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Tout ce qui a été posté par free jazz
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Tu veux dire des berbères arabisés par la colonisation abasside? http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l…n_du_territoire
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Fétichisme constitutionnel, européocentrisme, diktat démocratique, sens de l'histoire, l'article de Sorman tombe dans tous les clichés les plus grossiers. Non content de faire l'éloge d'un admirateur de Napoléon qui a essayé d'occidentaliser l'Egypte au pas de charge en adoptant le code napoléonien, il ne comprend pas que l'intégrisme contemporain est justement né d'une réaction contre cette tentative de modernisation forcée sous domination ottomane. En plus il semble fort mal renseigné en prétendant qu'il manquerait une constitution à l'Egypte pour en faire un Etat moderne, alors qu'elle en a connu plusieurs depuis le XXè s.
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L'indignation, c'est une politique de donneurs de leçons qui flatte surtout son émetteur. Et pourquoi concentrer cette belle capacité d'indignation sur ce régime plutôt que sur l'Iran ou la Syrie? Quiconque a étudié l’histoire sait qu’il a existé, et qu’il existe encore, une diversité de civilisations de par le monde, qui résultent d'une évolution culturelle propre. Ce n'est pas du relativisme que de l'observer, mais du réalisme. La position relativiste consisterait à dire que toutes se valent, à nier que certaines soient supérieures à d'autres sur le plan de la culture, du droit et de la morale. Il y a une présomption fatale à croire que les indignations occidentales auraient une influence sur le cours de ces autres civilisations. Commençons par balayer devant notre porte en résistant à notre propre décadence plutôt que tirer des plans sur la comète des indignations. Soutenir qu'une hypothétique révolution communiste violente serait un moindre mal par rapport à la théocratie en vigueur ne semble pas plus raisonnable qu'envoyer la troupe. Effectivement, le chef du commando Mohammed Atta était égyptien. Ensuite il ne t'a pas échappé qu'après l'attentat du 9/11, les Etats-Unis ne sont pas allés traquer Al Qaïda en Arabie mais en Afghanistan, et particulièrement dans les zones tribales à la frontière pakistanaise, où les terroristes ont bénéficié de l'aide des services pakistanais pour se planquer. Le calcul interventionniste des néo-conservateurs était qu'après avoir installé par la force un régime démocratique au Moyen orient, il se produirait une contagion irrésistible à l'ensemble des Etats de la région par des soulèvements populaires contre l'oppression des régimes autoritaires. Donc si d'aventure cet effet de dominos démocratique avait lieu (affirmation que pour ma part je crois très prématurée), on pourrait penser au contraire que la théorie néo-con se trouve confirmée dans son statut de prophétie auto-réalisatrice.
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Ce n'est pas contradictoire, encore une fois ton esprit est trop perméable aux nuances. Tu as juste occulté le mot "originairement". Au commencement, le fondamentalisme se voulait en effet non politique en inventant une pratique détachée de tout engagement institutionnel, obsédée de pureté et d'authenticité. Et ce que j'explique, c'est précisément qu'il a échoué dans cette tentative de produire un islam dépolitisé, le néo-salafisme, sous influence des penseurs précités, en étant la meilleure preuve.
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S'il y a un régime qui se définit par sa volonté de revenir à une lecture littérale du Coran et de la charia, c'est bien celui-ci. Je ne vois ce qu'il y a de contestable à affirmer ce fait. Que l'Arabie Séoudite finance des mosquées salafistes en Europe et ailleurs ne suffit pas à en faire un Etat terroriste. Au contraire, le régime réprime sévèrement ces mouvements djihadistes et censure leurs médias. Contrairement au Qatar ou aux EAU. Ton interprétation montre plus un besoin d'identifier un ennemi bien commode qu'un effort de compréhension des différentes composantes de l'islamisme. Ton avis manque cruellement de nuances. Pour commencer, tu confonds le fondamentalisme et l'islamisme, le premier étant originairement non politique et non expansionniste, contrairement au second (bien qu'aujourd'hui ils s'influencent mutuellement). Les Frères musulmans ont porté le cycle moderne réactif de politisation de l'islam, à travers des idéologues comme Hassan al-Banna et Sayyid Qutb, dont se revendiquaient les fondateurs du FIS, de même que Ben Laden & Ayman al-Zawahiri, le vrai cerveau de la Qaïda. C'est de cette matrice dont est issu le mouvement du Djihad islamique. Et malgré la nouvelle "concurrence" néo-salafiste, elle continue d’occuper une place centrale dans l'échiquier régional, particulièrement au Maghreb et en Palestine.
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Tea Party a raison, le régime des Séouds applique le droit canon musulman dans sa version la plus rigoureuse. On peut leur reprocher beaucoup de choses, mais pas le dévoiement des principes de la charia. Quant aux soutiens de l'internationale panislamiste, j'ai expliqué qu'il faut plutôt chercher ses foyers en Egypte, au Pakistan et en Iran. Je m'étonne encore de tes velléités interventionnistes en Arabie ou en Papouasie, ici pour soutenir une révolution communiste, voire un assassinat politique, et là pour envoyer la troupe coloniale. Surtout au vu du consensus et du mieux disant tolérant que tu prônes dans les affaires intérieures.
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Je suis bien d'accord avec Neuneu, la prise de la Bastille doit être interprétée en termes psychopathologiques comme un symbole d'auto-célébration des pulsions criminelles de la foule. Cet épisode préfigure les massacres de Vendée. Gustave Le Bon a d'excellentes analyses là-dessus. S'il y avait effectivement peu de prisonniers embastillés, l'imagination populaire avait propagé la rumeur qu'elle était pleine de sombres cachots enfermant les victimes de la prétendue tyrannie. D'où l'assaut de la foule qui a concentré sa colère sur ce bâtiment, alors que la bâtisse était vide et avait perdu sa fonction de prison d’État, à une époque où la monarchie était acquise aux idéaux des Lumières. C'est pourquoi la mythologie républicaine a retenu l'image d'une sinistre geole remplie de suppliciés. Mais il en est resté l'idée révolutionnaire moderne très prégnante de célébrer le criminel comme une figure héroïque de résistance et les pulsions violentes de la foule comme une sorte de fête populaire de libération collective. Voici ce qu'en disait Chateaubriand : "Le 14 juillet, prise de la Bastille. J'assistai, comme spectateur, à cet assaut contre quelques invalides et un timide gouverneur : si l'on eût tenu les portes fermées, jamais le peuple ne fût entré dans la forteresse. Je vis tirer deux ou trois coups de canon, non par les invalides, mais par des gardes-françaises, déjà montés sur les tours. De Launay, arraché de sa cachette, après avoir subi mille outrages, est assommé sur les marches de l'Hôtel de Ville ; le prévôt des marchands, Flesselles, a la tête cassée d'un coup de pistolet ; c'est ce spectacle que des béats sans coeur trouvaient si beau. Au milieu de ces meurtres, on se livrait à des orgies, comme dans les troubles de Rome, sous Othon et Vitellius. On promenait dans des fiacres les vainqueurs de la Bastille, ivrognes heureux, déclarés conquérants au cabaret ; des prostituées et des sans-culottes commençaient à régner, et leur faisaient escorte. Les passants se découvraient avec le respect de la peur, devant ces héros, dont quelques-uns moururent de fatigue au milieu de leur triomphe. Les clefs de la Bastille se multiplièrent ; on en envoya à tous les niais d'importance dans les quatre parties du monde. Que de fois j'ai manqué ma fortune ! Si moi, spectateur, je me fusse inscrit sur le registre des vainqueurs, j'aurais une pension aujourd'hui." François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, 1848.
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On aurait tort de filer la comparaison. L'Egypte, c'est un tout autre morceau que la provinciale Tunisie. Il s'agit du grand carrefour régional, réligieux et démographique. De même l'influence de la puissante Confrérie n'a rien à voir avec les trois barbus en goguette à la recherche d'une rallonge électrique.
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Jeu de chaises des musicales pendant le mercato de la presse française. L'oligarque Denis Olivennes (inspirateur de Hadopi) prend la direction du pôle info de Lagardère (Europe1, Match, JDD). L'inénarrable Joffrin quitte Laberration, est nommé à la direction du Nouvel Obs à la place d'Olivennes. Nicolas Demorand, ex France Inter, propulsé à la direction de Laberration en remplacement de Joffrin. http://www.lefigaro.fr/medias/2011/01/24/0…s-d-utilite.php http://www.satmag.fr/affichage_module.php?…4&id_mod=50 Le panier de crabes est poisseux, personne ne s'étonne plus que la presse soit pourrie.
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Euthanasie : dépôt d'une proposition de loi
free jazz a répondu à un sujet de john_ross dans Politique, droit et questions de société
Cette juste formulation me rappelle d'ailleurs que le même grand humaniste Yves Cochet s'était prononcé récemment en faveur de certains moyens légaux et administratifs pour "aider" la décroissance de la population. -
Euthanasie : dépôt d'une proposition de loi
free jazz a répondu à un sujet de john_ross dans Politique, droit et questions de société
Il suffisait de regarder qui a fomenté ce projet pour comprendre la volonté planiste de cette "aide médicale". -
Euthanasie : dépôt d'une proposition de loi
free jazz a répondu à un sujet de john_ross dans Politique, droit et questions de société
N'importe quoi. J'utilise le mot légiférer en son sens ordinaire le plus classique. La novlangue consiste en l'occurence à parler de "mariage gay" ou d'euthanasie en faisant croire à une pseudo équivalence avec le suicide assisté. Le flou juridique de la loi Léonetti permettait au contraire un certain laissez-faire, ou plutôt laissez-mourir, au cas par cas, dans le cadre d'une relation éthique entre chaque patient avec son médecin, encore qu'elle aille sans doute déjà trop loin. Pourquoi crois-tu que les politiciens prennent systématiquement le prétexte du "vide juridique" pour pondre de nouvelles lois comportementales? Les gouvernements biopolitiques et sanitaires se caractérisent par la volonté prescriptive, l'organisation clinique de la société, ne laissant justement aucune marge à l'ambiguïté des dilemmes éthiques. Je te signale que ce sont historiquement des Etats totalitaires qui ont mis en place des politiques d'euthanasie. Quant à l'arbitraire, il serait institué par la nouvelle loi donnant le pouvoir à des comités d'experts. -
Euthanasie : dépôt d'une proposition de loi
free jazz a répondu à un sujet de john_ross dans Politique, droit et questions de société
Voilà le fond du problème, il est beaucoup trop dangereux de confier au législateur le pouvoir de planifier la fin de vie. La loi ne peut se substituer à l'éthique. De ce point de vue le flou de la loi Léonetti apparaît justement comme un moindre mal, car elle se limitait dans un sursaut de modestie aux droits des patients, sans volonté d'organisation. La mise en place de celle-ci est encore en cours que la furia parlementaire veut surenchérir par une nouvelle loi touchant cette fois à la création d'un pouvoir médical composé d'experts et d'administrateurs. Je l'ai souvent expliqué ici, la principale légitimité des gouvernements n'est plus l'administration de l'économie (qui se décide ailleurs), mais le contrôle de la vie, des comportements, de la santé et de la mort. Ce contrôle technicien s'exerce selon un mode d'invasion de la sphère privée par des séries de micro-pouvoirs. D'une manière générale, vouloir légiférer sans cesse sur les sujets sociétaux (mariage gay, euthanasie) est la grande pathologie politique actuelle, obession législative qui ne fait que renforcer l'anomie morale et déresponsabiliser davantage les citoyens au profit des experts ou des groupes d'oppression. -
Ne mélangeons pas tout cher ami, tu te laisses emporter.
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On a quand même encore le droit de garder la tête froide, de ne pas partager la frénésie médiatique et cette poussée de fièvre nationaliste qui semble affecter ton jugement. Pessimisme de la raison et optimisme du coeur. Que la situation conduise vers un régime de liberté, c'est tout le mal qu'on souhaite au peuple tunisien. D'ailleurs une transition réussie serait mutuellement profitable, on ne pourrait qu'encourager nos amis franco-tunisiens à migrer vers ce foyer de civilisation supérieure pour y développer le commerce et les affaires entre les deux rives de la Méditerrannée.
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Pour les amateurs de muses japonaises en sucre, Akiko ravit par son charme rétro. Sa reprise du Love theme from Spartacus est une merveille de lyrisme et d'équilibre. Elle apporte une touche féminine aux illustres versions de Bill Evans, Ahmad Jamal, Herbie Hancock, Gabor Szabo, celle de Yussef Lateef restant la plus gracieuse de cette ballade hantée. Bon, dans le genre lounge celle de Terry Cailler est aussi enivrante. Une autre égérie pleine de promesse découverte dans l'émission de Taddéï, qui est décidément la meilleure émission musicale de la télé. Anna Calvi - Desire
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Assez d'accord avec philippepsy, sans négliger le rôle des réseaux sociaux et des pirates, au fond c'est le microcosme médiatique qui se célèbre lui-même et s'attribue des pouvoirs démirugiques a posteriori. C'est pourquoi je reste très prudent sur l'enthousiasme excessif engendré par cette "révolution du jasmin", dont je doute qu'il ressorte de grands changements, en vertu de la règle de Lampedusa, de la loi de Tocqueville, et de la mentalité clanique des pays musulmans. Comme le signale Teapartyfrance, le nouveau régime pourrait fort bien se caractériser par des velléités égalitaristes et liberticides qui anéantiraient le progrès économique accompli par la Tunisie depuis 30 ans.
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http://algerie-focus.com/2011/01/22/dernie…-the-anonymous/
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Récupérable à la rigueur. De toute façon les deux sont mythiques. Sinon on peut essayer le Miles Davis français, Médéric Collignon, qui fait des choses étonnantes avec sa bouche.
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Ne le prends pas comme ça, dans cette affaire je suis du côté de Finkie et de Taguieff (enfin surtout de Monique), ça n'empêche pas d'être lucide sur leur engagement et le sens de leur campagne anti-BDS. Et si j'ai mis Boniface, c'est justement pour équilibrer.
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Simple, tous deux normaliens, chercheurs associés et théoriciens du "nouvel antijudaïsme planétaire". http://www.europe-israel.org/2010/11/commu…andre-taguieff/ http://pascalbonifaceaffairesstrategiques….ane-hessel.html
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C'est sûr que le lobby juif y est représenté avec Taguieff et Finkielkraut, ce qui déclenche évidemment l'imagination populaire. Mais on peut faire confiance à la probité de Monique C-S, peu suspecte d'être à la solde d'Israël aux dernières nouvelles. Edit: en revanche j'ai appris en effet l'existence d'une loi inique de 1977 qui permet de poursuivre pour discrimination les individus appelant au boycott d'un Etat! Poursuivre les membres du BDS est dégueulasse, mais c'est un tout autre problème que l'annulation du colloque de l'ENS.
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D'accord, je ne discute pas le caractère majoritaire (qui n'est pas nécessaire pour disposer d'un pouvoir de nuisance), néanmoins ta précision confirme qu'il s'agit d'un syndicat engagé et la présence de son secrétaire à ce colloque donne un indice de son orientation. Une pique inspirée par Bilger.
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Après renseignement sur cette affaire, le pignoufomètre journaleux est dans le rouge, elle mériterait presque un billet de h16 pour dégonfler la baudruche. La presse de gauche hurle à la censure du lobby sioniste et mobilise ses troupes contre l'annulation de ce colloque, qui était en réalité une réunion militante d'une association d'extrême gauche pro-palestinienne (France Palestine Solidarité ), sous les hospices de Stéphane Hessel, la caution morale des professionnels de l'indignation. Or il a été annulé à l'initiative de la directrice de l'ENS Mme Monique Canto-Sperber, qui affirme que ses organisateurs en avaient caché la nature véritable, violant ainsi le règlement intérieur de cette école : http://www.ens.fr/spip.php?article853 Parmi les participants, on trouvait notamment le président du syndicat de la magistrature, mais à part ça les naïfs continueront à dire que la prégnance des juges rouges est un mythe.
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On peut spéculer sur l'enchaînement des événements qui reste flou, il n'empêche que la diplomatie américaine est en train de mettre un gros coup de pression sur le nouveau gouvernement tunisien, en appelant à des "changements de grande envergure", allant jusqu'à proposer son concours pour l'organisation des élections - et là il s'agit de déclarations officielles de Hillary Clinton. On peut donc légitimement s'interroger sur le sens de ces manoeuvres américaines en Tunisie, sans verser dans la théorie du complot. S'agit-il d'idéalisme et d'amour de la démocratie, ou d'un opportunisme en vue de placer leurs pions et prendre pied au Maghreb, où la France n'est plus en mesure de contrôler rien du tout? Ton récit ne manque pas de lyrisme. Ben Ali ne s'est pas enfui parce qu'il a eu peur de la colère de la rue, mais parce qu'il a été lâché par l'armée quand son état-major a refusé d'appliquer les méthodes de répression habituelles. Il est évident qu'elle a joué un rôle primordial dans son éviction et ce jusque dans la neutralisation de la police, selon cet article de Malbrunot. http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2011/01/…-changemen.html
