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Révoltes de la faim


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Sur France 2, Claude Allègre vient d'appeler à la création d'un "grand plan mondial pour l'agriculture". :icon_up:

On n'est jamais si bien trahi que par les siens.

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Sur France 2, Claude Allègre vient d'appeler à la création d'un "grand plan mondial pour l'agriculture". :icon_up:

On n'est jamais si bien trahi que par les siens.

Il est tout à fait dans sa ligne habituelle (si j'ose dire, étant donné son embonpoint).

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De quoi s'inquiéter sérieusement :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/200…41306_3232.html

Le Monde publie un article de plus sur la crise agricole, avec bien sûr les mêmes refrains sur la spéciulation et compagnie.

Là où je commence à avoir vraiment peur c'est en lisant les réactions des lecteurs. Ce soir il y en a 12, j'en cite 3 :

No1 :

Je ne conteste pas le point de vue. Cependant, il me semble que des organismes comme l'ONU avaient les moyens de prévoir la catastrophe du seul fait de l'explosion démographique, depuis au moins 40 ans; Ne pas mettre en place des politiques dénatalistes a été et est toujours irresponsable : la démographie a des échelles de temps fort longues (la plupart des mères de ceux qui souffriront de la faim en 2050 sont déjà nées). A quand un article analogue sur la limitation des naissances ?

No2 :

IL FAUT SURTOUT enfin admettre que la terre est déjà surpeuplée, et que l'espèce humaine continue à proliférer. Adopter d'urgence, à l'échelle mondiale, une politique analogue à celle des Chinois (qui n'est pas, contrairement à une idée répandue, celle de l'enfant unique mais celle des 2 enfants maximum) : voila la vraie priorité.

No3 :

Une politique de limitation des naissances serait sans doute aussi une bonne idée… L'Occident est loin de porter l'entière responsabilité de ce qui se passe.

On atteint un sommet : problème de nourriture ? interdisons d'avoir des enfants !

Je crois que j'ai la nausée….

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De quoi s'inquiéter sérieusement :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/200…41306_3232.html

Le Monde publie un article de plus sur la crise agricole, avec bien sûr les mêmes refrains sur la spéciulation et compagnie.

Là où je commence à avoir vraiment peur c'est en lisant les réactions des lecteurs. Ce soir il y en a 12, j'en cite 3 :

Les commentaires du monde.fr sont connus pour leur niveau consternant. Le fromage attire les mouches.

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En afrique, même si la propriété a un caractère communautaire, je doute qu'un objet puisse être subtilisé à la communauté sans qu'il y ait des protestations.

Pour mon expérience comme pour mes lectures, chaque chose et chaque terrain a un propriétaire et la propriété est toujours individualisée. C'est la substance de la propriété qui diffère. En Afrique, le mot « propriétaire » est plus ou moins synonyme de « chef ». On ne peut pas appréhender la notion de propriété africaine à partir du contexte culturel occidental. L'Occident est un monde de droit, l'Afrique un monde de pouvoirs.

Par exemple au village, le chef de tel terrain, s'il ne l'utilise pas, aura peu de légitimité à empêcher quelqu'un de le cultiver. Il pourra en revanche prélever une redevance. Il serait aussi peu légitime à essayer de le léguer à qui il voudrait : le terrain ira (selon les ethnies) à son frère vivant le plus âgé. Le propriétaire d'un outil aurait peu de légitimité à refuser de le prêter à ceux qui en ont besoin. Ces règles coutumières sont cependant toutes contournables, cela dépend du contexte et des importances sociales des personnes. Du pouvoir de chacun, en fait.

Si maintenant on veut traduire ces notions pour les rendre compréhensibles dans un monde de droit, on arrive à une description compliquée et qui paraît bien arbitraire : la notion d'abusus n'est pas toujours reconnue, la notion d'usus est rarement exclusive… Est-ce qu'on est propriétaire, chef ou bien gestionnaire ? Ces notions sont souvent confondues en Afrique. Par exemple celui qui ne peut léguer un terrain comme il le souhaite, finalement, est le gestionnaire délégué par la famille (au sens des ancêtres et des descendants). Il est aussi, du point de vue des autres villageois, un chef de terre. Il est enfin, pour tous, un propriétaire terrien.

  • 3 weeks later...
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La diminution du protectionnisme agricole permettrait d’atténuer la crise alimentaire mondiale

Montreal, 29 mai 2008 - Le monde a une énorme capacité de production de nourriture en réserve pour faire face à la crise alimentaire. Dans une étude publiée par l’Institut économique de Montréal (IEDM), l’auteur, Ian Irvine, professeur au département des sciences économiques de l’Université Concordia, affirme que «le démantèlement du protectionnisme et l’augmentation de l’offre permettraient de compenser la hausse des prix des carburants et des engrais et d’atténuer les effets des politiques malavisées de soutien aux biocarburants. Cette réforme répondrait à l’accroissement de la demande de nourriture des pays émergents».

Trois pistes pour augmenter l’offre alimentaire

D’abord, les prix agricoles élevés sont une occasion de démanteler le protectionnisme afin de permettre les exportations et de stimuler la production alimentaire. Pourtant, la plupart des économies développées subventionnent encore leurs producteurs et écoulent leurs surplus sur les marchés internationaux, ce qui entrave les capacités de plusieurs pays pauvres d’exporter leur production et d’investir dans leur propre secteur agricole.

Ensuite, on pourrait accroître l’offre alimentaire en cultivant les terres qui ne sont pas convoitées pour le développement urbain dans les pays à revenus moyens, particulièrement dans l’ancien bloc de l’Est. Ces pays ont vu leurs surfaces agricoles disponibles augmenter avec la hausse de la productivité permise par l’abandon de l’économie collectiviste.

Finalement, des gains d’efficacité à grande échelle seraient encore largement possibles en utilisant des technologies agricoles plus performantes, par exemple grâce à un meilleur usage des engrais, malgré leur hausse de prix récente.

Les facteurs aggravants de la crise alimentaire

L’expansion de la culture de l’éthanol et d’autres biocarburants, largement subventionnée, a détourné l’utilisation du maïs de l’alimentation animale et humaine. Ces politiques malavisées ont également entraîné une diminution des terres utilisées pour le blé et le soja, en plus de stimuler la demande et les prix pour les engrais largement utilisés pour le maïs.

Une autre explication réside du côté de l’offre: la production mondiale de céréales a diminué, notamment à cause de la sécheresse qui a restreint la récolte de blé en Australie. De plus, les réserves mondiales de céréales ont baissé, entraînant de plus importantes variations de prix.

Quant aux carburants et aux engrais, ils n’ont causé qu’une faible hausse des dépenses agricoles au Canada, environ 3% de 2006 à 2007, et ont donc eu un impact négligeable sur le prix des aliments au détail, mais la situation est très différente dans les pays peu développés où ces facteurs représentent une part bien plus substantielle du coût de production des denrées agricoles.

Un facteur surévalué de la crise alimentaire

La croissance des revenus à l’échelle mondiale, particulièrement en Inde et en Chine, génère une croissance de la demande et une pression sur les prix. Mais cet enrichissement ne peut expliquer l’explosion du prix des aliments observée ces deux dernières années, car le taux de croissance de la demande pour les céréales a été continu, sans variation substantielle depuis dix ans.

http://www.iedm.org/main/show_mediarelease…releases_id=175

Invité Arn0
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Pour mon expérience comme pour mes lectures, chaque chose et chaque terrain a un propriétaire et la propriété est toujours individualisée. C'est la substance de la propriété qui diffère. En Afrique, le mot « propriétaire » est plus ou moins synonyme de « chef ». On ne peut pas appréhender la notion de propriété africaine à partir du contexte culturel occidental. L'Occident est un monde de droit, l'Afrique un monde de pouvoirs.

Par exemple au village, le chef de tel terrain, s'il ne l'utilise pas, aura peu de légitimité à empêcher quelqu'un de le cultiver. Il pourra en revanche prélever une redevance. Il serait aussi peu légitime à essayer de le léguer à qui il voudrait : le terrain ira (selon les ethnies) à son frère vivant le plus âgé. Le propriétaire d'un outil aurait peu de légitimité à refuser de le prêter à ceux qui en ont besoin. Ces règles coutumières sont cependant toutes contournables, cela dépend du contexte et des importances sociales des personnes. Du pouvoir de chacun, en fait.

Si maintenant on veut traduire ces notions pour les rendre compréhensibles dans un monde de droit, on arrive à une description compliquée et qui paraît bien arbitraire : la notion d'abusus n'est pas toujours reconnue, la notion d'usus est rarement exclusive… Est-ce qu'on est propriétaire, chef ou bien gestionnaire ? Ces notions sont souvent confondues en Afrique. Par exemple celui qui ne peut léguer un terrain comme il le souhaite, finalement, est le gestionnaire délégué par la famille (au sens des ancêtres et des descendants). Il est aussi, du point de vue des autres villageois, un chef de terre. Il est enfin, pour tous, un propriétaire terrien.

Je ne comprends pas comment peut faire une telle description et dire en même temps que l'Afrique est libérale ?
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Je ne comprends pas comment peut faire une telle description et dire en même temps que l'Afrique est libérale ?

L'État est peu présent. Les libertés individuelles ne sont pas contraintes par des lois ou des normes impersonnelles. Je ne suis pas sûr qu'on puisse dire qu'une telle organisation est libérale, puisque les premiers philosophes libéraux concevaient l'État comme justement l'entité qui permet de protéger la propriété. Mais, au moins, le libéralisme avec moins d'État y mènerait.

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Un best of des interventions récentes de Sarko, qui se pose en leader maximo de la révolution écologiste mondiale. Il s'est ainsi proclamé sauveur de l'humanité contre la spéculation, pourfendeur du retour des accapareurs qui sont selon lui responsables de la flambée des prix des matières premières. Il dénonce "des marchés opaques de plus en plus financiarisés", "un capitalisme devenu fou", mettant en cause l'"invraisemblable spéculation qui fait grimper les cours".

http://www.lemonde.fr/economie/article/200…52506_3234.html

Celui qui semblait pourtant n'éprouver aucune difficulté à faire "fructifier" son argent ou celui de sa famille tant dans la salle Pleyel que dans des investissements immobiliers à Neuilly, s'insurge désormais quand il s'agit de protéger les citoyens français contre les dangers d'une spéculation financière ruineuse. Il propose même à Angela Merkel une politique commune pour sanctionner les agences de notation:

Capitalisme financier et spéculation.

«Je crois au capitalisme, mais je pense qu’il marche sur la tête, qu’il a besoin d’être moralisé», assure Nicolas Sarkozy, pour qui «on doit faire prévaloir un modèle économique européen». Revenant sur les subprimes, le chef de l’Etat dénonce l’inconséquence des agences de notation «qui doivent être sanctionnées lorsqu’elles n’ont pas fait leur travail» et veut des «règles internationales de transparence». Il souhaite aussi qu’on limite la spéculation sur les matières premières agricoles. Et exhorte : «nous devons avoir une emprise» et «mettre en place des règles».

http://www.lefigaro.fr/politique/2008/04/24/01002-20080424ARTFIG00603-l-interview-de-nicolas-sarkozy-en-direct.php

De plus en plus fort. Au sommet de la FAO, Sarko a débarqué tout feu tout flamme en faisant l'éloge du GIEC et des biocarburants. Il prône désormais le protectionnisme contre le libre échange et reprend l'essentiel des projets altermondialeux pour résoudre la crise, en défendant la souveraineté alimentaire chère aux josébovins grâce à un plan massif de subventions agricoles pour les pays en développement:

Un Sarkozy altermondialiste au Sommet de la FAO

A Rome, pour la réunion de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, le président a épinglé les grands organismes internationaux qui ont encouragé les pays pauvres à intensifier des cultures d'exportation au détriment des cultures vivrières. (…)

"Il faut mettre le paquet sur l'agriculture des pays en voie de développement", a martelé Nicolas Sarkozy, en plaidant pour l'expansion des "agricultures vivrières locales". Il a épinglé les grands organismes internationaux (FMI, Banque mondiale, Banque africaine de développement…), sans les citer qui ont encouragé les PVD à intensifier des cultures d'exportation (comme le coton), au détriment des cultures vivrières.

"Il faut aider les pays les plus pauvres à se doter d'agricultures modernes qui permettront la suffisance alimentaire. C'est le seul choix stratégique possible", a-t-il affirmé. "850 millions de personnes souffrent de la faim (…) nous ne pouvons pas l'accepter. Il faut agir et agir tout de suite. Il faut doubler la production alimentaire mondiale d'ici à 2050, tout en préservant la planète."

Nicolas Sarkozy a ainsi plaidé pour "le développement des biocarburants de deuxième génération", qui "permettront, sur la même surface agricole, de produire cinq fois plus" de ces produits. Ainsi, "on réservera le maximum d'hectares à la production agricole".

Pour faire face aux problèmes alimentaires dans le monde, le président français a également proposé "un partenariat mondial pour l'alimentation et l'agriculture".

Ce partenariat doit selon lui reposer sur "trois piliers": "le renforcement de la coordination internationale" avec la création d'un "groupe international sur la sécurité alimentaire", "la mise en réseau des connaissances scientifiques sur la sécurité alimentaire", sur le modèle du Giec pour le réchauffement climatique, "la mobilisation financière de la communauté internationale".

A propos du groupe international d'étude du climat, qui rassemble des spécialistes du monde entier et fait autorité auprès des responsables politiques, Nicolas Sarkozy s'est exclamé: "ça n'a finalement pas si mal marché. Personne aujourd'hui ne conteste les analyses du Giec".

De la même façon, il souhaiterait que des experts scientifiques fassent, "produit par produit et région par région", un "diagnostic objectif" des besoins alimentaires, sur lequel les politiques "pourraient se reposer".

Concernant le financement, le chef de l'Etat aimerait pouvoir compter sur les fonds souverains qui ont, selon lui, "un impératif moral de sauvegarder l'alimentation de la planète". En même temps, ils trouveraient "un intérêt financier" à investir dans l'agriculture, "secteur prometteur et durable", a-t-il argué.

Pour sa part, la France consacrera un milliard d'euros au développement agricole en Afrique subsaharienne, au cours des cinq prochaines années, a réaffirmé le président Sarkozy. Ce milliard est inclus dans l'enveloppe d'aide à l'économie subsaharienne, pour cinq ans, qu'il avait annoncée en février dernier lors de sa visite au Cap.

http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/329554.FR.php

En allant même encore plus loin (ensemble tout devient possible), notre président propose de créer "un GIEC de l'agriculture" :

C'est un élément positif, qui permettrait d'atteindre une meilleure cohérence entre les différentes institutions. On le demandait depuis longtemps. Parce que si on veut vraiment donner la priorité aux agricultures locales, cela suppose des politiques agricoles fortes. Cela revient à légitimer l'action publique. Or, c'est en contradiction avec les règles de l'OMC. Il faut donc des débats en ce sens dans les instantes internationales.

http://www.lejdd.fr/cmc/economie/200823/fa…nce_122534.html

Le processus de chiraquisation semble achevé et de loin dépassé.

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Chirac était coco dans l'âme.

Sarko, je ne sais pas, mais je soupçonne que dans le couple Carla-Nico, les transferts (fluides ou pas) ne s'effectuent pas dans le sens naturel.

  • 1 month later...
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I am from the goverment and I am here to help.

Secret report: biofuel caused food crisis

Internal World Bank study delivers blow to plant energy drive

Aditya Chakrabortty

The Guardian, Friday July 4, 2008

Biofuels have forced global food prices up by 75% - far more than previously estimated - according to a confidential World Bank report obtained by the Guardian.

The damning unpublished assessment is based on the most detailed analysis of the crisis so far, carried out by an internationally-respected economist at global financial body.

The figure emphatically contradicts the US government's claims that plant-derived fuels contribute less than 3% to food-price rises. It will add to pressure on governments in Washington and across Europe, which have turned to plant-derived fuels to reduce emissions of greenhouse gases and reduce their dependence on imported oil.

Senior development sources believe the report, completed in April, has not been published to avoid embarrassing President George Bush.

"It would put the World Bank in a political hot-spot with the White House," said one yesterday.

The news comes at a critical point in the world's negotiations on biofuels policy. Leaders of the G8 industrialised countries meet next week in Hokkaido, Japan, where they will discuss the food crisis and come under intense lobbying from campaigners calling for a moratorium on the use of plant-derived fuels.

It will also put pressure on the British government, which is due to release its own report on the impact of biofuels, the Gallagher Report. The Guardian has previously reported that the British study will state that plant fuels have played a "significant" part in pushing up food prices to record levels. Although it was expected last week, the report has still not been released.

"Political leaders seem intent on suppressing and ignoring the strong evidence that biofuels are a major factor in recent food price rises," said Robert Bailey, policy adviser at Oxfam. "It is imperative that we have the full picture. While politicians concentrate on keeping industry lobbies happy, people in poor countries cannot afford enough to eat."

Rising food prices have pushed 100m people worldwide below the poverty line, estimates the World Bank, and have sparked riots from Bangladesh to Egypt. Government ministers here have described higher food and fuel prices as "the first real economic crisis of globalisation".

President Bush has linked higher food prices to higher demand from India and China, but the leaked World Bank study disputes that: "Rapid income growth in developing countries has not led to large increases in global grain consumption and was not a major factor responsible for the large price increases."

Even successive droughts in Australia, calculates the report, have had a marginal impact. Instead, it argues that the EU and US drive for biofuels has had by far the biggest impact on food supply and prices.

Since April, all petrol and diesel in Britain has had to include 2.5% from biofuels. The EU has been considering raising that target to 10% by 2020, but is faced with mounting evidence that that will only push food prices higher.

"Without the increase in biofuels, global wheat and maize stocks would not have declined appreciably and price increases due to other factors would have been moderate," says the report. The basket of food prices examined in the study rose by 140% between 2002 and this February. The report estimates that higher energy and fertiliser prices accounted for an increase of only 15%, while biofuels have been responsible for a 75% jump over that period.

It argues that production of biofuels has distorted food markets in three main ways. First, it has diverted grain away from food for fuel, with over a third of US corn now used to produce ethanol and about half of vegetable oils in the EU going towards the production of biodiesel. Second, farmers have been encouraged to set land aside for biofuel production. Third, it has sparked financial speculation in grains, driving prices up higher.

Other reviews of the food crisis looked at it over a much longer period, or have not linked these three factors, and so arrived at smaller estimates of the impact from biofuels. But the report author, Don Mitchell, is a senior economist at the Bank and has done a detailed, month-by-month analysis of the surge in food prices, which allows much closer examination of the link between biofuels and food supply.

The report points out biofuels derived from sugarcane, which Brazil specializes in, have not had such a dramatic impact.

Supporters of biofuels argue that they are a greener alternative to relying on oil and other fossil fuels, but even that claim has been disputed by some experts, who argue that it does not apply to US production of ethanol from plants.

"It is clear that some biofuels have huge impacts on food prices," said Dr David King, the government's former chief scientific adviser, last night. "All we are doing by supporting these is subsidising higher food prices, while doing nothing to tackle climate change."

http://www.guardian.co.uk/environment/2008…renewableenergy

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fromthegvtandheretohelpmn8.jpg

Comme ça, ça en jette davantage. :icon_up:

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Against the Grain

by Swaminathan S. Anklesaria Aiyar

International rice and wheat prices have doubled or tripled in the last two years, but world grain production will reach a record high this year. So how come millions are falling into poverty and starting food riots across the world? The answer lies not in any outsized surge in world demand or fall in world supply, but in the fact that several countries have imposed duties, quotas and outright bans on agricultural exports. This has reduced the amount of grain available for world trade.

The United Nations Food and Agriculture Organization estimates that world production of cereals was a record 2,108 million tons in 2007, and will hit a new record of 2,164 million tons in 2008. Rice production will rise by 7.3 million tons and wheat by 41 million tons. World cereal consumption has been growing slightly faster (3%) than production (2%) for a decade, so global stocks have fallen to 405 million tons. But this is not a disaster scenario, and it hardly explains skyrocketing prices.

In the U.S., one-fifth of the corn crop has been diverted to ethanol, and in Europe, some vegetable oil has been diverted to biodiesel. These ill-conceived policies have induced farmers to switch significant acreage from wheat to corn, soybeans and rapeseed, but world wheat output has nevertheless risen from 596.5 million tons in 2006 to an estimated 647.3 million tons in 2008. Corn-based ethanol cannot explain the runaway increase in the price of rice, which grows in very different conditions.

Biofuels caused an initial spike in prices, which then led to panic, export protectionism and speculation in commodities futures -- and these latter factors have increased prices much further. To protect domestic consumers from rising world prices, dozens of governments have curbed the export of rice and wheat -- principally Argentina, Brazil, Russia, China, India, Ukraine, Vietnam, Cambodia, Pakistan, Egypt, and Indonesia.

Export controls have reduced the amount of rice and wheat available for world trade. The FAO estimates that world trade in rice will fall from 34.7 million tons in 2007 to 28.7 million tons in 2008, and trade in wheat from 113 million tons to 106 million tons. Actual trade may fall even more, as more and more countries impose export controls. Absent these limitations, it would be inconceivable for trade in grain to contract so sharply after record world harvests.

Countries limiting exports hope to reduce hoarding, which could send prices even higher. India has set limits on the stocks that each trader can hold.

But countries imposing export controls, have, in effect, become hoarders themselves, creating an artificial scarcity in the world market, and an artificially high world price. Farmers know what their crops could fetch on the world market, so they demand higher prices at home. And around and around we go.

This has eerie similarities to the Great Depression, when many countries resorted to import protection to protect jobs at home, and simultaneously devalued their currencies to try and push up exports. Yet the Great Depression got worse, thanks to what John Maynard Keynes called the fallacy of composition.

If one country alone resorts to import protection and devaluation, it can temporarily increase jobs. But at a global level, one country's exports are another's imports. If all countries reduce their imports, they unwittingly end up reducing their exports, too. And job losses get worse.

Today, each country wants to curb agricultural exports and stimulate imports to reduce prices. But if every country limits exports, the result is a decline in world imports, so prices rise instead of falling.

Solving the problem may require coordinated international action. After the Great Depression, the world community created the Global Agreement on Tariffs and Trade -- which later morphed into the World Trade Organization -- to negotiate simultaneous cuts in import barriers by major trading powers. This coordinated approach thwarted free riders, and gradually gained acceptance by all.

WTO rules permit food export limitations. In the Doha Round of trade negotiations, WTO has sought to reduce agricultural subsidies causing excess production. It never anticipated that export controls might create scarcities.

The new developments may improve the prospects of the Doha Round. But quick action is needed to tackle rising hunger. The WTO should convene an emergency meeting for countries to jointly reduce export controls. Even modest concessions can be in exporters' self-interest, as they would cause world prices to fall sharply, and thus ease domestic price pressures.

The terrible irony is that world grain production will be at a record high in 2008. People are hungry, and it's not because there isn't enough food to go around.

http://www.cato.org/pub_display.php?pub_id=9459

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Excusez mon ignorance, mais les "spéculateurs" sont souvent accusés de favoriser la hausse des prix.

Or, ne connaissant pas les mécanismes boursiers ou financiers, j'ai du mal à comprendre leur rôle exact.

Ainsi, lorsque le nombre de demandeurs d'un bien à un prix donné augmente, le prix va normalement augmenter.

Lorsque le nombre d'offreurs augmente, les prix doivent diminuer.

Pour que les marchés soient accusés de favoriser la hausse des prix agricoles, ne faut-il pas qu'ils soient du côté de la demande, à l'égard des produits agricoles ?

Quel est leur rôle exact ?

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Excusez mon ignorance, mais les "spéculateurs" sont souvent accusés de favoriser la hausse des prix.

Or, ne connaissant pas les mécanismes boursiers ou financiers, j'ai du mal à comprendre leur rôle exact.

Ainsi, lorsque le nombre de demandeurs d'un bien à un prix donné augmente, le prix va normalement augmenter.

Lorsque le nombre d'offreurs augmente, les prix doivent diminuer.

Pour que les marchés soient accusés de favoriser la hausse des prix agricoles, ne faut-il pas qu'ils soient du côté de la demande, à l'égard des produits agricoles ?

Quel est leur rôle exact ?

Fluidifier le marché, permettre un signal-prix en continu. Les accusations de la part des alter-comprenants sont donc erronées.

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Quel est leur rôle exact ?

Accélérer l'arrivée du signal de prix pour permettre aux acteurs de s'adapter plus rapidement en modifiant au plus tôt leur comportement.

Comme d'habitude, les collectivistes, déjà habitués à casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre, confondent le message et le messager.

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