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Partage du travail


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Posté
Le chef de l'État, relayé par le premier ministre, a célébré le premier anniversaire de son élection en revenant sur le temps de travail.

«Sortir définitivement du carcan des 35 heures.» À sa manière, François Fillon a célébré, mardi à l'Assemblée nationale, l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Le premier ministre n'était jamais allé aussi loin dans la dénonciation publique des 35 heures. Le mot «définitivement» a d'ailleurs déclenché la colère de la gauche. Mais François Fillon avait décidé, mardi, de cogner fort.

Sur la défensive depuis quelques jours, le premier ministre a en fait relayé le mot d'ordre présidentiel. Le matin, lors du petit déjeuner des chefs de la majorité, le président leur avait demandé d'être «plus offensifs et plus positifs» face aux attaques de l'opposition.

En déplacement dans le Gard, dans la matinée, Nicolas Sarkozy a lancé lui-même l'offensive. Façon de banaliser le premier anniversaire de sa présidence et de se montrer dans l'action. Poignées de main avec des ouvriers dans la banlieue d'Avignon, visite d'un atelier de formation pour les seniors, au cours duquel il a annoncé un coup de pouce de 0,8 % de l'ensemble des retraites au 1er septembre.

«Erreur économique»

Mais il a surtout attaqué tous azimuts le partage du travail, cher à la gauche : «L'idée la plus fausse en France, ça a été l'idée du partage du temps de travail. Le partage du temps de travail, c'est une erreur économique doublée d'un scandale social», a-t-il martelé lors de ce déplacement en province consacré à l'emploi des seniors. «La vérité, c'est que plus il y a de gens qui travaillent, plus on crée de richesses, plus il y a de croissance et plus il y a de travail pour tout le monde», a-t-il enchéri en présence de Xavier Bertrand, son ministre du Travail, et de Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi.

À l'Élysée comme à Matignon, on compte désormais sur les nouvelles règles de la représentativité syndicale négociées récemment par les partenaires sociaux qui vont permettre la signature d'accords sur la durée du travail entreprise par entreprise.

Un an après son élection, Nicolas Sarkozy est donc revenu à la source du message qu'il défendait comme candidat. Écoutant ceux qui, dans son entourage, lui demandent de ne rien lâcher du raisonnement qui avait été le sien tout au long de la campagne : seule une augmentation du temps de travail en France pourra fournir plus de pouvoir d'achat. Autrement dit : pour être le président du pouvoir d'achat, il faut d'abord être le président du retour au travail.

Ce tir de barrage de l'exécutif contre les 35 heures n'est pas nouveau. Nicolas Sarkozy avait déjà, au début de l'année, promis la fin des 35 heures. Et François Fillon, qui fut ministre du Travail entre 2002 et 2004, a confessé à plusieurs reprises son regret de ne pas avoir pu abroger les lois Aubry. L'antienne anti-35 heures permet dans l'immédiat de faire coup double. D'abord satisfaire l'électorat UMP. Et puis reprendre l'offensive face aux socialistes, qui ne se privent pas pour tirer à boulets rouges sur le bilan de la première année du quinquennat de Sarkozy.

» Comment le gouvernement détricote les lois Aubry

Source : Le Figaro

Ce n'est pas la liberté dans le choix du nombre d'heures de travail mais c'est toujours bon à prendre… Gageons qu'on en a pour quelques années avant que ces propos plaisants se concrétisent (Aucune proposition concrète n'a émergé j'ai l'impression) et qu'on oublie cette erreur économique

Posté

J'ai du mal à voir en quoi 39 heures c'est mieux que 35 (ou 32, ou 24, etc.)

C'est bon à prendre pour ceux qui veulent travailler plus (cela dit, beaucoup de gens n'ont de toutes façons jamais été aux 35 heures).

Posté

D'autant plus, qu'en réalité la productivité est variable en fonction des individus, et bien évidemment en fonction du type d'activité. Ce qui me fait m'interroger d'ailleurs sur le sens de la rémunération en fonction du temps de travail.

La question vraiment importante est de savoir comment augmenter la productivité pour un individu tout en améliorant ses conditions de travail, et ce n'est pas le gouvernement qui a la réponse.

Posté

Il n'en est pas moins vrai qu'il se trompe lorsqu'il dit qu'"il faut travailler plus pour gagner plus". Il faut surtout cesser d'empêcher les gens de travailler.

Posté
Il n'en est pas moins vrai qu'il se trompe lorsqu'il dit qu'"il faut travailler plus pour gagner plus". Il faut surtout cesser d'empêcher les gens de travailler.

Il me semblait que c'était justement le sens de ses propos même si dans les faits rien n'a bougé ou presque.

Posté
Il me semblait que c'était justement le sens de ses propos même si dans les faits rien n'a bougé ou presque.

Il me semblait que ses propos sont censés concerner les gens qui travaillent déjà alors que si, on veut vraiment de la croissance, il faut surtout augmenter le nombre de personnes qui travaillent.

Posté
Il n'en est pas moins vrai qu'il se trompe lorsqu'il dit qu'"il faut travailler plus pour gagner plus". Il faut surtout cesser d'empêcher les gens de travailler.

Sur le raisonnement économique de base non.

Comme je l'ai mis en préliminaire, on est encore loin de la liberté du travail, mais à choisir entre deux maux, je prends le moins pire, car dire que le raisonnement qui sous-tend le partage du travail est une erreur, c'est indirectement réhabiliter l'offre et donc jouer plutôt en faveur de mesures libérales.

Posté
Sur le raisonnement économique de base non.

Aujourd'hui, nous gagnons 10 fois plus qu'il ya 100 ans, en travaillant quasiment deux fois moins. "Travailler plus pour gagner plus", un slogan encore répété par Balladur il y a quelques jours, est incomplet et trompeur. Au lieu de faire des heures supp., les salariés et les patrons feraient mieux de se demander comment gagner plus en travaillant moins. Cela les amènerait à chercher des hausses de productivité, qui ont toujours été à la base de la hausse du bien-être. Et surtout, ce slogan ne dit rien pour les millions de personnes qui devraient travailler et pour les centaines de milliers d'entreprise qui auraient dû être créées.

Comme je l'ai mis en préliminaire, on est encore loin de la liberté du travail, mais à choisir entre deux maux, je prends le moins pire, car dire que le raisonnement qui sous-tend le partage du travail est une erreur, c'est indirectement réhabiliter l'offre et donc jouer plutôt en faveur de mesures libérales.

Mais aucun des arguments utilisés pour pousser la loi des 35h n'était le partage du temps de travail. Pêle-mêle, je me souviens que les socialistes parlaient:

- du "grand retour du dialogue syndicats-patrons",

- d'une "meilleure organisation des entreprises" (à tout prendre, voilà un argument qui tient la route),

- de "plus de loisirs",

- d'une "hausse de la consommation" pour "relancer la croissance".

Posté
Et surtout, ce slogan ne dit rien pour les millions de personnes qui devraient travailler et pour les centaines de milliers d'entreprise qui auraient dû être créées.

:icon_up:

Mais aucun des arguments utilisés pour pousser la loi des 35h n'était le partage du temps de travail. Pêle-mêle, je me souviens que les socialistes parlaient:

- du "grand retour du dialogue syndicats-patrons",

- d'une "meilleure organisation des entreprises" (à tout prendre, voilà un argument qui tient la route),

- de "plus de loisirs",

- d'une "hausse de la consommation" pour "relancer la croissance".

Je ne serai pas aussi affirmatif là dessus. 1996, c'est aussi l'année de la sortie de La fin du travail de Rifkin, avec une préface de Rocard.

Posté
Mais aucun des arguments utilisés pour pousser la loi des 35h n'était le partage du temps de travail.

Heu… Si, tout de même. La grande star ""intellectuelle"" des socialistes de l'époque était Pierre Larrouturou qui avait ""théorisé"" la réduction du temps de travail comme moyen de partager le travail.

Je me souviens également que les socialistes utilisaient dans les débats télé la métaphore du gâteau : le volume de travail disponible (exprimé en heures) serait un gâteau à se partager…

Vous aurez noté l'emploi des doubles guillemets… :icon_up:

Posté
:doigt:

Je ne serai pas aussi affirmatif là dessus. 1996, c'est aussi l'année de la sortie de La fin du travail de Rifkin, avec une préface de Rocard.

Mais les 35h sont l'oeuvre de Martine Aubry. Elle y a longtemps été opposée avant de retourner sa veste. On pourra retrouver son argumentaire ici:

http://www.reformer.fr/article.php3?id_article=232

Il est beaucoup plus axé sur l'organisation de la vie privée et sur la négociation avec les patrons que sur le partage du temps de travail. Aubry a d'ailleurs beau jeu d'écrire:

Quant au débat sur les heures supplémentaires, rappelons d’abord que la loi sur les 35 heures ne les a jamais interdites ni même réduites.
Heu… Si, tout de même. La grande star ""intellectuelle"" des socialistes de l'époque était Pierre Larrouturou qui avait ""théorisé"" la réduction du temps de travail comme moyen de partager le travail.

Je me souviens également que les socialistes utilisaient dans les débats télé la métaphore du gâteau : le volume de travail disponible (exprimé en heures) serait un gâteau à se partager…

Vous aurez noté l'emploi des doubles guillemets… :icon_up:

Mais justement Larrouturou proposait les 32h et était opposé à la loi des 35h d'Aubry.

http://politique.fluctuat.net/pierre-larrouturou.html

La principale réforme de la législature n'est qu'un écran de fumée. La deuxième loi Aubry n'endiguera pas le chômage, n'améliorera pas la vie des salariés et risque de faire perdre à la gauche les élections de 2002.
Posté
et risque de faire perdre à la gauche les élections de 2002

la il n'avait pas tort (mais bon ce n'est pas non plus l'unique raison) :icon_up:

En tout cas le messages est bien passer dans les adhérents de base du PS et parmi tant d'autres, j'entends souvent qu'il faut partager le temps de travail ect.

Posté
Il n'en est pas moins vrai qu'il se trompe lorsqu'il dit qu'"il faut travailler plus pour gagner plus".

A court terme (i.e. ceteris paribus), c'est parfaitement exact : c'est ni plus ni moins que de la vieille sagesse marginaliste. A long terme, des gains de productivités sont en effet possible, souhaitables et profitent à tous : d'une certaine manière, heureusement que Sarkozy n'en parle pas, il pourrait bien vouloir y toucher. :icon_up:

Il faut surtout cesser d'empêcher les gens de travailler.

Y compris de façon indirecte. If you pay people not to work and tax them when they do, don't be surprised if you get unemployment.

Posté
«Erreur économique»

Mais il a surtout attaqué tous azimuts le partage du travail, cher à la gauche : «L'idée la plus fausse en France, ça a été l'idée du partage du temps de travail. Le partage du temps de travail, c'est une erreur économique doublée d'un scandale social», a-t-il martelé lors de ce déplacement en province consacré à l'emploi des seniors. «La vérité, c'est que plus il y a de gens qui travaillent, plus on crée de richesses, plus il y a de croissance et plus il y a de travail pour tout le monde»

Et patatras. Ca commence bien et il retombe dans le sot principe que le travail est un bien. Plus il y a de croissance, et moins il y a de travail c'est CA le but.

Posté
La question vraiment importante est de savoir comment augmenter la productivité pour un individu tout en améliorant ses conditions de travail, et ce n'est pas le gouvernement qui a la réponse.

Pourquoi faut-il augmenter la productivité d'un individu?

Posté
Pourquoi faut-il augmenter la productivité d'un individu?

Augmenter la poroductivité permet d'obtenir plus de richesses pour moins d'efforts. Après, vouloir ou non l'augmenter dépend dudit individu.

Posté
Augmenter la poroductivité permet d'obtenir plus de richesses pour moins d'efforts. Après, vouloir ou non l'augmenter dépend dudit individu.

L'objectif est d'obtenir plus de richesses où de travailler moins?

Vouloir ou non l'augmenter dépend dudit individu.

Dans quel sens? Certaines personnes ne veulent pas augmenter leur productivité?

Posté
L'objectif est d'obtenir plus de richesses où de travailler moins?

Ou un panachage des deux.

Dans quel sens? Certaines personnes ne veulent pas augmenter leur productivité?

Ca arrive. Quand on aime davantage ses habitudes que sa richesse potentielle, par exemple.

Posté
Les Amish (old order) par exemple.

Non, ils veulent se limiter à un niveau technologique défini, mais ils ne sont pas anti-productivité ; ils peuvent découvrir de meilleures façon d'utiliser des charrettes, par exemple.

Mais sinon, oui, le confort personnel des habitudes. Et malheureusement j'en ai rencontré des gens dans ce cas…

Posté
Non, ils veulent se limiter à un niveau technologique défini, mais ils ne sont pas anti-productivité ; ils peuvent découvrir de meilleures façon d'utiliser des charrettes, par exemple.

Mais sinon, oui, le confort personnel des habitudes. Et malheureusement j'en ai rencontré des gens dans ce cas…

Même si les Amish (old order) ne sont pas opposés au concept de productivité, augmenter celle-ci en refusant des progrès technologiques comme l'électricité et le moteur à explosion n'est pas chose aisée.

Posté
Non, ils veulent se limiter à un niveau technologique défini, mais ils ne sont pas anti-productivité ; ils peuvent découvrir de meilleures façon d'utiliser des charrettes, par exemple.

Mais sinon, oui, le confort personnel des habitudes. Et malheureusement j'en ai rencontré des gens dans ce cas…

Et par quel moyen peut-on augmenter sa productivité? Par la formation?

Posté
Et par quel moyen peut-on augmenter sa productivité? Par la formation?

Oui. Sûrement un aspect bien trop négligé, par ailleurs. Bref, les Amish sont un mauvais exemple, mais revenons à la discussion initiale :icon_up:

Posté
Et par quel moyen peut-on augmenter sa productivité? Par la formation?

Il suffirait de faire travailler les 4 ou 5 millions de français qui ne produisent rien, ou alors qui brassent l'air.

Posté
Et par quel moyen peut-on augmenter sa productivité? Par la formation?

- Par l'accumulation de capital. Un type avec un tracteur est plus efficace qu'un type avec une charue, qu'un type avec un rateau, qu'un type avec ses ongles.

- En ne piquant pas 50% de la récolte

Posté
Il suffirait de faire travailler les 4 ou 5 millions de français qui ne produisent rien, ou alors qui brassent l'air.

De quelle source viennent ces chiffres?

"il suffirait" sous entend que ce serait facile et donc que quelque chose bloque. Quoi?

Posté
De quelle source viennent ces chiffres?

"il suffirait" sous entend que ce serait facile et donc que quelque chose bloque. Quoi?

Pourquoi tu réponds à une boutade et pas aux posts sérieux ?

Posté
Pourquoi tu réponds à une boutade et pas aux posts sérieux ?

J'avais pas vu que c'était de l'humour…

Peux-tu me dire quels sont les post "sérieux"?

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