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Une idée d'alternative pour le nom du phénomène ? Forçage radiatif, c'est pas vraiment vendeur...

 

 

Le renommer serait céder à la connerie ambiante. C'est de l'effet de serre. Le premier GES est de loin l'eau, ça ne date pas des réchauffistes donc je suis pas très pour leur laisser cette victoire sémantique ;)

Posté

Tillage shows very little impact on carbon sequestration

 

Date: November 17, 2014

 

Source: INRA-France

 

Summary:

Reducing or eliminating tillage is one of the farming practices most frequently touted to improve carbon sequestration in soil. A new study turns this paradigm on its head. This study, the result of a rigorous experiment conducted in the Ile-de-France region, shows that after a period of 41 years, three tillage methods led to similar carbon sequestration outcomes. However, variations were apparent over time based on climate conditions.

[.]

At a time when climate change and increased CO2 emissions due to human activities are major concerns, tillage was thought to hold the key to increasing carbon sequestration in cultivated soil. Numerous studies confirmed that reducing or even eliminating tillage could improve sequestration. This recommendation, supported by the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC1), was made based on a number of results obtained mainly in North America. However, recent reviews of scientific literature2 have highlighted methodological weaknesses regarding much of the research, challenging the importance of tillage on possible carbon sequestration.

[.]

1: Iñigo Virto, Pierre Barré, Aurélien Burlot, Claire Chenu. Carbon input differences as the main factor explaining the variability in soil organic C storage in no-tilled compared to inversion tilled agrosystems. Biogeochemistry, 2011; 108 (1-3): 17 DOI: 10.1007/s10533-011-9600-4

 

 

As temperatures rise, soil will relinquish less carbon to the atmosphere than predicted

Date:November 17, 2014

Source: DOE/Lawrence Berkeley National Laboratory

Summary:

Current climate models probably overestimate the amount of carbon that will be released from soil into the atmosphere as global temperatures rise, according to research. The findings are from a new computer model that explores the feedbacks between soil carbon and climate change. It's the first such model to include several physiologically realistic representations of how soil microbes break down organic matter, a process that annually unleashes about ten times as much carbon into the atmosphere as fossil fuel emissions.

 

[..]

 

Because soil is such a major player in the carbon cycle, even a small change in the amount of carbon it releases can have a big affect on atmospheric carbon concentrations. This dynamic implies that climate models should represent soil-carbon processes as accurately as possible. But here's the problem: Numerous empirical experiments have shown that the ways in which soil microbes decompose organic matter, and respond to changes in temperature, vary over time and from place to place. This variability is not captured in today's ecosystem models, however. Microbes are depicted statically. They respond instantaneously when they're perturbed, and then revert back as if nothing happened.

 

To better portray the variability of the microbial world, Tang and Riley developed a numerical model that quantifies the costs incurred by microbes to respire, grow, and consume energy. Their model accounts for internal physiology, such as the production of enzymes that help microbes break down organic matter. It includes external processes, such as the competition for these enzymes once they're outside the microbe. Some enzymes adsorb onto mineral surfaces, which means they are not available to chew through organic matter. The model also includes competition between different microbial populations.

 

Together, these interactions -- from enzymes to minerals to populations­ -- represent microbial networks as ever-changing systems, much like what's observed in experiments.

The result? When the model was subjected to a 4 degrees Celsius change, it predicted more variable but weaker soil-carbon and climate feedbacks than current approaches.

  • 2 weeks later...
Posté

Ca y est. Jouzel à l'instant sur BFM. "On nevpeut pas ENCORE établir de lien avec le réchauffement. Mais les pluies ds le var sont liées a la température de la méditerranée qui n'a jamais été aussi chaude depuis dix neuf cent quatre vingtième siecle !. On peut pas dire que c'est lié au réchauffement. Mais bon.

(Journaliste en voix off): "de nombreux climatologues pensent que ce type d'évènements (les inondations) vont être de plus en plus fréquents"

...

Posté

La température élevée n'est pas une cause mais une conséquence de la situation perturbée.

Ce type de blocage sur les régions méditerranéennes se produit épisodiquement (1900, 1933, 1963, 1995, 2008 sans aucune exhaustivité). On reste sur une période longue dans un flux de secteur sud tendant à maintenir la mer à des températures plus élevées.

Que la Méditerranée, en particulier relativement à l'Atlantique, soit un bon vecteur d'humidité de par sa température, ça a toujours été le cas (il n'y a qu'à voir la salinité) mais que pour 3 degrès on passe de pas grand chose à du déluge, ce n'est pas réaliste.

Tout ce qu'on gagne dans le maintien de flux de sud persistant c'est que les coulées froides (dont la température ne varie pas vraiment d'une année sur l'autre, seulement la position) sur le proche atlantique arrivent sur de l'air plus chaud et provoquent donc plus d'instabilité par un gradient thermique plus fort. Point barre. La température de la mer est une variable secondaire, purement et simplement.

A échelle synoptique, monter des épisodes pluvieux comme ceux là nécessite un positionnement particulier des centres d'action qui se retrouve surtout en automne et qui tend à maintenir la mer à haute température. Cette année est exceptionnelle mais en rien anormale.

Enfin deux points :

- aucune intensité horaire mesurée à plus de 100mm sur ces événements. Leur répétition et leurs durées sont donc nettement plus prégnantes dans le caractère catastrophique que ne l'est leur violence.

- partant, comme le GIEC, du principe qu'une hausse des températures entraine une remontée vers le nord de la limite entre géopotentiels polaires et tropicaux, et sachant que c'est le fait de se trouver autour de cette limite qui génère des épisodes pluvieux, la remontée de cette limite devrait entraîner une baisse du nombre d'épisodes sévère, qui est toujours fonction de la fréquence d'occurrence des épisodes normaux. Ils n'ont donc pas peur de se contredire.

 

En gros toutes les occasions sont bonnes pour faire du cacastrophisme.

 

Posté

Ca y est. Jouzel à l'instant sur BFM. "On nevpeut pas ENCORE établir de lien avec le réchauffement. Mais les pluies ds le var sont liées a la température de la méditerranée qui n'a jamais été aussi chaude depuis dix neuf cent quatre vingtième siecle !. On peut pas dire que c'est lié au réchauffement. Mais bon.

(Journaliste en voix off): "de nombreux climatologues pensent que ce type d'évènements (les inondations) vont être de plus en plus fréquents"

...

Franchement des pluies torrentielles en Mediterranée c'est la routine au printemps et en automne. Il y a deux semaines ils parlaient de sécheresse et maintenant ils pleurent parce qu'il y a trop d'eau, et bien prenez-vous ça. Bon c'est vrai que les pluies ce weekend étaient assez impressionnantes aussi.

Posté

La température élevée n'est pas une cause mais une conséquence de la situation perturbée.

Ce type de blocage sur les régions méditerranéennes se produit épisodiquement (1900, 1933, 1963, 1995, 2008 sans aucune exhaustivité). On reste sur une période longue dans un flux de secteur sud tendant à maintenir la mer à des températures plus élevées.

Que la Méditerranée, en particulier relativement à l'Atlantique, soit un bon vecteur d'humidité de par sa température, ça a toujours été le cas (il n'y a qu'à voir la salinité) mais que pour 3 degrès on passe de pas grand chose à du déluge, ce n'est pas réaliste.

Tout ce qu'on gagne dans le maintien de flux de sud persistant c'est que les coulées froides (dont la température ne varie pas vraiment d'une année sur l'autre, seulement la position) sur le proche atlantique arrivent sur de l'air plus chaud et provoquent donc plus d'instabilité par un gradient thermique plus fort. Point barre. La température de la mer est une variable secondaire, purement et simplement.

A échelle synoptique, monter des épisodes pluvieux comme ceux là nécessite un positionnement particulier des centres d'action qui se retrouve surtout en automne et qui tend à maintenir la mer à haute température. Cette année est exceptionnelle mais en rien anormale.

Enfin deux points :

- aucune intensité horaire mesurée à plus de 100mm sur ces événements. Leur répétition et leurs durées sont donc nettement plus prégnantes dans le caractère catastrophique que ne l'est leur violence.

- partant, comme le GIEC, du principe qu'une hausse des températures entraine une remontée vers le nord de la limite entre géopotentiels polaires et tropicaux, et sachant que c'est le fait de se trouver autour de cette limite qui génère des épisodes pluvieux, la remontée de cette limite devrait entraîner une baisse du nombre d'épisodes sévère, qui est toujours fonction de la fréquence d'occurrence des épisodes normaux. Ils n'ont donc pas peur de se contredire.

 

En gros toutes les occasions sont bonnes pour faire du cacastrophisme.

 

tu nous pondrais pas un petit article pour CP avec ce matériel ?

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Faudrait que je trouve le temps oui. J'en ai un autre sous le coude.

Je cale ça dans mon agenda.

Merci à toi.

Parce que tes explications semblent bien intéressantes (et que le sujet intéresse du monde).

J'ai pas bien saisi pourquoi la mer med ne serait qu'une variable de 2° ordre,

mais je suis aussi agacé de voir que les coups de chaud sont systématiquement montés en épingle ... alors que quand c'est un coup de froid ... ben ça compte pour rien.

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J'ai pas bien saisi pourquoi la mer med ne serait qu'une variable de 2° ordre,

C'est simple : il te faut une situation météo d'échelle supra européenne bien particulière pour monter une telle récurrence de flux de sud. Cette récurrence finit par réchauffer la mer. 

Mais l'expérience montre (c'est là que c'est un peu long, faudrait que je déterre des stats) que la température de la Méditerranée n'influence les apports humides que relativement par rapport à une mer tempérée "normale" (ie pas trop chaude). Là dedans, 2 ou 3 degrés ne changent rien... cette mer est chaude, elle fournit plus d'humidité exploitable par les perturbations qu'une autre mer.

La mer est chaude tout l'été et même jusqu'en septembre ou octobre mais s'il n'y a pas de perturbation, il ne se passe rien du tout...

 

Bref et percutant c'est mieux, de toute façon :)

Il me faut des graphes surtout. Ce sera plus simple.

Posté

Franchement des pluies torrentielles en Mediterranée c'est la routine au printemps et en automne. Il y a deux semaines ils parlaient de sécheresse et maintenant ils pleurent parce qu'il y a trop d'eau, et bien prenez-vous ça. Bon c'est vrai que les pluies ce weekend étaient assez impressionnantes aussi.

Bien sur. Chaque année dans le sud il y a des inondations (thanx les élus pourris qui troquent bulletins de vote contre permis de construire en zone inondable).

J'étais pressé tout a l'heure donc je n'ai pas pu développer, mais cet exercice sur BFM était un parfait exemple de manipulation de l'opinion. À aucun moment le lien entre le réchauffement n'est confirmé clairement. Textuellement l'hypothèse est même démentie par Jouzel dans l'interview. Pourtant après l'avoir entendue l'auditeur distrait est persuadé qu'il existe et que les intervenants l'ont confirmé.

Je vais essayer de trouver le lien...

Edith: ha bah voilà.l'article écrit est lui carrément plus affirmatif. Le titre est tout simplement mensonger. Quand aux morceaux choisis et au montage vidéo, c'est édifiant.

http://www.bfmtv.com/planete/les-intemperies-dans-le-sud-dues-au-rechauffement-de-la-mediterranee-849939.html

Je rectifie : ce n'est pas de la simple manipulation, mais de la pure désinformation.

Posté

Ben si, les coups de froid ça montre que le climat est bien déréglé.

... ma bonne dame. ;)
Posté

Bien sur. Chaque année dans le sud il y a des inondations (thanx les élus pourris qui troquent bulletins de vote contre permis de construire en zone inondable).

J'étais pressé tout a l'heure donc je n'ai pas pu développer, mais cet exercice sur BFM était un parfait exemple de manipulation de l'opinion. À aucun moment le lien entre le réchauffement n'est confirmé clairement. Textuellement l'hypothèse est même démentie par Jouzel dans l'interview. Pourtant après l'avoir entendue l'auditeur distrait est persuadé qu'il existe et que les intervenants l'ont confirmé.

Je vais essayer de trouver le lien...

 

 

Avec Jouzel, j'avais vu une interview pour la 5 (C dans l'air) sur le même sujet, qui était du même tonneau. Un virtuose.

 

Posté

Ah c'est de la manipulation pure et dure comme toujours.

Propagande, jeu sur la peur des gens... ça sentirait pas un peu le cramé au GIEC?

 

Quant aux permis de construire en ZI, c'est justement un des facteurs de désinformation avec la surmédiatisation.

L'augmentation de la population en ZI c'est du risque. A phénomène hydrométéo constant, c'est le seul facteur d'augmentation des problèmes rencontrés.

Mais c'est à l'aléa qu'il faut s'intéresser, aux pluviomètres qui eux, ne mentent pas (pas comme les thermomètres), et relèvent des cumuls de cet ordre assez régulièrement.

La surmédiatisation montre les images de ces crues aux gens qui sont évidemment terribles mais dont la violence propre n'est pas plus élevée (voire légèrement moins cette année) que lors des épisodes passés, ou il n'y avait pas de caméras...

Posté

Ah c'est de la manipulation pure et dure comme toujours.

Propagande, jeu sur la peur des gens... ça sentirait pas un peu le cramé au GIEC?

 

Quant aux permis de construire en ZI, c'est justement un des facteurs de désinformation avec la surmédiatisation.

L'augmentation de la population en ZI c'est du risque. A phénomène hydrométéo constant, c'est le seul facteur d'augmentation des problèmes rencontrés.

Mais c'est à l'aléa qu'il faut s'intéresser, aux pluviomètres qui eux, ne mentent pas (pas comme les thermomètres), et relèvent des cumuls de cet ordre assez régulièrement.

La surmédiatisation montre les images de ces crues aux gens qui sont évidemment terribles mais dont la violence propre n'est pas plus élevée (voire légèrement moins cette année) que lors des épisodes passés, ou il n'y avait pas de caméras...

 

A propos de ton explication précédente : as-tu une idée de la fréquence de ces événements dans le passé ? Tant qu'à s'intéresser aux facteurs climatiques, autant regarder ce qui se passait dans les périodes antérieures (je regarde ce que j'ai de mon côté, sait on jamais...).

 

Sinon, aujourd'hui les assureurs s'inquiètent sérieusement de ces risques naturels et j'avais cru comprendre qu'ils critiquaient effectivement l'implantation humaine sur des zones inondables (phénomènes récurrents ou exceptionnels) mais aussi l'entretien des berges, des versants, des digues, des levés, etc... Par exemple, dans certaines régions on a pu montrer que ce sont le changement de traitement forestier et des pratiques culturales qui ont déstabilisé les sols, ce qui a augmenté significativement le nombre de glissement de terrain ou d'éboulement lors des épisodes de fortes pluies. Et pourtant, j'entends peu parler de ces facteurs là... Xynthia avait été l'occasion de s'interroger sur la situation des polders, bien qu'il ne s'agissait pas d'une tempête exceptionnellement forte.

Posté

A propos de ton explication précédente : as-tu une idée de la fréquence de ces événements dans le passé ? Tant qu'à s'intéresser aux facteurs climatiques, autant regarder ce qui se passait dans les périodes antérieures (je regarde ce que j'ai de mon côté, sait on jamais...).

 

Sinon, aujourd'hui les assureurs s'inquiètent sérieusement de ces risques naturels et j'avais cru comprendre qu'ils critiquaient effectivement l'implantation humaine sur des zones inondables (phénomènes récurrents ou exceptionnels) mais aussi l'entretien des berges, des versants, des digues, des levés, etc... Par exemple, dans certaines régions on a pu montrer que ce sont le changement de traitement forestier et des pratiques culturales qui ont déstabilisé les sols, ce qui a augmenté significativement le nombre de glissement de terrain ou d'éboulement lors des épisodes de fortes pluies. Et pourtant, j'entends peu parler de ces facteurs là... Xynthia avait été l'occasion de s'interroger sur la situation des polders, bien qu'il ne s'agissait pas d'une tempête exceptionnellement forte.

 

J'inclue cette fréquence dans l'article (que je suis en train d'écrire Vincent, j'ai mis le réveil très tôt exprès ce matin). Pour info, en Languedoc-Roussillon, le trend linéaire du nombre d'épisodes de >150mm/1j par an entre 1958 et 2013 est de... 0.0026 épisodes de plus par an. Tenant compte des biais de mesure très très nombreux, c'est nul.

 

Bon, les polders dans l'absolu, ça devrait pas exister sans énooooooormes mesures structurelles (comme en Hollande) et encore, ça reste un non sens de s'installer au niveau de la mer ou en dessous.

Pour ce qui est de l'implantation, c'est effectivement un problème dans le sud. La pression immobilière est très forte.

Pour la végétation, c'est relativement faible comme impact sur les crues. En revanche, sur les glissements de terrain de petite ampleur, c'est plus significatif. Pas sur les gros glissements ou la déformation est profonde. Ceci dit, il est aussi beaucoup question d'implantation : on ne peut pas faire des terrassements partout... 

Posté

J'inclue cette fréquence dans l'article (que je suis en train d'écrire Vincent, j'ai mis le réveil très tôt exprès ce matin). Pour info, en Languedoc-Roussillon, le trend linéaire du nombre d'épisodes de >150mm/1j par an entre 1958 et 2013 est de... 0.0026 épisodes de plus par an. Tenant compte des biais de mesure très très nombreux, c'est nul.

 

Bon, les polders dans l'absolu, ça devrait pas exister sans énooooooormes mesures structurelles (comme en Hollande) et encore, ça reste un non sens de s'installer au niveau de la mer ou en dessous.

Pour ce qui est de l'implantation, c'est effectivement un problème dans le sud. La pression immobilière est très forte.

Pour la végétation, c'est relativement faible comme impact sur les crues. En revanche, sur les glissements de terrain de petite ampleur, c'est plus significatif. Pas sur les gros glissements ou la déformation est profonde. Ceci dit, il est aussi beaucoup question d'implantation : on ne peut pas faire des terrassements partout...

 

Je pensais également à des exemples plus anciens : même si l'on ne dispose pas de mesures systématiques, on a tout de même un ensemble d'indice pour juger de la fréquence de ces événements. Un exemple parmi d'autres :

Variations historiques de la fréquence des crues et évolution de la morphogenèse fluviale en moyenne Durance

Des périodes de crise morphodynamique et d'intense activité fluviatile, soulignée par la fréquence des épisodes de crue (fin XIVe siècle, XVIe-XIXe siècles), alternent avec des phases d'accalmie relative (XVe, XXe siècle). Cette évolution reflète les variations du paramètre hydrologique qui s'accorde globalement avec des tendances climatiques de la période historique reconnues par ailleurs en Méditerranée septentrionale et en Europe occidentale. Les effets de l'occupation humaine se manifestent différemment en fonction des périodes d'emprise ou de déprise du bassin-versant, mais restent discrets jusqu'au milieu du XXe siècle, où les aménagements fluviaux mettent un terme au fonctionnement naturel du système fluvial.

Et pour la question de la végétation, est-ce que cela ne joue pas aussi un rôle sur le ruissellement des eaux de pluie (comme les surfaces bétonnées / asphaltées) ? Je sais notamment que les forêts assurent une meilleure infiltration et une rétention de l'eau, est-ce que lors de précipitations importantes cela a véritablement un impact sur les débits ? Je suis plus habitué aux problèmes de mobilité sédimentaire et j'avoue ne m'être jamais interrogé sur des effets combinés défrichements + crues...

Posté

 

Je pensais également à des exemples plus anciens : même si l'on ne dispose pas de mesures systématiques, on a tout de même un ensemble d'indice pour juger de la fréquence de ces événements. Un exemple parmi d'autres :

Variations historiques de la fréquence des crues et évolution de la morphogenèse fluviale en moyenne Durance

Et pour la question de la végétation, est-ce que cela ne joue pas aussi un rôle sur le ruissellement des eaux de pluie (comme les surfaces bétonnées / asphaltées) ? Je sais notamment que les forêts assurent une meilleure infiltration et une rétention de l'eau, est-ce que lors de précipitations importantes cela a véritablement un impact sur les débits ? Je suis plus habitué aux problèmes de mobilité sédimentaire et j'avoue ne m'être jamais interrogé sur des effets combinés défrichements + crues...

 

Pour aller plus loin dans le temps, il y a :

http://www.gibertjoseph.com/les-inondations-remarquables-en-france-inventaire-2011-pour-la-directive-inondation-6326779.html

http://hydrologie.org/BIB/champion.htm

 

Puis des éditions locales comme pour Alès et Nîmes dans le Gard, villes pour lesquelles on constate une belle régularité dans les catastrophes depuis 1000 ans environ.

Le problème reste d'avoir des cumuls et avant 1950, c'est très dur. Il existe des relevés pour l'Ardèche :

http://pluiesextremes.meteo.fr/media/upload/18900923/Inventaire_pluies_ardeche_CG07.pdf

Les études complètes par bassin comme celle que tu cites sont rares. Elles demandent beaucoup de travail pour un résultat très spécifique.

 

Pour ce qui est des forêts, pour faire simple, on a cru solutionner les crues du XIX avec la RTM. Ca n'as bien sûr pas été le cas car le forçage principal est la pluie.

Si tu fais une coupe dans une forêt, tu perds les arbres mais pas le sol. La première année, le sol est vulnérable. La seconde, il est déjà couvert de buissons ou herbes qui le protègent. La troisième, il est presque aussi bien fixé qu'avant. Dans le meilleur des cas, tu vas légèrement modifier la forme du pic de crue à cause de l'absence d'égouttement qui ralentit la pluie mais comme la structure du sol ne change pas vraiment, pas de gros changement : le volume précipité est écoulé (- l'évapotranspiration) tôt ou tard.

 

L'imperméabilisation en périurbain, c'est plus vicieux. Les bassins font en général plusieurs centaines de km2 donc les lotissements ont un impact à la marge sur le grand cours d'eau. Par contre, sur les micro cours-d'eau et en ruissellement local, là c'est tendu : difficilement prévisible, hors ZI puisque pas un cours d'eau, sans recul puisque le lotissement est récent... La plupart des cas rencontrés ces dernières semaines tient à cela.

 

Mais en gros, ce qu'il faut retenir, c'est que si tu poses 400mm / 24h sur un bassin, c'est vraiment beaucoup trop d'eau et à peu près quoi que tu fasses, tu vas morfler. Par contre, certaines régions comme l'est de la Corse et les Cévennes surtout ont un étonnante capacité à encaisser ces très fortes lames d'eau parce qu'elles ont morphologiquement développé des moyens de les évacuer efficacement (densité de drainage, forme du réseau, structures dans le sol etc.) à force de se faire dégommer tous les automnes.

Posté

 

Pour ce qui est des forêts, pour faire simple, on a cru solutionner les crues du XIX avec la RTM. Ca n'as bien sûr pas été le cas car le forçage principal est la pluie.

... moi j'ai toujours surtout lu que la RTM (Restauration des Terrains de Montagne) avait pour but principal objectif l'arrêt du ravinement sur place (et par suite le reboisement local).

Au-delà d'un effet tampon bénéfique, mais forcément assez court, je vois en effet mal comment la RTM peut significativement impacter une crue ?

 

à propos de la Durance : « Parlement, mistral et Durance sont les trois fléaux de la Provence ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d%27Aix-en-Provence

 

J'inclue cette fréquence dans l'article (que je suis en train d'écrire Vincent, j'ai mis le réveil très tôt exprès ce matin).

... aie, je me sens un peu comme un esclavagiste pris en flag !

 

PS : si jamais vous souhaitiez pondre un article à 4 mains, pensez à des outils comme : http://framapad.org/

Posté

... moi j'ai toujours surtout lu que la RTM (Restauration des Terrains de Montagne) avait pour but principal objectif l'arrêt du ravinement sur place (et par suite le reboisement local).

Au-delà d'un effet tampon bénéfique, mais forcément assez court, je vois en effet mal comment la RTM peut significativement impacter une crue ?

 

à propos de la Durance : « Parlement, mistral et Durance sont les trois fléaux de la Provence ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d%27Aix-en-Provence

 

... aie, je me sens un peu comme un esclavagiste pris en flag !

 

PS : si jamais vous souhaitiez pondre un article à 4 mains, pensez à des outils comme : http://framapad.org/

 

Oui initialement, la RTM avait cet objectif mais rapidement, par déformation, manque de com ou ignorance, les crues sont devenues auprès de pas mal de responsables locaux une bonne excuse pour maintenir des programmes assez coûteux. Il a été montré par la suite que l'impact sur les crues moyennes était faible et absolument négligeable sur les crues fortes. Cela a beaucoup occupé les hydrologues et les forestiers notamment entre les années 50 et 80. Il y a de tout, y compris des comparaisons avant et après incendies qui n'ont pas vraiment lieu d'être pour le cas qui nous intéresse, l'incendie modifiant fortement la réponse du sol (croûte de cuisson). Les travaux portent souvent sur de très petits bassins ou l'impact est plus fort mais il est toujours très périlleux en hydrologie de changer de bassin ou d'échelle sans dégrader les conclusions.

Pour pratiquer ce type de modélisation au quotidien, ce que je constate c'est, sur le long terme, une évapotranspiration plus forte sur les bassins boisés mais sur les crues... epsilonesque.

 

On a aussi pu voir des choses très farfelues à ce sujet : il y a quelques années, dans un Midi Libre, avec les forêts replantées autour du Mont-Aigoual, on nous expliquait qu'il était impossible que se reproduise le terrible épisode de 1900 (950mm/10h à Valleraugue, il tombe quelque chose comme 600 à 700mm/an en Ile de France) parce qu'avec les arbres, la convection serait moins efficace ou je ne sais quoi... Sur le cochon tout est bon...

 

Et non pas d'esclavagisme. Je fais aussi vite que je peux mais la semaine est chargée comme une langue d'alcoolique (comparaison totalement improvisée) et j'aime bien retoucher le premier jet.

J'admire la productivité de h16 d'ailleurs. C'est dingue :)

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