Aller au contenu

Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
  • Compteur de contenus

    11 906
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    46

Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. La gauche radicale manque sacrément de psychologie élémentaire. Leurs ancêtres du 19ème siècle essayait au moins de produire une représentation du type de société qu'ils souhaitaient (pour un exemple de fiction utopique éco-socialiste, voir les Nouvelles de nulle part de William Morris). Mais ils n'en sont plus capables: https://reporterre.net/On-peut-renverser-le-capitalisme-sans-modele-pour-la-suite C'est dommage parce qu'on a quelque chose comme un pressentiment de l'utilité du pluralisme ou de l'ordre spontané, dans ce billet pleins de certitudes loufoques et de non-définitions.
  2. C'est un très mauvais exemple vu que l'URSS a survécu 38 ans (donc un peu moins de 2 générations) à la mort de Staline.
  3. Derrière des revendications politiques peu lisibles, le clivage sociologique incarné par le mouvement en cours : https://www.frustrationlarevue.fr/gilets-jaunes-le-mepris-puant-de-la-bourgeoisie/
  4. Petit moment de fierté quanq je vois mon blog cité dans la blogosphère libérale, aux côtés de @h16 et @Nathalie MP: https://www.netguide.com/oratio-obscura.blogspot.fr/Oratio-Obscura/
  5. C'est -pour la dernière phrase- absolument pas ce que dit Hobbes, hein. Hobbes est un relativiste moral. Il prône la subordination totale des églises au pouvoir politique, mais il ne dit pas que l'Etat doit chercher à modifier les croyances religieuses ou autres des individus*, pour créer une morale commune. Pour Hobbes comme pour Spinoza, l'Etat est par nature incapable de contrôler les consciences. * A moins que lesdites croyances puissent inciter à la rébellion (Hobbes prône du coup l'autodafé de la littérature républicaine qui légitime le tyrannicide) ; mais là encore, le but c'est l'ordre public, pas la communion des esprits. Hobbes est absolutiste, pas platonicien ou totalitaire.
  6. Oui. Sauf pour les événements importants: le non au référendum français sur le projet de constitution européenne en 2005, l'élection de Trump, le vote du Brexit. Et comme par hasard, ces trois erreurs d'appréciations ont un point commun sur le fond...
  7. Oui, c'est connu, on en a déjà parlé dans ce fil. Mais ça ne prouve pas que ce soit un mauvais choix politique. Il arrive que l'on fasse de bonnes choses pour de mauvaises raisons.
  8. De toute façon c'est un peu tôt pour juger ; ce sera plus intéressant de regarder, une fois le Brexit effectif, s'il y a une variation du niveau du pays dans les indices de liberté économique / liberté de la presse, etc.
  9. C'est vraiment indécent qu'une petite minorité dispose d'autant d'argent. Il faudrait les contraindre à redistribuer, pour maximiser l'utilité du plus grand nombre...
  10. Si c'est tellement désagréable pour elle de mener une politique contraire à ses convictions, elle pouvait très bien ne pas devenir Premier ministre. Manifestement le pouvoir est plus intéressant pour elle que la fidélité à d'anciens idéaux soudain désavoués par le peuple. C'est un peu comme Tsipras en Grèce. Si l'austérité turbo-libérale était si contraire à ses "convictions" que ça, il ne serait pas resté au pouvoir.
  11. Ce n'est pas un objectif des partisans du Brexit ; c'est une conséquence de leur réussite dû au fait que c'est l'UE qui refuse -depuis toujours- de faire du libre-échange avec les pays non-membres (comme l'a souligné @Tramp).
  12. Outre le catalogue de vœux plus ou moins pieux / trucs qui existent déjà, le traité d'Aix-la-Chapelle, c'est encore une occasion de faire des économies. Ou pas: "Article 12 Les deux États instituent un Fonds citoyen commun destiné à encourager et à soutenir les initiatives de citoyens et les jumelages entre villes dans le but de rapprocher encore leurs deux peuples." "[Article 13 - 2] Dans le respect des règles constitutionnelles respectives des deux États et dans les limites du droit de l'Union européenne, les deux États dotent les collectivités territoriales des territoires frontaliers et les entités transfrontalières comme les eurodistricts de compétences appropriées, de ressources dédiées et de procédures accélérées permettant de surmonter les obstacles à la réalisation de projets transfrontaliers, en particulier dans les domaines économique, social, environnemental, sanitaire, énergétique et des transports." (cf: https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/le-nouveau-traite-franco-allemand-qui-sera-signe-le-22-janvier-804036.html ) Outre les couches de complexité administrative, on crée dans la foulé un comité-machin, histoire de "gérer" (beurk) ladite complexité: "Article 14 Les deux États instituent un comité de coopération transfrontalière comprenant des parties prenantes telles que l'État et les collectivités territoriales, les parlements et les entités transfrontalières comme les euro-districts et, en cas de nécessité, les eurorégions intéressées. Ce comité est chargé de coordonner tous les aspects de l'observation territoriale transfrontalière entre la République française et la République fédérale d'Allemagne, de définir une stratégie commune de choix de projets prioritaires, d'assurer le suivi des difficultés rencontrées dans les territoires frontaliers et d'émettre des propositions en vue d'y remédier, ainsi que d'analyser l'incidence de la législation nouvelle sur les territoires frontaliers." Et tant qu'à faire, un deuxième (alors qu'on a déjà en France le CESE -Conseil économique, social et environnemental-, pour recaser les copains à glandouiller aux frais de la princesse) " [Article 20 -2] Les deux États instituent un « Conseil franco-allemand d'experts économiques » composé de dix experts indépendants afin de présenter aux deux gouvernements des recommandations sur leur action économique." Noter que ces 2 conseils auront une activité redondante puisque nous avons déjà la Cour des comptes pour "faire au gouvernement des recommandations de politique économique". Si tant est qu'il soit bon qu'un Etat mène une politique économique, évidemment... On a aussi un article 15 totalement discriminatoire.
  13. Source ? Bannissement de la famille d'Orléans ? Et après on associe orléanisme et libéralisme...
  14. Hé bien tant pis, vous ne saurez rien du philo-communisme de Montesquieu ! Na.
  15. Si en plus de l'extrême-gauche française, on se tape l'italienne sur les procès en colonialisme... Quelqu'un aurait-il l'article complet du Monde ? : https://www.lemonde.fr/international/article/2019/01/22/le-gouvernement-italien-ulcere-paris-avec-ses-provocations_5412720_3210.html
  16. Je commence une thèse d'histoire des idées très intéressante sur les idées socialistes dans la France du 18ème siècle:
  17. Et plus le pays se soviétisera, plus le nombre de gens obligés de travailler pour l'Etat pour manger sera élévé. Ce n'est pas un argument.
  18. Article admirable de Pascal Salin sur l'illégitimité de l'impôt: https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2014-4-page-47.htm
  19. La (ou les classes) moyenne(s), personne ne sait ce que c'est. Ou plutôt chacun à ses définitions, ce qui revient au même. Ta définition est problématique vu qu' "acheter un logement" recouvre des réalités éminemment disparates. Ensuite, hériter d'un logement ne veut absolument pas dire la même chose si tu es fils unique ou si tu as 4, 5 ou 8 frères et sœurs avec qui partager le patrimoine... Ensuite, j'ai très souvent lu (et ton propos véhicule lui aussi l'idée que) la stabilité de la classe moyenne est l'élément le plus important pour la stabilité politique d'un régime. Mais autant une telle idée est populaire (chez Walter Lippmann, parmi beaucoup d'autres), autant je n'ai jamais vu personne essayer de tester scientifiquement, avec des comparaisons historiques sérieuses, une telle idée. Pourquoi l'instabilité des classes populaires, ou des classes supérieures / bourgeoises, ne seraient-elles pas aussi importante, voire plus importante ? De plus, les analyses de ce genre repose sur un parti pris inconscient en faveur du statu quo. Ce n'est pas forcément une mauvaise qu'un système politique cesse d'être stable s'il est injuste ou tyrannique. Je ne veux pas dire que tes questions ne sont pas intéressantes, mais je pense franchement qu'elles sont insolubles à moins d'avoir une équipe de scientifiques (sociologues, historiens, etc.) bossant à temps plein dessus. Il y a juste trop de définitions qualitatives et de données quantitatives à croiser pour qu'on fasse ça sur un coin de table.
  20. C'est le mot de "prioritaire" que tu ne comprends pas ?
  21. 1): J'allais faire la remarque. @Largo Winch compare des choses qualitativement incomparables. 2): Très juste remarque qui recoupe ce que je disais plus haut.
  22. Ben justement, démocratiser le recours au référendum ne me semble pas illégitime, même si c'est probablement indifférent du point de vue de la cause libérale. Mais il faut quand même souligner que ça n'est ni une réponse à la crise du pouvoir d'achat, ni à l' "oppression fiscale" que dénonce le mouvement (dont l'aspect fourre-tout des revendications est toujours aussi prononcé après plusieurs mois de mobilisations). Et ça ne suffira pas non plus à rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés. Le fait que l'émergence du RIC dans les revendications prioritaires soit la conséquence de l'entrée en masse de la FI dans le mouvement est intéressant ; ça montre que l'opposition mélenchoniste n'a aucune solution* précise à la problématique du pouvoir d'achat pour les classes populaires, et que la petite musique critique vis-à-vis de l'impôt l'embête. Elle dérive donc le débat vers des questions institutionnelles plus inoffensives et plus susceptibles de re-polariser l'opinion entre un "nous" forcément populaire et "de gauche", et le pouvoir en place. Cette dérivation vers l'institutionnel est curieusement assez symétrique de ce que fait le gouvernement avec le "grand débat", lorsqu'il pose la question de la reconnaissance du vote blanc ou de l'efficacité de la transition énergétique... Rester sur des questions de fonds délicates comme celle du pouvoir d'achat, ou de l'emploi et du niveau des impôts, embête beaucoup de nos politiciens... * Les incantations télévisuelles d'un Mélenchon sur la lutte contre l'évasion fiscale n'étant à l'évidence pas des solutions.
  23. Pour moi c'est typiquement l'effet de la baisse relative du nombre de manifestants et de l'entrée en masse des Insoumis dans le mouvement. J'en veux pour preuve que cette revendication n'a émergé médiatiquement qu'en décembre, soit après que les deux facteurs précédemment cités aient commencé à agir. Depuis les annonces du gouvernements sur l'annulation de la hausse de taxe et l'intervention de Macron en décembre, le mouvement a certainement épuisé ce qu'il pouvait donner en matière de libéralisation du pays. Mais c'est aussi largement la conséquence de l'influence croissante de la FI (et même maintenant des syndicats dans certains endroits). S'il y avait un puissant parti libéral en France, il aurait pu orienter le mouvement dans une autre direction. Il ne faut donc pas conclure de son devenir qu'il n'avait pas un potentiel libéral exploitable au point de départ.
  24. Un article passionnant sur l'écologie industrielle, avec en prime une étude de la "symbiose de Kalundborg", bel exemple d'ordre spontané éco-capitaliste: https://journals.openedition.org/developpementdurable/4121
×
×
  • Créer...