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Tout ce qui a été posté par Vilfredo
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Moui et surtout sur les Stoïciens précisément ceci où il se fout éhontément de leur tronche: (Par-delà bien et mal, §9) Sinon on entre dans la question de l'éthique médicale, passionnante mais où c'est à mon tour d'être largué. Ce que tu écris me fait penser à Szasz, qui accusait, de ce que j'en sais vaguement, la psychiatrie de déresponsabiliser les patients en inventant "le mythe de la maladie mentale", genre comme si c'était une maladie biologique. Je voudrais le lire pour comprendre s'il défend un dualisme radical ou si "c'est plus compliqué".
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Ces phrases qui vous ont fait rire !
Vilfredo a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans La Taverne
Murray n’était-il pas un peu raciste sur les bords? (Pure question, pas taper) Edit après brève recherche https://en.wikipedia.org/wiki/Murray_Rothbard#Historical_revisionism On voit d'où vient la (disons) germanophilie de HHH. Rien à voir avec le racisme mais l'article wiki me fait découvrir son "Right-Wing Populism" dans The Irrepressible Rothbard et ce n'est pas mal non plus: -
Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Vilfredo a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
My bad effectivement ça vole pas plus haut que le sjw de base. -
Donc c'est compliqué parce qu'il a l'idée que l'humanité est malade de sa moralité, mais il ne peut pas vraiment dire qu'il faudrait qu'il y ait une "autre" humanité parce que ce serait imposer un impératif moral ("tu dois"), dont il veut supprimer l'existence ou qu'il veut internaliser ("je veux"). N ne se pose pas face à une nature humaine objective à laquelle il devrait conformer "sa morale" (s'il en a une); c'est sa différence avec le naturalisme moral tel qu'on peut le lire dans Hume, il avance au contraire l'idée que la morale façonne les hommes, ou plus précisément peut-être que les hommes façonnent la morale dont ils ont besoin (d'où la porosité avec l'evopsy), sans que ça veuille pour autant dire qu'on peut inventer toutes les morales qu'on veut! Et comme il dit lui-même que le renversement des valeurs comporte un danger de mort, ce n'est pas toujours très clair s'il pense que c'est anthropologiquement possible. Il faut aussi voir jusqu'à quel point et à quel niveau épistémologique il faut prendre au sérieux son idée que la réalité n'est que les interprétations (y compris morales) qu'on en fait, parce que ça dynamite un peu le problème de la correspondance des idées à la "nature" (humaine ou à la réalité en général d'ailleurs).
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Vilfredo a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Que le journaliste développe un peu plutôt. A cause des hiérarchies raciales du système colonial? Je suis d'accord avec ça. -
Celui qui tranche dans tout ça c'est : intègre une réflexion sur le fonctionnement de l'esprit humain (qui préfigure plus Jung que Freud ama) veut créer un homme nouveau (même si c'est un "nouveau type moral humain" et pas de la biologie) discrédite la différence bien/mal (en faveur de bon/mauvais) et sain/pathologique (qqch qui a été développé et approfondi par Canguilhem eg) En guise de transition avec la discussion, en voilà un qui se moque copieusement des stoïciens (comme de toutes les morales ascétiques). Et question psychologie (sans doute aucun philosophe n'a été aussi proche de la psychologie que lui, que ce soit pour l'analyse des rêves, la psychologie des peuples, de la perception comme création, et tous les mécanismes d'interprétation qu'il décrit, surtout dans ses derniers livres), il me semble que le "surhomme" ressemble beaucoup à un homme équilibré, maître de ses pulsions, là où Freud a plutôt l'air de considérer que l'homme est équilibré parce que ses pulsions le laissent tranquille (mais Nietzsche dirait aussi la même chose, puisqu'il n'y a pas d'individu "substrat" des pulsions), ce qui le rend en fait beaucoup plus banal qu'il n'en a l'air (c'est Danto qui écrit que quand on analyse de près ce qu'écrit N, ses idées les plus taboues sont en fait complètement banales depuis Platon). Jung, par contre, me paraît à la fois très nietzschéen quand il théorise l'inconscient collectif, dont on trouve des échos dans les textes de N sur l'émergence de la conscience et du langage, et très anti-nietzschéen quand il souligne l'importance de la religion dans le fonctionnement psychique (parfois j'ai carrément l'impression que "Dieu" = "l'inconscient" dans Ma vie); on pourrait presque dire que pour Freud, la religion (au moins socialement) est un phénomène libidinal, alors que pour Jung, c'est plutôt le sexe qui est une forme du comportement religieux. Ce avec quoi, ironie du sort, N ne serait pas totalement en désaccord. Parce que si d'un côté, il est célèbre pour avoir dénoncé les passions tristes encouragées par la religion et les philosophies morales jusqu'à lui, il est aussi tout à fait lucide sur l'importance de l'existence d'un dieu au centre de toute interprétation du monde, ce qui l'oppose aux athées (il me semble qu'on peut sans risque dire que le freudisme est athée; le jungisme, pas du tout). Je trouve aussi très symptomatique comment N critique le darwinisme (auquel il ne comprend rien) pour aboutir à une théorie de l'évolution "spirituelle" (cf Crépuscule des idoles) qui... ressemble énormément à la psychologie évolutionniste ou au néo-darwinisme (surtout celui qui change le focus sous le niveau de l'organisme individuel, coucou Dawkins). Il y a beaucoup de travaux là-dessus d'ailleurs, comment les fausses interprétations de Darwin par N sont en fait géniales.
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Régionales : la campagne sur les réseaux sociaux pour inciter les jeunes à voter fait un flop L'humiliation finale de la démocratie: se vendre à ma génération. Le choix des candidats? Comparable à celui d'une playlist sur youtube. Non seulement le gouvernement nous prend pour des enfants de 3 ans à qui il parle en "langage bébé" (personne n'apprécie), mais au lieu d'accepter l'idée apparemment révolutionnaire qu'il y a une rupture entre le monde virtuel et le vrai monde, très semblable à celle entre l'enfance et l'âge adulte et exprimable en termes de préférences temporelles, non, le gouvernement a plutôt décidé d'infantiliser et de virtualiser le vrai monde, ce qui, quand on entend l'ineffable Christophe Barbier parler de vote obligatoire comme on force les enfants à finir le dessert, ne surprend plus personne. D'un autre côté, si le civisme républicain est si pourri qu'il peut se plier à une humiliation pareille, c'est qu'il ne vaut plus rien.
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Je suis conscient que démêler les causes et les effets dans ce domaine est très difficile, mais j'avais lu dans la littérature scientifique que la dépression était liée (en tout cas) à un dysfonctionnement de la perception, la menant à s'attacher davantage aux aspects négatifs/tristes qu'aux aspects positifs. Ça n'a rien de surprenant en soi, mais j'étais surpris, en revanche, de voir à quel point c'était hardwired dans la perception et réflétait le mécanisme psychique dépressif ("ce petit souci m'est arrivé, et c'est une raison de plus pour laquelle je devrais sauter d'un pont"). De là, j'ai pensé à quel point cette même littérature scientifique soulignait le rôle de l'auto-suggestion en psychologie (sourire rend heureux, ce genre de choses) et j'ai formulé cette crainte qu'aspectualiser volontairement les points négatifs pour ne pas se laisser abattre, comme le décrit @Jensen (au passage je précise que je parlais du stoïcisme latin, Sénèque et Cicéron, et pas grec, qui est probablement différent, même si je ne sais pas très bien en quoi), pouvait déprimer ou en tout cas dépasser le contrôle conscient de l'individu. Le stoïcisme ressemble un peu à une blague juive. C'est l'histoire d'un Shlomo quelconque qui rencontre un Abraham et lui dit qu'il ne va pas bien (oui, étonnant je sais). Pourquoi? Eh bien parce que sa femme le quitte. Ah, c'est terrible n'est-ce pas. Et sa fille est déscolarisée, il va vers le divorce, d'ailleurs ses enfants ne lui parlent plus, et il a des problèmes d'argent, mal au dos, ses parents sont malades, bref, très mauvaise passe pour Shlomo. Abraham compâtit. Et, ajoute Shlomo, il s'est acheté ces nouvelles chaussures, qui lui font mal! Elles sont trop petites, c'est une torture de marcher avec. Abraham suggère que là, pour le coup, ça serait facile d'y remédier: on va aller acheter de nouvelles chaussures. Ah non, surtout pas! répond Shlomo. Parce qu'elles lui font mal toute la journée, mais en revanche, quand il les enlève en rentrant chez lui le soir, ahh, comme il se sent mieux! Le stoïcisme, ce judaïsme des Anciens. Nietzsche n'aurait pas mieux dit.
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Vilfredo a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Si on ne s’arrête pas au slogan, son propos a l’air de toucher à l’histoire de l’alimentation et je trouve ça loin d’être debile. Le rôle des normes alimentaires dans la naturalisation des indigènes par exemple est un sujet passionnant, au même titre que l’étude de l’émergence des manières de table ou de l’étiquette sous les Médicis et Henri III. Mais l’effet principal de ce genre d’articles est que tout ce qui s’éloigne de Lavisse est de la propagande d’extrême gauche pour détruire la culture française alors... -
D’accord je comprends ce côté “se mettre des bâtons dans les roues”; Seneque écrit en effet qu’un bonheur que rien n’a entamé ne vaut rien du tout. Ma seule crainte avec ce système d’habitudes est qu’il finisse par te déprimer (il me semble que la “visualisation négative” est littéralement un symptôme clinique de dépression) malgré toi. Merci pour la référence!
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C’est mes wot qu’étaient imbitables alors, pas Aristote
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Aristote n’est pas imbitable! Je suis sans doute sévère et caricatural avec les stoïques ; on range souvent Cicéron avec eux, qui critique pourtant les excès de Caton (dans le Pro Murena par exemple), mais le résultat c’est une défense du bon sens près de chez vous (il fait parfois pardonner mais pas tout le temps quand même) qui vend pas des masses du rêve non plus. Il y a bien un aspect vivifiant dans Seneque, C’est d’ailleurs pourquoi je l’ai mis en signature, mais pris à la lettre j’ai l’impression que ça donne des asociaux maso handicapés de la vie. Outre les partages habituels entre éthique des vertus, éthique déontologique etc il y a - des philosophies morales qui proposent une heuristique simple pour les choix - des philosophies morales qui t’apprennent la vie (je pense pas franchement que le stoïcisme en fasse partie; Aristote, qui t’explique tout de comment apprendre la flûte à quand engrosser ta gonze et comment élever ton gosse, déjà plus) - des philosophies morales qui reformulent juste ce qu’on entend par “morale” (Kant, typiquement) - des critiques de la morale Or je ne trouve pas le stoïcisme très “philosophant”. Le fait que je ne puisse pas résumer Aristote en trois mots ne veut pas dire que c’est compliqué à comprendre. Le stoïcisme en revanche, j’oublie bcp de trucs quand je dis que c’est: souffrir en silence? (Oui ils ont un cirque autour de leur divinité mais est-ce essentiel?)
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Sans doute; j’essaie aussi de lire Malcolm Lowry et peut-être pour la même raison ça me tombe des mains. Mais même pour le stoïcisme je trouve ça étonnamment peu élaboré comme théorie enfin comparé à Aristote ou Spinoza on se dit que pour leur philosophie morale les mecs se sont pas cassé la nenette.
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J'avais compris un 3e truc: qu'on utilisait les mêmes mots pour apprendre les déclinaisons en grec, en latin etc (edit: comme en relisant ça a l'air d'être la même chose que ce que tu dis, je voulais dire: Bézou pense qu'on utilise "rose" et "maître de maison" en latin, en grec etc. alors que non: en grec c'est plutôt "la voix" et "le corbeau"). Donc j'ai bien fait de demander. Ma réponse est qu'en France en tout cas, les grammaires sur lesquelles j'ai appris étaient vieilles et que dans la mesure où chaque déclinaison demande parfois déjà d'apprendre plusieurs mots (le neutre, certaines exceptions), c'était peut-être pas la peine d'en rajouter. Ou alors ce sont juste les mots les plus fréquents de chaque. Mais en même temps, moi j'ai pas appris sur dominus, je crois avoir appris sur amicus, donc il y a des exceptions. Et je ne suis pas sûr que ce soit aussi fixé que rosa pour les 3e, 4e et 5e déclinaisons. En parlant de langues anciennes je lis Sénèque en latin et c'est très ennuyeux. On a compris l'idée en une page mais il la répète pendant 30 et tu continues à lire juste pour les punchlines. Et ça me conforte dans mon idée que le stoïcisme ça pisse quand même pas très loin.
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Quels mêmes mots?
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Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Vilfredo a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Ah d'accord, excuse-moi. J'aime beaucoup le terme "generation Wuss" pour désigner ça ("wuss" = un lâche en gros, mais dans le sens de faible snowflake). -
Réchauffement climatique
Vilfredo a répondu à un sujet de Jérôme dans Politique, droit et questions de société
Et comme dirait Merleau-Ponty, le Japonais sourit quand il est en colère. -
Guerre civile culture, IDW, SJW & co
Vilfredo a répondu à un sujet de 0100011 dans Politique, droit et questions de société
Non -
J'apprends des mots: https://en.wikipedia.org/wiki/Boondoggle
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Police, dérive, excès de zèle & toute-puissance étatique
Vilfredo a répondu à un sujet de Hayek's plosive dans Politique, droit et questions de société
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Police, dérive, excès de zèle & toute-puissance étatique
Vilfredo a répondu à un sujet de Hayek's plosive dans Politique, droit et questions de société
"Le policier aurait dû se défendre avec un couteau pour que son meurtre soit considéré comme légitime" Et s'il a pas de couteau (ce qui est une hypothèse raisonnable), il va faire quoi? La règle de la légitime défense, c'est pas "à armes égales" (lol imagine on attaque des flics au katana), c'est la quantité minimale de violence nécessaire pour faire cesser l'agression. Charge à la justice de déterminer si cette proportionnalité a été respectée. -
T. G. Ash, The Year of Truth
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Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
Oui, ici -
C'est rare que je trouve les dictateurs communistes badass mais je vais faire une exception
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Police, dérive, excès de zèle & toute-puissance étatique
Vilfredo a répondu à un sujet de Hayek's plosive dans Politique, droit et questions de société
Ce ne sont pas des profs, mais des "éducateurs". Les métiers avec des enfants attirent les pédophiles. Alors quand il s'agit de leur apprendre à nager vous pensez bien... Par conséquent, à part nous dire qu'il faudrait supprimer les interactions entre enfants et adultes, je vois pas bien ce que le parallèle avec les flics est supposé établir.