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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Pourquoi ? En quoi serait-ce mal ?
  2. C'est exactement mon avis. On peut tout à fait penser que c'est mal de tuer dans un tel contexte, en fonction de critères moraux plus large que le libéralisme (qui est une philosophie politique, pas une philosophie morale), mais sur une base libérale, on ne peut rien dire de plus. @NoName: tu me dis que mon exemple est inintéressant car ultra-anecdotique, mais ce n'est qu'une illustration du phénomène général qui consiste à abréger les souffrances des mourants (en général alliés) durant les guerres. Vu le temps depuis lequel homo sapiens fait des guerres, ce n'est pas anecdotique (on peut même dire que tout soldat est virtuellement concerné par cette éventualité). Mon point étant que si j'ai le droit d'achever les souffrances d'un agonisant sur le champ de bataille, je ne vois pas ce qui me priverait de ce droit en dehors du champ de bataille. Tout au plus je pourrais admettre une procédure juridique (vérification du consentement des parties par un notaire, par exemple), pour éviter les ambiguïtés "réputationnelles" d'une situation pareille (c.a.d ne pas être accusé d'assassinat). Mais ça n'a pas a être interdit.
  3. Et si tu les mains prises sous les chenilles d'un char ? Heureusement qu'un paquet de gens au cours de l'histoire des guerres ont eu plus de miséricorde et de bon sens que ça.
  4. Surtout que la diversité en question n'est pas une diversité de points de vue, de profils psychologiques, de motivations idéologiques ou d'identités culturelles, mais à peu près toujours une promotion d'une ethnie, d'un sexe ou d'identités sexuelles jugées sous-représentées et/ou opprimées... promotion qui repose soit sur une forme de polylogisme ("les X ne peuvent s'identifier qu'aux émotions des X"), soit pose un grave problème de cohérence à la gauche, car si toutes les groupes imaginables sont fondamentalement égaux, pourquoi certains auraient-ils besoin d'être promus ? (on retrouve cette contradiction avec le féminisme qui promeut des quotas...).
  5. Mon instinct m'avait pourtant dit ne pas ouvrir cette vidéo... o_o
  6. Sans doute un truc subtil, genre les styles de coiffures.
  7. On verra les résultats mais si les intentions de vote en sont une approximation crédible, ça illustre beaucoup plus la chute des mélenchoniens (et leur incapacité à mobiliser dès lors qu'on ne sort pas le tribun sur le devant de la scène) que le succès de DPA.
  8. @Rincevent Les sympathisants du bergsonisme mettent en avant la connaissance précise / dialogue de Bergson avec les sciences de son époque. Sauf qu'on peut lire aussi que: « Les théories de la science de Bergson renvoient à l’archaïque et à l’insoutenable. » -François Dagonet, préface à Yvette Conry, L’évolution créatrice d’Henri Bergson. Investigations critiques, L’Harmattan, coll. Épistémologie et philosophie des sciences, 2000, 328 pages, p.10. Jaurès est critique mais non-neutre dans cette affaire: « Méfiez-vous de ceux qui vous mettent en garde contre ce qu'ils appellent les systèmes et qui vous conseillent, sous le nom de philosophie de l'instinct ou de l'intuition, l'abdication de l'intelligence. » -Jean Jaurès, à propos d'Henri Bergson, cité par Max Gallo in Le Grand Jaurès. On peut par contre noter le jugement acerbe de Russell: « Les Données immédiates de la Conscience de Bergson furent publiées en 1889, et Matière et mémoire, en 1896. Mais sa grande célébrité date de l’Évolution créatrice (1907) ; ce livre n’est pas meilleur que les précédents, mais il contient moins d’argumentation et plus de rhétorique, si bien qu’il eut un effet plus convaincant. Il n’y a pas dans ce livre, depuis le commencement jusqu’à la fin, un seul raisonnement, donc un seul mauvais raisonnement ; il ne contient qu’une peinture poétique qui fait appel à l’imagination. Rien dans ce livre ne peut nous aider à nous faire une idée de la vérité ou la fausseté de la philosophie qu’il enseigne ; Bergson laisse à d’autres le soin de résoudre cette question qu’on pourrait pourtant croire assez importante. Mais selon ses propres théories, il a raison à procéder ainsi, puisqu’on atteint la vérité par l’intuition et non par l’intelligence : elle n’est donc pas matière à raisonnement. » -Bertrand Russell, Essais sceptiques, 1928.
  9. 1): Ah, je pense qu'il y a peu de philosophies dont je me sens aussi éloigné que celle de Bergson. Cela dit, on peut à l'occasion trouver un point intéressant: http://hydre-les-cahiers.blogspot.com/2017/08/lidee-de-neant-analyse-bergsonienne.html 2): Tu as oublié Jean-Paul Sartre et Michel Foucault, ce qui est tout à fait pardonnable
  10. En gros, Péguy, dreyfusard et républicain, s'est fâché avec toutes les gauches françaises (les marxistes de Jules Guesde et les anarcho-syndicalistes comme Sorel parce qu'il ne veut pas d'une révolution violente ; l'extrême-gauche antimilitariste d'Hervé parce qu'il considère que la France, même "embourgeoisé" par la 3ème république, mérite d'être défendue ; les radicaux-socialistes façon Combes, parce qu'il rejette un anticléricalisme qui sombre dans une inquisition à l'envers contre les catholiques. Et il s'est violemment brouillé avec Jaurès parce que celui-ci a soutenu tour à tour Combes, Guesde et Hervé. De plus Péguy est convaincu que l'Allemagne va attaquer, et que le pacifisme de Jaurès est irresponsable). Et comme sa revue (Cahiers de la quinzaine) est perpétuellement au bord de la faillite et qu'il espère toujours faire une carrière littéraire, il se rapproche de la droite voire de l'extrême-droite, en tout cas d'un nationaliste comme Barrès, qui fait la publicité de l'ouvrage de Péguy, redevenu catholique, sur Jeanne d'Arc. Sauf que Péguy est quelqu'un de tout à fait fier, il sent bien que la droite salue son ouvrage non pas pour ses qualités littéraires mais parce qu'il signale la droitisation de quelqu'un qui était à gauche (voire à l'extrême-gauche) au moment de l'affaire Dreyfus. Du coup il écrit Notre Jeunesse pour expliquer qu'il ne renie pas son passé, que ce sont au contraire les dreyfusards comme Jaurès qui ont trahis l'esprit du dreyfusisme, mais que lui n'a pas trahi les idéaux de sa jeunesse. Et il en profite pour taper sur l'Action française -et son antisémitisme répugnant- qui n'a rien compris au génie philosophique de Bergson (celui qui est arrivé premier à l'agrégation de philosophie, Jaurès étant arrivé 3ème). Entre autre hein ; c'est dur de résumer un texte pareil. Tu as les conférences de Guillemin sur Péguy qui sont bien intéressantes: https://www.rts.ch/archives/tv/culture/en-appel/3448887-peguy-1.html https://www.rts.ch/archives/tv/culture/en-appel/3448888-peguy-2.html
  11. Tout comme l'URSS n'était pas du vrai socialisme
  12. Ce n'est pas faux, tout en étant une lecture très sélective de l'idéologie et des politiques réellement conduites par De Gaulle. De Gaulle était foncièrement favorable à l'économie dirigée. On peut l'admirer pour certaines choses mais ce serait mentir que de dire que le gaullisme est autre chose qu'une forme de social-conservatisme (d'inspiration catholique) jacobin / stato-centré.
  13. Le proudhonisme est un bazar idéologique, qui en a d'ailleurs engendré d'autres.
  14. ça, faut vraiment le dire vite. Fillon s'est éloigné de Séguin dès les années 90, au profit de Balladur, et parce que l'européisme -même sans être aussi béat et fervent que celui de Macron- reste une condition obligée pour exercer le pouvoir en France (comme en témoigne l'évolution de Chirac).
  15. https://www.contrepoints.org/2019/02/08/336661-liberons-les-fonctionnaires
  16. Texte très admirable tant sur la forme que sur le fond, a fortiori quand on connaît le contexte d'écriture.
  17. Ce qui est sûr c'est qu'il vaut mieux savoir rire de temps à autre de la politique française, sinon c'est trop déprimant à suivre.
  18. Tu peux être propriétaire de choses qui ne sont pas ton corps. Ce que tu as voulu dire est qu'il existerait une propriété de toi sur toi-même mais qui ne s'étendrait pas jusqu'à la possibilité d'aliéner cette propriété (ce qui empêcherait la possibilité de l'esclavage). J'objecte alors qu'en l'absence de quelqu'un qui est possède quelque part la nue-propriété, la relation décrite ne peut être une relation de propriété. Prodigues et vertiges de l'analogie, comme dirait Bouveresse.
  19. Je ne suis pas convaincu qu'il existe de "fort utile fictions". C'est mon côté mendésiste.
  20. J'ai tout plein d'arguments pour réfuter l'existence de Dieu, si tu veux faire un fil à part.
  21. Tu n'es pas un objet ; tu as des caractéristiques qu'un objet ne peut pas avoir.
  22. L'analogie ne tient pas la route ; si j'avais un usufruit sur ma personne, où serais le détenteur de la nue-propriété ? ...
  23. Il est déjà occupé à dénoncer le "populisme" de Trump, des Italiens, plus son attitude sur le Brexit... Y-a-t-il un pays avec lequel Macron ne va pas nous fâcher inutilement ?
  24. Une propriété qu'on ne peut ni offrir ni louer ni vendre à autrui n'est pas une propriété. Du coup la propriété de soi, c'est un peu comme le "contrat social": un truc qui n'a aucune des caractéristiques d'un contrat...
  25. "Raison de cette critique permanente du recrutement par concours. Admettons un instant que le recrutement par concours soit injuste, socialement sélectif et tout le tralala. Par quoi se propose-t-on de le remplacer ? Par des « entretiens » ou l’effet de cooptation sociale sera cent fois plus important et les « réseaux » pourront jouer à plein ?" http://descartes-blog.fr/2019/02/06/traumatises-de-tous-les-pays/
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