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Patrick Smets

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Tout ce qui a été posté par Patrick Smets

  1. Il y a un point de différence fondamental entre l'intervention en Syrie et les complots des complotistes. L'intervention en Syrie n'a pas eu lieu. Obama et compagnie avait vachement envie de le faire, les médias ont dit tout ce qu'il fallait pendant quelques jours, puis on s'est rendu compte que le peuple n'était pas d'accord, qu'on n'était pas parvenu à le manipuler cette fois-ci. Et finalement, alors que tout était prêt, ils ont dû interrompre le projet ! Ça me rappelle quand Aznar a tenté de mettre un attentat islamiste sur le dos de l'ETA en pleine campagne électorale. Malgré une certaine complicité des médias, en trois jours, son histoire prenait l'eau de partout et il perdait les élections sous le coup de la colère du peuple qui s'était senti manipulé. Chez les complotistes, rien n'échoue jamais et pourtant, on parle de manipulations d'une tout autre ampleur.
  2. Oui ! Très bien. Gabriel nous a expliqué les mécanismes concrets de la création monétaire à travers la réserve fractionnaire et la couverture par la BCE. Ça jette toujours un froid parmi ceux qui découvre le sujet pour la première fois. Daniel a fait un exposé très amusant sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas en terme de com'. Il a soulevé un point de stratégie important. On a tendance à vouloir faire un parti libéral kasher qui ne s'occupe pas des questions de moeurs (mariage pour tous, etc) et laisse à chacun ses opinions sur ces sujets qui devraient être hors politique. Mais, en pratique, ces questions finissent toujours par débouler sur le tapis et divisent les assemblées libérales leur faisant perdre beaucoup de temps et d'énergie. Ne conviendrait pas de s'organiser avec deux formations, l'une légèrement à droite, l'autre légèrement à gauche, histoire de respecter les identités et de faire travailler tout le monde sur la part commune du programme ? Ce n'est pas l'option du Parti Libertarien, mais ça a permis une belle discussion.
  3. Je suis sûr qu'il y a plus de fans de Chomsky en France qu'au USA. Et, en plus, au US, c'est parce qu'ils connaissent ces travaux de linguistique.
  4. Ça reste quand même très français, cette manie d'avoir des MMMAÎTRES en sciences humaines. Je me souviens d'une discussion avec la secrétaire de E. Friedberg, elle aurait vu la Vierge à Lourdes qu'elle n'aurait pas été différente...
  5. On n'est pas sur libéraux.org, ici ?
  6. Ouch ! Ça fait longtemps que je n'avais plus eu du Bourdieu sous les yeux. Ça arrache grave sa race, quand même ! Un truc fondamental, c'est que le matérialisme historique, c'est une question de dynamique de l'histoire, alors que l'habitus, c'est une question de rapport sociaux à un temps t. Donc, on n'est même pas dans sur des objets de même nature. La matérialisme historique, c'est une façon d'expliquer l'histoire par le déroulement de processus matériel. En l'occurrence, chez Marx, la division du travail. La répartition des forces productives à un moment définissent une classe dominante. La domination de cette classe, fondée sur l'infrastructure matérielle, s'exprime dans la superstructure "culturelle" par la domination des idées de la classe dominante. La classe qui a le pouvoir économique diffuse les idées qui justifient cette domination. La classe dominé peut être aveuglée par cette idéologie mais dissiper l'idéologie ne change rien à sa situation de classe dominé, parce que cette position est due à la position (historiquement marquée) dans le processus de production. Néanmoins, la prise de conscience de l'idéologie est un préalable à l'action révolutionnaire visant à changer les mécanismes de production. On parle de "matérialisme historique" pour mettre en évidence que ce n'est pas le développement des idées qui guide l'histoire (Théorie hégélienne) mais le processus économique sous-jacent. Je ne sais pas comment Bourdieu se rattache au matérialisme historique, bien qu'il doive le faire d'une façon ou d'une autre vu son militantisme communiste. Mais, d'une certaine façon, il est moins individualiste que Marx parce que, chez Marx, l'individu garde une possibilité de conscience autonome (ce qui ne change rien à sa condition sociale). Chez Bourdieu, la personne devient un "idiot social" traversé de part en part par des conditionnements sociaux. Ce qui intéresse Bourdieu, c'est de mettre en évidence que les différents conditionnements sont en rapports les uns avec les autres, c'est à dire qu'ils ne peuvent être compris que les uns par rapport aux autres. Le tout forme une structure, au sens de Lévi-Strauss, avec des pôles correspondant aux classes sociales. " structures structurées prédisposées à fonctionner comme structures structurantes" Et c'est cette structure, structurée par les rapports de classe, qui devient structurante dans les comportement individuels. La société se reproduit donc par reproduction intériorisée des structures de l'habitus (superstructure marxiste), alors que chez Marx, la reproduction s'explique par la reproduction des structures de productions. Je sais pas si je suis clair.
  7. Oui, absolument. Ce qui n'a rien à voir avec Bourdieu. L'important dans la phrase que tu cites, ce n'est pas "classe" mais 'système de production" et "nécessités matérielles". Je ne pense pas qu'il y ait de déterminisme économique chez Bourdieu. La structure de classe est produite par un social autonome.
  8. Ce week-end à Troyes aura lieu la 3ième université d'été en économie autrichienne. Une formidable initiative de Cécile Philippe (Institut Molinari). J'étais à la 2ième édition et j'y retourne cette année. Est-ce que d'autres membres du forum participent ? Sinon, tenez vous informés pour l'an prochain. Manifestement, c'est parti pour durer.
  9. C'est loin, mais je crois me souvenir qu'il y a une part qui est du au différentiel de natalité qui permet de faire monter des dominés vers les dominants sans changer les structures sociales. De toute façon, ce qui intéresse les sociologues comme Bourdieu, ce ne sont pas les destins individuels mais la persistance de classes sociales dans des rapports stables au-delà des existences personnelles.
  10. Meuh non ! Ça n'a rien à voir... D'ailleurs, maintenant que tu en parles, je me demande comment Bourdieu parvenait à conjuguer les deux.
  11. Ça dépend des textes. Bourdieu lui-même n'est pas clair. Parfois, l'habitus est une simple inclination à l'action, parfois un véritable programme informatique.
  12. L'idée de la manie est intéressante parce qu'il y a probablement un élément psy. Le complot permet de calmer un angoisse à propos du monde incompréhensible/cruel/absurde et de le remplacer par un monde ordonné. Evidemment l'angoisse ne disparaît pas et est déplacée vers les auteurs du complots, mais c'est probablement plus gérable psychologiquement. Un truc qui me fascine, c'est que la plupart des complotistes pensent que le complot s'achèvera s'il est mis à jour. Personnellement, je serais convaincu d'avoir débusqué un complot ourdi par des types capables de déclencher des guerres et des révolutions, je ne prendrais probablement pas le risque d'en parler sur internet.
  13. Après, la mentalité complotiste, c'est pas seulement la prise en compte de coalitions plus ou moins discrètes (dont personne ne nie l'existence) ni même des tentatives d'entrisme politique (dont l'invention du terme liberal-identitaire, est une belle illustration au demeurant). La mentalité complotiste consiste à voir des causes cachées derrière les causes apparentes et d'appliquer cette grille de lecture à l'ensemble des évènements importants de l'histoire. Personne ne parle du complot de ma voisine et de son mari pour faire chier mirza devant ma porte. Le complotiste ne s'intéresse qu'aux choses importantes : assassinat de président, tremblements de terre, guerre, etc. Dire que le KGB ou la franc-maçonnerie poursuivent leurs agendas propres par des moyens plus ou moins détournés, c'est une chose assez ordinaire. La folie complotiste commence quand on présente la franc-maçonnerie comme le masque derrière lequel se cache la juiverie internationale et l'URSS comme une création destinée à camoufler un secret terrible (que je ne dévoilerai pas ici de peur des représailles de l'Okhrana Occulte.)
  14. Dieudo a dit "Shoah nanas" et les types foutent des ananas dans les caricatures anti-sémites ? C'est pas croyable d'imbécilité...
  15. Mais, c'est profondément débile ! Y a que ça ??
  16. J'ai beaucoup mieux ! Sinon, c'est quoi le rapport entre un juif et un ananas ??
  17. ??? T'as déjà vu un sociologue libéral non-wébérien, toi ? Bourdieu, mwouais, ça mérite d'être lu. Comme témoignage de l'esprit d'une époque, sans doute, mais ça ne vole pas beaucoup plus haut que les âneries d'un Platon ou d'un Thomas d'Aquin...
  18. Ça vaut la peine d'être socialiste !
  19. Bonjour à tous, je vous rappelle que le PLib organise sa première université d'été ce samedi 21 septembre 2013. Vous êtes tous les bienvenus. Inscrivez-vous via facebook https://www.facebook.com/events/153922154811827/?fref=ts Infos pratiques sur le site du Parti Libertarien
  20. J'en parle d'expérience. C'est vraiment un truc que je sens au quotidien depuis le lancement du Parti Libertarien. Difficile à objectiver, évidemment. A droite, ils sont obligés de se positionner par rapport à nous et de se justifier de ne pas nous suivre dans le radicalisme. A gauche, c'est un peu plus subtil, mais dès que j'ai évité les chausses trappes qui visent à me cataloguer comme crypto-fasciste, je deviens la référence en matière d'idéalisme et de morale. Les socialos sont renvoyés au rôle de gestionnaires qui ne leur plaît pas tellement. Ce serait un peu idiot de prétendre qu'on fait la loi, mais on a dépassé le moment où les autres nous faisaient la leçon. Ce que je ressens en Belgique m'a été confirmé par les camarades Allemands et je pense l'observer ailleurs encore en Europe. Evidemment, c'est aux US que c'est le plus marqué (avec un coté plus à droite lié à la tradition du mouvement dans ce pays là) et peut-être moins en France, parce que vous avez toujours eu 20 ans de retard sur le reste du monde civilisé. D'autre part, si on regarde la télé, ça ne se voit pas encore. C'est un truc qui apparait au bistrot, chez les jeunes, dans le monde culturel. Les médias officiels sont là pour maintenir la doxa, mais le monde bouge sous leurs pieds. Je prends un exemple : les armes à feu. Voilà le machin dont on ne parle jamais à la télé. J'ai donné un conférence dans une unif et je me suis fait harcelé par des gamins qui voulaient savoir quelle était ma position par rapport au port libre de armes. J'ai essayé de finasser mais je n'ai eu la paix qu'une fois avoir dit clairement oui. C'était vraiment l'élément déterminant pour vérifier que j'étais un vrai libertarien. Et, c'était la position cool par définition. Il y a 10 ou 20 ans, on n'aurait jamais vu ça. Bref, c'est vraiment pas le moment d'aller se coucher dans le lit du premier "travail, famille, patrie" de passage. Dans peu de temps et ce seront les autres qui nous cireront les pompes. C'est le moment de tenir ferme.
  21. La conclusion, c'est que les Etats-Unis sont devenus un pays où il est particulièrement con de se conduire comme un honnête citoyen respectueux du droit. Dont acte.
  22. C'est parce que tu ne veux pas voir. C'est en route aux Etats-Unis et ça commence en Europe. Le plus bel exemple, c'est le besoin compulsif d'une série de groupe de droite de se faire reconnaître comme "libéraux-quelquechose".
  23. Complètement dépassé. Les libertariens sont la nouvelle tendance montante au niveau mondial et ce sont eux qui vont distribuer les bons points dans les prochaines années (à défaut de faire des scores électoraux).
  24. Je suis toujours aussi étonné de cette incapacité des droiteux à assumer des positions politiques cohérentes et de leur besoin maladif de se camoufler sous un prétendu libéralisme pour offrir des gages de bonne conscience à la gauche. Ça doit être une forme de lâcheté ou de haine de soi.
  25. Cohérent avec le diagramme de Nolan.
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