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Largo Winch

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Tout ce qui a été posté par Largo Winch

  1. Pareil que melo, la réplique de Pentium m'a bien fait rire Pour le sondage, j'ai mis plutôt à gauche… même si je n'ai jamais voté pour la gauche (Miterrand, je ne pouvais vraiment pas le voir… quant à Jospin… trop tard ! J'étais déjà passé du bon côté de la force ) En fait, je n'ai jamais pris position : vote blanc ou abstention… Ayant des parents plutôt mollement à droite, il fallait bien que je me distingue. En fait, ayant subi l'agrégation d'éco, j'ai cru un temps aux thèses keynésiennes… C'est peu de temps après mon entrée dans la fonction publique que j'ai commencé à avoir de sérieux doutes… et qui n'ont fait que progresser.
  2. Je ne crois pas avoir dit que je trouvais que "faire cours" était à la portée du premier venu. Je pense au contraire que ce travail nécessite un certain nombre de "compétences relationnelles" (communication, pédagogie, autorité, etc.) indépendantes du niveau de connaissance disciplinaire. Ma critique portait sur le volume de travail que j'estime trop faible et qui contribue de ce fait à inscrire les profs dans un rythme routinier… Concernant "l'absence de réflexion", j'y suis peut-être allé un peu fort… Certes, la plupart des enseignants réfléchissent à la manière de dispenser leurs cours. Mais ce que je voulais souligner, c'est l'écart énorme qu'il existe entre le concours et la réalité du métier. Pour moi, c'est un peu comme si on sélectionnait des ouvriers sur la base d'un processus de recrutement de cadres. Le concours d'agrégation, par exemple, est d'un niveau très élevé. Pourtant, par la suite, on réduit ces enseignants à des "hommes-mains". La seule exigence que l'on a vis-à-vis d'eux, c'est qu'ils exécutent un programme défini dans les moindres détails. On n'attend pas d'eux qu'ils mettent régulièrement à jour leurs connaissances, qu'ils fassent preuve de créativité ou d'autonomie. Bien sûr, certains enseignants, plus curieux que d'autres, continueront - mais tout seul, dans leur coin - à stimuler leurs neurones. Mais, personnellement, ce que j'ai observé durant mon court passage dans le secondaire, ce sont surtout des enseignants fainéants intellectuellement. Pour préparer leurs cours, ils se contentent de recopier les manuels (et ne vont jamais vérifier les informations à la source en allant consulter les ouvrages scientifiques). Pour les exercices, ils puisent dans des ouvrages des exercices prêts à l'emploi avec corrigés. Bref, aucune créativité, aucune curiosité. Le travail d'un épicier, par exemple, fait beaucoup plus appel à la réflexion, pour toutes les micro-décisions qu'il doit prendre quotidiennement. Encore une fois, c'est le système que je dénonce, système qui n'encourage pas du tout les enseignants à se surpasser intellectuellement ou à continuer de développer leurs connaissances. Et on en connait le résultat. Comme Gadrel, je trouve surprenant de rencontrer des enseignants si peu cultivés. N'est-il pas paradoxal de vouloir sélectionner des gens d'un bon niveau pour après leur prescrire toutes leurs tâches, jusqu'à leur indiquer les exemples à développer dans leurs cours pour illustrer tel point du programme… ? Effectivement.
  3. Je rappelle que, personnellement, je m'exprime sur ce sujet en connaissance de cause… Et je persiste : la charge de travail des enseignants est très basse ! J'ajouterai même que leur travail fait peu appel à la réflexion. Pour être précis, je ne pense pas qu'il faille augmenter le volume d'heures de cours au-delà de 20 heures par semaines (cela aurait des conséquences facheuses sur leur perfomance pédagogique). Je pense en revanche que l'on pourrait davantage responsabiliser les enseignants en enrichissant et diversifiant leurs tâches, au-delà du simple fait de leur demander de "bégayer" éternellement des cours en appliquant "bêtement" des programmes nationaux. Certes. Mais cela illustre surtout la fameuse loi de Parkinson ("work expands to fill the time available for its completion")… Justement, je pense que l'isolement et le peu de travail à réaliser, qui les amènent à "gamberger", sont aussi facteurs de dépression. On trouve le même phénomène en entreprise : les salariés "placardisés" sont plus sujet à la dépression que les salariés hyper-actifs. Je suis tout à fait d'accord sur ce point. J'ai d'ailleurs souvent contribué ici à dénoncer cet esprit. Je suis d'accord. C'est d'ailleurs le système qui tend à les enfermer dans une "prison dorée" que je dénonce. En gros, le contrat implicite que l'Etat passe avec les profs est le suivant : "Ok, on vous donne un faible salaire et un travail pas très gratifiant, on réduit l'intérêt que pourrait avoir votre métier en le standardisant et en l'enfermant dans un carcan bureaucratique, on vous demande de passer un concours assez difficile de niveau bac+4 pour finalement exercer des tâches qui ne demande quasiment aucunes qualification, autonomie ou responsabilité… Ok… Mais d'un autre côté, on vous fout la paix, on ne contrôle jamais votre productivité, et vous avez le droit à plein de temps libre…" Ce qui a le don de m'exaspérer, c'est qu'il y a une forte pression syndicale (qui représente environ le tiers des enseignants) qui pousse dans ce sens, qui va pourtant totalement à l'encontre des intérêts des enseignants, notamment en faisant courir la rumeur comme quoi "à l'extérieur, dans l'infernal monde capitaliste, c'est pire !"
  4. Et tu as oublié les 16 semaines de congés payés par an… Par contre, tu exagères peut-être un peu : l'année pour passer le concours est sans doute la seule année durant laquelle ils travaillent réellement…
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