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Flashy

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Tout ce qui a été posté par Flashy

  1. http://www.elmundo.es/economia/macroeconomia/2017/10/20/59e91faee5fdeab30f8b45f3.html Nouvelle brillante idée des nationalistes catalans : organiser un retrait massif d'argent dans les principales banques de Catalogne. Le but : faire payer le changement d'adresse du siège social. Ce serait marrant qu'ils réussissent leurs coups, ce qui permettrait de plomber...les clients de ces banques, à savoir une bonne partie des entrepreneurs catalans.
  2. Oui, c'est connu que les souvenirs humains ne sont pas fiables à 100%. Dans la formation des magistrats, on s'amuse d'ailleurs à imposer aux élèves une expérience amusante. Pendant la monotonie d'un cours, d'un exercice, des acteurs déboulent et font un truc inattendu, qui ne dure qu'une poignée de secondes. Les gens sont surpris. On les interroge une ou deux heures après. Hé bien tu as une partie significative qui, bien que capable de retracer l'événement dans les grandes lignes, vont se planter dans l'évaluation de sa durée, vont se planter sur les détails (couleur des vêtements, port de lunettes ou forme des lunettes, description physique des intervenants...). Cela étant posé, tu as des faits qui ne laissent guère de place à l'interprétation. Une agression sexuelle classique, autrement dit une main aux fesses bien franche, c'est un événement qui ne surgit pas du néant dans la mémoire. La personne pourra se tromper sur les intentions du type, sur sa description, sur le moment exact des faits, mais le geste en lui-même me paraît difficilement concerné par la faillibilité de la mémoire. Tu as également d'autres faits qui laissent place à une large interprétation. Ce n'est pas rare pour le harcèlement moral, notamment. Et cela arrive pour le harcèlement sexuel. Je pense à des cas (réels) de gens qui ne s'aiment pas et se pourrissent la vie mutuellement (qui harcèle qui?) ; ou à un cas où les faits, en vérité anodins, ont été mal interprétés au départ et où ça a pris des proportions démesurées ; ou encore à un cas où la personne pensait qu'il y avait un processus de séduction réel, alors que la fille minaude simplement car c'est sa façon d'être polie. Je suis terrifié à l'idée que ces questions-là fassent l'objet d'une intervention législative par nos féministes de combat. J'ai notamment crû lire la volonté de redéfinir (ou préciser) la notion de consentement (qui n'apparaît nulle part, en vérité, dans les infractions sexuelles, mais bon...).
  3. Le seul truc compliqué, c'est de distinguer ce que les journalistes appellent "lourd". La formulation des questions suffit à être orienté.
  4. 20/20, mais c'est franchement facile...
  5. Bah la mise en oeuvre de l'article 155 fait suite au courrier de ce jour de Carles Puigdemont. Si je comprends bien, dans ce courrier, notre brave Puigdemont affirme qu'il n'y a pas eu de déclaration d'indépendance mais qu'il y en aura une s'il y a mise en oeuvre de l'article 155. Le gouvernement espagnol, visiblement, estime que cette réponse est nulle. Je me moquais gentiment de ce courrier : comment tu veux faire croire qu'il n'y a pas eu de déclaration d'indépendance alors même que, deux semaines avant, tu nous expliquais que tu avais suspendu l'indépendance que tu venais de déclarer? L'indépendance quantique, un nouveau concept.
  6. Parfaitement exact. Le forfait social est amusant aussi. Créé en 2008, il avait un taux de 2% de la rémunération directe ou indirecte exonérée de cotisations sociales (mais pas de CSG). Le taux est passé à 4% en 2010. 6% en 2011. 8% au premier semestre 2012. 20% depuis le 1er août 2012. Son assiette s'est aussi élargie au fur et à mesure (participation, intéressement, abondement PEE, PEI, PERCO, contribution des employeurs au financement des retraites surcomplémentaires, jetons de présence, contribution de l'employeur au financement de la prévoyance complémentaire, indemnités spécifiques de rupture conventionnelle......). Normal, quoi.
  7. A la suite d'un courrier de Puigdemont qui nous explique que l'indépendance n'a pas été déclarée. Je me pose une question bête : comment a-t-il suspendu l'indépendance s'il ne l'a pas déclarée? Surprenant, comme mécanisme, de suspendre un acte qui n'existe pas. Je suppose que cela démontre sa grande intelligence, si ce n'est son machiavélisme.
  8. Je suis dans les transports. Mais je peux te trouver ça, y compris dans la presse...
  9. C'est plus pervers que seulement dénoncer sur les réseaux sociaux. C'est aussi réagir immédiatement quand quelqu'un tient le genre de discours que je tiens ici, à savoir le discours rappelant qu'il faut porter plainte putain de bordel de merde. Réagir comment? En lui disant qu'il est sexiste, qu'il met la faute sur les victimes, que c'est aux agresseurs de changer gnagnagna. Ce discours-là est monstrueux. Il assure l'impunité. Il dissuade de porter plainte. Elle est là, à mes yeux, la folie.
  10. Je ne pense pas qu'elles aient été qualifiées de menteuses. Des doutes ont simplement été émis sur la validité de la démarche de s'agiter sur les réseaux sociaux. Pour ma part, l'agitation, je souhaite la voir, mais auprès des services RH, de la Police et de la Justice. L'aide existe. Les procédures aussi. Et il n'y a aucune amitié pour les auteurs des faits de ce genre, de ce que j'en vois. Le seul cas difficile est celui des mandataires sociaux (les RH sont impuissants à agir contre leurs propres employeurs...) voire l'hypothèse où le harcèlement vient directement des RH. Mais dans ce cas, t'as la Police, l'inspection du travail, les syndicats, le CHSCT, le médecin du travail... Il n'y a aucune fatalité. Le harcèlement sexuel peut et doit être puni. Mais pour ça, oui, j'ai besoin qu'une victime se manifeste.
  11. Je te parle du harcèlement sexuel, tu me parles de sperme. Première confusion. C'est dommage. Un harcèlement sexuel n'implique ni le même degré de choc/stress (même si c'est fort dégradant aussi, hein) ; et ce sont des faits (souvent) répétés, qui permettent de réagir. Seconde confusion : tu me considères comme étant déconnecté du réel. Je trouve cela agaçant. Je pense avoir eu à gérer beaucoup plus de cas (réels...) de harcèlements (ou pire) que toi. Et j'ai eu en face de moi, en contradiction, beaucoup plus de harceleurs, de harceleuses, de vraies victimes ou de prétendues victimes, que toi. Cela n'implique pas que j'ai raison. Mais tu pourrais, à tout le moins, prêter vaguement crédit à ce que je dis, qui ne repose pas sur un ressenti mais sur mon expérience professionnelle, avant d'écarter en bloc mon propos. Dernier point : tu écoutes les allégations sur les réseaux sociaux, OK...Et ensuite? Tu fais quoi? Les vraies victimes sont celles ayant subi des faits relevant d'une infraction. Les fausses victimes sont celles interprétant des faits qui ne relèvent pas d'une infraction. Exemple pratique : main aux fesses ==> vraie victime. Remarque sur les cheveux ==> fausse victime. Main dans la culotte ==> vraie victime. Donner la promotion au gars qui fait le taff plutôt qu'à celle qui donne la priorité à sa famille ==> fausse victime.
  12. Faire remonter leur "expérience" par un "autre moyen" ne sert à rien. Ce sont des allégations, autrement dit du vent. Ce qui n'est pas prouvé n'existe pas. Le fond de ma pensée, c'est que plutôt que de s'entre-motiver à geindre sur Twitter, il serait infiniment plus utile de prendre conscience que la preuve est essentielle et qu'en avoir n'a rien d'insurmontable. Autrement dit, que le changement de mentalité doit avoir lieu chez celles et ceux ne voulant pas être victimes : apprendre à enregistrer les discussions furtivement, avoir toujours à l'esprit quand on a affaire à un harceleur identifié de se ménager des preuves, voilà des réflexes utiles. Un hashtag anonyme, comparativement, reviens à pisser contre le vent : ça soulage un peu, mais ça laisse le goût amer dans la bouche. EDIT : j'insiste : avoir des preuves n'a rien d'insurmontable en matière de harcèlement sexuel. Il ne faut pas partir du principe que c'est foutu : non, c'est possible de prouver la chose. Non, l'impunité n'est pas une fatalité.
  13. Je sais. Parce qu'il y a de l'impréparation, de la stupeur, de la naïveté. Mais, en 2017, on a une chance incroyable : les smartphones existent. Avoir le bon réflexe (ce qui peut s'apprendre), voilà qui peut mettre fin à une impunité intolérable. Au-delà de ça, prenons le cas d'Harvey Weinstein. Isolément, chacune de ses victimes n'a guère d'autres preuves que sa parole (ce qui n'est pas une preuve, entendons-nous bien). Mais, grâce à l'enquête minutieuse du journaliste du NYT, on a pu réunir un faisceau d'indices ne laissant guère de place au doute. Cette enquête a été possible car des personnes interrogées ont parlé ; car des mails ont alerté sur ces faits ; car quelqu'un a commencé à agir, ce quelqu'un n'ayant aucune preuve au début de ses investigations. Le silence ou le pioupioutage sur les réseaux sociaux ne sont pas des solutions. Agir, enquêter, identifier : voilà ce que je veux. Les alertes sur Harvey Weinstein ont été nombreuses au fil des ans. Elles ont longtemps échouées. Mais c'est bien grâce à ces alertes, sans résultats immédiats, que l'enquête du NYT a pu prospérer. Et qu'une véritable enquête judiciaire va pouvoir prospérer à son tour.
  14. Je sais que ce n'est pas facile. Je sais que la question probatoire est redoutable. Mais, à un moment, il faut se déniaiser et prendre conscience que personne ne peut mieux réagir que la victime elle-même. Je ne peux pallier une absence totale de preuves. L'Etat non plus. Ni la loi. A moins d'abandonner l'exigence probatoire, ce que je ne veux pas. Seule la victime peut réussir à enregistrer les faits, ou réussir à identifier des témoins possibles (le RH, averti, peut aussi vérifier qui pouvait être présent, qui sait, qui a pu subir la même chose...et il doit se bouger le fion ; mais force est de constater que la victime a une bien meilleure connaissance des faits et est la mieux placée pour dénicher de quoi améliorer son dossier), ou mieux : en parler au CHSCT (s'il y en a un) pour qu'une enquête soit diligentée. Bien sûr, ce n'est pas une chose à faire à la légère : s'il ne s'agit que de blagues (déplacées) et d'humour lourd, mieux vaut s'abstenir. Par contre, si on parle de mains aux fesses, de menaces pour avoir des relations sexuelles, de SMS à toute heure du jour ou de la nuit, d'être suivi chez soi, de caresses non consenties, de pelotages, d'humiliations ou que sais-je encore, oui, il faut trouver le courage d'alerter. Sans cela, l'impunité continuera. Ce qui est insupportable. Il faut aussi que l'enquêteur garde la tête froide, sans compassion pour la victime alléguée, sans amitié pour l'accusé. Etablir des faits. Identifier les doutes. Les dissiper, si possible. Si la situation est ambigu, mettre les choses à plat. Si cela ne fonctionne pas, trancher dans le vif (ce qui déplaira forcément à l'un ou l'autre). Bref, tout ça pour dire qu'il faut agir, pas pioupiouter sur Twitter. Agir, c'est dur. C'est douloureux. C'est incertain. Ca peut être violent. Mais c'est nécessaire.
  15. Le souci n'est pas, à mon sens, qu'il y ait des exagérations ou des mensonges dans ce beau concert. C'est qu'il ne sert à rien. Il faut dénoncer à la police ou aux RH si on veut de l'action. Tout le reste n'est que du spectacle qui ne fera pas évoluer la mentalité des principaux responsables. Tout au plus aura-t-on droit à des lois stupides qui ne changeront rien, par définition : le principal est que les faits soient dénoncés, toutes les lois du monde n'y changeront rien.
  16. Moi, ce qui me dérange, c'est que ceux s'estimant victimes n'en parlent pas à ceux qui peuvent agir ; et que, pour certaines, elles estiment ne pas être écoutées. Mais comment veux-tu que j'enquête et que je sanctionne si je ne suis pas informé des faits? Est-ce juste d'être accusé d'inertie lorsque ceux-là même qui dénoncent l'inertie sont ceux qui ne dénoncent pas? Vouloir que les harceleurs et agresseurs changent, ou que par magie ceux chargés d'enquêter deviennent omniscients est puéril. Il n'y a pas mille solutions. Il faut dénoncer des faits précis aux autorités compétentes, que ce soit le service RH ou la Police. En cas d'inertie, il faut saisir la Justice. Oui, c'est fatigant ; oui, c'est à la victime de faire ces démarches. Personne ne les fera à sa place. Ni l'agresseur, ni ceux tenus dans l'ignorance.
  17. Je ne connais pas le triangle dramatique. Par contre, je constate dans mon boulot la tendance de certaines personnes à se poser toujours en victimes...et ce, alors même parfois que ce sont elles les harceleuses ! C'est un mécanisme qui me laisse perplexe. Deux exemples extrêmes : - un gars, directeur dans une entité touristique, s'occupe de la clôture de la saison. Dans le cadre de la clôture, il est avec son équipe. Dans l'équipe, une femme de ménage. Femme de ménage qu'il contraint quelque peu à des relations sexuelles. Les faits sont dénoncés par les collègues dès que leur collègue s'effondre, le lendemain matin. Il est viré. Il conteste en justice. Il se pose en victime...de l'alcool. Il est alcoolique. Ce n'est pas de sa faute. Cela m'a laissé perplexe. Surtout qu'il a eu droit à un départage. - une femme dénigre systématiquement ses collègues. Elle envoie deux courriers pour dénoncer des faits de harcèlement moral, courriers qui en réalité se résument à des persiflages et des appréciations (très) péjoratives sur la qualité du travail de ses collègues voire sur leurs tenues vestimentaires ("viennent en complément : des propos, tenues vestimentaires et comportements obscènes, ce qui favorise son soutien par la hiérarchie, très certainement" ou "Vous en conviendrez que le magasin ne peut pas être propre dans son intégralité, étant donné que le personnel, à son arrivée à 9h30, la siffle pour prendre le café, d’ailleurs j’en profite pour vous signaler qu’elle a à disposition une clé jaune pour le café, alors qu’à moi on ne me l’a même pas proposé, et je me demande où elle trouve le temps pour faire une pause-café, alors que moi je n’en ai même pas le temps ! "). La nana ne dit pas bonjour le matin. Elle rentre dans ses collègues avec son vélo et refuse de s'excuser. Bref, une grosse conne. Elle est licenciée, tant elle est insupportable. Elle agit en justice car elle est victime de harcèlement (mise à l'écart, ses collègues ne lui parlent plus, ne l'invitent pas à prendre le café, pas invitée aux pots...). Un dernier exemple : une femme enceinte apprend l'évolution de son poste en même temps qu'elle annonce qu'elle est enceinte (l'annonce lui a été faite au retour de son arrêt-maladie d'un mois, la décision avait été prise 15 jours avant son retour...). Elle est absolument persuadée que c'est lié (concomitance = causalité). Elle s'est braquée et s'est mise à crier à la discrimination à chaque fois que sa chef lui demandait d'effectuer une tâche, au point que sa chef a préféré ne plus rien lui demander par peur de ses réactions... Elle a agi en justice. Le fait que sa chef n'ait plus voulu lui parler démontrerait la discrimination et le harcèlement aussi... C'est pour cela qu'il me paraît sain de mettre le frein sur la compassion (ce qui m'est plutôt facile, mais je pense sincèrement qu'on devrait m'imiter à ce niveau-là) et de regarder les choses froidement pour éliminer les problèmes, quitte à tailler dans le vif. Par exemple, dans le premier cas, échanger une plainte au pénal par la femme de ménage contre un CDI et une augmentation. Qu'il aille expliquer à un juge pénal que son alcoolisme est une circonstance atténuante. Dans le deuxième cas, jouer sur la psyché de la nana pour la détruire à l'audience et la pousser à craquer, ce qui la décrédibilisera définitivement (c'est un dossier de ce mois-ci, j'ai hâte). Remettre en cause la qualité de son travail et la mettre systématiquement face à ses contradictions devrait la faire craquer aisément. Au pire, une ou deux plaisanteries juste avant l'audience devrait assurer l'effondrement au moment opportun. Dans le troisième cas, il aurait fallu virer la femme enceinte pour harcèlement moral sur sa supérieur hiérarchique avant son congé maternité. Histoire d'inverser les rôles et d'être dans un rôle offensif, et non purement défensif.
  18. Tout à fait. On peut faire preuve d'originalité si le secteur le permet (probablement pas le cas pour la banque) ou si notre parcours le permet.
  19. Cela me met d'ailleurs mal à l'aise. Les cas que j'ai pu voir de harcèlement sexuel étaient graves. Or, de plus en plus, je vois utiliser le vocable "violence sexiste", qui amalgame la violence véritable avec tout et n'importe quoi, au risque de la diluer. Par exemple, dans #balancetonporc, tu as la dénonciation du rédacteur en chef qui choppe la fille par la gorge et lui dit "je vais te baiser", mais j'ai aussi vu des dénonciations du fait qu'on ait demandé à une autre fille de se faire lisser les cheveux car ça lui irait mieux. Dans chaque cas, une "violence sexiste". Mais putain, ça n'a rien à voir ! C'est pour cela qu'il faut résister à l'air du temps, rester droit dans ses bottes, et se montrer absolument implacable avec les individus coupables de violences, et qu'il faut ignorer ce qui ne relève pas du harcèlement sexuel peu important le ressenti de la "victime" (qui, en ce qui me concerne, peut geindre tout son saoûl : si elle interprète mal, elle interprète mal, c'est son problème).
  20. http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2017/10/18/apres-l-affaire-weinstein-les-denonciations-de-harcelement-ou-d-agression-visent-les-medias-americains_5202669_3236.html Sur les journalistes harceleurs. J'ai pas eu besoin d'attendre longtemps avant d'avoir la confirmation que les médias sont pourris de personnalités toxiques. Il ne reste plus qu'à enquêter sur ces allégations. Avec un éclair de bon sens :
  21. Ce sera à la Police de l'établir puisqu'il s'agit d'une infraction pénale. Par contre, pour ça, il faut porter plainte et avoir des faits à apporter (heure du métro? Ligne concernée? A-t-elle pu identifier l'auteur des faits?).
  22. Le souci n'est pas dans la véracité de ce qui est dit. Je trouve, à titre personnel, que le problème vient du fait que ce phénomène de libération de la parole est inutile, si ce n'est à exprimer de la rancoeur ou de la rage. Plutôt que de de s'étaler sur les réseaux sociaux devant des dizaines ou centaines de gens, il eût été plus intéressant de saisir les RH, un défenseur syndical ou un avocat de la question. Ou, à défaut de preuves, de réussir à s'en ménager. Avoir des "j'aime" sur Facebook me paraît moins important que d'identifier et punir les comportements inacceptables. C'est un soupçon que j'ai surtout à l'égard des militants. Le souci ne vient pas d'un problème de mémoire, je pense. Le souci vient de la perception des faits. Cela étant dit, tout dépend des faits. Une main aux fesses laisse peu de marge d'interprétation. Par contre, un environnement peut être perçu comme oppressant par une personne, mais pas par les 10 autres personnes de l'open-space... Dans ce cas, y a-t-il vraiment oppression ou n'est-ce qu'une affaire de ressenti? Là-dessus, je trouve les choses moins claires, plus floues. Il en va de même pour certaines remarques. Bref, j'avoue privilégier une interprétation stricte des fautes. La main aux fesses = sanction disciplinaire, voire licenciement. Des compliments répétés malaisant ou perçus comme sexistes = on demande d'arrêter, ou osef, en fonction de la situation.
  23. Ne pas partir du principe que l'un ou l'autre dit la vérité me paraît une attitude saine, quand on est en position d'enquêter. Dans l'idéal. Je ne l'exige pas (le courage, la réactivité, la présence d'esprit ne sont pas toujours à l'ordre du jour, et une personne peut être trop stupéfaite pour penser à réagir adéquatement). J'ai eu le cas où un gars (cadre) a convié une nana à l'hôtel pour un travail spécial (terme technique dans le secteur) ; où celle-ci, sentant le coup fourré lorsqu'il l'a amené à une chambre, a actionné son téléphone portable pour enregistrer. Enregistrement où j'entends que les propositions de nature sexuelle ont fait place à des menaces sur son emploi, ou de dénonciation de faits imaginaires auprès de son mari. Elle n'a pas cédé, est partie. Bien sûr, il l'a traité de menteuse quand on lui a demandé son avis sur les allégations. Il ne savait pas qu'il avait été enregistré. Hé bien, même si un tel enregistrement clandestin n'est pas recevable au civil (avec des risques évidents de requalification du licenciement pour faute grave en licenciement sans cause réelle et sérieuse), nous avons foncé. Tout ça pour dire : le bon réflexe, voilà ce qui permet à une enquête d'aboutir à une sanction exemplaire.
  24. La "libération de la parole" est sans doute sincère pour certaines. Pour d'autres, ce n'est qu'un outil utilisé dans le cadre de leur agenda politique. Cette libération de la parole me dérange pour une chose : l'instrumentalisation qui en est faite. Ainsi, un récent article de l'Immonde sur une jeune femme harcelée sexuellement en agence bancaire. Problème : elle n'a absolument aucune preuve ; sa plainte est classée sans suite. Conclusion de l'article : la parole de la victime n'est pas assez considérée. Le souci n'est pas qu'elle ose parler de ce qu'elle a subi ; mon souci vient de la conclusion de l'article : quoi, il faudrait abandonner toute exigence probatoire quand la victime est une femme? Ou un enfant? Cette instrumentalisation au nom de sentiments généreux vise un affaiblissement des garanties procédurales assurées à chaque citoyen. C'est d'autant plus dangereux que cet affaiblissement n'est pas le fait de nazillons mais de personnes se voulant généreuses. Moi non plus, d'où mon ajout. Voilà, c'est ça qui m'a crispé avec Léa Seydoux. Quand tu as été témoin de faits répréhensibles, que tu n'as rien dit, il serait commode de ne pas jeter la pierre sur celles et ceux qui ont eux aussi gardé le silence... Je le sais bien, hein. Quand j'identifie un harceleur sexuel, je le purge. Quand il conteste son licenciement, j'essaie de le crucifier et de l'humilier. Je ne suis pas dans l'optique "ça n'arrive qu'aux autres" ou "ce n'est que le fait des puissants". Par contre, oui, il faut parler/alerter et oui, il faut penser à trouver des preuves, ou réussir à se souvenir de faits précis sur lesquels enquêter... Je suis fort gêné de constater que le rappel de ces évidences est, désormais, taxé de sexisme. Comment je fais pour enquêter, moi, si je n'ai aucune alerte ou aucun fait précis sur lesquels enquêter? Comment je fais si je n'ai pas le droit de demander à la victime alléguée de me décrire lesdits faits?
  25. Cette actrice témoigne de ce qu'elle connaît d'Hollywood. Je ne crois pas l'avoir vu faire de jugements sur le harcèlement sexuel en général. Si cette affaire fait autant de bruit, c'est, je pense, surtout parce que (i) les victimes sont connues, (ii) tandis que d'autres s'empressent de signaler qu'ils sont vertueux, alors même qu'en creusant à peine on ne peut que constater une relative hypocrisie (par ex. : Léa Seydoux, qui a refusé des avances déplacées, a assisté à plusieurs scènes où il y avait harcèlement sexuel de la part de ce Harvey Weinstein, et n'a rien dit jusqu'aujourd'hui (en osant dénoncer les hommes qui ont gardé le silence...WTF? Aux autres d'être courageux?), ce que je trouve incompréhensible ; mais, pire que tout, ce sont tous les journalistes moralisateurs qui ont pu écrire sur le sujet, et ce alors même qu'ils étaient tous probablement au courant...heureusement que certains ont fait leur boulot au NYT, le reste de la bande des lèche-culs ferait mieux de ne pas trop la ramener). Si j'avais le temps, l'énergie et les ressources, je m'amuserais à enquêter du côté des directeurs de théâtre & autres pratiques RH dans certains médias (*kof kof* CDD à répétition *kof kof* abus des statuts *kof kof* promotion canapé). Du journalisme sur les journalistes et faiseurs d'opinion. Ce serait édifiant.
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