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Tout ce qui a été posté par Vilfredo
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Oui, les règles et l'usage, mais pas le mécanisme par lequel on en vient à se conformer à l'usage (l'apprentissage, beaucoup plus traité par Quine par exemple, mais encore une fois je peux me tromper puisque j'ai pas tant lu W que ça donc détrompe-moi). W nous décrit comme des créatures qui se soumettent à des règles pratiques (je sais employer "jeu" dans un contexte pertinent mais je ne sais pas en formuler la définition explicite), mais il n'expliquerait pas, selon Dummett, en quoi l'usage donne son sens aux mots, the point of it (comme the point aux échecs est de gagner). W dit seulement: il en est ainsi. A ce sujet, j'ai l'impression que W fait un mauvais procès à Freud quand il fait une lecture esthétique de la psychanalyse, et en particulier de l'interprétation des rêves. Si je ne me trompe pas, l'analyse par "aspects" est centrale dans l'esthétique de W, au sens où pour lui, l'aspect d'une oeuvre doit être aussi indistinctible de l'oeuvre que son inteprétation. La perception artistique s'exprime alors davantage dans un certain comportement pertinent dans le contexte plus que par l'explicitation du "sens" de l'oeuvre: il donne l'exemple d'un certain mouvement de sa mâchoire qu'il fait quand il écoute Schönberg. C'est pourquoi il rejette les explications par les causes dans les oeuvres d'art, et lui préfère les explications par raisons, dont le critère de validité est l'acquiescement de celui à qui on explique, et reproche à Freud de trop avoir recours aux causes et de "trahir" le sens du rêve. Mais Freud ne fait pas ça du tout. C'est précisément comme ça que je lis l'argument hayékien sur le marché: outre le problème de la limite cognitive dans la centralisation de l'information, l'idée est aussi que la connaissance n'est pas "contenue" dans le marché comme si elle pouvait en être abstraite. Il s'agit au contraire d'une connaissance pratique, et la connaissance "dispersée dans" le marché est en fait le processus d'échange. Il n'y a pas d'extériorité. Je voudrais bien lire Lachmann et Kirzner parce que je crois que cette analyse fascinante de Hayek fait débat chez les Autrichiens non-praxéologistes (ça existe). C'est aussi quelque chose qui est très souvent mis en avant en IA par des gens qui se revendiquent de Heidegger (je pense à Dreyfus ou Preston) mais je ne vois rien de tel dans Heidegger. Mais c'est pour ça que je trouve que le problème de l'apprentissage, càd du mécanisme par lequel est acquis la connaissance tacite dont parle W pour expliquer la signification des mots, est très important. En gros, si je te donne 1, 2, 3, 4, 5 et en face 1, 4, 9, 16 et 25, tu supposeras que la fonction sous-jacente est n², et en ce sens, tu l'auras "apprise". On ne peut appliquer ce modèle d'apprentissage à la signification, càd à la lecture (de mots). D'abord parce que le test pour vérifier que le sens est compris n'est pas aussi straightforward que 2² = 4, et ensuite parce que la réussite à ce test suppose une connaissance d'arrière-plan qu'il est apparemment très difficile de computer dans une IA, alors qu'elle est requise en permanence dans le langage: "il a ouvert la porte avec sa clé", outre qu'il peut être demandé de savoir, si le contexte implique un homme et une femme, si la clé est celle de la femme ou de l'homme, on peut aussi supposer que l'ouverture consiste à entrer la clé dans la serrure et à la tourner, et pas de taper sur la porte avec la clé jusqu'à la casser pour l'ouvrir, ou ingérer la clé et la porte puis ouvrir la porte grâce aux contractions péristaltiques de l'intestin (ht Searle). "Quand j'aurai du temps" (cette phrase magique), je lirai des trucs sérieux sur l'IA. Bostrom, Kurzweil, Penrose, ce genre-là. Pour l'instant, je ne connais que par des articles (notamment de Aaronson), les livres de Pinker et l'entrée dans la SEP. Ah oui? Tu peux/veux en dire plus? Je sais que ça va avoir l'air fayot mais tant pis: ce n'est pas ridicule du tout, c'est super intéressant, et si j'avais pas l'impression d'usurper un peu mon statut de simple utilisateur, je les mettrais en post de référence. +1 sur ça, et j'ai découvert récemment Peter van Inwagen qui écrit des livres de métaphysiques qui ont l'air trop kwel. Je me suis acheté son Essai sur le libre-arbitre et j'ai des vues sur Material Beings.
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Je ne connaissais pas cette critique (qui me parait complètement étrangère à ce que W a toujours écrit). En revanche, moins qu’un super usage, Dummett souligne par exemple qu’il faut bien supposer une connaissance tacite ou pratique pour justifier l’analyse de W de l’usage comme ce qui donne aux propositions leur sens, de même, pour reprendre son analogie, qu’il ne suffit pas de savoir comment bougent les pièces pour savoir comment on joue aux échecs (il faut aussi comprendre the point of the game, ie gagner). Il écrivait aussi avant Chomsky.
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C’est aussi qu’au départ l’analyse “religieuse” de la pandémie était intéressante mais maintenant on a compris c’est galvaudé et il faudrait trouver autre chose.
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Marxisme et postmodernisme : les aventures de la superstructure
Vilfredo a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
Ça dépend où. Sous Mitterrand oui. Pas sous Reagan et Thatcher. -
Ontologie : Qu'est-ce que l'être ?
Vilfredo a répondu à un sujet de Sekonda dans Philosophie, éthique et histoire
Je pense que la formulation prête à rire mais que c’est pas con Et quel hasard je vais faire un tour mais cet après-midi je lisais Du mode d’existence des objets techniques. J’en suis qu’au début et c’est un peu vieillot. -
Ontologie : Qu'est-ce que l'être ?
Vilfredo a répondu à un sujet de Sekonda dans Philosophie, éthique et histoire
Sujet de l'agreg: Les choses ont-elles quelque chose en commun? D'un côté, si on cherche à ridiculiser la philosophie, on peut continuer comme ça. D'un autre côté, ça a l'avantage d'être une question précise que beaucoup de philosophes se sont posée. -
Oui c'est vrai, je vois le genre (Spengler, Weininger, des scientifiques) mais ça ne tempère pas vraiment son hostilité à l'histoire de la philosophie qui l'a fait être détesté des profs de Cambridge et le côté "plus je lis de la philosophie, moins je comprends". Anscombe, son élève, admettait aussi n'avoir jamais lu Spinoza de façon un peu provoc/débile (c'est dans The First Person). Ray Monk raconte dans sa biographie comment il s'est foutu de la gueule de tout le monde lors d'une conférence où il était censé faire un exposé du cogito cartésien. C'est en partie ce qui a donné à son enseignement le côté "secte" qui exaspérait Popper ou Ryle. Cela dit, tu as raison sur le point que je ne l'ai pas assez pratiqué pour me prononcer sur les récurrences dans sa pensée.
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Fixed. Et pour pallier ça: https://www.amazon.fr/Logique-Philosophie-dIntroduction-Étudiants-Supérieur/dp/2340003849/ Ça fera sans doute rire les matheux, mais pour lire de la philo analytique, c'est amplement suffisant, et c'est ce dont j'avais besoin.
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Marxisme et postmodernisme : les aventures de la superstructure
Vilfredo a répondu à un sujet de Johnathan R. Razorback dans Philosophie, éthique et histoire
Ne le prends pas mal mais comment tu fais pour faire des copiés collés aussi dégueulasses? -
Ah zut...
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Oui. C'est ce pour quoi il est cité et reconnu. Wittgenstein présente au moins 3 problèmes: Il ne cite aucun philosophe et n'en lit pas non plus. La meilleure connaissance des Grecs et de la Modernité n'aide absolument pas à comprendre ce qu'il écrit (peut-être même au contraire). Il n'écrit aucun essai continu (sauf le Cahier brun/bleu mais c'est toujours assez loin de la non-fiction normale) mais fait surtout des remarques sur le langage qui demandent de prendre une distance suffisamment grande vis-à-vis des implications de la langue courante pour voir la métaphysique du peuple qui se cache derrière. Il ne propose de solution à aucun problème philosophique, il dit plutôt que quand on arrive à un paradoxe à force de penser à un problème, c'est qu'on y a mal pensé. Le bon côté, et la raison pour laquelle j'aimerais en lire beaucoup plus que je n'ai fait, c'est que la plupart des philosophes, je finis par voir leur "truc", leur méthode de réflexion ou, pire, quand ils en ont un, leur système. Avec Wittgenstein, aucun danger. Ça rend très difficile de simplifier ses livres à une thèse générale, surtout parce qu'il invite plus que personne à une lecture très attentive et fine. La modestie de ses outils d'analyse et de sa perspective, combinée à sa fertilité (sa pensée sur les jeux de langage et la connaissance pratique est parfois rapprochée, par exemple, de la théorisation par Hayek, un lointain cousin, des règles de conduite) fait que, appliquée à des objets inattendus, comme l'anthropologie ou la psychologie, ça fait des chocapics. Toi en particulier, tu seras peut-être curieux de lire ses Remarques sur le Rameau d'or de Frazer. Je trouve ce texte splendide.
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La Rime et la raison + Le Mythe de l'intériorité. On les lira ensemble, je veux les lire cet été.
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Je connais pas ce chanteur. Il ressemble à Eric Idle
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Polyamour, PUA ou comment lever de la belette woke
Vilfredo a répondu à un sujet de Rincevent dans La Taverne
OkCupid a supprimé ses articles, mais clairement les Asiatiques et les noirs, c'est la haine! (Et effectivement pour les hommes noirs c'est pas la fête non plus, même si ça se passe clairement mieux que les femmes noires, notamment parce que les femmes noires aiment beaucoup plus les hommes noirs que les hommes noirs les femmes noires. Bizarrement les hommes noirs aiment un peu rien en fait.) Au sujet de ce que le match percentage veut dire, disons qu'il corrèle fortement à des choses très concrètes, comme le taux de réponse Moi aussi j'attends la biblio de @Rincevent cela dit. Mais c'est terrible de bosser sur ordi le matin -
Je réponds juste parce que ça m'embête de pas comprendre: je ne voulais pas démontrer que le libéralisme était cool (3) sur la base de (1) ni faire de syllogisme tout court. Qu'on puisse trouver un (3) tel que (1) ne le démontre ni ne l'infirme pas, ça ne nous dit rien de (1).
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Polyamour, PUA ou comment lever de la belette woke
Vilfredo a répondu à un sujet de Rincevent dans La Taverne
Il y a alpha, beta et cute. -
Polyamour, PUA ou comment lever de la belette woke
Vilfredo a répondu à un sujet de Rincevent dans La Taverne
Extrapolating the data. Ça me rappelle ce dialogue dans une très bonne série gay: -
Polyamour, PUA ou comment lever de la belette woke
Vilfredo a répondu à un sujet de Rincevent dans La Taverne
Oui mais la préférence change selon qu'on cherche à tirer un coup ou un partenaire pourlavie. Cette étude: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4558040/ -
Mon argument, réduit à sa forme logique pure, est "si c'est vieux, alors c'est cool" (1). Le libéralisme est un truc pas vieux & cool. Il n'invalide donc pas (1). Oder? Sinon, personne a une idée sur les Chinois?
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J'ai mal lu (je viens de regarder hein) ou ça dit que quand il y a beaucoup de jeunes hommes sans femmes, il y a des conflits? Parce que si oui c'est pas une grande découverte (Levi-Strauss dit qu'on fait notamment la guerre pour faire circuler les femmes). Illustration amusante (enfin "amusante"...): https://web.archive.org/web/20070927021650/http://it.stlawu.edu/~govt/361F02Hudson.html
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D'abord je répondais sur l'idée que c'était un nouveau problème qui serait apparu avec la GPA. Ensuite effectivement le libéralisme c'est récent, mais je considère pas que l'histoire soit un progrès moral, et on cherche à répondre à une question morale. Il y a plein de systèmes politiques que je trouve très cools avant le libéralisme. Du coup, basiquement, un truc vieux a plus de chances d'être bon. Pas parce que c'est vieux (sinon ça serait du progressisme à l'envers), mais parce que les gens l'ont fait pendant longtemps. Il y a des trucs anciens que les gens n'ont pas répété. Construire des pyramides sans roues, ça n'a pas fait beaucoup de petits comme idée. (Ne me sortez pas l'esclavage ou le meurtre, je vous vois venir.) Et c'est ce jour-là que je compris que VP = moi. Justement le père est peu incité à s'occuper de ses gosses dans Le Gène égoïste, sauf s'il a passé des mois à courtiser l'épouse, or s'il est le genre à faire 35 gosses à 9 meufs, je doute que ce soit le style sérénade. Ou alors justement il est style sérénade et il rentabilise le coût de la séduction en truffant sa meuf de gosses. Du coup visiblement dans sa stratégie, c'est la quantité de gosses qui rentabilise son investissement, et pas leur qualité (sinon il lui aurait fait un fils et une fille et il s'en serait bien occupé comme tout le monde). Ce que le gène égoïste montre, c'est surtout que les individus s'occupent mieux de leurs gosses que de ceux des autres (cinderella etc) mais pas que ceux qui n'ont pas de gosses s'occupent mal de ceux des autres (c'est même le truc que sort Wilson pour expliquer pourquoi y a des homos) ou qu'on en a généralement rien à battre des gens qui ont pas de parenté génétique avec nous.
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Bah donc c'est ce que je dis. C'est le nb d'enfants/femme qui importe, pas le nb d'enfants/père. Il peut avoir autant d'épouses qu'il a de gosses et même en rajouter un peu pour l'"aider", il est toujours le seul père dans l'affaire.
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Comme dit @Neomatix il y a des nourrices. A une autre époque j'aurais bien dit un précepteur (ça existe encore cela dit). Surtout si le père biologique est pourri, c'est pas mal de le remplacer par ton prof de maths. De toute façon quand on a un père pourri on se trouve toujours un père de substitution donc...
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Je faisais remarquer que 1 mère pour 14 enfants ==> problème, alors que 1 père pour 35 enfants ==> tout va bien, parce que comme il y a 9 femmes, ça fait 1 femme pour 4 enfants donc c'est mieux. Comme la différence de difficulté entre éduquer 35 et 14 enfants n'est probablement pas ce qui explique ce 2p2m, j'en attribuais la cause à ta conception du rôle du mec dans le couple. Du père biologique ou de quelqu'un qui joue le rôle du père? Autant je pense aussi pour la seconde option, autant j'ai beaucoup de doutes pour la première.
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Charlemagne a eu une quinzaine d'enfants. Les hommes qui baisent partout et les nourrices, c'est vieux. Le couple trop mignon où les parents changent les couches à tour de rôle et s'occupent de près de leurs gosses, c'est une invention récente. @Rincevent oui enfin entre crâmer l'Asie et élever 5 enfants, il y a un des deux projets qui est sûr de mal tourner et qui n'est même pas louable au départ, et ce n'est pas celui de la copine de @Calembredaine Ah? Si le mec s'en "occupe pas" c'est pas grave?
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