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IA générative dans l'enseignement
Mégille a répondu à un sujet de fm06 dans Intelligence artificielle
Et bien, les ia conversationnelles gratuites nuisent, de fait, aux universités. Elles facilitent peut-être l'apprentissage autonome, si elles sont utilisées intelligemment et à bon escient, mais ça en ferait presque des rivales plus que des alliées des universités. Les universités gardent leur quasi-monopole sur le marché du signalement de l'apprentissage, mais les ia viennent précisément fausser ces signaux-ci en facilitant énormément la fraude, ce qui va bien finir par leur faire perdre leur valeur. D'ailleurs, c'est de notoriété publique que ces ia sont principalement utilisées par des étudiants, leur utilisation chute rapidement pendant les périodes de vacances universitaires. Ca c'est pour le coté formation, mais le coté recherche (dont dépend principalement le classement international des universités, qui sert à attirer les étudiants et à valider les signaux à la fois) est lui aussi impacté. L'évaluation quantitative de l'importance des recherches était déjà biaisée par les nombreux articles à très faible valeur ajoutée (autoplagiat, recherche salamisée, etc), mais ces biais restaient tolérables tant qu'ils étaient au moins limités par le coût, en temps et en énergie humaine, de la publication de ces bullshits papers. Ce coût étant maintenant presque éliminé, les signaux de contribution à la recherche vont eux aussi rapidement perdre en valeur. Bref, c'est un coup dur porté contre l'université. Peut-être autant, voire plus, que l'imprimerie, qui a rendu obsolète l'université du moyen-âge en la mettant en concurrence avec des sources de développement du savoir indépendantes beaucoup plus performantes. Comme l'université scolastique au début de l'époque moderne, l'université contemporaine est sans doute trop inerte pour adopter rapidement le changement, et elle a toutes les chances de se transformer elle aussi, dans un première temps, en une coquille vide, distribuant des diplômes officiels donnant accès à des privilèges, mais dont tout le monde se moquera. Reste à voir si, ensuite, elle se renouvellera en absorbant la concurrence, comme elle l'avait fait au milieu de l'époque moderne, ou si elle tombera pour de bon. Ce qui ne signifie heureusement pas la fin de la science, après tout, la science ancienne existait depuis bien avant l'université, qui n'avait été créé que tardivement et pour la transmettre, et la science moderne est née hors de et même contre l'institution universitaire du début de la modernité. Selon quelles modalités et sous quelle forme, je ne sais pas, mais je ne doute pas que la science puisse continuer son chemin sans l'université, sous sa forme actuelle en tout cas (même si ce ne sera pas sans poser plusieurs problèmes). Dans tous les cas, le monde de la tech a des raisons de ne pas trop s'en inquiéter. Leurs grosses entreprises font déjà de la recherche indépendante, et font de plus de plus de formation. Et il est facile d'imaginer que plusieurs membres de son armée, que ce soit les généraux ou les fantassins, puissent avoir un petit quelque chose contre l'université. Soit qu'ils ont pu constater que de très bons étudiants pouvaient faire de mauvais ingénieurs (peut-être parmi leurs subordonnés), soit qu'ils ont l'idée que des ex-étudiants peu accomplis académiquement peuvent faire de très bons ingénieurs (peut-être parce que c'est l'idée qu'ils ont d'eux mêmes). J'ignore à quelle point ça correspond à la réalité, mais j'ai l'impression qu'on a encore ce mythe de l'informaticien prodige, hors système, qui prépare seul la prochaine révolution technologique depuis le garage de ses parents, pendant que l'informaticien théorique universitaire le snob en tournant en rond. S'il y a ne serait-ce qu'une petite part de vérité dans cette représentation, ça peut être dû à la trop grande valorisation de la conscienciosité et du conformisme par le système académique, ce qui serait une raison de plus pour le rejeter. Enfin, il peut aussi y avoir un motif idéologique. L'université est identifiée comme étant de gauche. Voire même, comme étant la gauche, aux USA. Ce qui en fait non seulement une rivale mais même une ennemi pour les adeptes de le tech-right. -
IA générative dans l'enseignement
Mégille a répondu à un sujet de fm06 dans Intelligence artificielle
A ce sujet, je me demande s'il n'y a pas, de la part de plusieurs acteurs derrière les ia, un effort volontaire pour saboter et idéalement détruire l'université. -
Tentative de prendre une île et de réduire sa population non masculine en esclavage
Mégille a répondu à un sujet de Marlenus dans Actualités
Ma question est : comment la police US l'a-t-elle su ? Avaient ils des informateurs parmi les sdf ? Ou bien les deux wanabe conquistadores avaient-ils été bavards sur internet ? -
Joyeux Noël liborg !
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Images fun et leurs interminables commentaires
Mégille a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
Oh, elle n'est pas vraiment en tenue de cuir 😢 Je suis déçu, je trouvais le concept super. Il faut que je convainque une amie ou deux de s'y mettre. -
Elle est forte quand même. Clairement meilleure que Zemmour. Et c'est un pari osé de sa part de miser sur le libertarianisme, quand ce n'est pas vraiment une part de marché électoral très évidente en française, même à droite.
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Mon nom de famille est présent (fréquent, même) en Ecosse aussi bien qu'en Irlande. Ce sont des généalogistes qui sont remontés à un irlandais. J'ai un cousin canadien (par ailleurs nazi) qui a fait des tests et assure être du blanc le plus pur... Mais sans partager les résultats détaillés. Et on est plusieurs de la famille à naître avec la "tache bleue mongole". Habituellement, en Amérique, ça indique des origines indigènes. Et les mormons sont des specialistes de la généalogie (ils ont l'arbre de la plupart des gens nés en Amérique, dans de grandes archives souterraines...), puisqu'ils tiennent à convertir post mortem les ancêtres de leurs nouveaux membres. -
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Bouleversement et trahison. J'ai grandi en croyant être issu d'une famille écossaise, mais apparemment, ma lignée paternelle vient directement d'Irlande. Va falloir que je rende le tartan écossais. Il se met aussi à y avoir un débat concernant notre part d'ascendance amérindienne -dossier qu'avait lâché ma grand-mère peu de temps avant sa mort- mais puisque la dispute vient de la partie suprémaciste blanche de la famille, je ne sais pas si je dois leur faire confiance. Je songe à me convertir au mormonisme pour laisser leurs précogs avoir accès à ma généalogie. -
Ce qui est encore plus impressionnant est que la deuxième ou troisième blague la plus ancienne commence par "c'est l'histoire de X qui rentre dans un bar..." Il y a vraiment des constantes civilisationelles.
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La plus ancienne blague documentée est une histoire de pet. (Une histoire de jeunes sumériennes qui pètent sur les genoux de leurs fiancés, je crois)
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Les chinois, camaraderie et capitalisme
Mégille a répondu à un sujet de Hayek's plosive dans Europe et international
C'est la version masculiniste de "le porno/la pub/..." créer des standards trop élevés pour les femmes. Ce qui est entendable, jusqu'à ce que la coercion étatique s'en mêle comme ici. On parie que ça n'aura aucun effet ? -
La distribution de la richesse dans la société a sans doute la forme non pas d'une loi de Pareto, mais d'une loi log-normale. Quelque chose qui ressemble à une loi de Pareto au milieu (loin des extrémités de la distribution), avec beaucoup de pauvres et peu de riches, mais beaucoup moins de très pauvres et de très riches que prévu par Pareto. Pour que la distribution de richesse suive une véritable loi de puissance (par exemple, de Pareto), il faudrait qu'il y ait un nombre potentiellement infini de facteurs concourant à la richesse d'un individu, mais ce n'est pas possible pour un individu d'une famille, d'une espèce, sur une planète, ayant existé depuis un temps fini, et avec une énergie finie à sa disposition. Pour que ça suive une distribution normale, comme le voudrait sans doute "l'intuition" de justice de Piketty et compagnie, il faudrait que toutes les causes contribuant à la richesse de quelqu'un s'additionnent sans s'influencer les unes les autres, ce qui est évidemment irréaliste, même dans une économie soviétique (être en bonne santé aide à être intelligent, ce qui aide à avoir des bonnes connexions, ce qui aide à avoir de l'influence dans le parti, ce qui aide à avoir une bonne position dans l'administration, ce qui aide à avoir accès à des soins pour être en bonne santé, etc). Donc dans tous les cas, on a un nombre fini de facteurs s'influençant les uns les autres, et donc, une distribution au moins à peu près log-normale. La situation n'est donc pas si "mauvaise"/inégalitaire qu'elle semble l'être (que ce soit aux yeux de l'égalitariste qui s'en offusque, ou du paretiste qui l'accepte), mais sans être aussi "bonne"/égalitaire que le voudrait sans doute notre conception intuitive du mérite (si on conçoit le mérite comme une addition d'efforts). Que la distribution des richesses mesurées ressemble à une loi de Pareto est sans doute dû : 1) à un manque de donné, puisque la différence est surtout évidente dans les cas extrêmes, qui ont beaucoup moins d'occurrences, 2) à une difficulté intrinsèque à mesurer les richesses extrêmes. Comment comparer, de façon quantifiée, la richesse de deux pauvres sans compte en banque ? Ou de deux riches aux actifs multiples et variés ? S'attendre, à partir des données, à ce que la distribution soit une loi de Pareto est en fait le même genre d'erreur que celle des semi-habiles qui criaient à l'apocalypse au début de chaque vague de covid, en constatant une croissance "exponentielle" (mais qui ne l'était bien sûre que localement et approximativement). Espérer que la richesse suive une répartition normale est plutôt due à notre mauvaise capacité à penser spontanément les probabilités. Il y a sans doute des biais cognitifs spécifiques à l'évaluation de celles-ci, qui nous rendent impressionnables par toutes sortes de "paradoxes" et de sophismes, et il s'agit de quelque chose comme ça ici.
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Je pense que les étudiants regarderont des deepfakes de leur prof avant la réciproque. Si ça se généralise des deux cotés, le moment où les uns et les autres s'apercevront que l'autre coté le fait aussi sera gênant.
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Mégille a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Moment difficile dans la vie d'un homme : quand tu reprends la photo de charme après une dizaine d'années de pause, et que tu dois te résoudre à l'idée que tu es désormais trop vieux pour être minet/twink.
