Cthulhu Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 J'ai lu la Grève en plusieurs mois sans me forcer. Peut-être 3/4 mois. Faut dire qu'on en fait vite une overdose. Idem. J'en lisais 1-2h de temps en temps. 8h par jour pendant 5h, ça force le respect.
Johnathan R. Razorback Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Moi aussi ça m'intéresse. Si vous me laissez jusqu'au Week-end prochain plutôt que seulement trois jours, je devrais pouvoir lire quelques œuvres de Spinoza (Traité de la réforme de l'entendement, Court Traité, Les Principes de la philosophie de Descartes, Pensées métaphysiques, Traité politique), ce qui rendrait la comparaison plus intéressante. Sans prétendre à être exhaustif, hein.
Johnathan R. Razorback Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 8h par jour pendant 5 jours, ça force le respect. En six jours. J'ai commencé Lundi, j'ai fini le discours de John Galt hier soir, et lu les 100 dernières pages ce matin. C'est un parti-pris de le lire comme ça. On gagne en cohérence narrative, on oublie moins les évènements survenus 200 pages avant et qui prennent enfin leur sens, mais d'un autre côté, certaines répétitions sont plus flagrantes. J'aime bien Dagny. Et Francisco d'Anconia. Par contre Jonh Galt est un Mary-Sue ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Mary-Sue). Le spoiler suivant concerne les relations amoureuses entre deux personnages de La Grève: Je suis un peu agacé que Dagny lui tombe dans les bras si facilement. Un Mary-Sue vous dis-je.
Cthulhu Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 La vision de l'amour chez Rand, c'est ce que j'avais trouvé le plus faible dans tout le bouquin.
Patrick Smets Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Les personnages incarnent des principes. Ils ne sont pas humains.
Voy Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Le style est lourd aussi franchement. La Source Vive est un peu mieux mais moins riche sur le plan philosophique.
Gio Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 J'aime bien Dagny. Et Francisco d'Anconia. Par contre Jonh Galt est un Mary-Sue ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Mary-Sue). Je trouve que Dagny, Francisco (et Rearden) et plus généralement tous les "bons" sont déjà "Mary Sue". Tintin aussi.
Cthulhu Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Tout comme James Taggart et ses amis de Washington sont des "Villain Sue". Les seuls personnages importants qui restent réalistes se comptent sur les doigts d'une main (Eddie Willers, la femme de James, The Wet Nurse)
Gio Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 La femme et la mère de Rearden aussi. Et le capitaine Haddock.
PABerryer Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Le grand reproche que je fais à Rand est son incapacité à pouvoir concevoir que l'on puisse être altruiste sans être un exploiteur. C'est son incapacité à concevoir le Bien.
Gio Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 C'est son incapacité à concevoir le Bien. Elle conçoit très bien le Bien. Sauf qu'elle pense que ta conception du Bien est erronée. [Rand]Il doit y avoir une couille dans tes prémisses. T'es pas assez rationnel.[/Rand]
Johnathan R. Razorback Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Le grand reproche que je fais à Rand est son incapacité à pouvoir concevoir que l'on puisse être altruiste sans être un exploiteur. Tu n'as pas compris (ou lu, je ne sais) Rand. Pour elle, l'altruisme fait de chacun un exploité et un exploiteur. Par exemple, dans La Grève, lorsqu'on demande (l'Etat collectiviste) à Hank Rearden de faire preuve d'altruiste, de patriotisme, etc, c'est pour le dépouiller du métal qu'il produit au profit d'autrui (même si cela signifie produire à perte et entraîner la faillite de son industrie). Donc lorsqu'il accepte de faire preuve d'altruisme, il est exploité. L'altruisme et l'égoïsme ont des significations bien précises chez Rand, il faut lire attentivement pour ne pas tomber dans la caricature journalistique.
poney Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Elle change le sens des mots comme une socialiste 4 2
PABerryer Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Elle change le sens des mots comme une socialiste +1 2
sans Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Elle change le sens des mots comme une socialiste Huhu ^^
Rincevent Posté 20 juin 2015 Signaler Posté 20 juin 2015 Les personnages incarnent des principes. Ils ne sont pas humains.C'est, littéralement, une fable. Vouloir lire en La Grève un roman psychologique est voué à l'échec. Le style est lourd aussi franchement.Hint : Ayn Rand a appris à écrire comme une Russe, et elle a écrit comme une Russe dans une langue (l'anglais) qui n'était pas la sienne. Ça a des conséquences. Elle change le sens des mots comme une socialisteBah, elle aurait pu parler de "pouëtisme" et de "schmollisme" à la place de "égoïsme" et "altruisme", mais ça aurait encore alourdi son style.
Gio Posté 21 juin 2015 Signaler Posté 21 juin 2015 C'est, littéralement, une fable. Vouloir lire en La Grève un roman psychologique est voué à l'échec. On a quand même le fort sentiment en le lisant que c'est ce qu'elle a voulu faire. Ou alors beaucoup de passages n'ont aucun sens. D'ailleurs la postface de l'édition française semble dire qu'Ayn Rand ne voulait pas faire une fable. Hint : Ayn Rand a appris à écrire comme une Russe, et elle a écrit comme une Russe dans une langue (l'anglais) qui n'était pas la sienne. Ça a des conséquences.Nabokov c'est lourd ?
Patrick Smets Posté 21 juin 2015 Signaler Posté 21 juin 2015 Elle change le sens des mots comme une socialiste Elle donne un sens au mot "égoïste" qui, sinon, n'est jamais qu'une insulte. Ensuite, sa définition d'"altruisme" découle logiquement de sa définition d'"égoïsme" Critiquer Ayn Rand, c'est un snobisme de libertarien. 1 1
F. mas Posté 21 juin 2015 Signaler Posté 21 juin 2015 Critiquer Ayn Rand, c'est un snobisme de libertarien. Bon, je me rends à l'évidence alors^^ 2
Johnathan R. Razorback Posté 21 juin 2015 Signaler Posté 21 juin 2015 On a quand même le fort sentiment en le lisant que c'est ce qu'elle a voulu faire. Ou alors beaucoup de passages n'ont aucun sens. +1. Dans une fable, on ne détaille pas continuellement les états d'âmes des personnages (bon ou mauvais) pendant des pages et des pages. Si leur psychologie peut sembler limitée, c'est parce qu'ils sont manichéens.
Cthulhu Posté 21 juin 2015 Signaler Posté 21 juin 2015 Critiquer Ayn Rand, c'est un snobisme de libertarien. Bof, c'est bien de rester critique aussi, surtout vu le culte qu'elle avait autour d'elle.
NoName Posté 21 juin 2015 Signaler Posté 21 juin 2015 dans ce cas là autant faire une fable Sinon je viens de lire L'étrange cas du Dr.Jekyll et Mr.Hyde. C'est bien, mais mon dieu qu'est ce que c'est lourd; j'ai lu aussi pas mal de nouvelles du XIXe, dans le délire fantastique-épouvante, tous ils font des tours et des détours en écrivant, c'est d'un pénible (tous sauf Poe évidemment)
Gio Posté 21 juin 2015 Signaler Posté 21 juin 2015 Si leur psychologie peut sembler limitée, c'est parce qu'ils sont manichéens. Il y a pleins de personnages qui ne sont pas manichéens dans La Grève, les plus ou moins méchants. Mais on ne dit pas grand chose de leur psychologie, ils passent juste pour des imbéciles dans l'ensemble.
Brock Posté 21 juin 2015 Signaler Posté 21 juin 2015 Critiquer Ayn Rand, c'est un snobisme de libertarien. la fiction politique c'est glissant tout de meme
Voy Posté 21 juin 2015 Signaler Posté 21 juin 2015 On a quand même le fort sentiment en le lisant que c'est ce qu'elle a voulu faire. Ou alors beaucoup de passages n'ont aucun sens. D'ailleurs la postface de l'édition française semble dire qu'Ayn Rand ne voulait pas faire une fable. Nabokov c'est lourd ? Je trouve les écrivains de l'Est difficilement digérables, oui. C'est lourd. Et pour moi l'Est ça commence dès Kafka dont je n'ai jamais supporté le style.
NoName Posté 22 juin 2015 Signaler Posté 22 juin 2015 Crimes & Châtiment, ça va, non? Non. C'est lourd Mais il paraît vue le style original de Dostoïevski est plus root.
Johnnieboy Posté 22 juin 2015 Signaler Posté 22 juin 2015 Nabokov, lourd ? Hahaha Si ça, c'est lourd, j'aimerais savoir ce qui est léger, fluide : Lo-lee-ta : the tip of the tongue taking a trip of three steps down the palate to tap, at three, on the teeth.
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