A.B. Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 1) De ne pas laisser les plus faibles sur le carreau (par exemple en coupant brutalement les programmes d'aide sociale) Les programmes d'aide sociales incitent à la misère, si les "plus faibles" n'étaient pas aidé, ils s'aideraient eux-mêmes.
vincponcet Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 Les programmes d'aide sociales incitent à la misère, si les "plus faibles" n'étaient pas aidé, ils s'aideraient eux-mêmes. en marché libre, il y a de fortes chances, oui ….. tu vois par exemple, là, tu es de droite "ils n'ont qu'à se sortir les doigts du cul ces feignasses". et tu fais quoi par exemple du salaire minimum qui interdit de travailler à la majorité d'entre eux ?
Dardanus Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 La "gauche" contient en son sein le collectivisme et le constructivisme. C'est difficilement reconciliable avec des valeurs "individualistes". Oui, mais c'est l'autre sein.
L'affreux Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 En theorie ce sont ceux qui adherent aux DN mais en rejettant la legitimite de la premiere appropriation. Ce qui entraine une sorte de comportement schizophrene double de belles prises de pied dans le tapis sur pas mal de point.Personellement je ne comprends toujours pas comment on peut vivre cette contradiction et conserver une sante nerveuse acceptable Non, ceux-là sont des écolos.
A.B. Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 en marché libre, il y a de fortes chances, oui …..tu vois par exemple, là, tu es de droite "ils n'ont qu'à se sortir les doigts du cul ces feignasses". et tu fais quoi par exemple du salaire minimum qui interdit de travailler à la majorité d'entre eux ? Je me place dans un marché libre pour répondre à Libérus qui était aussi dans cette optique en disant qu'il voulait un "marché libre mais". La situation est différente dans notre société évidemment. Il ne faut cependant pas exagérer l'effet du smic, l'emploi au noir est toujours possible.
vincponcet Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 Je me place dans un marché libre pour répondre à Libérus qui était aussi dans cette optique en disant qu'il voulait un "marché libre mais".La situation est différente dans notre société évidemment. Il ne faut cependant pas exagérer l'effet du smic, l'emploi au noir est toujours possible. ah bon, donc je ne vois même pas pourquoi on parle des impôts ou de la sécu vu que "l'emploi au noir est toujours possible." En fait, c'est comme si l'Etat n'existait pas. Mais alors ?? on est déjà en anarcapie !!!
A.B. Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 ah bon, donc je ne vois même pas pourquoi on parle des impôts ou de la sécu vu que "l'emploi au noir est toujours possible."En fait, c'est comme si l'Etat n'existait pas. Mais alors ?? on est déjà en anarcapie !!! L'emploi au noir représente un risque pour l'employeur qui se traduit donc par un cout qui est repercuté sur les deux personnes, de meme que les gens qui travaillent légalement doivent assumer le coût des charges. Donc non ce n'est pas comme si l'État n'existait pas, mais ca mitige clairement la nocivité du smic.
phantom_opera Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 C'est pas con du tout comme interrogation, je me demande moi aussi ce que veut dire l'option "libéral de gauche". En réfléchissant bien, je me demande aussi comment on peut cerner un libéral classique, option que j'ai choisi lors de mon inscription. Le libéral classique ratisse quand même assez large, ça peut aller du social-démocrate au minarchiste. Je pense que le moteur principal du libéral classique est l'idée de contre-pouvoir, tandis que le social-démocrate est associé à l'idée de progrès social et le minarchiste à l'Etat minimal. Finalement, un libéral classique demeure quand même relativement vague… Je me rend compte que je suis assez proche des minarchistes et des libéraux-conservateurs, selon les sujets. D'ailleurs je me demande si Hayek est vraiment un libéral classique, sa philosophie n'est pas tellement liée aux contre-pouvoirs, c'est surtout l'idée d'ordre spontanée qui domine sa pensée, je le classerais plutôt dans la catégorie des libéraux-conservateurs. J'aurais dû choisir libéral-conservateur si j'avais été plus rigoureux…
Dilbert Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 Il y a des "libertariens de gauche", je croyais l'espèce éteinte, mais j'en ai retrouvé : http://www.liberaux.org/wiki/index.php?tit…eter_Vallentyne Et dans les libéraux de gauche, celui-ci est intéressant (mais il ne se cantonne qu'à l'éthique et évite plutôt la politique) : http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Ruwen_Ogien
phantom_opera Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 Et dans les libéraux de gauche, celui-ci est intéressant (mais il ne se cantonne qu'à l'éthique et évite plutôt la politique) :http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Ruwen_Ogien Merci pour le lien Dilbert! Avoir réussi à rationaliser la dignité, je trouve ça vraiment remarquable! Mais si j'en juge par l'article du wikiberal, il me semble que son travail de philosophie n'est pas tout à fait lié au libéralisme à proprement parler, même si il est vrai qu'il peut éclairer certains débats libéraux, comme par exemple sur l'agression psychologique, le droit à la dignité, etc.
Dilbert Posté 5 avril 2007 Signaler Posté 5 avril 2007 Son bouquin m'a aussi permis de rédiger cet article : http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Consentement
LaFéeC Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 L'assistanat est un piège, sur le coup, oui, tu peux te dire que ça aide les plus modestes et que sans cela ils seraient "sur le carreau", mais il faut voir le long terme, et aps seulement à cause du SMIC, parce qu'il est plus élevé que les minimas sociaux meme si les minimas sont liés à toute une ribambelle de droits bien pratiques (CMU, pas de taxe d'habitation ni de redevance TV, EDF à tarif réduit etc etc) - et je parle en connaissance de cause, j'ai testé le chomage, le RMI, l'emploi au SMIC et le mieux rémunéré ! Sur le long terme que se passe t'il : c'est bien le RMI, tu travailles pas et t payé.. mais justement, tu ne travailles pas, et quand tu veux retrouver un emploi, avec un trou de plusieurs mois, voire plusieurs années sur un CV, de nos jours, ça fait tache, et petit à petit tu t'exclus toi meme du marché de l'emploi, parce que les jobs payés au SMIC, c'est pas les plus cool, la plonge, c'est bien payé mais les horaires craignent, les ménages, c'est aps reluisant, la restauration tu fais plus de 35h etc etc. tu trouves toujours un prétexte, et puis tu fais vite les comptes, travailler pour gagner combien finalement ? 150 € par mois (de plus que le minima) ? Qui plus est, pdt que tu ne travailles pas, tu n'est plus au fait de l'actualité du travail.. La vie sociale aux minimas ? Ben, sans le sous, les activités de loisirs c'est pas évident, tu t'isoles aussi socialement. Je fais pas mal de "social" et je vois à quel point ce proverbe est vrai (et de fait, désolant): "le socialisme aime tellement les pauvres qu'il en créé par milliers" Comment faire pour les gens qui sans aide se retrouveraient sans rien, ceux dont on dit qu'ils seraient "sur le carreau" ? Là est la question interessante AMHA, les assos caritatives ne sont elles pas en mesure (à la manière de la fondation Emmaüs) de "remettre le pied à l'étrier" ? de les accompagner dans leur démarche de réinsertion ? La suppression du SMIC permettrait certes à de nbses personnes de retrouver un emploi, mais une majorité n'aurait toujours pas *interet* à travailler. Sans une remise à plat du systeme d'aide, c'est pas gd chose.
tzecoatl Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Un exemple. Aujourd'hui, le marché bancaire français est particulièrement concurrentiel (comme l'explique le directeur général du Crédit Mutuel, Mr Pflimlin, car aucun ne veut perdre ses parts de marché). Dans cette lutte, les banques massacrent littéralement ceux qui ont une situation financière des plus tendus, en les submergeant de frais, afin de préserver leurs marges (ils font évidemment les yeux doux aux plus aisés, en leur accordant des privilèges afin de les retenir). En somme, si dans la police, la déontologie stipule que l'on ne frappe pas un homme à terre, le marché n'en a cure. Voilà ce qui justifie à mes yeux le fait que l'on peut se revendiquer libéral de gauche, donc sensible à la détresse sociale.
WALDGANGER Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Un exemple.Aujourd'hui, le marché bancaire français est particulièrement concurrentiel (comme l'explique le directeur général du Crédit Mutuel, Mr Pflimlin, car aucun ne veut perdre ses parts de marché). Dans cette lutte, les banques massacrent littéralement ceux qui ont une situation financière des plus tendus, en les submergeant de frais, afin de préserver leurs marges (ils font évidemment les yeux doux aux plus aisés, en leur accordant des privilèges afin de les retenir). En somme, si dans la police, la déontologie stipule que l'on ne frappe pas un homme à terre, le marché n'en a cure. Voilà ce qui justifie à mes yeux le fait que l'on peut se revendiquer libéral de gauche, donc sensible à la détresse sociale. A priori si il y avait moins de concurrence entre les banques, la situation des plus démunis serait encore pire. En tout cas de mon coté si je n'ai pas encore abandonné toute idée d'intervention étatique de type "social", cela ne se ferait pas en perturbant le marché mais en cherchant les moyens les plus neutres possibles.
tzecoatl Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 A priori si il y avait moins de concurrence entre les banques, la situation des plus démunis serait encore pire. Dans le cas d'un monopole, oui. Mais sinon, Je ne te comprends pas bien concernant la "vigueur" de la concurrence, puisque certains freins (voire verrous) existent à cette concurrence (fermeture de comptes très onéreuses, comptes inactifs spoliés, voir impossibilité technique officiellement de fermer un compte comme je l'ai constaté, fidélisation de la clientèle en leur vendant des emprunts longue durée, etc). Dès lors, "la pompe à fric" peut fonctionner à plein régime. Plus la concurrence est forte, plus la confiance qu'une entreprise a en son avenir est érodée et sa situation à long terme instable, donc plus elle tente de se blinder en accroissant ses marges, et cet effet de "course à l'échalotte" généralisé se fait au détriment du consommateur. En tout cas de mon coté si je n'ai pas encore abandonné toute idée d'intervention étatique de type "social", cela ne se ferait pas en perturbant le marché mais en cherchant les moyens les plus neutres possibles. Perso, moi non plus, mais je préfère largement une défense du consommateur forte dans le cas présent (mais ça peut être du producteur, cf agriculture face aux 5 centrales d'achats françaises), que la ponction-redistribution.
Calembredaine Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Dans le cas d'un monopole, oui.Mais sinon, Je ne te comprends pas bien concernant la "vigueur" de la concurrence, puisque certains freins (voire verrous) existent à cette concurrence (fermeture de comptes très onéreuses, comptes inactifs spoliés, voir impossibilité technique officiellement de fermer un compte comme je l'ai constaté, fidélisation de la clientèle en leur vendant des emprunts longue durée, etc). Dès lors, "la pompe à fric" peut fonctionner à plein régime. Que les banques jouent sur l'ignorance de leurs clients c'est certain. Mais tu exagères outrageusement leur "pouvoir". Quitter une banque n'a rien de compliqué ni de coûteux quelque soit la situation. Il faut simplement se pencher dessus et suivre le processus de près. Evidemment si tu as un crédit sur le dos et une situation financière désastreuse tu auras plus de mal à changer de banque mais surtout tu n'y aura souvent pas d'intérêt à le faire. Note que les "pauvres" sont bien plus mal lotis dans les banques d'Etat ou assimilés (CL, La Poste). Ce qui complique les choses, c'est une fois de plus l'action de l'Etat et notamment l'obligation d'avoir un compte.
tzecoatl Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Que les banques jouent sur l'ignorance de leurs clients c'est certain. Mais tu exagères outrageusement leur "pouvoir". Quitter une banque n'a rien de compliqué ni de coûteux quelque soit la situation. Il faut simplement se pencher dessus et suivre le processus de près. Réclamer pendant une demi-heure la fermeture d'un compte revolving sans avoir gain de cause, ce n'est plus de la liberté de choix, mais un diktat. Le chargé de clientèle avait sans doute un malus sur son revenu variable, peut-être. Faut-il un flic derrière chaque commercial ? Note que les "pauvres" sont bien plus mal lotis dans les banques d'Etat ou assimilés (CL, La Poste). On rentre dans la bataille de chiffres, où les sources doient être impartiales et où les banques "floutent" leurs frais réels, c'est loin d'être gagné d'affirmer cela. Mais ce n'est pas la problématique évoquée, mais de constater l'inflation des frais bancaires, du fait de la concurrence féroce entretenue entre les chargés de clientèle par ex (en même temps que Bruxelles dénonce une entente sur le coût des cartes). Un autre effet est le recrutement conséquent de chargés de clientèle dans le secteur bancaire français, ainsi que des bénéfices conséquents. Ce qui complique les choses, c'est une fois de plus l'action de l'Etat et notamment l'obligation d'avoir un compte. Je ne vois pas le problème ni la relation de cause à effet, car détenir un compte est notoirement indispensable. C'est comme si nos députés votaient une loi obligeant leurs citoyens de se nourrir (les anorexiques ne seront pas d'accord, c'est vrai). Mais peut-être peux-tu éclairer ma lanterne.
Sous-Commandant Marco Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 […] Aujourd'hui, le marché bancaire français est particulièrement concurrentiel (comme l'explique le directeur général du Crédit Mutuel, Mr Pflimlin, car aucun ne veut perdre ses parts de marché).[…] Je vois une grosse erreur ici. Je ne trouve pas le marché bancaire si concurrentiel que ça. Les banquiers ont intérêt à faire accroire à une lourde concurrence entre eux, mais est-ce vraiment le cas? En premier lieu, comme l'expliquait Rocou, le marché est faussé par l'obligation légale de disposer d'un compte bancaire lorsqu'on travaille. Et puis, pour ouvrir et opérer une banque en France, il faut l'autorisation de la Commission bancaire, un syndicat tout-puissant, composé des concurrents et de représentants de l'état. Enfin, n'oublions pas que la ressource économique dont il est question, la monnaie, n'est pas précisément libre non plus. C'est un privilège qui est alloué aux banquiers. Il ne faut pas confondre la concurrence avec ce que j'appellerai plutôt la lutte des places ou encore un oligopole.
tzecoatl Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Je vois une grosse erreur ici. Je ne trouve pas le marché bancaire si concurrentiel que ça. Les banquiers ont intérêt à faire accroire à une lourde concurrence entre eux, mais est-ce vraiment le cas?En premier lieu, comme l'expliquait Rocou, le marché est faussé par l'obligation légale de disposer d'un compte bancaire lorsqu'on travaille. Et puis, pour ouvrir et opérer une banque en France, il faut l'autorisation de la Commission bancaire, un syndicat tout-puissant, composé des concurrents et de représentants de l'état. Enfin, n'oublions pas que la ressource économique dont il est question, la monnaie, n'est pas précisément libre non plus. C'est un privilège qui est alloué aux banquiers. Il ne faut pas confondre la concurrence avec ce que j'appellerai plutôt la lutte des places ou encore un oligopole. Merci pour le rappel (j'y pensais justement). Le marché bancaire français n'est donc pas un bon sujet d'étude.
Libérus Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Réclamer pendant une demi-heure la fermeture d'un compte revolving sans avoir gain de cause, ce n'est plus de la liberté de choix, mais un diktat. Mais un compte revolving, c'est forcément plus complexe à l'heure du bilan. De toutes façons, c'est un PAC. Je ne vois pas le problème ni la relation de cause à effet, car détenir un compte est notoirement indispensable. C'est comme si nos députés votaient une loi obligeant leurs citoyens de se nourrir (les anorexiques ne seront pas d'accord, c'est vrai). Mais peut-être peux-tu éclairer ma lanterne. Elémentaire : sans cette obligation, les banques devraient rivaliser bien davantage pour attirer des clients. Vous avez parlé des banques "dures aux pauvres". Mais elles font face à une masse incroyable d'impayés. Il ya trente ans, avec un découvert de 10 francs, vous étiez interdit bancaire. Aujourd'hui, je trouve qu'elles sont beaucoup plus cool.
Invité Arn0 Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Je ne vois pas le problème ni la relation de cause à effet, car détenir un compte est notoirement indispensable. C'est comme si nos députés votaient une loi obligeant leurs citoyens de se nourrir (les anorexiques ne seront pas d'accord, c'est vrai). Mais peut-être peux-tu éclairer ma lanterne.C'est notoirement indispensable parce qu'il y a un nombre considérable de restriction légale au paiement en liquide. Sinon, à part pour le paiement par correspondance, je ne vois pas trop où est l'intérêt pour les pauvres d'avoir un compte courant.
Libérus Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Les programmes d'aide sociales incitent à la misère, si les "plus faibles" n'étaient pas aidé, ils s'aideraient eux-mêmes. C'est un peu sec de formuler les choses comme ça. 1)Je suis d'accord avec la première affirmation, mais en la reformulant de la façon suivante : "L'assistance est un processus qui s'auto-entretient". C'est ce que jai essayé de démontrer tout récemment dans un mail adressé à ma nièce, qui dirige une association de réinsertion subventionnée par un Conseil général. Je n'ai pas encore sa réponse. J'espère que je ne me suis pas définitivement grillé avec elle !!!! 2) Je le suis beaucoup moins sur la seconde, parce que à côté de profiteurs du système -je sais qu'il y en a beaucoup -, il y a parmi les bénéficiaires des gens qui sont prêts à "s'aider eux-mêmes" , pour reprendre votre expression. En voici un exemple. Notre femme de ménage, après deux ans d'arrêt maladie, s'est vue licenciée par les entreprises d'entretien qui l'employaient auparavant: un léger handicap acquis récemment fait que la médecine du travail lui interdit certaines activités, telle que pousser des conteneurs, porter des seaux d'eau, etc. Nous sommes en fait le seul employeur qui lui soit resté! Retrouver du travail à 47 ans, c'est pas gagné. Son bilan de compétences est vite fait: l'entretien ou la garde d'enfants. Bien que depuis longtemps en France, elle ne maîtrise pas le français écrit. Restent les "petits boulots". Mais aujourd'hui , même pour travailler au noir, il faut être capable de rédiger un CV, des annonces attractives dans les journaux et chez les commerçants, tout cela sur ordinateur. Bien sûr, elle n'en a pas. Ma femme s'efforce de l'aider. Mais les petits boulots ne tombent pas du ciel. Par contre les factures, elles elles tombent. Alors nous l'avons pousée vers le RMI. Ca ne l'enchante pas du tout. Elle m'a dit hier encore: "Ca dépanne, mais je ne veux pas rester une assistée!" . Elle sait , même si elle ne le formulerait certainement pas comme je l'ai fai,t que l'assistance est un processus qui s'auto-entretient. Il y a des milliers comme elle.
tzecoatl Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 Mais un compte revolving, c'est forcément plus complexe à l'heure du bilan. De toutes façons, c'est un PAC. Pas un compte revolving inutilisé depuis 5 ans à 0 € + 0 € = la tête au gogo C'est notoirement indispensable parce qu'il y a un nombre considérable de restriction légale au paiement en liquide. Sinon, à part pour le paiement par correspondance, je ne vois pas trop où est l'intérêt pour les pauvres d'avoir un compte courant. Déjà de protéger physiquement son petit pécule, mais c'est confier son porte-monnaie au plus malin des voleurs, le banquier.
Rincevent Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 […] 1)Je suis d'accord avec la première affirmation, mais en la reformulant de la façon suivante : "L'assistance est un processus qui s'auto-entretient". C'est ce que jai essayé de démontrer tout récemment dans un mail adressé à ma nièce, qui dirige une association de réinsertion subventionnée par un Conseil général. Je n'ai pas encore sa réponse. J'espère que je ne me suis pas définitivement grillé avec elle !!!! […] Aura-t-on ici une reproduction dudit mail, quitte à ce qu'il soit très largement "blanchi" des diverses parties personnelles ou divulguant l'identité de qui que ce soit ?
Jesrad Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 C'est notoirement indispensable parce qu'il y a un nombre considérable de restriction légale au paiement en liquide. Sinon, à part pour le paiement par correspondance, je ne vois pas trop où est l'intérêt pour les pauvres d'avoir un compte courant. Ne pas oublier le crédit en réseau social, si usité dans le tiers monde, qui est particulièrement adapté aux faibles revenus. C'est le genre de truc qui pourrait être déployé instantanément en France (paiement par SMS/email/contact de ton propre serveur) pour concurrencer les banques, s'il n'était pas indirectement interdit par la loi.
labbekak Posté 7 avril 2007 Signaler Posté 7 avril 2007 D'après ce que j'ai pu lire les libéraux classiques de ce forum font très peu de concessions au collectivisme, je n'en fait pas beaucoup non plus, je dirais juste 'un peu plus'. Exemple: en matière de voirie je suis favorable au collectivisme (je suis tombé sur un sujet qui parlait de rue à péage c'est pour ça que je prend cet exemple). Les voiries sont un service payant, mais celui qui te rend ce service te tarifie n'importe quoi, que tu l'utilises ou non, et te rend ce service n'importe comment, puisqu'il est en situation de monopole … Vive le collectivisme !
NicolasPierreGuillaume Posté 8 avril 2007 Signaler Posté 8 avril 2007 Les programmes d'aide sociales incitent à la misère, si les "plus faibles" n'étaient pas aidé, ils s'aideraient eux-mêmes. Qu'une chose soit certaine: Aider engendre le risque de stragnation. Aider une personne à le mener à un niveau de vie acceptable (au dessus du seuil inacceptable de la misère) peut avoir pour effet de rendre la personne complaisante. Le calcul coût/avantage de l'esprit humain serait le suivant: "sans efforts, je suis à N, pourquoi devrais-je en faire beaucoup plus pour être à N+1 ?". On doit déduire à mon sens deux idées de ce postulat: 1/ L'aide sociale ne résoudra rien en ce qu'elle soigne les manifestations du mal comme on peut panser ses plaies. C'est la béquille (utile) de celui qui boîte. La seule solution est de se placer en amont. Qu'est-ce qui motivera l'homme de s'élever de sa condition moyenne ? 2/ C'est la question de la motivation de l'action. Et l'action humaine est motivée soit par le fait d'éviter la souffrance, soit la recherche du plaisir ou de l'espoir. Couper toute aide laisserait penser que l'homme ferait tout pour se sortir de sa condition en ce que le niveau auquel il serait est bien trop douloureux. Cette conception pourrait être tenable mais elle heurte de plein fouet la position unanimement partagée que personne ne doit être laissé dans la souffrance et que nous avons les moyens de lui donner cette béquille dont il aura besoin dans un premier temps. La seule voie possible est alors celle de la recherche de l'espoir, du plaisir. Plaisir à s'imaginer que la vie sera meilleure demain car on tend toujours à s'améliorer. Il faut donc une éthique qui puisse prôner ce raisonnement. Et je l'affirme, cette éthique peut prendre la forme de la religion et de la spiritualité. Nous avons des faits matériels (la situation sociale) qui s'applique à l'homme (un être spirituel) et nous voudrions appliquer une solution matérialiste (l'aide ou la peur de la misère) ? Cela n'est pas sérieux chers amis ! L'esprit doit précéder la matière, il faut une éthique et une morale avant toute action matérielle. Il faut un remède au mal, c'est une prise de conscience morale. Je trouve que dans cette société, nous inversons le problème. La manisfestation n'est pas le problème, le problème n'est pas de savoir si l'on est dans la misère ou pas, le problème est de savoir pourquoi l'on n'a pas réussi à avoir un niveau satisfaisant. Amicalement, NPG
Mike Posté 8 avril 2007 Auteur Signaler Posté 8 avril 2007 Les voiries sont un service payant, mais celui qui te rend ce service te tarifie n'importe quoi, que tu l'utilises ou non, et te rend ce service n'importe comment, puisqu'il est en situation de monopole … C'est exact. Comme je l'ai dit je trouve juste que c'est la solution du "moins pire".
labbekak Posté 8 avril 2007 Signaler Posté 8 avril 2007 C'est exact. Comme je l'ai dit je trouve juste que c'est la solution du "moins pire". Du moins pire ? Je ne sais pas … Je ne vois pas le problème à transformer l'usager d'une route en client via les autoroute à péages ou des systèmes de vignette, à rendre aux habitants d'une rue la pleine propriété de la voirie, ainsi que la responsabilité de l'entretenir s'ils le veulent via un système de copropriété. A condition, bien entendu, de ne plus devoir payer par la voie de l'impôt deux ou dix fois plus cher le même service, même (et surtout) s'il n'est pas rendu …
Mike Posté 8 avril 2007 Auteur Signaler Posté 8 avril 2007 Du moins pire ? Je ne sais pas … Je ne vois pas le problème à transformer l'usager d'une route en client via les autoroute à péages ou des systèmes de vignette, à rendre aux habitants d'une rue la pleine propriété de la voirie, ainsi que la responsabilité de l'entretenir s'ils le veulent via un système de copropriété. A condition, bien entendu, de ne plus devoir payer par la voie de l'impôt deux ou dix fois plus cher le même service, même (et surtout) s'il n'est pas rendu … Pour les routes OK Pour les rues: Financièrement ça sera plus efficace certe, mais les copropriétés sont des nids à litiges, j'habite dans une résidence et les gens passent leur temps à se bouffer la gueule alors qu'il y a 150 mètres de rue à gérer… bref il faut intégrer la perte de temps que représente ces litiges pour dire que la gestion en copropriété sera moins couteuse. La gestion collectiviste, totalement inefficace et couteuse en elle même, a cet aspect pratique et uniforme qui sied bien aux réseaux. Enfin comme dit plus haut, si le principal débat de société était de savoir si les rues doivent ou non être privées, ça voudrait dire que les libéraux ont depuis longtemps gagné la guerre face aux collectivistes… on est plus dans le point de détail qu'autre chose.
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