-
Compteur de contenus
6 896 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
17
Tout ce qui a été posté par Vilfredo
-
Je raconte my life 9 : hache de bûcheronnage et vaporetto
Vilfredo a répondu à un sujet de poney dans La Taverne
En voilà un test de personnalité qu'il est bien. A partir de réponses à des questions qui demandent de placer ta personnalité sur un slider entre deux qualificatifs (gullible/cynical par exemple (et oui, il y a libertarian/socialist )), le test calcule un coefficient de corrélation avec un ensemble vaste de personnages de la culture populaire, de Fight Club aux séries majeures (Prison Break, Downton Abbey, Ozark, BBT, Mad Men, GoT) avec aussi des films et des classiques (Hamlet, Pride and Prejudice etc). https://openpsychometrics.org/tests/characters/ mes résultats (j'espère que lien fonctionne: https://openpsychometrics.org/tests/characters/results.php?data=JjH13orenF J'ai pris le test avec 36 questions et j'ai eu Lane Pryce, avec 100 questions, le narrateur de Fight Club (75% match) Je suis aussi proche (càd >70% match) de Q (James Bond), Will Graham, Mr Darcy (on rigole), Sheldon et Dagny Taggart. Et vous? -
Les articles que vous voulez faire buzzer
Vilfredo a répondu à un sujet de Nick de Cusa dans Action !
Un article vraiment bien sur le bouquin de Schoeck sur l'envie sur un très bon site, lawliberty.org. En gros, l'envie est un sentiment honteux et purement négatif, mais Schoeck montre aussi son rôle dans l'émergence de la civilisation. https://lawliberty.org/classic/wanting-the-worst-helmut-schoeck-envy/ -
Cette interview de Hazlitt a l'air d'être un régal https://www.libertarianism.org/publications/essays/henry-hazlitt-old-pro-economic-journalism-lr-interview
-
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
Vilfredo a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
Dafuq https://fr.wikipedia.org/wiki/Arturo_Frondizi Depuis quand la dévaluation est une politique résolument libérale? (aucune mention de la dévaluation du peso dans le en:WP). -
astérix comes to mind
-
Souci juridique : retrouver d'anciens locataires indélicats
Vilfredo a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
https://en.wikipedia.org/wiki/Open-source_intelligence oups un peu plus je croyais qu'on allait mentionner interpol -
Je vois que In Pursuit of Happiness and Good Government de Charles Murray ne coûte que 9€ sur amazon. Transaction utility is on. C'est bien?
-
J'attends les blagues fines Coronavirus : le test anal, jugé plus fiable, de plus en plus utilisé en Chine https://www.leprogres.fr/sante/2021/01/27/coronavirus-le-test-anal-juge-plus-fiable-de-plus-en-plus-utilise-en-chine
-
Je ferai sans doute plus de recherches plus tard et si je trouve des trucs je ferai un thread mais https://scholarworks.calstate.edu/downloads/zk51vk13p (ça a l'air très intéressant mais j'ai lu en diagonale et sauté à la conclusion) https://www.economist.com/graphic-detail/2018/06/07/the-stark-relationship-between-income-inequality-and-crime ceci semble aller dans le sens de JBP. Après j'ai, à vue de nez, un petit doute sur le graph de The Economist, i.e. : il y a très peu de pays dans la classe des pays très inégalitaires, par rapport à la classe des pays égalitaires. Clairement, au-delà de 50 de Gini, il y a deux trois pauv' pays qui se battent en duel. En-dessous de 50, on ne voit rien de très net, surtout pour le graph à propos de la confiance dans la police. Sur 3 graphs sur 4, entre 40 et 50, il y a vraiment à boire et à manger ("bcp" d'inégalité et 0 crime, "bcp" d'inégalité et bcp de crime, et encore 50, il faut aussi voir si c'est de l'inégalité dans un pays pauvre ou dans un pays riche).
-
@jonathan C’est drôle parce que j’ai fait un post un peu long en répondant à ton résumé puis un wot puis une one liner et tu réponds au one liner Ta réponse fait plein de suppositions. Être libre c’est être en sécurité c’est vrai, même si ça n’est pas que ça, mais de la il ne suit pas que d’autres doivent me procurer le bien de la sécurité. Sans quoi ils ne seraient pas libres, ils seraient les instruments de l satisfaction de ma liberté. Ensuite, que en l’absence d’interventionnisme certains états de choses entraînent d’autres états de choses non souhaitables n’est pas en soi une légitimation de l’interventionnisme à moins de présupposer dès le départ que la seule valeur que l’on doive considérer dans une action sont ses conséquences (je renvoie encore à Jasay pour une discussion (et une réfutation) de ce point de vue, histoire au moins qu’on arrête de faire comme si ça allait de soi). Ça fait ensuite la supposition que l’Etat peut produire en quantité suffisante et en qualité satisfaisante de la sécurité hors rien n’est moins sûr et la dessus je renvoie à la littérature anarcap (Hoppe par exemple), encore un endroit où la séparation des principes et de la pratique t’amène, ama, a faire des sauts dans ton raisonnement. L’incapacité de l’Etat à produire des biens publics is not a bug, it is a feature. Et que les anarcap du forums ne viennent pas me mettre le nez dans mon minarchisme: je n’ai pas la réponse au problème de la sous production de sécurité par l’état mais au moins je reconnais le problème. Soit une lecture fouillée dans les années à venir du public choice et des autres grands auteurs libéraux m’apporte une réponse, soit je finirai anarcap. Inversement, tu fais comme si etre non pas pauvre d’ailleurs mais moins riche que son voisin empêchait de se protéger et alors la on ne voit pas très bien pourquoi. Il est vrai que les sociétés inégales ont tendance à être plus violentes (whatever that means mais j’y viens)mais à chaque fois qu’on analyse ces sociétés il faut factoriser l’Etat dans l’analyse: quelles régulations met-il en place, le port d’arme est-il autorisé etc. Ce n’est pas la liberté qui est bien parmi d’autres (mais j’ai déjà dit pourquoi mais tu n’as pas lu/voulu répondre), en revanche il peut y avoir des sociétés égalitaires qui posent d’autres menaces pour la liberté, ce qui nous amène à yet another assumption of yours: que la sécurité primerait sur ces autres libertés menacées dans des régimes sécuritaires qui peuvent n’en être pas moins inégaux au finish par ailleurs mais c’est une autre forme d’inégalité : en effet, on ne sait pas très bien comment il faudrait mesurer l’inégalité avant d’intervenir dans ton modèle (cf Taleb). Moi je pense que quelque définition qu’on donne ça n’est pas légitime mais si toi en revanche tu veux en faire un argument pour me piquer du fric, j’ai au moins droit à une explication. Et puis encore c’est quoi cette violence? Une violence interindividuelle peut-elle être comparée à une violence de l’oppression etatique? Si oui, pourquoi en préférer une à l’autre? Comment généraliser cette préférence à la société entière pour la rendre légitime? Je laisse de côté le dernier paragraphe qui est assertif et ne démontre rien de ce qu’il affirme (d’où l’intérêt de mettre les mains dans le cambouis).
-
Bitcoin et autres cryptomonnaies
Vilfredo a répondu à un sujet de Nicolas Azor dans Cryptomonnaies & Co
Une tribune de Tyler Cowen dans Bloomberg sur la régulation des cryptos et le récent accord de Kraken avec l’état du Wyoming : il est question de fusionner le secteur bancaire avec le secteur crypto à condition que les plateformes comme Kraken maintiennent 100% de fonds propres. Très informatif pour les noobs. https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2021-01-24/regulate-bitcoin-yellen-should-leave-crypto-alone-for-now? -
Désolé pour le WoT mais puisqu'on parle de pluralisme et d'approche thick et que ça répond à @Bisounours je ne pense pas que ça soit inutile. Enfin @Bisounours me dira. Je crois qu'il y a un point de vue (celui de @JRR (toujours pas compris comment te taguer)) qui donne effectivement un rôle au gouvernement à condition qu'il soit composé de gens bienfaisants (cf. son résumé p. 2 du fil) et un point de vue "thick" défendu par exemple par @Mégille ou @Rincevent (je parle sous leur contrôle) qui reconnaît l'importance de valeurs morales comme terreau de développement du libéralisme sans faire procéder l'application de ces valeurs du rôle de l'Etat (au contraire en fait, si on reste dans une perspective libérale et non libertarienne). On peut considérer que la vertu civique, la philia (amitié) sont indispensables à la vie bonne sans penser qu'elles doivent être imposées (parce qu'elles ne peuvent pas l'être: on ne peut pas être généreux si on y est forcé, ce qui laisse songeur quand on pense à la non-assistance à personne en danger par exemple). Un axe de la pensée libérale, me semble-t-il, est de défendre, plutôt que l'action politique, la culture de vertus qui limitent par le bas l'extension de l'Etat. Cf. les théories de la tyrannie de la minorité qui ne fonctionne que si la majorité est "flexible" dans Taleb (on retrouve ça dans Buchanan et Arendt), les analyses de Searle sur les émeutes à L.A. en 1992 où la police arrête les honnêtes gens simplement parce que les émeutiers sont trop nombreux. On retombe donc dans l'état de nature, ou plutôt on se rend compte qu'on en est jamais sorti. On rend simplement cet état de nature viable en appliquant certaines règles de conduite, sans forcément le savoir: on peut savoir comment faire avant de savoir ce qu'on fait, selon une distinction de Ryle qui a beaucoup compté pour le "rationalisme critique" hayékien. Arendt en déduit qu'on a besoin d'institutions apolitiques comme l'université (ce qui peut faire sourire aujourd'hui) pour jouer un rôle politique de régulation dans la société. Les anarchistes (au sens: "de gauche") sont donc, du point de vue de cet "ordre" bottom-up, une menace, car ils rejettent, au nom de l'anarchie et de la résistance à l'oppression de l'Etat, des règles de conduite qui permettent justement la subsistance d'un ordre qui minimise l'extension de l'Etat (une "anarchie ordonnée" (1)). "Consider ordinary conversation in a multiperson group. Communication does take place through some generalized acceptance of the rule that only one person speaks at a time. Anarchy works. It fails to work when and if individuals refuse to accept the minimal rule for mutual tolerance." (Buchanan) C'est donc un peu compliqué de s'assurer, par exemple, que la majorité ne soit pas flexible, pour que la minorité politisée de tyrannise pas tout le monde. Mais vous voyez bien que laisser l'Etat le faire, c'est déplacer le problème, d'abord (1) parce que logiquement, c'est une autre minorité qui dirige la majorité et que (2) il y a la critique de l'efficience de cette intervention. Contrairement à JRR, je ne fais surtout pas de distinction entre les deux pôles de la critique libérale. L'existence de l'Etat provoque une modification des "principes", des attitudes, des vertus. Si l'on sépare les principes de la pratique (séparation peu pertinente), on se prive de l'analyse des forces de friction émergeant de la simple existence de l'Etat, ce que Jasay appelle l'effet d'"addiction", ce que Tocqueville a décrit en termes de déréliction de l'esprit d'initiative en France comparé aux USA. Et je ne parle même pas de la perspective praxéologique. Cette conception bottom-up que j'ai esquissée ("ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux") vient en partie du fait que le libéralisme, historiquement (si on remonte à Hobbes ou Locke), vient du rejet du fondement transcendantal ou divin du pouvoir en faveur d'une conception artificialiste (Hobbes) et conventionnelle/consensuelle (Locke), ce qui ne veut pas dire athée ou hostile à la religion (il n'y a pas plus chrétien que Locke). L'Etat est une institution qui ne vaut que tant qu'elle est reconnue, comme la monnaie ou la propriété privée (ce que Searle appelle des "faits institutionnels"). Les règles de conduite sont donc ce qui permet à l'Etat de fonctionner. Il existe différentes perspectives sur leur sélection, qui recoupent les différents points de vue sur le DN. Hayek, par exemple, considère que on agit avant d'être capable de pouvoir verbaliser les règles de notre action; ces actions sont sélectionnées par l'évolution comme les plus bénéfiques au human flourishing et viennent grossir le droit coutumier. Mais ça n'est pas sans provoquer quelques débats (cf. les critiques de John Gray). Cela dit, les deux conceptions du DN moderne (évolutionniste et rattachée au droit coutumier, ou dérivé de Dieu et connu par l'usage de la raison), n'ont rien de particulièrement libérales, et Hayek reconnaît son dû envers la pensée politique médiévale, qui inverse également le rapport entre l'Etat et la loi que nous avons, nous, Modernes (ce qu'on peut appeler une forme de "décisionnisme"). La loi est l’expression de la justice, à l’inverse de notre conception moderne, qui fait de la justice l’application de la loi. C’est parce que dans la philosophie politique moderne, la loi est l’expression de la souveraineté en acte, alors qu’à l’époque médiévale, la loi préexiste au pouvoir, qu’il s’agisse de la loi divine ou bien de la loi coutumière. Il ne faut pas oublier (1) que la perspective évolutionniste court-circuite la notion de contrat, qui, par définition, suppose une expression explicite et verbale des règles sociales. Il y a une tension ici entre libéraux contractualistes et non-contractualistes (2) qu'il existe d'autres conceptions du DN, je ne prétends pas à un exposé exhaustif. Toutefois, je me demande parfois dans quelle mesure Hayek n'entre en fait dans aucune des deux cases (DN moderne/DN classique), à cause notamment de son usage du terme kosmos (/HS). Tant que les règles de juste conduite sont spontanément appliquées, la loi (l'expression explicite des règles) est superflue; quand l'anarchie devient invivable (notamment à cause des mouvements irrationalistes, étatistes, constructivistes, ce que décrit Hayek dans La Route de la servitude, ou la tyrannie de la minorité sur une majorité plus ou moins consentante (Taleb)), l'Etat devrait prévenir cette tendance en préservant l'Etat de droit de la "démocratie totalitaire", pas en faisant des lois pour faire appliquer les règles de conduite (ça serait absurde) mais dans la perspective d'une législation sur le gouvernement (et non sur les individus), ce que Hayek appelle la thesis, qui est à la taxis ce que le nomos est à l'ordre spontané (kosmos); le problème est que la formulation explicite de ces règles spontanées est réductrice, imprécise, impossible à effectuer parfaitement. C'est pourquoi le libéralisme ne voit pas dans l'Etat la solution de l'implémentation de ces règles de conduite nécessaires à son bon fonctionnement. C'est aussi de là que vient une critique du libéralisme comme une forme d'anti-politique ("il n'y a pas de politique libérale, il n'y a qu'une critique libérale de la politique" écrit par exemple fameusement Schmitt dans La Notion de politique). C'est le sens de l'opposition hayékienne entre taxis (ordre conscient au sens d'organisation: l'exemple est un ordre de bataille) et nomos (dont dépend l'"ordre spontané"), et c'est la raison pour laquelle il critique la part de constructivisme de la philosophie juridique de Locke (un contractualiste, donc un constructiviste huhu), parce qu'il participe, selon lui, de l'idée que toute loi doit être explicite, ce qui nous enferme dans une impossibilité à préserver une part d'anarchie selon Hayek/Buchanan. "What has been promulgated or announced beforehand will often be only a very imperfect formulation of principles which people can better honour in action than express in words." Dans mon premier post, c'est pour cette raison que je faisais référence à Charles Murray pour illustrer l'idée d'une corrélation négative entre réglementation et lien social. Il ne faut pas trop croire en la politique. De là procède une tendance libérale à la critique, au-delà du constructivisme, de l'utopie etc. Considérer que ce qui nous est essentiel, c'est notre positionnement politique ou nos convictions politiques est déjà une idée constructiviste, qui entrave l'implémentation non-politique/spontanée des valeurs sociales/civiques d'une société libre. Des notions comme la philia grecque ou la fraternité révolutionnaire viennent à l’esprit. Les fraternités, comme chez les francs-maçons par exemple, se construisent en analogie avec la fraternité génétique, mais leur application pose un problème, qui est celui du saut entre droit privé et public. La fraternité génétique implique une obligation naturelle, qui n’est pas légale, mais qui n’est pas non plus pure politesse : il s’agit d’une obligation conforme à la nature des choses, comme l’assistance alimentaire entre frère et sœur et le remboursement d’une dette. Sa transposition dans la sphère publique génère une fraternité à la fois exclusive et inclusive (très visible dans la masse révolutionnaire et son hostilité à l’égard des royalistes), un peu sur le modèle des amis de Schmitt. C’est ainsi que le pense Saint-Just, dans son discours du 9 thermidor an II, où il en appelle à la chute des factions pour que règne l’amitié générale. Dans son texte inachevé, les Institutions républicaines, il imagine une "institution des affections", au premier rang desquelles l’amitié, socle juridique fondamental (!). Pour éviter de sombrer dans le totalitarisme, il faut se montrer un rien plus subtil ; à l’évidence, le droit ne peut instituer l’amitié, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas que, pour qu’il y ait du droit, il n’y ait pas une certaine dose d’amitié. Mais dans le sens aristotélicien, chez les amis, "tout est commun", aussi ne saurait-il y avoir de droit, càd de mien et de tien. La fraternité inclusive, c’est le privé ; la fraternité exclusive, c’est la Terreur. Une conception plus nuancée de la fraternité, qui est peut-être plus proche de celle de Jonathan, est celle de solidarité nationale, au cœur des débats des révolutionnaires et théorisée par Sieyès. Il s’agit, au départ, d’un droit au secours pour les citoyens dans le besoin. Sieyès précise toutefois très clairement que la loi ne doit pas donner un sou au paresseux plus qu’à l’ouvrier, car elle serait inégale, ni donner autant à tout le monde, ce qui serait immoral ; l’objectif révolutionnaire de fraternité entre en conflit avec le respect de l’égalité au-delà des cas d’incapacité physique (celui qui ne peut pas travailler). Un moyen de contourner ce problème est de rappeler qu’il n’y a pas, formellement du moins, de transfert d’un individu productif à un individu improductif mais un paiement d’impôts pour la collectivité, pour l’Etat. Celui qui est affamé se retrouve dans une position de créancier, mais il a une dette envers l’Etat. Celui est en position de débiteur (i.e. le contribuable) peut s’attendre à faire l’objet du même secours s’il est mis dans la même position : c’est une différence entre obligation naturelle, qui ne fait pas droit (même si c’est plus qu’une question de convenance que de régler ses dettes privées non contractuelles), et obligation publique, qui suppose un droit effectif au secours. C’est ainsi que l’on peut voir concomitamment émerger le droit-créance. Il s’agit de la possibilité de revendiquer quelque chose si on ne l’obtient pas par soi-même. Les deux sont intriqués dans l’esprit des socdems, parce que mon droit-liberté (droit de propriété, par exemple) est préservé par mes impôts, qui le violent pourtant, et qui permettent de financer les droits-créances. On peut considérer que dans l’état de nature hobbesien, le droit naturel est un droit "de" qui ne donne de droit "à" rien : un droit purement subjectif qui ne crée aucune obligation réciproque. Loin de nous permettre de sortir de l’état de nature, le seul droit naturel nous y enfoncerait. Vous avez donc là l'essentiel de la critique sociale-démocrate du libéralisme sur le terrain des vertus. L'enjeu de la réponse libérale est à partir de là d'expliquer comment des vertus peuvent naître sans coercition. D'où un intérêt prononcé pour la théorie des jeux (The Evolution of Cooperation d'Axelrod est à ce titre un bouquin important), notamment chez les théoriciens du Public Choice, et c'est de là que viennent aujourd'hui les débats autour du paternalisme libertarien (Thaler, le nudge) qui continuent d'essayer de répondre à la question de l'implémentation non-coercitive de vertus civiques. Au passage, la lecture de Misbehaving donne aussi, avec le dictator game, des exemples intéressants d'émergence spontanée des vertus de justice (les chapitres What is Fair? et Fairness games), mais ce n'est qu'un exemple dans la riche littérature sur le sujet. Est-ce que la tension entre l'Etat et les vertus civiques est plus claire? (1) Je demanderais bien à @F. mas s'il sait à qui revient la paternité de la notion d'"ordered anarchy" (Jasay ou Buchanan).
-
Je propose de regarder à la suite Ben Shapiro cuisiner une dinde et Hoppe faire des escalopes viennoises. Je sais pas je trouve que ça se marie bien.
-
Musique pour supporter le(s) confinement(s)
Vilfredo a répondu à un sujet de Séverine B dans Sports et loisirs
Tiens à ce propos j'écoute Sublimissime
