur le terrain où s'est développé le christianisme, l'idée d'une "spiritualisation de la passion" ne pouvait pas du tout être conçue. Car l'Église primitive luttait, comme on sait, contre les "intelligents", au bénéfice des "pauvres d'esprit": comment pouvait-on attendre d'elle une guerre intelligente contre la passion ? - L’Église combat les passions par l’extirpation radicale : sa pratique, son traitement c’est le castratisme. Elle ne demande jamais : « Comment spiritualise, embellit et divinise-t-on un désir ? » — De tous temps elle a mis le poids de la discipline sur l’extermination (— de la sensualité, de la fierté, du désir de dominer, de posséder et de se venger). — Mais attaquer la passion à sa racine, c’est attaquer la vie à sa racine : la pratique de l’Église est nuisible à la vie... » (p.97-98, §1) "La spiritualisation de la sensualité s’appelle amour : elle est un grand triomphe sur le christianisme."(p.99, §3) -Friedrich Nietzsche, Le Crépuscule des idoles, "La morale en tant que manifestation contre nature", trad. Henri Albert, GF-Flammarion, 1985 (1889 pour la première édition allemande), 250 pages.
  13. Il y a un vrai changement culturel historique à ce niveau, car vers 1890-1914, le Français moyen plaçait plus d'argent en Bourse que le Britannique. Depuis on a connu un parti communiste en tête des élections...
  14. 1): Salut et bienvenue @Adrien31 ! Comment as-tu découvert le libéralisme ? Quels sont tes auteurs préférés ? Si l'étude comparée des libéraux et des conservateurs t'intéresse, j'ai ouvert un fil là-dessus: 2): Fait gaffe, Gave n'est plus bien vu ici depuis qu'il a centré son discours sur la "submersion migratoire" et la fin de l'Europe chrétienne... 3): T'as pas honte, 'spèce de capitaliste affameur du peuple ?
  15. J'ai commencé un Tara Sue Me mais c'est un pur plagiat de l'intrigue de Cinquante nuances. Le problème avec l'érotisme c'est le dosage psychologie / description, ainsi que la vitesse. Les romans du 17/18ème sont suffisamment lents et souvent psychologiques (le chef-d’œuvre étant celui de Laclos), mais quasiment sans descriptions. La plupart des romans grands publics contemporains sont massivement descriptifs, abusivement rapides et saupoudrés d'une psychologie sommaire ou invraisemblable (changements de personnalités en 2 pages wtf). Par exemple j'ai lu ça et la psychologie de l’héroïne est complètement fanatique et peu crédible. Et puis bonjour l'uro non annoncée aussi... Beurk.
  16. Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait à @NoName ? Merci, c'est gentil, mais je me suis débrouillé Sinon, je sens que ça passionne tous le monde cette histoire de littérature érotique. Faudrait que je pense à mettre à jour la section avec quelques textes de ma création croustillants trouvés sur Internet.
  17. Je sais bien ; pour ma défense il y en a qui m'attend sur mes étagères. Mais là je suis occupé avec Sophocle et cet été Corneille
  18. Hum, je pourrais commencer à faire une frise là-dessus quand j'aurais fini la première partie de mon mémoire d'histoire. Mais c'est un coup à déprimer.
  19. Pour que ce soit vrai il faut qu'il: 1): existe un bien objectif indépendamment de l'opinion que les gens s'en font. 2): On peut être meilleur juge d'autrui de son propre intérêt. 3): Les ouvriers ont des intérêts spécifiques en tant que classe. 4): Le RN soutient des mesures contradictoires à ces intérêts. Toutes ces propositions me semblent valables. Encore faut-il être un peu plus loquace pour le démontrer, et non le présupposer avec une bonne vieille rhétorique marxiste éculée qui permet de se sentir supérieurs aux "aliénés" à peu de frais.
  20. J'ai commencé Les Cent Vingt Journées de Sodome et c'est très nul et glauque. La philosophie dans le boudoir est drôle 5 minutes. Sacher-Masoch est pas mal surfait aussi. @Moustachu: non, mais tu as le lien du coup.
  21. Mouai, je ne retrouve pas grand-chose de ma bibliothèque idéale, à part Homère, Simonnot, Spinoza et Bellegarrigue. Par contre je lirais bien le D. Friedman.
  22. C'est ce que je pensais à cause de son ton posé et le fait qu'il avait la bonne idée de ne communiquer que sur ce qui relevait de son ministère (ministère de la consommation, le truc pas liberticide déjà). Et puis il est devenu candidat du PS à la présidentielle, validant le principe de Peter, et passant en mode full (islamo-)gauchisme + dépenses sociales à fond les ballons. Ce qui m'attriste c'est que je connais plusieurs personnes dont des proches qui ont voté pour ce clown et ses idées ineptes.
  23. Je l'ai déjà lu. C'est nul.
  24. La carte de la présidentielle était déjà terrible, comme l'on noté les commentateurs politiques avisés.
  25. Le roi peut régner et ne point gouverner... Et s'il fallait un roi-fantoche symbolique, Snow était un million de foi plus légitime, d'autant qu'on voit les immaculés partir et donc que le problème politique de leur rejet de Snow n'a pas lieu d'être... Par contre je suis d'accord, Snow n'a donné que très peu de preuves qu'il ferait un bon dirigeant. Ce qui ne rend qu'encore plus pénible de voir Tyrion ou d'autres essayer de le pousser à se déclarer. Sinon je suis d'accord avec @Jesrad: la mort de Melisandre aurait eu beaucoup plus d'effet si elle avait cramée en allumant la tranchée. Si on en est à parler des morts mal faites de cette saison, je suis un peu dégoûté que Jorah n'ait pas eu un dernier dialogue avec Daenerys (ça prend un "y" Jesrad -oui c'est relou je sais). Ils ont du mal avec les dernières paroles. On aurait aussi du voir Daenerys se faire poignarder mais apparemment la jurisprudence Star Wars VII est passée par là... La mort de Theon est mal faite aussi, mais depuis un moment mes sympathies initiales pour ce personnage ont fondues comme neige au soleil Mur sous souffle du dragon.
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