NoName Posté 10 décembre 2020 Signaler Posté 10 décembre 2020 il y a 49 minutes, Lancelot a dit : Donne-nous des exemples de bouquins que tu apprécies. Tout les livres d'Heinlein, Neal Stephenson, Vers une société sans État, Bastiat, Revel, quelques livres de pop science , et après c'est les comics: Transmetropoliran, 100 bullets, Hellblazerr notamment.
Lancelot Posté 10 décembre 2020 Signaler Posté 10 décembre 2020 33 minutes ago, NoName said: Tout les livres d'Heinlein, Neal Stephenson, Vers une société sans État, Bastiat, Revel, quelques livres de pop science , et après c'est les comics: Transmetropoliran, 100 bullets, Hellblazerr notamment. Alors ça va être cliché mais du Rand (genre The Fountainhead), du Vance, si tu ça te dit d'essayer du Banks je te conseille The Player of Games pour commencer, du Gaiman (livre ou BD)... 1
NoName Posté 10 décembre 2020 Signaler Posté 10 décembre 2020 Rand j'ai déjà, the Player of Games j'ai essayé de le lire le mois dernier, ça m'est tombé des mains... Vance je connais pas, Gaiman c'est pas une mauvaise idée. Du Moore aussi pourquoi pas
Lancelot Posté 10 décembre 2020 Signaler Posté 10 décembre 2020 V for Vendetta est sans doute ma préférée de Moore. Sinon j'imagine que Frank Miller tu connais. Dans Gaiman il y a Good Omens qui serait aussi une ouverture sur Pratchett mais c'est un peu hit or miss. 1
Rincevent Posté 10 décembre 2020 Signaler Posté 10 décembre 2020 il y a 53 minutes, NoName a dit : Revel Si tu n'as pas ses Mémoires, je te les conseille. Ainsi que son recueil de chroniques "Fin du Siècle des Ombres". Mais ils sont édités en poche, et elle veut peut-être t'offrir un truc un peu plus imposant. 1
Tramp Posté 10 décembre 2020 Signaler Posté 10 décembre 2020 Il y a 2 heures, NoName a dit : Miss bolo veut m'offrir un livre pour mon anniversaire, j'ai pas d'idée, envoyez vos propositions Le Rouge et le Noir Les Fleurs du Mal J’irais cracher sur vos tombes. Voyage au bout de la Nuit Of Mice and Men 1 1
Vilfredo Posté 11 décembre 2020 Signaler Posté 11 décembre 2020 What about la correspondance de Lovecraft? Ca ne se trouve pas facilement, c’est original et ça devrait rentrer dans tes goûts sf et je suis sûr que tu ne l’as pas lue.
calypso13 Posté 12 décembre 2020 Signaler Posté 12 décembre 2020 On 12/10/2020 at 9:32 PM, NoName said: Miss bolo veut m'offrir un livre pour mon anniversaire, j'ai pas d'idée, envoyez vos propositions Moby Dick c'est très bien. Je suis une légende de Matheson La guerre des mondes de Wells Un recueil de nouvelles par Dick 1
michel kohlhaas Posté 14 décembre 2020 Signaler Posté 14 décembre 2020 Chez Matheson, Le jeune homme, la mort et le temps est un bijou méconnu. Replay de Grimwood Player One de Cline est un aperçu assez fascinant des possibilités qu'offrira la réalité virtuelle. Eschbach, Des milliards de tapis de cheveux est original. Limbo 2
POE Posté 14 décembre 2020 Signaler Posté 14 décembre 2020 Demande lui le kamasutra avec un sourire salace. Et puis juste après tu dis non je déconne, plutôt Law Legislation and Liberty by Hayek, YOLO !
Vilfredo Posté 17 décembre 2020 Signaler Posté 17 décembre 2020 Ca a l’air bien Comprendre la physique quantique de Bricmont Sinon je lis beaucoup de littérature anglaise (Auden, Shakespeare) et avec très grand plaisir avec chouchou et je vais bientôt lire The State de Jasay et Le Libéralisme et les limites de la Justice de Sandel. Hâte.
michel kohlhaas Posté 20 décembre 2020 Signaler Posté 20 décembre 2020 Dernier livre de ce grand auteur. Datant de 2004, il reste d'une actualité brûlante par son analyse de la notion d'identité. La montée des identités infra-nationales, qu'elles soient raciales, ethniques ou culturelles, y est notamment décrite avec brio. Tout comme l'impact d'une immigration de masse sur la société américaine.
Johnathan R. Razorback Posté 20 décembre 2020 Signaler Posté 20 décembre 2020 Contradiction: "Le progrès est en raison inverse de l’action coercitive de l’homme sur l’homme." (p.261) "Toute action sociale, collective, qui a pour but de développer la valeur et la puissance de l’individu, et qui l’atteint, a un caractère de progrès et doit être approuvée. Telles sont, par exemple, les lois scolaires dues à la République. Elles mettent en valeur des intelligences qui, autrement, seraient restées en friche." (p.264) -Yves Guyot, La Tyrannie socialiste, Ch. Delagrave, 1893, 264 pages.
Vilfredo Posté 22 décembre 2020 Signaler Posté 22 décembre 2020 Je lis l'excellent Crises of the Republic de Arendt (est surtout bien l'article sur la désobéissance civile, mais j'en suis à la moitié). Petits screenshots parce que j'ai la flemme de recopier (je le lis en français, sous le titre Du mensonge à la violence) : Et une note sur la société de consommation: Pour la substance théorique, en gros: (intéressant de croiser ce qu'elle dit là avec les réflexions de Rawls ou Searle sur la désobéissance civile et la rupture de l'ordered anarchy jasayienne) Révélation A la racine de la notion de désobéissance civile, il y a une priorisation des décisions que l’on prend seul avec sa conscience par rapport à celles que l’on prend en commun. Deux exemples importants : Socrate et Thoreau. Dans le Criton, Socrate ne conteste pas les lois d’Athènes mais les juges, et c’est pourquoi il refuse les occasions qui lui sont données de faire son mea culpa ou de fuir, car ce serait donner raison aux juges et abandonner le socratisme (la recherche de la vérité). Thoreau, lui, contestait les lois, mais non du point de vue d’un citoyen, plutôt du point de vue de la conscience morale individuelle. Dans ce cas, « la conscience est apolitique » (Arendt 1972 : 62) : il ne s’agit pas d’améliorer le monde en commun, mais de ne pas participer activement au mal. La conscience ne tremble pas pour le monde (« Je tremble pour mon pays quand je songe que Dieu est juste » écrit Jefferson dans ses Notes sur l’Etat de Virginie, car son pays est pécheur et sera puni), elle tremble pour l’intégrité individuelle, qui passe avant l’intégrité de l’Etat, comme le montre le refus de payer ses impôts : l’Etat peut crouler tant que Thoreau dort sur ses deux oreilles. Fiat justitia et pereat mundus. Cela nous ramène au problème antique de la vertu dans la Cité : Aristote écrivait que l’homme ne peut être un bon citoyen que dans une bonne Cité, et que le citoyen a des vertus civiques, celles du gouvernant et du gouverné, qui consistent à bien faire les deux. Cependant, le gouvernant a une vertu propre (la prudence) et le gouverné aussi (l’opinion vraie), et les deux vertus s’alimentent : Aristote les compare à un fabriquant de flûtes (le gouverné) et un joueur de flûte (le gouvernant) : cf. Politique, III, 4. A cette distinction, il faut en superposer une autre pour poser le problème de la désobéissance civile : il faut distinguer « l’homme vertueux » et « le bon citoyen » : l’homme vertueux ne peut être tous les hommes, même si tous les hommes peuvent, en puissance, devenir vertueux. L’homme vertueux est comme doté de la capacité de distinguer le bien et le mal, et comme cela ne va pas de soi, que cela suppose un intérêt porté à sa propre intégrité qui n’est pas si partagé, les hommes vertueux ne se révèlent qu’en situation critique, contrairement aux bons citoyens, qui se voient. En situation de crise, par exemple de crise des institutions (la police n’est plus efficace, le système judiciaire est surchargé), se révèlent également les mauvais éléments de la société, comme les criminels, mais il faut distinguer cette désobéissance civile de l’objection de conscience, même si les deux sont liées à l’affaiblissement de l’Etat : la désobéissance civile vise à affaiblir l’Etat, et en même temps l’existence de l’Etat de droit, càd d’un Etat dont les institutions fonctionnent et qui ne soit pas totalitaire, apparaît comme la condition d’exercice du droit d’objection de conscience (Rawls), alors que la criminalité profite de l’affaiblissement de l’Etat, elle ne le cause pas ; les gens qui commettent des crimes dans ce cadre ne les commettent que parce qu’ils savent qu’ils ne seront pas punis, donc par absence de sens moral, tandis que les objecteurs de conscience désobéissent à la loi en vertu de ce sens moral (la conscience morale), ce qui se traduit dans le fait que les premiers désobéissent dans l’ombre, tandis que les seconds violent la loi en plein jour. C’est un peu étrange : d’une part la désobéissance civile semble prospérer dans un Etat qui ne fonctionne plus, qui peut être soit 1) un Etat qui s’effondre, soit 2) un Etat dictatorial, et dans ces deux cas, la désobéissance civile apparaît comme le seul moyen de se faire entendre, dans la mesure où les canaux de l’opinion et les institutions sont inefficaces, mais d’autre part, la désobéissance civile semble aussi requérir un cadre institutionnel : par exemple, on peut pratiquer la désobéissance civile pour indiquer au gouvernement qu’on pense qu’il s’engage dans la mauvaise direction (c’est le cas de Thoreau avec le Mexique comme de beaucoup d’Américains lors de la guerre du Vietnam), càd quand la constitution n’est effectivement plus respectée, mais qu’on croit qu’on peut redresser le mouvement. C’est ce qui fait qu’on doit distinguer la désobéissance civile de la révolution : la désobéissance civile se fait dans un cadre d’acception des règles et institutions en place ou d’institutions antérieures, que le révolutionnaire rejette, pour instaurer une nouvelle constitution. On pourrait considérer que la désobéissance civile, en ce sens, est conservatrice. Mais la distinction est poreuse : Gandhi, par exemple, pratiquait la désobéissance civile, mais cela ne veut nullement dire qu’il acceptait globalement les institutions du Raj britannique, bien au contraire ! Sa pratique de la non-violence (afin qu’on ne le qualifiât pas de « rebelle ») consiste en une philosophie qui est que l’individu doit être the change he wants to see in the world, ce qui n’est pas la même chose que to change the world (perspective révolutionnaire). Distinction en anglais entre consciousness, un état permanent (le fait d’être conscient) et conscience, qui désigne la conscience morale, et qui serait une conséquence de l’émergence de la consciousness. Arendt relie la désobéissance civile avec l’esprit juridique américain. L’obéissance à la loi est en effet fondée, pour les Modernes, sur l’idée que chacun est à la fois son maître et son esclave et n’obéit qu’à lui-même en obéissant à la loi (Rousseau, Kant), ce qui présente le problème de poser la question de l’obligation en termes de conscience (critique de Arendt), mais aussi de considérer chaque homme individuellement et non dans ce que son action a d’universel (c’est la critique hégélienne du libéralisme et du contractualisme implicite dans cette conception). L’association libre en défense des intérêts privés est la forme la plus moderne de cet esprit des lois américain, qui repose sur le consentement, et dans lequel l’association ne vise plus à défendre la « volonté générale » mais au contraire à protéger la minorité contre la majorité. « C’est en jouissant d’une liberté dangereuse que les Américains apprennent l’art de rendre les périls de la liberté moins grands. » (Tocqueville). Arendt pense qu’il faudrait que la désobéissance civile soit reconnue au même niveau que les groupes de pression d’intérêts privés, le 1er amendement de la Constitution ne prévoyant nullement que la liberté d’association pourrait donner naissance à des groupes de pression politiques. L’association privée a, dans les faits, toujours représenté aux US un rempart contre les défaillances des institutions, dont le symptôme est que le désaccord devient résistance, càd quand les institutions se rigidifient et cessent de fonctionner correctement en détruisant la nature de l’espace public, comme espace de discussion, ce qui entraîne donc la formation d’associations en marge des institutions. Il s’agit donc de savoir si l’on veut pallier ces défaillances hors des institutions ou en rénovant ces institutions. La désobéissance civile s’oppose en effet à la tendance à l’association privée et donc au délaissement des institutions, car elle se veut un remède public à cette déréliction. On pourrait distinguer ces deux tendances de la conspiration à proprement parler, qui se fait contre les institutions, comme la désobéissance civile, mais dans l’ombre. Ses commentaires de Locke sont brillants (sur l'idée par exemple que le contrat constitue pour toujours la société et temporairement le gouvernement et pas juste le gouvernement, et ses commentaires sur la notion de consentement tacite sont très fins aussi, elle fait un rapprochement avec le traitement des noirs aux US, qui ont été tacitement exclus du consentement tacite (selon sa formule) à la société (pris dans le sens d'association volontaire, de societas), et ce problème ne peut pas être résolu par un règlement abstrait) et le bouquin est habité par un esprit aristotélicien qui caresse mon minarchisme dans le sens du poil. Je dis ça d'autant plus que je partage l'avis de ceux qui trouvent que d'habitude, ce qu'elle écrit est chiant (Condition de l'homme moderne, chiant; La Crise de la culture, chiant (sauf l'article sur l'autorité) mais pas lu les Origines ni Eichmann et On Revolution, même si on dit beaucoup de mal du dernier).
Lancelot Posté 22 décembre 2020 Signaler Posté 22 décembre 2020 1 hour ago, Vilfredo Pareto said: Condition de l'homme moderne, chiant Oh que oui.
Johnathan R. Razorback Posté 22 décembre 2020 Signaler Posté 22 décembre 2020 Il y a 6 heures, Vilfredo Pareto a dit : les Origines Le tome 3 est intéressant, mais peut-être inactuel compte tenu de la disparition des régimes concernés. Les 2 premiers tomes sont durs à lire et contiennent des idées atypiques sur lesquelles il est difficile d'avoir un avis.
Lancelot Posté 23 décembre 2020 Signaler Posté 23 décembre 2020 Les parties de Apocalypse Never où il raconte sa vie et ses désillusions sont parfois assez rigolotes : Quote In Brazil, as in Nicaragua, my enthousiasm for socialist cooperatives was often greater than of that the small farmers who were supposed to benefit from them. Most of the small farmers I interviewed wanted to work their own plot of land. They might be great friends with their neighbors and even be related to them by birth or marriage, but they didn't want to farm with them. They didn't want to be taken advantage of by somebody who didn't work as hard as them, they told me. I can count on a single hand the number of young people who told me they wanted to remain on their family's farm and work their parent's land. The large majority of young people wanted to go to the city, get and education, and get a job. They wanted a better life than what low-yield peasant farming could provide. They wanted a life more like mine. And I knew, of course, that I didn't want to be a small farmer. Why did I ever think anyone else wanted to? The reality I lived, up close and in person, made it impossible for me to hold on to my romantic views. 5
Ultimex Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 Le 02/12/2020 à 19:39, Vilfredo Pareto a dit : Ah mais pour la politique c’est encore autre chose en plus si on prend pas Tricot on rate toutes ses petites notes de bas de page wtf reacs et racistes Bon, j'ai tranché (enfin, à ma manière, conforme à mon indécision récurrente) : why not both ? J'entame les Catégories : lecture de la traduction Tricot complétée de celle de Flammarion pour éclaircir les passages plus obscures (ou connaître des traductions plus récentes de termes techniques), ça marche plutôt bien ainsi. Un reproche concernant Tricot cependant : hey mec, si je lis ta traduction d'Aristote, ce n'est pas pour y trouver des citations en grec ou en latin non traduites dans les notes !
Rincevent Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a 12 minutes, Ultimex a dit : des citations en grec ou en latin non traduites dans les notes (Laughs in Leo Strauss.)
Ultimex Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a 22 minutes, Rincevent a dit : (Laughs in Leo Strauss.) Ça peut se comprendre dans le cadre d'un commentaire/essai. Mais par contre, si je fais le choix de lire une traduction d'un texte plutôt que sa version en langue originale, c'est qu'il y a une probabilité non nulle que je ne maîtrise pas complètement la-dite langue.
Vilfredo Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a 27 minutes, Ultimex a dit : Un reproche concernant Tricot cependant : hey mec, si je lis ta traduction d'Aristote, ce n'est pas pour y trouver des citations en grec ou en latin non traduites dans les notes ! Ah oui Tricot ne jure que par Thomas d'Aquin. Donc tu vas en manger. Je compatis. Je viens de finir les Questions cartésiennes, un recueil en deux volumes (j'ai pas tout lu) de commentaires de Descartes par JL Marion qui ne cite Descartes qu'en latin et intégré à son texte (pas en citations séparées). Heureusement que Descartes c'est du latin de cuisine (un peu comme la Bible) mais c'est bien relou quand même. 1
Johnathan R. Razorback Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a 4 minutes, Vilfredo Pareto a dit : Je viens de finir les Questions cartésiennes, un recueil en deux volumes (j'ai pas tout lu) de commentaires de Descartes par JL Marion Mais pourquoi tant de haine ?
Johnathan R. Razorback Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a une heure, Rincevent a dit : (Laughs in Leo Strauss.) Quelqu'un peut m'expliquer d'où vient cette expression étrange ? ^^ J'avais déjà pas compris l'apparition du "ok boomer", il y a des choses qui m'échappent dans le comportement de mes congénères...
Ultimex Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a 2 minutes, Vilfredo Pareto a dit : Ah oui Tricot ne jure que par Thomas d'Aquin. Donc tu vas en manger. Oui, j'ai bien compris que son Aristote était sous influence scolastique (relata secundum esse ? Dici ? What ?? Heureusement qu'il y a l'encyclopédie en ligne de Stanford). D'ailleurs, n'est-ce pas un autre problème de Tricot ? Une lecture un peu orientée d'Aristote ?
Vilfredo Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a 1 minute, Johnathan R. Razorback a dit : Mais pourquoi tant de haine ? C'est très bien ce que dit JL Marion. Certains articles sont plus intéressants que d'autres (par exemple quand il analyse des écrits de jeunesse où Descartes raconte ses rêves ou un truc comme ça bon c'est pas pour être désobligeant mais on s'en tape), he makes a few striking points comme montrer à Beyssade qu'on n'a pas besoin de démontrer l'existence de Dieu pour garantir la validité de la règle de vérité qu'est l'évidence car mes erreurs, évoquées au début de la Méditation III, sur ce qui paraît évident mais ne l'est pas en fait ne viennent pas d'un déficit de validité de la notion d'évidence comme critère de vérité mais du caractère de pseudo-évidences de ce sur quoi je me trompe. Ce qui implique qu'il y ait des évidences pas évidentes ou plus exactement que l'évidence soit un critère inattaquable, mais que ce qui est évident n'est pas évident, mais enfin après tout c'est ce que Descartes écrit. Sinon il écrit des trucs intéressants dans un article intitulé "la solitude de l'ego" où il montre qu'il n'y a aucune figure d'alter ego dont l'existence est prouvée dans les Méditations et met ça en rapport avec ce que Descartes dit de l'amour dans les Passions de l'âme, c'est vraiment fin comme idée. Qu'il écrive comme un sac à papier, c'est autre chose. Et son érudition déborde parfois un peu trop; en gros si après avoir lu ça + éventuellement ses autres bouquins comme Sur l'ontologie grise de Descartes et Sur la théologie blanche de Descartes (ouais les titres hein; mais j'ai lu un bout du 2e, un commentaire de "la nature est un livre écrit en langage mathématique" et ce bout était excellent) + son commentaire de la Méditation II dans le recueil de Dan Arbib qui vient de paraître chez Vrin, tu n'as pas compris qu'il était le final big boss des études cartésiennes devant Beyssade, Guéroult et autres Alquié, c'est que t'es bouché. Il paraît aussi que ses livres sur Husserl sont très clairs. Par principe je suis sceptique parce que Husserl m'a vraiment fait désespérer de mes neurones en 1e année de prépa mais je veux bien essayer. Quant au latin de Descartes, c'est du Jean Yanne. Pardon mais s'il avait des trucs importants à dire il pouvait écrire en français. Il a déjà écrit en français. Il avait qu'à continuer. Ça nous aurait évité de nous taper les commentaires de traduction à la mords-moi-l'noeud sur cogito ergo sum où il n'y a pas de sujet (bah non parce qu'en latin il n'y a pas de sujet exprimé forcément) qui diffère de ego sum, ego existo où là oui le sujet est exprimé Yapa de haine. J'aime le latin de tout mon coeur, d'ailleurs je traduis Lucrèce depuis hier pour ma prof qui aime bien nous donner des textes d'Ovide sur comment enlever la poussière sur les seins de ta voisine au cirque Maxime pour faire connaissance et des histoires gays sur Achille qui tripote des centaures sous les yeux de sa mère. J'aime bien Marion aussi comme tu vois. J'aime bien la Bible même s'il y a un côté un peu tautologisant et des passages bien chiants (bizarrement c'est plus ressorti quand je l'ai lue en anglais, des trucs comme 'All things were made by him; and without him was not any thing made that was made' (dans st Jean 1:3) tu te sens à peine con en lisant ça). D'ailleurs on peut considérer que je "lis" Lucrèce du coup, même en latin. Il y a un passage qui va me poser un souci de traduction: "et Venus in silvis jungebat corpora amantum". La syntaxe est straightforward, et Vénus [verbe à l'imparfait] les corps des amants dans les forêts, simplement le verbe à l'imparfait le Gaffiot te donne lier, unir mais aussi atteler, et comme Lucrèce parle des premiers hommes bestiaux, j'ai un petit flash de d'autant qu'il décrit le passage d'une "union sexuelle violente" à un amour amollissant. Autre petite curiositas: le verbe liquesco (bien que Lucrèce emploie le plus rare mollesco) signifie à la fois devenir liquide, fondre, s'évanouir et s'efféminer, ce qui me fait aussi un peu rigoler. Comme je ne savais pas si tu croyais que ma haine était dirigée contre le latin, Descartes ou Marion j'ai répondu sur un peu tout. Comme dirait @poney "vous pouvez reprendre une activité normale." 1
Vilfredo Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a 23 minutes, Ultimex a dit : l'encyclopédie en ligne de Stanford Un trésor. il y a 23 minutes, Ultimex a dit : D'ailleurs, n'est-ce pas un autre problème de Tricot ? Une lecture un peu orientée d'Aristote ? Si, c'est le reproche que lui font les traducteurs après lui (selon mon prof de philo, l'ineffable Hadi Rizk). Notamment ceux qui veulent souligner les parentés Aristote/philosophie islamique je suppose. Mais je ne sais pas ça de façon certaine.
poney Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a 11 minutes, Vilfredo Pareto a dit : Comme dirait @poney "vous pouvez reprendre une activité normale." PPDA des Guignols 1
Vilfredo Posté 25 décembre 2020 Signaler Posté 25 décembre 2020 il y a 38 minutes, Johnathan R. Razorback a dit : Quelqu'un peut m'expliquer d'où vient cette expression étrange ? ^^ Ca veut dire que Leo Strauss fait ça (ce côté "lol... you weak feeble bitch" du mec en chemise bleue)
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