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Flashy

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Tout ce qui a été posté par Flashy

  1. Je ne vois pas la contradiction. Tu es prêt à tuer. Énormément de colère. Gestion inefficace de la frustration. Avoir des soucis dans son ménage n'est pas surprenant et peut même déclencher un passage à l'acte (+contradiction image de soi, actes reels). Cela reste une anecdote, pas un virage idéologique d'une frange radicalisée.
  2. Oui, dans ce genre d'événements il y a souvent des rumeurs nombreuses -et contradictoires-. La polarisation de la vie politique est telle que tout le monde attend de pouvoir récupérer la tragédie pour pouvoir brandir les morts comme arguments. Pour ma part, je suis curieux de connaître les motivations du tueur. Si c'est un SJW, je prendrais acte d'un virage violent dans ce mouvement radical. Si c'est un islamiste, je ferais le parallèle avec le chauffeur meurtrier de NY. Si c'est un nazi, je me dirais que le choix de la cible me surprend (sauf élément que j'ignore). Si c'est un bonhomme comme Las Vegas, je partirais dans des considérations psychologiques. En attendant, je regarde s'il y a des infos fiables.
  3. C'est le gouvernement catalan qui décide du taux de l'impôt sur le revenu?
  4. Une bonne âme pourrait me transmettre cet article : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/11/03/31003-20171103ARTFIG00208-natacha-polony-apres-merah-guerir-la-naivete-et-denoncer-la-lachete.php au complet svp? Je ne suis pas abonné. MP ouvert à cette fin. Ce serait utile pour ma documentation.
  5. Non. Faut lire ce que j'écris, qui est le résumé du verdict des juges. Ils disent exactement le contraire. Explique-nous comment Abdelkader Merah a aidé à voler le scooter. Si tu regardes ce qui a été dit, tu verras que "l'aide" en question, c'est d'avoir été dans une voiture à 100 mètres dudit vol, sans être le conducteur de ladite voiture d'ailleurs... Indubitablement. S'il y avait eu des preuves, je ne pense pas que les juges auraient fait preuve de mansuétude à son endroit. En l'occurrence, le Figaro était le plus complet dans le détail de la réponse des juges aux 82 questions posées ; les points mis en exergue semblent factuels. Ce qui est regrettable. Tout à fait. Une Justice parfaite étant une Justice qui applique les grands principes qui nous protègent de l'arbitraire et de l'erreur. Et, en matière pénale plus qu'ailleurs, nous sommes en droit d'attendre à ce que ces principes-là soient respectés dans toute leur rigueur et toute leur grandeur. Ce n'est pas une question de liberté de parole. C'est une question qu'on ne condamne pas les gens sans preuves, peu importe qui sont "ces gens". D'autant plus, et je vais en choquer plus d'un, que je ne suis même pas convaincu à la lecture de tout ce qui a pu ressortir qu'il ait un quelconque rapport avec ce qu'a commis son frère. On n'est donc même pas au niveau du "bénéfice du doute", mais de l'innocence pure et simple. L'impression que j'ai, désagréable et tenace, c'est qu'il paie pour sa soeur, il paie pour son frère, et il paie pour certains cadors du djihadisme toulousain qui ont échappé à nos bons soins. Mon souhait, c'est que soient condamnés les vrais responsables, pas un substitut ; en tout état de cause, s'il doit être condamné, je veux qu'on me prouve sa complicité. Si je dois être un bobo gauchiste islamophile du fait de cette exigence, ainsi soit-il.
  6. Voilà. Avant, à une époque maintenant lointaine, c'était au salarié de prouver le lien avec le travail en cas d'accident pendant une mission. La raison du revirement de jurisprudence est très prosaïque : cela avait quelque peu scandalisé, à l'époque, que ce soit aux veuves (car l'accident en question peut être mortel) de démontrer ce que faisait exactement leur époux au moment de leur décès. Avec des situations parfois très glauques. Enfin, c'est ce que raconte la légende.
  7. Outreau c'était le juge d'instruction qui a fait du zèle, sur le fondement des dires d'une mythomane et les interrogatoires (mal menés, semble-t-il) des enfants victimes. Le crime étant exceptionnel, pas besoin d'écouter les versions des accusés. Comme l'expriment nos commentateurs : à crime extraordinaire, droit extraordinaire. Autrement dit, plus on t'accuse de quelque chose de grave, moins il faudrait respecter les droits de la défense (avoir sa version entendue, avoir des preuves minimales...). En lisant tout ça (je vogue entre l'Immonde, le Figaro, le Point, j'hésite à jeter un oeil à Libé...), je me dis : ces gens-là votent. J'ajoute certains avocats des parties civiles à ma détestation. Quand j'entends une phrase comme "les familles des victimes peuvent difficilement comprendre, et on les comprend, que face à de tels actes de terrorisme et d'une telle gravité, une décision d'acquittement sur la complicité puisse être rendue", je me dis : WTF...puisque l'accusation est très grave, alors il est coupable? Je vais mettre ça sur le compte de la fatigue...
  8. Ce sont les mêmes qui cracheront lorsqu'un juge "implacable" aura fait une belle boulette en se fondant davantage sur l'opinion publique avide de sang que sur la solidité du dossier. Imagine la réaction s'il y avait eu acquittement.
  9. Les commentaires, sur les réseaux sociaux ou sous les articles, sont terrifiants de bêtise. Extraits au hasard : J'en vois des centaines, des commentaires de ce genre. Cela traduit-il un vrai phénomène de remise en cause de l'Etat de droit? Putain, il s'est pris 20 ans de taule pour une association de malfaiteurs en carton pâte, et ça fait un scandale parce que les juges n'ont pas condamné pour complicité d'assassinat au prétexte qu'il n'y avait absolument aucune preuve?
  10. Après renseignements, je confirme que je trouve la décision contestable... http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/11/02/01016-20171102ARTFIG00350-pourquoi-la-cour-n-a-pas-retenu-la-complicite-d-assassinats-pour-abdelkader-merah.php Là, je suis d'accord. Tout indiquait que les assassinats ont été préparés seuls. D'accord avec ça aussi. Pas de preuves, notamment pour le dernier point (où il est peut-être coupable d'avoir aidé à la communication djihadiste autour des attentats, il a le profil pour, mais où rien ne permet de le prouver ; cela pourrait être sa soeur, ou un autre type de la galaxie djihadiste toulousaine...). Je suis en complet désaccord avec le dernier point. La consultation assidue de sites prônant le djihad s'inscrit dans les autres points, à savoir son adhésion à un islamisme révolutionnaire radical et violent. Idem pour les podcasts djihadistes, surtout que rien ne démontre que Mohamed Merah y ait eu accès (s'il avait formé son frère aux techniques djihadistes, il aurait bien entendu dû être condamné pour association de malfaiteurs, mais ce n'était pas le cas). A noter que la soeur et la mère de Mohamed Merah semblent plus responsables de la radicalisation de leur vil rejeton que le frère... Par contre, il n'a pas été en contact avec son frère quand ce dernier était au Pakistan : Mohamed Merah a envoyé un mail à sa soeur (ou sa mère) demandant comment il pouvait joindre son frère...Son frère ne lui a jamais répondu (ils étaient en froid, surtout après qu'Abdelkader Merah ait été condamné pour avoir poignardé Mohamed, ce qui est un indicatif de la mauvaise qualité de leurs relations, je trouve...). Les rencontres régulières ont bien eu lieu, mais aucune idée de ce qui s'est dit. Ils se sont vus à un match de foot et un kebab. Pour ce qu'on en sait, ils auraient pu parler PSG et sauce blanche. Quant à sa participation au vol du scooter, j'avoue ne pas comprendre. Il était présent dans la voiture à 150 mètres du vol. Et la Cour reconnaît qu'il ne savait pas à quoi servirait le vol. En quoi peut-on conclure qu'il y a eu association de malfaiteurs en vue d'une entreprise terroriste si on ignore tout de l'entreprise terroriste? Les deux derniers points sont contestables, je trouve... En effet, rien dans les débats n'indiquait qu'il ait été au courant de la radicalisation de Mohamed Merah... La pirouette "il ne pouvait ignorer" me paraît contestable, de ce point de vue, s'agissant de droit pénal...
  11. Je n'ai pas la conviction de sa complicité. Quelques coïncidences, mais rien qui n'emporte pas ma conviction. Si ç'avait été un licenciement, je ne l'aurais pas validé, pour tout te dire. Quant à sa radicalisation, elle est évidente. Par contre, qu'il ait pu suivre des cours en Egypte, ou être surnommé Ben Laden, chose que je sais, je ne vois pas du tout en quoi cela démontre qu'il ait entrepris des préparatifs pour commettre un attentat. Pour la fameuse connexion web, il ressortait des débats qu'on ne savait pas qui s'y était connecté : Mohamed Merah ou son frère. Pour le vol du scooter "en réunion", je suis surpris dans la mesure où le terme "en réunion" signifie que tu es condamné même si on est pas sûr que c'est toi (c'est une infraction qui répond à l'idée suivante : deux gusses se retrouvent pour voler un scooter ; l'un des deux le vole, on ne sait pas lequel ; chacun renvoie la faute sur l'autre...dans ce cas, on dit que le vol du scooter est "en réunion" : tu t'es réuni pour organiser le vol, peu importe qui a matériellement volé le matos ; c'est du moins ce dont je me souviens...). En l'espèce, Abdelkader Merah était à 100 mètres du scooter volé ; il ne fait aucun doute que c'est Mohamed Merah qui l'a volé, et je ne crois pas que cela a été contesté. Truc rigolo : je lis les commentaires, par exemple sur l'Immonde, et certains hurlent (encore) à la justice laxiste.
  12. Mais quelle est l'entreprise terroriste en vue d'Abdelkader Merah si ce ne sont pas les assassinats de son frère? Je ne sais pas, il y a quelque chose que je ne comprends pas.
  13. Je connais le libellé de l'article. Mon souci c'est que je dois avoir compris de travers le début, à savoir "tout groupement formé ou entente établie en vue de la préparation". Pour moi, cela impliquait que les "malfaiteurs" aient eu conscience d'avoir préparé le crime ou le délit... Et, franchement, après m'être cogné la lecture du réquisitoire, des plaidoiries des parties civiles, les plaidoiries de la défense et à peu près 50% des témoignages (dont la mère Merah, le juge d'instruction, Squarcini, les policiers, les RG...) je n'ai rien vu qui a emporté ma conviction que l'un ou l'autre savait ce que préparait Mohamed Merah. J'ajoute même que j'ai la conviction que Fettah Malki (le vendeur d'armes) était ignorant de la radicalisation de Mohamed Merah, ou de l'utilisation à venir des armes...
  14. Bah quelle entreprise terroriste, alors? L'objectif n'est pas de punir toutes les personnes ayant telle ou telle idéologie. Le but, c'est de punir les gens qui s'associent pour faire un attentat tangible. Faut que j'en apprenne plus sur cette infraction, là, sans m'y connaître en droit pénal spécial, cela me paraît surprenant.
  15. Vidéo mélodramatique, dans la ligne du reste. Au but transparent. Cela a tendance à confirmer qu'on est dans les violons et les chouineries sur l'oppression plutôt que dans la rigueur et le sérieux... Le romantisme passera, j'ose croire. Et peut-être que des gens sérieux auront un plan clair, ce qui serait mieux pour tout le monde.
  16. Faudrait que je vois avec un pénaliste si ça fait sens. Faut-il avoir conscience du but terroriste de l''association de malfaiteurs pour que l'infraction soit constituée? Je supposais que oui. Il semblerait que non.
  17. Je suis curieux d'avoir le libellé des 82 questions et de voir la motivation des juges. J'ai du mal à voir l'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste dans les éléments du dossier discutés à l'audience...Pourtant, j'ai suivi d'un oeil le live pendant la grande majorité du procès. Bon, au moins il n'a pas été reconnu complice d'assassinat (ce qui me paraissait évident, mais bon...).
  18. On verra s'il y a lieu d'être inquiet ou pas, le verdict n'est pas encore tombé. Par contre, si la Justice a résisté, je m'attends à une pluie de caca sur les magistrats. EDIT : les magistrats sont entrés dans la salle. Le verdict est en train d'être prononcé.
  19. Quand t'es en mission, t'es nécessairement sur le lieu de travail/le temps de travail. La présomption d'accident du travail s'applique de ce fait. La joie des présomptions, un mécanisme juridique délicat à manier qui peut aboutir à des incongruités. Quand je pense que certains veulent des présomptions de viol, cela me fait frémir.
  20. Oui, cela peut être compliqué quand tu as la pression médiatique et de l'opinion publique. Elle pèse, l'air de rien, sur les épaules des magistrats. A eux d'en faire fi pour dire le droit. C'est ce qui distingue le magistrat attaché à sa tâche, ingrate mais nécessaire, et le magistrat attaché à son prestige ou à l'image de justice.
  21. C'est compliqué d'appliquer le droit quand tu as les familles des victimes qui mettent toute leur douleur dans la balance, l'opinion publique qui veut que "justice soit faite" (c'est-à-dire un coupable), de potentiels politiciens à l'affût pour récupérer la décision (surtout que cela concerne un attentat qui "inaugurait", si je puis dire, la sinistre série de 2015-2017)... J'espère que l'empathie pour les familles des victimes et l'antipathie pour les salafistes révolutionnaires (ce qu'est Abdelkader Merah) ne va pas influer sur la décision...
  22. Oui, il y a de ça aussi mais même à supposer qu'ils aient merdé, cela ne fait pas des deux accusés des coupables. Autant Abdelkader Merah, très honnêtement, je suis infichu de dire s'il a influencé ou non son frère : il aurait pu, il avait l'idéologie adéquate, mais rien n'indique qu'il y soit pour quelque chose. De même, je n'ai rien vu de tangible sur une participation active (ou même passive) à l'organisation des attentats : avoir été témoin du vol de scooter (c'est d'ailleurs lui qui rapporte ce fait à la Police, sans quoi ils n'en auraient rien su...) et avoir filé des sous pour un blouson, c'est mince pour démontrer une complicité d'assassinat et une association de malfaiteurs... Pour le second, oui il a vendu les armes, mais c'est démontré que le gars est un délinquant moyen qui pense à faire du biz, qui n'y connait rien en religion, et qui (visiblement) ne savait pas quelle utilisation serait faite des armes. Si, avec ça, on retient l'association de malfaiteurs, je ne comprends pas.
  23. C'est dans la continuité du reste. Il a toujours été ambivalent, reconnaissant que tuer des enfants "ce n'est pas bien", mais espérant que son petit-frère est au paradis ; sans compter les propos qu'il aurait tenu en prison, des propos de réjouissance et de fierté. Bref, c'est probablement un sale con. Mais il n'est pas pour autant complice des actes de son frère. Si c'est le cas, il faut le prouver. C'est cette dernière exigence que je crains de voir battue en brèche devant l'émotion des parties civiles. Les juges vont avoir du mal : j'ai la nette impression, de ce que j'ai suivi de l'audience (10 jours sur 15), que le droit donne raison à la défense, mais l'émotion (privée et publique) est du côté des parties civiles. L'évidence serait que le droit triomphe. Mais quel scandale public ce serait qu'un double acquittement ! Le scandale de condamner sans preuves, lui, sera moins audible.
  24. Non. Mais vendre des armes en relève. Je ne sais pas si ça suffit à en faire un complice. Ce dont je suis sûr, c'est que rien n'atteste son appartenance à une organisation terroriste. Il ne semblait même pas au courant de l'usage qui serait fait des armes. Si demain je vends ma voiture ou un camion à quelqu'un qui l'utilise pour tuer des gens, je ne pense pas que cela suffise à faire de moi un terroriste...
  25. Tu préconises la fraude électorale?
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