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0100011

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  1. Où est ce que je dis que je n'aime pas le hasard ?? Ce que je dis est que quand tu fais n'importe quoi et que tu n'as pas vraiment de moyen de donner des marges d'erreurs vaut mieux y réfléchir à deux fois. D'autant plus que les effets peuvent se propager. Tu veux dire que je me contredis en faisant remarquer que le hasard d'un mass shooter qui tire dans la foule indistinctement est mauvais alors que le hasard du aux mutations est bon car il permet d'explorer l'espace des solutions ? De plus je n'ai pas d'avis tranché sur la question sinon sur le fait qu'il faut réfléchir sur le sujet : alors oui quand je réfléchis je peux très bien vivre avec 4/5 hypothèses concurrentes dans ma tête.
  2. Ah non sur le racisme latent ! Non je pense que ce qui se fait naturellement entre deux adultes consentant ... Et pour le coups je ne suis absolument pas utilitariste en première approche.
  3. C'est délicat à arbitrer entre la robustesse et la capacité au changement : il faut bien que les mutations puissent se faire et soient utiles. D'autre part, ça me paraîtrait bizarre que la nature n'ait pas trouvé un moyen de factoriser le code. Si nous on y arrive ça doit bien se trouver quelque part. Et donc éditer un point précis peut sûrement avoir des effets de bords inattendus.
  4. Sur les mutations naturelles ? J'en avais déjà parlé avant.
  5. Pour le coup tu tombes mal Tu pourras vérifier dans de nombreux fils : je suis plutôt pro-vaccin voire (horreur) dans certains cas pro obligation de vaccination (mais on a déjà remplie des pages et des pages sur le sujet). Mais comme je le disais : je ne suis ni pour ni contre le CRISP : en fait j'essaye de voir quels sont les questions qui se posent. C'est très nouveau et pas anodin du tout.
  6. Je n'ai jamais parlé d'invalider ou de valider le principe : je mets juste en avant que c'edt un problème complexe auquel on n'a jamais réfléchi sérieusement tout simplement car on ne pouvait pas le faire concrètement (je dirais l'île du docteur Moreau et le film de Cronenberg la mouche ont exploré un peu ce genre d'idées sous une teinte SF). Tiens pour ceux qui travaillent dans les bases de données : comment vous voyez ce problème par rapport à ceux, triviaux, des contraintes d'intégrité dans les BD (qui sont bien sûr des cas stupidissimes : ici on n'a même pas idée de ce que sont les contraintes d'intégrité) ? Ils ont programmé des triggers quand ils font des mises à jour ?
  7. C'est le point central : avec notre non compréhension d'un système aussi complexe on est incapable de donner ne serait-ce qu'un ordre de grandeur des dangers auxquels on expose la personne à naître. Le calcul coût bénéfice se fait dans le brouillard autant dire qu'il ne se fait pas. Pour l'appendicite, voire les vaccins, on peut le faire (et d'ailleurs on le fait très bien).
  8. Justement le fait de décider sciemment change les choses : on n'élimine (réduire la distribution de probabilité) pas le hasard impunément.
  9. Si tu décides de ne garder que les "bons" gènes est-ce encore tes enfants ? C'est une vraie question. De loin ça fait penser à cette tyrannie du bonheur qui voudrait qu'on n'ait que des moments "festifs" a vivre. La question philosophique fondamentale est : sommes nous les mieux placés pour décider qu'est ce que le mieux ? Plus prosaïquement on présente le CRISPR comme une baguette magique qui réglera tout en évitant le bon gène. Quiconque à fait un minimum de développement logiciel dans sa vie se rend compte de combien c'est naïf. Et là je parle de modifications dans un programme informatique pour lequel on a une sémantique bien définie. Je passe outre les erreurs (on a des codes correcteurs d'erreurs ? On peut auditer la solution ?). Je sais ce que je suis capable de faire si on me laisse éditer 20/30 lignes sur un système d'exploitation. Je peux rendre le système complètement inutile, légèrement bugué (on peut voir comment la NSA avait bidouillé les générateurs de nombre pseudoaléatoires dans Linux) etc. Le fait de ne pas tout choisir est une partie intégrante du processus évolutif. Il y a un peu d'aléatoire pour explorer l'espace des solutions. Supprimer cet aléatoire n'est généralement pas une bonne idée. Quand on voit combien galèrent ceux qui font de la programmation génétique pour régler cela...
  10. Si on n'opère pas quelqu'un de l'appendicite ça peut dégénérer en péritonite avec mort dans les 48/72 heures qui suivent : le gain de l'opération est énorme et immédiat. Dans le cas d'utilisation du CRISPR il ne s'agit pas de prévenir une maladie car l'être n'existe pas encore. On ne peut pas comparer ça à un vaccin (d'ailleurs mesurer l'utilité d'un vaccin est complexe en termes de mesure risque/bénéfices et se fait maladie par maladie ) : quand Pasteur a testé un vaccin constitué de souches affaiblies il l'a fait sur un gamin qui avaient été mordu par un animal enragé. A l'époque le taux de mortalité était de 100%. Encore une fois : c'est quoi le risque de maladie encourue par une personne non existante ?
  11. Son régime alimentaire également : va t on sérieusement comparer une technologie comme le CRISPR avec les yoghourt au bifidus actif ?
  12. Un point que personne n'a relevé : il ne s'agit pas de médecine car il n'y a pas de maladie à guérir. En effet le CRISPR se pratique avant la vie elle même : la question est quelle maladie d'un non être vivant guérit elle ? Ensuite pour reprendre sur ton objection : l'appendicite c'est très direct. Il y a une infection localisée, on retire le foyer de l'infection. Même mon chien sait faire ça (il a bouffé un bouton de pus qu'il avait sur son ventre). Là tu modifies un gène en pensant que lors de son utilisation par la cellule (et pourquoi ce gène ne serait utilisé exclusivement que là où tu as repéré qu'il y a un effet ? Pourquoi il on ne pourrait pas voir ça comme une routine qui pourrait être appelée d'ailleurs ? Comment savoir que c'est ou n'est pas le cas ?) ça va "améliorer" quelque chose du fonctionnement de la cellule pour un cas particulier (celui auquel tu as pensé en faisant la modification). Est ce qu'en dehors de cas d'utilisation ce gène n'a pas d'autres implications ? Admettons que la résistance au VIH augmente : n'y a t il vraiment que cet effet entrainé par ce gène ? Ca me paraît délirant que de répondre oui et en tous cas je n'en vois pas le début d'une preuve scientifique (et non ce n'est pas du principe de précautions comme avec les ondes électromagnétiques et le cancer : là il y a des indices scientifiques qui poussent à cette prudence). On ne comprend même pas comment fonctionne UNE putain de cellule toute seule dans une boite de Petri. Je ne parle pas d'une cellule coopérant avec des milliards d'autres au sein d'un unique organisme, je ne parle pas d'une collection de cellules (les globules blancs) ayant des caractéristiques en commun qui se balladent de partout dans le système circulatoire. Etc. Alors comparer les effets du CRISPR à un plâtre qu'on pose sur une jambe cassé c'est un peu pousser mémé dans les orties. Au final qui prend le risque ? La personne qui n'est pas encore existante (on peut être un cran avant même la conception en modifiant les gamètes) ?
  13. Elle a du sens sur la dimension "effets pervers non désirés alors que tout partait d'une bonne intention"
  14. Oui c'est à peu près ma position. Mais le pur curatif c'est imaginaire. Il est piquant de constater que les libéraux sont les premiers à faire remarquer que les interventions sociales (je ne sais pas moi : un salaire minimum, le droit au logement, la surprotection des locataires etc.) qui sont censées être mélioratives pour la société ont des effets pervers marqués, mais que quand il s'agit de biologie, où on n'en comprend pas grand chose (en tous cas je dirais que c'est plusieurs ordre de grandeur plus complexe un organisme vivant que l'organisation d'un état vu que le fonctionnement de l'état peut se résumer comme la compilation des textes juridiques et réglementaires de cet état, à comparer avec quelque chose dont personne n'a le début d'une théorie qui tient la route : la vie), alors il suffit de dire "je vais rendre le foetus résistant au VIH" et que tout va bien se passer parce que c'était une intention louable. Et que si on fait remarquer que c'est allé un peu vite en besogne on est vu comme anti-progrès. De plus je maintiens que la discussion éthique sur les conditions de la vie (éditer des gamètes) est un débat éthique qui n'a jamais eu lieu (faute de combattants on ne pouvait même pas imaginer que la question se poserait) : ce n'est pas la même chose que le droit de l'enfant à naitre dans la mesure où les changements font que ce ne sera pas un "enfant" comme ses parents il y a une intervention entre les deux. Cette intervention est transmissible (donc encore une fois non ce n'est pas comme couper le bras d'une personne).
  15. Nature ... dans son rôle : https://www.nature.com/articles/d41586-018-07504-9
  16. Et le Fabiano qui craque encore sur la seconde. Comme le départage est en 4 même s'il gagné les 2 suivantes ça se fera en armaggedon et là c'est 200 points de différence en blitz entre Carlsen et Caruana. La messe est dite.
  17. En même temps la hiérarchie des partenaires n'est pas symétrique chez l'homme et la femme.
  18. J'ai vu un cours de Gad Saad sur le sujet : il y a 2 manières de faire la compétition chez les grands singes. La stature physique et également la compétence (ça se voit chez les chimpanzés). Mais bon faut voir les modèles choisis pour pousser à la consommation...
  19. Carlsen gagne la première partie de démarrage. Il reste bien plus fort dans cette cadence de jeux vis à vis de Caruana. C'est donc vers ce scénario qu'on se dirige. Quelle tristesse quand même.
  20. Non les délires sur Terminator and co. sont limitées clairement de manière scientifique par le modèle de calcul sous jascent dont on connaît bien les limites. Ce n'est pas pareil avec la biologie dont on n'a qu'une idée très superficielle du fonctionnement. Le parallèle entre les deux ne tient pas. En IA je sais dessiner précisément les limites (et ce ne sont pas que des paroles : il y a des résultats mathématiques solides).
  21. C'était une expression... Dans la nature les femme courent rarement après les handicapés physiques justement parce qu'elles peuvent les rattraper.
  22. Sans aller jusque là avoir un cahier des charges avec des marges d'erreurs est une bonne idée. Mais si tu n'as que très peu de moyen de prévoir concrètement la portée de tes actions se poser deux secondes pour y réfléchir semble une stratégie réaliste.
  23. C'est plus ou moins vrai. Les tarés ont moins de succès sur Tinder que les autres. En terme d'évolution tu changes pas grand chose en améliorant des feuilles sans descendance (ce qui n'est pas négligeable pour les feuilles cela dit). Là tu permets de faire un changement X chez Y et un autre Z chez W et quand Y et W vont avoir des enfants tu ne sais pas vraiment ce que X et Z vont faire. C'est vraiment de nature différente. Je peux couper le bras de quelqu'un par accident sa descendance n'aura pas le bras coupé.
  24. Je peux rajouter quelques mots en plus il me semble avec le Crisp. Se limiter à la réécriture est l'approche initiale.
  25. Non. Là c'est comme comparer les automates d'états finis avec les machines de Turing. Je suis un programmeur. Si on me donne la possibilité d'éditer les gènes je vais m'amuser : Pourquoi ne pas rajouter des gènes plutôt que d'en remplacer ? Par exemple les grenouilles peuvent congeler leur corps et passer l'hivers pourquoi ne pas rajouter cette fonctionnalité à l'être humain pour pouvoir le congeler et voyager à travers la galaxie ? Pourquoi je ne pourrais pas récupérer les gênes permettant aux poulpes d'avoir plusieurs coeurs ? Je fais du blé qui produit de la viande. etc. Je laisse libre cours à ton imagination pour voir ce qu'on peut faire. Maintenant la question est : comment tu fais pour faire ça avec les méthodes "traditionnelles" de croisement, bouturage ou sélection ?
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