Ventura

Tout ça c'est de la faute à la laïcité et au modèle français républicain qui force à l'intégration et chercher à nier les différences. Ca provoque la violence des individus qui se sentent stigmatisés. Ah, on me souffle dans l'oreillette de mettre en sourdine ces arguments parce que ça ne prende plus, merci de trouver autre chose

On sent les politiciens hésitants, c'est sûr. Ca tortille du cul, ça tourne autour du pot, ça essaye de désigner le problème mais sans trop le nommer non plus afin d'éviter tout amalgame qui pourrait faire le jeu de blablablabla ... En tant que simple observateur on peut presque en rire tellement c'est grotesque.

Tout à fait. A un bémol près : si Sarkozy n'a rien fait (en dehors d'un débat sur l'identité nationale concluant sur le fait que la France n'existe qu'en tant que carrefour pour d'autres cultures, ainsi qu'une augmentation substantielle du nombre de visas pour les étrangers) ; si donc Sarkozy n'a rien fait c'est aussi parce qu'au fond, l'opinion publique aurait désapprouvé des mesures un peu musclées sur ces questions de sécurité et d'immigration. L'opinion publique n'est pas encore prête pour cela, il va falloir que la peur monte d'un cran dans la société française avant que les gens ne soient réellement demandeurs d'une politique musclée dans ces domaines. Avec tous les risques de dérive populiste qu'un tel retour de bâton va entraîner, malheureusement. Sarkozy a donc déçu ceux qui l'ont élu par rapport à cet aspect de son programme mais il aurait subi une forme de désapprobation générale et de ce fait n'aurait pas été réélu non plus en ayant une politique plus musclée amha. Après pour ce qui est de se faire entuber plusieurs fois sur la base de beaux discours, je suis la preuve vivante que c'est possible Pas sûr qu'on m'y reprenne encore une fois, ceci dit.

Question 1000 fois posée et réponse 1000 fois apportée. Je ne suis pas sûr qu'y répondre pour la 1001 ème fois apportera quoi que ce soit, mais soit. Concrètement il s'agit de quartiers dans lesquels on ressent une hostilité latente qui peut à tout moment peut se transformer en acte de violence si par hasard on lève les yeux au mauvais moment sur la mauvaise personne, par exemple. Concrètement, si tu as une jeune fille un peu jolie de 15 ans ou quoi que ce soit de convoitable, tu fais tes valises et tu te casses parce qu'en cas d'embrouille il n'y aura rien ni personne pour te protéger ou pour faire valoir tes droits.

Concernant le deux poids deux mesures du traitement médiatique, j'ai une interprétation un peu différente. Il me semble que les problèmes de violence liés à l'immigration et au développement de zones de non droit a été longtemps occulté mais il devient tellement énorme qu'on ne peut plus le cacher sous le tapis. Alors on en parle dans les médias et ça fait tout drôle à ceux qui n'avaient pas l'habitude de voir le sujet traité. Par contraste, certains peuvent avoir l'impression que le sujet est surmédiatisé alors qu'en fait amha il a longtemps été sous-médiatisé. My two cents.

L'Opinion était censé être un quotidien éclairé pour CSP+ et au bout d'une semaine il nous sorte du Jacques Attali Bon. Regardons Attali s'écouter parler et baissons les rideaux. Au revoir, merci.

Je comprends bien, dans tous les cas il faut assumer ses choix, c'est sûr.

Oui effectivement et ça aussi ça me désole. Je suppose qu'il s'agit de cookies, or naviguer sans autoriser les cookies ça devient vite ingérable. Pour l'instant c'est un peu grossier mais petit à petit le marketing s'affine. Facebook me semble néanmoins poser des problèmes au delà de la simple recherche d'un marketing efficace.

Oui je sais j'ai relevé ta remarque plus haut. Comme un Bleu, j'utilise Google (alors qu'il y a ixquick), or je crois savoir que Google suit toutes nos navigations sur le web. Je devrais me méfier autant voire plus de Google que de facebook. Il se trouve qu'en plus de la question de la confidentialité et du respect des données fournies je fais un rejet de cet effet de mode autour de facebook (la dimension 'narcissisme de masse' de l'outil me désole) et de Zuckerberg le personnage, un peu de la même façon que je fais un rejet de Apple et du panurgisme "Apple think different".

C'est mon cas Du coup je suis prêt à t'expliquer le bienfondé de ma démarche, qui n'est pas du tout motivé par de l'anticapitalisme primaire mais par des considérations relevant du simple droit. Il y a un énorme flou artistique sur la question de la confidentialité des données personnelles que l'on laisse à facebook et sur l'usage qui en est fait par l'entreprise. Je n'ai aucune confiance dans facebook et Zuckerberg qui a réclamé rien de moins que la fin de l'anonymat sur l'internet (anonymat qui du reste n'existe pas puisqu'il est quasiment toujours possible de remonter jusqu'à l'identité du posteur moyennant enquête diligentée). Tout ça pour dire que facebook est une entreprise d'un grand cynisme qui ne mérite pas ma confiance. Par ailleurs, je déconseille publiquement et à qui veut l'entendre l'usage de facebook pour les raisons que je viens d'évoquer. La défence des libertés publiques et la vigilance face à tout ce qui est susceptible de leur porter atteinte EST un combat libéral.

Qu'as tu à proposer, qui éventuellement existait déjà, pour mettre des mots sur la réalité désignée par dissonance cognitive ?

Une Kwak pour le monsieur !

Question de point de vue. Apparemment François Ozon prend l'affaire au sérieux. Moi je prends ce genre de film comme une insulte, une sorte de crachat au visage des autres. Question de point de vue, donc.

A ne surtout pas manquer dans les semaines qui viennent : "Jeune et jolie" de François Ozon. Un films dérangeant et subversif dans lequel une jeune fille ne sachant rien de l'existence part à la recherche de sensations fortes au travers de la prostitution. Car en effet, comme le réalisateur et visionnaire François Ozon l'explique bien sur France Culture, l'adolescence est, contrairement à une idée reçue, une période de troubles et d'instabilité émotionnelle. Cette intuition géniale de François Ozon qui prend à rebrousse-poil la vision des beaufs n'ayant pas leur ticket d'entrée au festival de Cannes permet de remettre en perspective la réalité de l'adolescence. N'étant pas en galère à Pole Emploi en banlieue, n'ayant jamais subi de violence familiale, n'ayant jamais eu la peur au ventre des lendemains, n'ayant accès aux horreurs du monde qu'au travers de Itélé et de ce qu'en dit Libération, la jeune fille va faire le tapin non pas pour l'argent mais pour se sentir exister. François Ozon une fois de plus bouleverse les codes du cinéma et secoue les consciences de la beauferie qui pour son plus grand malheur lui fait office de contemporain. A ne pas manquer, donc.

L'article est intéressant. C'est marrant de lire ça sur Rue89 vu que les sauvages qui se sont comportés ainsi sont souvent des lecteurs de Rue89 ou bien des sympathisants de la cause. C'est pour ça que je vais régulièrement sur ce genre de site. La dissonance cognitive c'est vraiment quelque chose d'incroyable à observer.

Ben merci pour vos réponses (sans ironie je précise).

Le philosophe pragmatique : allons, allons, tout ça a toujours existé. De tout temps il y a eu des violences, des jeunes. Et puis après tout, la vie continue, non ? Et puis tout ça relance la croissance, l'économie. Vous voyez, tout ça n'est pas si négatif.

Je me plaçais du point de vue des supporters plutôt que des joueurs. Etant donné la loi du genre, les joueurs ont raison d'aller au plus offrant. Quoique ... un truc que j'apprécie beaucoup chez Drogba c'est qu'il soit resté fidèle à son équipe nationale d'origine plutôt que d'aller faire le tapin en Equipe de France alors qu'il en avait l'occasion. Et puis le bonhomme est sympa, simple. Il assure, quoi.

Donc en gros on est fier de son club parce qu'il attire des stars ? Mouais. Encore une fois j'aurais plutôt tendance à m'attacher à des joueurs quelque soit leur club, plutôt qu'à un club. En même temps au niveau de la comparaison je serais effectivement pas du genre à visiter un musée parce que celui-ci expose des artistes locaux si par ailleurs je n'apprécie pas leurs oeuvres.

Qu'est-ce qui n'est pas clair dans ma question ? Je répète : quel explication à l'attachement des gens à un club sachant que ces clubs ne sont plus que des labels et que tout le reste composant le club (joueurs, investisseurs, entraîneurs) est à l'avenant.

Oui mais justement il n'y a plus de lien entre le club et la ville. Il y a un label et le vague souvenir que dans un passé encore récent, un lien existait.

Non là je dois te dire que je comprends pas trop ta réaction. Ma question est sérieuse, j'ai pris les noms qui me viennent à l'esprit. T'as pas répondu à ma question en tout cas. Gomis : le type joue à Saint Etienne, soit-disant ennemi juré de Lyon ... pour jouer à Lyon la saison suivante. J'imagine la tronche des supporters. Benzema : mercenaire intégral qui va au plus offrant, même si je dois l'avouer ils sont tous comme ça maintenant.

Quelqu'un peut-il m'expliquer les raisons de son attachement à un club plutôt qu'à un autre ? J'avoue que pour moi c'est de plus en plus mystérieux. Autant dans le passé je pouvais le concevoir car le club avait des liens réels avec la ville que le club représentait (des joueurs issus des centre de formation local, des sponsors locaux etc.) ; autant depuis quelques années des types comme Gomis ou Benzema ou encore Junino jouent une année dans un club, l'année suivante dans l'autre au gré des contrats et du plus offrant. Les investisseurs sont des fonds anonymes étrangers qui ne sont là que pour se payer une vitrine commerciale. Les entraîneurs viennent un jour du Brésil, le lendemain d'Angleterre etc. Bref il n'y a plus de lien entre le club, les supporters et la ville en dehors d'un vague label. Autant je peux comprendre un certain attachement à des joueurs (moi-même j'aime bien Drogba par exemple), autant l'attachement à un club dont les joueurs, les investisseurs et les entraîneurs changent tous les ans me semble mystérieux. J'avoue ne pas bien comprendre.

Un trouillard reste un trouillard. Tous ceux qui criaient au racisme quand on parle d'insécurité pour faire bonne figure auprès de leurs copains bobos seront les plus radicaux dans la demande de rétablissement de l'ordre par tous les moyens quand le vent aura tourné.

D'une façon générale beaucoup de gens nient les problèmes tant qu'ils le peuvent si nier un problème sert leurs intérêts. Le seul fait de nier un problème provoque son aggravation puisqu'en le niant on le ne traite pas. Lorsque le problème devient trop gros et qu'il devient impossible à nier, il devient en même temps très difficile voire impossible à gérer tellement il a pris de l'ampleur. A part ça gouverner c'est prévoir et si la création nous a doté d'un cerveau pour réfléchir, apparemment son usage est en option.