Antoninov Posted February 2, 2007 Report Posted February 2, 2007 Vu que les fils commencent à fleurir, je vous propose d'essayer de nous tenir à une discipline similaire à celle tentée en son temps sur le sujet des OGM: distinguer les discussions techniques (critiques éventuelles du rapport, méthodologie, arguments contre les sceptiques, etc) des discussions politiques (que faut-il faire, comment le faire, rôle des Etats, …) Le site de l'IPCC http://www.ipcc.ch/ Le site du Working Group 1: http://ipcc-wg1.ucar.edu L"executive summary" du rapport: 21 pages. http://ipcc-wg1.ucar.edu/wg1/docs/WG1AR4_S…aryApproved.pdf A noter que ce rapport I sera suivi en avril et en mai par les rapports des groupe II et III: Working Group II "Impacts, Adaptation and Vulnerability" Working Group III "Mitigation of Climate Change"
Antoninov Posted February 2, 2007 Author Report Posted February 2, 2007 Le rapport I se concentre essentiellement sur les bases physiques et scientifiques. Néanmoins, certains conclusions semblent intéressantes pour la réflexion politique: Anthropogenic warming and sea level rise would continue for centuries due to the timescalesassociated with climate processes and feedbacks, even if greenhouse gas concentrations were to be stabilized. {10.4, 10.5, 10.7} (page 12)
Antoninov Posted February 5, 2007 Author Report Posted February 5, 2007 Anthropogenic warming and sea level rise would continue for centuries due to the timescalesassociated with climate processes and feedbacks, even if greenhouse gas concentrations were to be stabilized. {10.4, 10.5, 10.7} Cette remarque est importante selon moi car elle signifie que quelle que soit l'intensité des efforts que nous ferons, nous vivrons de toute manière un réchauffement significatif. Finalement, entre la solution "nous réduisons considérablement" et "nous ne faisons rien", il n'y a que deux degrés d'écarts. (evidemment les effets encourus ne sont probablement pas linéaires mais bon…) Cela signifie que toute solution politique/technique devrait être équilibrée entre "réduire notre influence" et "préparer les contre-mesures pratiques". En fait, cet équilibre est probablement très difficile à trouver puisque les incertitudes sur les effets du réchauffement sont encore plus grandes que les incertitudes sur l'existence du réchauffement lui-même. Il est d'ailleurs presque nécessaire d'attendre la sortie des rapports suivants (II et III) pour définir/tudier les mesures à prendre. Et peut-être que la meilleure solution est de mettre tous les moyens possibles dans le développement économique des régions "faibles" afin qu'elle puisse, dans 20 ou 30 ans, faire face aux effets. Evidemment, mon problème en tant que libéral est que j'ai un gros doute quant à la capacité des Etats à agir de manière correcte…
Punu Posted February 5, 2007 Report Posted February 5, 2007 Pour moi, la question à se poser avant tout, c'est : considérons que le réchauffement climatique existe bel et bien, quelles sont les conséquences ? On nous dit que la température moyenne va augmenter de 2 degrés. Ok. 2 degrés par rapport à la moyenne actuelle. Or, cette notion de moyenne indique bien qu'il ne fait pas toujours la même température d'année en année. Donc, il doit déjà y avoir eu des années où il faisait 2 degrés (par exemple) de plus que la moyenne, et d'autres où il faisait 2 degrés de moins. Quelles ont été les conséquences de la température les années où il faisait 2 degrés de plus que la moyenne ? Catastrophiques ? Je n'ai pas l'impression.
melodius Posted February 5, 2007 Report Posted February 5, 2007 D'après ce que j'ai compris le danger se situe surtout au niveau des pôles; si des masses de glace suffisamment importantes venaient à fondre cela produirait un effet d'entraînement. J'ai vu par ailleurs hier un docu-fiction sur l'éruption du Krakatoa où on expliquait qu'elle avait fait baisser la température moyenne sur terre et que ses effets n'ont pris fin qu'au vingtième siècle…
Antoninov Posted February 5, 2007 Author Report Posted February 5, 2007 Pour moi, la question à se poser avant tout, c'est : considérons que le réchauffement climatique existe bel et bien, quelles sont les conséquences ? Vivement le rapport du groupe II… On nous dit que la température moyenne va augmenter de 2 degrés. Ok. 2 degrés par rapport à la moyenne actuelle. Or, cette notion de moyenne indique bien qu'il ne fait pas toujours la même température d'année en année. Donc, il doit déjà y avoir eu des années où il faisait 2 degrés (par exemple) de plus que la moyenne, et d'autres où il faisait 2 degrés de moins. Quelles ont été les conséquences de la température les années où il faisait 2 degrés de plus que la moyenne ? Catastrophiques ? Je n'ai pas l'impression. Réponse ici.. http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=239019 (j'essaie, tant bien que mal, de distinguer discussion technique et politique… )
Ronnie Hayek Posted February 5, 2007 Report Posted February 5, 2007 A propos de ce rapport, Aristophane Triboulet met le doigt sur une grave lacune dont souffre celui-ci : http://triboulet.hautetfort.com/archive/20…lementaire.html
Domi Posted February 5, 2007 Report Posted February 5, 2007 En ce qui concerne l'action politique, il faut d'abord déterminer les conséquences du réchauffement pour l'homme, les comparer aux conséquences de la moindre consommation d'hydrocarbure, voir ce qui est préférable et dire ensuite ce qui est légitime. Je pense qu'en ce qui concerne les conséquences du réchauffement, il faut distinguer: - les améliorations et les diminutions de l'"habitabilité" terrestre, - les changements dans "l'habitabilité" terrestre. Un exemple (pure hypothèse): Du point de vue de l'agriculture, le réchauffement rend certaines régions plus productives et d'autres moins. Globalement, le bilan est neutre. Néanmoins, comme les régions ont changé, les populations ne sont pas vraiment localisées où il faudrait par rapport à cette nouvelle situation. Il faut s'adapter et cette adaptation à un coût. Donc toute chose égale, les changements provoqués par le RC risqueraient AMHA d'avoir plus de conséquences positives que négatives. Après cela je distinguerai: - les conséquences pour la nature ( au sens de ce qui vit: la biodiversité): - milieu marin ( avec les problèmes liés au plancton), milieu naturel terrestre. C'est le premier milieu qui me semble le plus important car l'homme vit davantage de la pêche que de la chasse. Conséquences plus directement humaines: Conséquences sur les choses produites par l'homme: - Agriculture: productivité agricole, - Constructions et infrastructures: evénements climatiques destructeurs, (cyclone, tempêtes), montée du niveau des eaux. Conséquences directes sur la santé de l'homme (vagues de chaleurs, vagues de froid, notamment pour les personnes agées.) Il serait intéressant de savoir si en cas de RC, les écarts de températures par rapport à la moyenne ( celle de 2100, date retenue habituellement pour les prédictions et non celle d'aujourd'hui) seront plus nombreux ou non. En ce qui concerne la montée du niveau des eaux (maximum 50cm pour le GIEC) vous pouvez en visualiser les conséquences ici. http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/Infosc…ets/france.html C'est trés amusant! Avec des explications, ici: http://la.climatologie.free.fr/rechauffeme…ffement5.htm#10
Libérus Posted February 5, 2007 Report Posted February 5, 2007 Evidemment, mon problème en tant que libéral est que j'ai un gros doute quant à la capacité des Etats à agir de manière correcte… Les Etats ne savent que réglementer et taxer. Les solutions, c'est le marché qui les trouvera, et c'est la mondialisation qui en permettra la diffusion au monde entier. Je pense que c'est là-dessus que nous devons appuyer.
Apollon Posted February 6, 2007 Report Posted February 6, 2007 Les Etats ne savent que réglementer et taxer. Les solutions, c'est le marché qui les trouvera, et c'est la mondialisation qui en permettra la diffusion au monde entier. Je pense que c'est là-dessus que nous devons appuyer. Eric Le Boucher qui diffuse chaque semaine une pensée libérale dans le Monde a affirmé récement dans une chronique que le marché ne suffirait pas à régler les problèmes d'écologie. Je n'écarte pas la possibilité d'un repli stratégique des économistes.
Antoninov Posted February 6, 2007 Author Report Posted February 6, 2007 Des experts triés par les gouvernements, des auteurs désignés, des incertitudes transformées en certitudes, un rapport finalement réécrit par des responsables politiques. Cette méthode témoigne plus d'une organisation scientifique ad-hoc aux ordres, que d'un protocole de preuve et d'un programme de recherche scientifique falsifiable. Je trouve que vous exagérez. D'accord, tout cela peut vous rendre sceptique, personnellement, mais ça n'est toujours pas un argument. A ce compte, tout sceptique financé par le privé ou un Etat qui veut continuer à polluer est discrédité d'office. D'ailleurs le rapport s'auto-proclame " irréfutable ", donc non scientifique. Source? Nulle part le rapport ne s'autoproclame irréfutable. J'attire l'attention sur le fait que ce collège d'experts est composé de scientifiques acquis aux objectifs de l'ONU. De plus les géophysiciens étudiant les facteurs astronomiques des changements climatiques ont été écartés, comme les mini-cycles solaire ou l'effritement de la magnétosphère. Il est donc normal que ce type d'explication soit minorée dans les conclusions. Source? Et un petit article de bon sens:http://www.libertepolitique.com/public/dec…etti.html#note1 "On y découvre un plateau d’arguments préfabriqués à partir de scénarios apocalyptiques sur l’avenir de la planète, recommandant de prendre sans tarder une série de décisions politiques avec – lisez bien — l'objectif de déconsidérer les coûts de l'énergie et ralentir les économies occidentales. Le plus beau est qu’on ne pourra vérifier la pertinence de ces données scientifiques, parce que le vrai Rapport — de même que le résumé des diverses sessions — sera tenu secret jusqu' en mai. Précisément, le IVe Rapport sur les changements climatiques ne sera rendu public que lorsque l'effet recherché par l’IPCC sera atteint, c’est-à-dire que la plus grande pression possible sur les gouvernements et sur les dirigeants qui résistent encore au Protocole de Kyoto et aux autres mesures de l'écologisme radical aura joué. Totalement faux. C'est du grand n'importe quoi. Nulle part cet executive summary ne recommande d'action. Nulle part il ne décrit les conséquences apocalyptiques. Je ne sais pas qui est l'auteur de cet article mais je pense qu'il n'a pas lu les 11 ou 20 pages du résumé. De plus, la version complète ne fournira que les détails scientifiques. Il faut attendre les travaux du groupe II et III pour les conséquences et actions recommandées, etc. On conviendra que c'est un procédé bien étrange pour un rapport scientifique. Normalement, on devrait présenter l'étude afin que d’autres savants puissent en vérifier la crédibilité à travers l'examen de la méthode, des données, du procédé utilisé. Puis éventuellement, les hommes politiques décident des moyens pour obtenir les résultats recommandés. Et ici, on fait le contraire." Soit, on peut considérer étrange que les conclusions soient publiées avant les détails techniques. Mais il peut y avoir aussi d'excellentes raisons à cela, cela peut même être logique d'une certaine façon. Et ce n'est pas suffisant pour discréditer ce résumé, faut-il le répéter.
Libérus Posted February 6, 2007 Report Posted February 6, 2007 Eric Le Boucher qui diffuse chaque semaine une pensée libérale dans le Monde a affirmé récement dans une chronique que le marché ne suffirait pas à régler les problèmes d'écologie. C'est aussi ce que je pense. Pour parler comme les technocrates, j'opte pour une "synergie" entre le public et le privé. Mais est-il besoin d'en rajouter sur rôle de l'Etat dans un pays qui ne voit que lui , un pays où le rôle du marché est complètement occulté ? Un exemple concernant ce dernier point. Qui est conscient, en France, de ce qu'écrit ce mois-ci la revue Capital : ""Personne ne connaît le chiffre exact, mais une voiture d'aujourd'hui pollue entre 100 et 1000 fois moins qu'une auto des années 70" remarque Ari Rabl, chercheur à l'Ecole des Mines et et spécialiste des questions d'environnement." L'absence d'enquête sur ce sujet est hautement significatif. Cherchez sur le Web l'évolution de la consommation moyenne d'essence des voitures depuis 15 ou 20 ans. Avec un peu de chance vous trouverez la publicité de certains constructeurs. Mais de statistique générale, point. Si la baisse des rejets peut être en partie mise à l'actif des directives européennes, la baisse de la consommation est essentiellement due à la concurrence entre les constructeurs. Et dans un pays qui abhorre la concurrence, c'est difficile à admettre.
Calembredaine Posted February 6, 2007 Report Posted February 6, 2007 C'est aussi ce que je pense. Pour parler comme les technocrates, j'opte pour une "synergie" entre le public et le privé. Mais est-il besoin d'en rajouter sur rôle de l'Etat dans un pays qui ne voit que lui , un pays où le rôle du marché est complètement occulté ? Un exemple concernant ce dernier point. Qui est conscient, en France, de ce qu'écrit ce mois-ci la revue Capital : ""Personne ne connaît le chiffre exact, mais une voiture d'aujourd'hui pollue entre 100 et 1000 fois moins qu'une auto des années 70" remarque Ari Rabl, chercheur à l'Ecole des Mines et et spécialiste des questions d'environnement." L'absence d'enquête sur ce sujet est hautement significatif. Cherchez sur le Web l'évolution de la consommation moyenne d'essence des voitures depuis 15 ou 20 ans. Avec un peu de chance vous trouverez la publicité de certains constructeurs. Mais de statistique générale, point. Si la baisse des rejets peut être en partie mise à l'actif des directives européennes, la baisse de la consommation est essentiellement due à la concurrence entre les constructeurs. Et dans un pays qui abhorre la concurrence, c'est difficile à admettre.
Antoninov Posted February 10, 2007 Author Report Posted February 10, 2007 http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/6345557.stm Richard Branson and Al Gore announced today a $25 million prize for the best way to remove significant amounts of carbon dioxide from the atmosphere.
h16 Posted February 10, 2007 Report Posted February 10, 2007 http://news.bbc.co.uk/1/hi/sci/tech/6345557.stm Avec 25.000.000$, on achète 250.000 vélos. C'est un bon début, non ?
Recommended Posts
Archived
This topic is now archived and is closed to further replies.