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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. La réponse que te fait @Ultimex est excellente ; on peut ajouter l'importance numérique des retraités dans le mouvement. L'autre raison, comme le remarque le blogueur marxiste que vous savez, est que "le rapport de force est défavorable". Dit autrement, c'est infiniment plus difficile de déclencher des grèves généralisées dans un contexte de chômage de masse, que dans un contexte de plein emploi (ce qui était le cas en 1968). Par conséquent les salariés essayent d'arracher du pouvoir d'achat à l'Etat plutôt qu'au patronat.
  2. Et encore un bon article de Bruno Spagnoli: https://www.contrepoints.org/2019/01/31/335985-gilets-jaunes-et-foulards-rouges-comment-letat-obese-disloque-la-societe
  3. 1): C'est surtout le phénomène que les adversaires du matérialisme brandissent constamment contre lui (l'autre étant la vie, qu'ils contestent être réductible à une quelconque soupe biochimique originel). Même les objectivistes ne font pas exception à la règle, puisqu'ils soutiennent que le matérialisme nie l'existence de la conscience, ce qui m'a tout l'air d'être une ânerie. 2): Je ne vois pas pourquoi ce serait plus important que le besoin nutritionnel, la peur de la mort ou le fait que l'homme soit un animal politique. Ce n'est clairement pas un phénomène "central". 3): Bof. "Directement ou indirectement, tout phénomène de la conscience est tiré de notre perception du monde extérieur. L'extrospection est un processus d'acquisition de l'information dirigée vers l'extérieur — processus où l'on appréhende ses propres actes de l'esprit envers certain(s) existant(s) du monde extérieur, actes tels que la pensée, la sensation, le souvenir, etc. C'est seulement vis-à-vis du monde extérieur que les diverses actions de la conscience peuvent être ressenties, comprises, définies ou communiquées. La conscience est toujours conscience de quelque chose. Un état conscient sans rien dont on soit conscient est une contradiction dans les termes. Deux attributs fondamentaux sont impliqués dans tout état, aspect ou fonction de la conscience humaine : le contenu et l'acte : ce dont on est conscient, et ce que fait la conscience vis-à-vis de ce contenu. » -Ayn Rand, Introduction à l’épistémologie objectiviste, première parution dans The Objectivist juillet 1966 et février 1967.
  4. L'ironie de l'histoire est que ce sont les oppositions d' "extrême"-gauche / droite qui critiquent la mesure. Comme quoi on est souvent plus intelligents dans l'opposition... Edit: apparemment c'est même pire que ça, la majorité instaure un "délit de dissimulation du visage"... : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/droit-et-justice/loi-anti-casseurs-l-assemblee-nationale-valide-les-interdictions-de-manifestation_3169257.html
  5. Tu parles à quelqu'un qui a rompu avec l'anarchisme par individualisme et qui est enthousiaste devant La Grève. Crois-tu vraiment que je vais avoir honte de ne pas suivre l'éthique altruiste-collectiviste qui prône de se sacrifier pour autrui ? ...
  6. Des fois je me dis que c'est inutile de noircir des pages et des pages contre les théories de Marx, que plus personne n'est marxiste, ou n'attaque le capitalisme en s'appuyant sur Das Kapital, de nos jours. Et puis je lis mes contemporains: "Benjamin Constant prône la fort intéressante idée de l'horizon de paix offert aux modernes par la substitution du commerce à la guerre, mais l'idée marxienne de la plus-value limite l'optimiste [sic] de Constant." -Sarah Vajda, Maurice Barrès, Flammarion, coll. Grandes Biographies, 2000, 434 pages, note 4 p.384.
  7. Cette prémisse est manifestement erronée. Il y a des changements sans ambiguïtés, absolument bon (ou mauvais). Par exemple, si je décide de ranger mon bureau, où serait le mal engendré ?
  8. C'est la première chose que je me suis dit. C'est quand même affolant de voir un ministre prôner l'autarcie alimentaire ! Et après ça vient geindre sur la xénophobie réelle ou supposée des prolos, alors qu'on traque explicitement les produits étrangers...
  9. Ajoute "sexuel" ou "sexualité" ou, mieux, "genre", et tu obtiens un titre de "philosophie*" post-moderne / contemporaine. * "Philosophie" entre guillemets parce que ça serait vraiment de l'autoritarisme d'origine patriarcal que de tracer une limite entre la philosophie et la sous-littérature masturbatoire ce qui n'est n'en pas
  10. Moi j'assume qu'il y en a plein qui sont à croquer
  11. C'est en effet un article très intéressant. Cela étant je vais commencer par me faire les 44 pages du fil pour nourrir ma réflexion sur le sujet.
  12. 1): Hé bien ça veut juste dire que tu penses que le recours à cette "innovation sociale" n'est pas un progrès (progrès =/= nouveauté), et que le progrès serait d'y recourir de moins en moins. Je ne vois pas en quoi ça invaliderais la notion même de progrès, c'est juste que tu lui donnes un sens* différent (et probablement que tu n'aimes pas le mot précisément parce que ceux qui l'emploient le plus volontiers souhaitent des choses que tu réprouves. Ce qui est une attitude humainement compréhensible, mais ça ne fonde un rejet de l'idée de progrès sur le plan conceptuel). * sens au double sens de signification et de direction. 2): En soi ça ne prouve pas que ceux qui l'utilisent en ayant le choix ont tort de le faire ; seulement que les préférences sont autres lorsque les gens ont le choix. Pour prouver que c'est un mauvais service même librement choisi, il faut des arguments ; par exemple prouver que la "libération du poids de la famille" que tu évoquais est: 1) une conséquence inéluctable du recours à l'assurance-santé (ce qui me semble vraisemblable) ; 2): un source de nuisances largement supérieure aux gains apportés par l'assurance-santé. Et alors il serait effectivement raisonnable de faire autrement. Et même si tu peux prouver ça, ça ne prouvera pas que le système social traditionnel est totalement ni même globalement préférable, seulement qu'il est supérieur à la modernité sur tel point précis.
  13. C'est plutôt une condition nécessaire mais non suffisante* pour qu'un bien survienne. Par exemple, la santé (Descartes écrit quelque part qu'il s'agit du plus grand des biens, ce qui aurait fait railler Nietzsche, non sans quelques raisons sans doute). * Et comme ce n'est qu'une condition suffisante, il peut bien avoir des cas où les autres conditions nécessaires à la poursuite du bonheur ne peuvent plus être réunies. Or la vie n'est pas une fin à elle-même, on ne vit pas pour vivre, ce serait absurde*. Donc, la vie n'a pas à être maintenu à tout prix. CQFD. *: il faudrait parler de ça dans le fil sur l'ontologie mais je serais curieux d'avoir l'avis de @Mégille sur le "finalisme" de mon raisonnement.
  14. Ben oui, c'est ce que veulent dire les mots. Plus précisément: le progrès est une évolution qui rapproche un être* ou un état de choses du bien ou de la "perfection". C'est le contraire du déclin** (ou de la décadence si on parle de l'évolution d'une société en général). * Ex: pour dire qu'un enfant a acquis de nouvelles aptitudes, on dit "il a fait des progrès". Parce que le savoir ou l'autonomie sont des biens. ** Ex: on dit d'une personne âgée malade que "sa santé décline". Parce que la santé est un bien. Ce qui tu peux ne pas aimer sans pour autant faire violence aux mots, c'est la modernité (technique et/ou sociale et politique -la démocratie dans les 2 sens que donne Tocqueville au terme-, et/ou culturelle -apparition de modes de vies non-traditionnels voire volontairement "subversifs" et chaotiques). Ou peut-être plus probablement, certains traits ou certaines tendances de la modernité. Par exemple le socialisme comme mouvement politique est un fait typiquement moderne, mais on peut tout à fait être anti-socialiste sans rejeter la modernité dans son ensemble.
  15. Sauf dans la mesure où les libéraux ont pesé sur la décision, évidemment. Et même si ça n'était que d'un ou deux %, c'est en général avec des écarts comme ça qu'on gagne ou qu'on perd. "Je suis navré de devoir le dire une nouvelle fois, mais on ne peut le répéter trop souvent, nous ne pouvons conclure d’accord de libre-échange avec l’Inde. Ou avec qui que ce soit d’autre. Nous avons renoncé à ce pouvoir au profit de Bruxelles le 1er janvier 1973, jour où nous avons rejoint ce qui est maintenant l’Union européenne. Nous avons acheté le libre échange avec l’Europe au détriment du libre échange avec le reste du monde. Dans la mesure où le monde entier est actuellement en croissance, sauf l’Europe, j’ai envie de dire que c’est une position désastreuse pour nous." (cf: https://www.contrepoints.org/2013/12/26/151254-pour-le-libre-echange-sortons-de-lue )
  16. Tu fais comme si ces deux attitudes étaient sans relations, alors que la seconde est une conséquence de la première. D'où la nécessité d'un libéralisme "thick".
  17. Et ce alors même que -même dans l'hypothèse optimiste d'une majorité eurosceptique- le Parlement n'a pas le pouvoir de réformer les traités et que ladite reforme suppose l'unanimité des Etats membres... Autant dire que l' "UE que nous aimons tous" peut seulement stagner ou empirer. Mais bon, quelques années à glandouiller aux frais du contribuable, ça ne se refuse pas...
  18. Je sais que les nuances obligent de se concentrer jusqu'à en être fatigantes, mais s'il y a deux notions distinctes, c'est bien parce qu'on peut être l'un sans l'autre. Et ce quand bien même l'antisionisme (qui recouvre d'ailleurs des différences qui sont peut-être de nature et pas de degré: https://fr.wikipedia.org/wiki/Antisionisme ) est le cache-sexe de certains antisémites.
  19. Surtout que l'anti-immigrationnisme ne présuppose pas nécessairement le racisme. On peut rejeter les étrangers parce qu'on pense que, bien qu'ils soient biologiquement et moralement d'égale valeur à nous, ils apportent une culture différente qui menace la pérennité de la nôtre, ce qui est mal*. Par conséquent la défense de la culture occidentale et/ou la défense de la diversité des cultures (qui serait un bien) implique de restreindre l'immigration. * C'est en gros le fondement ethno-différentialiste de l'anti-immigrationniste élaboré par la Nouvelle droite. Argument beaucoup plus subtil et socialement acceptable que le vieux racisme d'extrême-droite. On peut aussi dire que l'immigration est parfois une bonne chose, mais que le contexte économique de chômage de masse ne le permet pas (insérer ici le sophisme de la masse de travail fixe). Le RN emploi les 2 arguments, aucun n'est recevable mais aucun ne présuppose d'être raciste. Le racisme est quelque chose de précis. En revanche, les deux arguments sont liés au sentiment xénophobe, mais c'est difficile de dire s'ils causent le phénomène de défiance à l'égard des étrangers, ou s'ils sont une tentative de rationalisation a posteriori d'une peur irrationnelle antérieure. Toutes les configurations sont possibles.
  20. Roderick T. Long a fait un très bon article sur la nature de l'égalité dans le libéralisme / libertarianisme, et ce n'est clairement pas "juste" l'égalité devant la loi: http://www.panarchy.org/rodericklong/libertyequality.html "This form of equality goes well beyond mere equality before the law. If the rulers of a state require that everyone worship Shiva, then in some sense they are treating all the citizens equally (assuming they also worship Shiva themselves); but they are nevertheless not respecting equality in authority, because they are arrogating to themselves, and denying to others, the authority to decide whether Shiva will be worshipped. Rather than merely requiring the equal application of the laws, equality in the libertarian sense places restrictions on the content of those laws as well, ruling out forcible subordination of any kind. This point of view is entirely consistent with the legitimate defensive use of force; such force restores equality in authority rather than violating it. But any initiatory use of force involves treating other people as though they were “made for one another’s uses,” and so is forbidden as an affront to human equality. Those who see only two forms that equality can take—substantive socioeconomic equality and formal equality before the law—have neglected the possibility of libertarian equality, which is substantive but not socioeconomic."
  21. On en a déjà pas mal parlé dans "Les droitards, quelle plaie". Gave est aussi passé récemment dans Interdit d'Interdire de Taddeï, ou il ne dit pas que des conneries (en même temps on les met en face d’écolo-bolcheviks...)
  22. Je l'entend beaucoup utilisé comme synonyme de riche, à commencer par ma mère. C'est somme toute logique dans une société où les tensions égalitaristes sont fortes. Comme le note @Mégille, ça permet à la gauche de s'approprier l'image héroïque de la Révolution française, sauf qu'on a changé le sens des mots: abolir les privilèges ne veut plus dire "ouvrir la carrière au talent" (horreur libérale et concurrentielle) mais punir le talent (ou l'héritage) pour rendre tous le monde plus égaux (en théorie, parce qu'on sait bien que les régimes communistes sont en réalité dominés par le clientélisme, les passe-droits et les luttes d'influence pour arriver aux meilleures places). Une égalité dans la médiocrité puisqu'il s'agit avant tout de dépouiller les riches (et on est riche à partir de 4000 euros / mois pour Mélenchon, et à partir de 1700 / mois si on regarde les effets redistributifs réels du système français).
  23. 1): Toute personne qui demande une réduction des impôts ne peut pas être un citoyen doué d'un avis -éventuellement mauvais et débattable- c'est forcément un agent du Grand Kapital et de la classe des exploiteurs. Par conséquent le débat n'est pas nécessaire, on ne débat pas avec un ennemi de classe objectif. Un splendide étalage des préjugés de la gauche, je le garde en souvenir pour illustrer le phénomène. 2): "Ailleurs les gens payent aussi. Donc il n'y a pas beaucoup de dépenses publiques en France". Je pense qu'on peut légitimement mettre en cause la santé mentale de l'auteur.
  24. Mais c'est démontré ? Ou c'est encore une "intuition psychologique évidente" de M. Keynes ?
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